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Monstrueusement vôtre par R. Bradbury

Fiche de Monstrueusement vôtre

Titre : Monstrueusement vôtre
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1984
Traduction : P. Girard
Editeur : Christian Bourgeois

Sommaire de Monstrueusement vôtre

  • Je ne suis pas si bête !
  • On n’est jamais trop prudent
  • Ça me brûle
  • Qui parle d’homicide ?
  • Jamais trois sans quatre
  • Une longue nuit d’octobre
  • Monstrueusement vôtre
  • Une demi-heure d’enfer
  • Pour sauver son ménage
  • Un cercueil de rêve
  • La dame de la malle
  • Hier, j’étais vivante
  • La cathédrale au fond de la mer
  • Le crane en sucre d’orge

Première page de Je ne suis pas si bête

« — Je ne suis pas si bête ! Non, monsieur !
L’autre jour, à Spaulding’s Corner, quand les types se sont mis à crier qu’il y avait un cadavre dans le coin, vous pensez peut-être que je me suis précipité chez le shérif pour lui apprendre la nouvelle ?
Eh bien, vous n’y êtes pas du tout. J’ai tourné les talons et je me suis éloigné d’eux, en regardant tout le temps par-dessus mon épaule pour voir s’ils souriaient dans mon dos avec cette lueur qu’ils ont dans les yeux chaque fois qu’ils me font une blague, et, pour commencer, je suis allé examiner le corps. C’était le corps de Mr. Simmons, étendu dans sa ferme déserte et remplie d’échos, envahie depuis des années par les mauvaises herbes, un pied-d’alouette géant et des buissons de belles-de-jour entre lesquels il fallait se frayer un chemin. »

Extrait de : R. Bradbury. « Monstrueusement vôtre. »

Une bouffée de mort par I. Asimov

Fiche d’Une bouffée de mort

Titre : Une bouffée de mort
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1958
Traduction : M. Duchein
Editeur : Christian Bourgeois

Première page d’Une bouffée de mort

« La mort est toujours présente dans un laboratoire de chimie ; seulement, à force de l’y côtoyer, on oublie sa présence.
Elle est là, tapie dans les petits flacons bruns, sous forme de cristaux semblables à du sel, et dont le seul contact suffit à tuer ; dans les bonbonnes d’acides, dont une goutte peut défigurer ou aveugler ; dans les bouteilles de gaz comprimé, qui explosent pour peu qu’on commette une erreur en les manipulant. La moindre faute d’inattention, et la mort bondit sur sa proie. Un peu de poudre mal essuyée sur une table d’expérience, un sandwich posé négligemment dessus ; un verre empli d’orangeade après avoir contenu le somnifère suprême…
Louis Brade, maître de conférences de chimie organique à la faculté des sciences, effondré sur sa chaise après le départ de la police, réfléchissait à tout cela. Il se rendait compte que jamais, jamais  »

Extrait de : I. Asimov. « Une bouffée de mort. »

Le silmarillion – J. R. R. Tolkien

Fiche de Le silmarillion

Titre : Le silmarillion
Auteur : J. R. R. Tolkien (édition établie par Christopher Tolkien)
Date de parution : 2022
Traduction par : D. Lauzon
Editeur : Christian Bourgeois

Première page de Le silmarillion

« La Musique des Ainur
Il y avait Eru, l’Unique, qu’en Arda l’on nomme Ilúvatar ; et il créa d’abord les Ainur, les Saints, qui procédaient de sa pensée, et ils étaient avec lui avant que rien autre fût créé. Et il leur parla, leur exposant des thèmes musicaux ; puis ils chantèrent devant lui, et il se réjouit. Mais longtemps ils ne chantèrent qu’un seul à la fois ou quelques-uns ensemble, tandis que les autres prêtaient l’oreille ; car chacun ne comprenait que cette part de l’esprit d’Ilúvatar dont il était issu, et tous n’accédaient que lentement à l’intelligence de leurs frères. Mais tandis qu’ils écoutaient, cette intelligence se fit plus profonde, et ils gagnèrent en unisson et en harmonie.
Et il advint qu’Ilúvatar appela tous les Ainur à se réunir et leur déclara un thème formidable, leur dévoilant des choses plus grandes et plus merveilleuses qu’il n’en avait encore révélé ; et la gloire de son commencement et la splendeur de sa conclusion éblouirent les Ainur, de sorte qu’ils se prosternèrent devant Ilúvatar et se turent. »

Extrait de : J.R.R. Tolkien. « Le silmarillion (réédition 2022). »

Le retour du roi – J. R. R. Tolkien

Fiche de Le retour du roi

Titre : Le retour du roi (Le Seigneur des anneaux – 3/3)
Auteur : J. R. R. Tolkien
Date de parution : 1955
Traduction : D. Lauzon
Editeur : Christian Bourgeois

Première page de Le retour du roi

« Minas Tirith

Pippin regarda au-dehors, abrité sous le manteau de Gandalf. Il se demandait s’il s’était éveillé ou s’il dormait toujours, toujours dans ce rêve impétueux qui l’avait si souvent enveloppé depuis le début de la grande chevauchée. Le monde enténébré filait à toute allure et le vent sifflait bruyamment à ses oreilles. Il ne voyait que les étoiles tournoyantes et, loin à sa droite, de vastes ombres devant le ciel où défilaient les montagnes du Sud. Somnolent, il essayait de se rappeler les jours et les étapes de leur voyage, mais sa mémoire était confuse et encore à moitié endormie.
Il y avait eu, d’abord, la première course effrénée et ininterrompue ; puis, au lever du jour, il avait vu un pâle miroitement d’or, et ils étaient arrivés au bourg silencieux et à la maison vide sur la colline. Et à peine avaient-ils gagné sa sécurité que l’ombre ailée les avait survolés de  »

Extrait de : J. R. R. Tolkien « Le Seigneur des anneaux – tome 3 – Le Retour du Roi. »

Le Seigneur des anneaux

Trois Anneaux pour les rois des Elfes sous le ciel,
   Sept aux seigneurs des Nains dans leurs salles de pierre,
Neuf aux Hommes mortels voués à trépasser,
   Un pour le Seigneur Sombre au trône de ténèbres
Au pays de Mordor où s’étendent les Ombres.
   Un Anneau pour les dominer tous, Un Anneau pour les trouver,
   Un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier
Au pays de Mordor où s’étendent les Ombres.

Les deux tours – J. R. R. Tolkien

Fiche de Les deux tours

Titre : Les deux tours (Le Seigneur des anneaux – 2/3)
Auteur : J. R. R. Tolkien
Date de parution : 1954
Traduction : D. Lauzon
Editeur Christian Bourgeois

Première page de Les deux tours

« Le départ de Boromir

Aragorn se hâta vers le haut de la colline. Parfois, il se baissait jusqu’à terre. Les Hobbits ont le pas léger, et leurs empreintes ne sont pas faciles à lire, même pour un Coureur ; mais un ruisseau traversait le sentier non loin du sommet, et dans la terre détrempée, il vit ce qu’il cherchait.
« J’ai bien interprété les signes, se dit-il. Frodo a couru jusqu’en haut. Je me demande ce qu’il y a vu… Mais il est revenu par le même chemin, et il est redescendu. »
Aragorn hésita. Il souhaitait lui-même monter jusqu’au haut siège, espérant y voir quelque chose pour le guider dans ses questionnements ; mais le temps pressait. Soudain, il s’élança en avant et courut jusqu’au sommet, traversant les grandes dalles et gravissant l’escalier. Puis il prit place sur le haut siège et regarda alentour. Mais le soleil semblait obscurci, le monde lointain et flou. Il fit le  »

Extrait de : J. R. R. Tolkien « Le Seigneur des anneaux – Tome 2 – Les deux tours. »

Le Seigneur des anneaux

Trois Anneaux pour les rois des Elfes sous le ciel,
      Sept aux seigneurs des Nains dans leurs salles de pierre,
Neuf aux Hommes mortels voués à trépasser,
      Un pour le Seigneur Sombre au trône de ténèbres
Au pays de Mordor où s’étendent les Ombres.
      Un Anneau pour les dominer tous, Un Anneau pour les trouver,
      Un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier
Au pays de Mordor où s’étendent les Ombres.

La fraternité de l’anneau – J. R. R. Tolkien

Fiche de La fraternité de l’anneau

Titre : La fraternité de l’anneau (Le Seigneur des anneaux – 1/3)
Auteur : J. R. R. Tolkien
Date de parution : 1954
Traduction : D. Lauzon
Editeur : Christian Bourgeois

Première page de La fraternité de l’anneau

« Une fête très attendue

Quand M. Bilbo Bessac, de Cul-de-Sac, annonça qu’il célébrerait bientôt son onzante et unième anniversaire par une fête d’une magnificence exceptionnelle, il y eut force agitation et rumeurs à Hobbiteville.
Bilbo était très riche et très particulier, et il y avait soixante ans que le Comté s’étonnait de lui, depuis sa remarquable disparition et son retour inattendu. Les richesses qu’il avait rapportées de ses voyages étaient désormais une légende locale, et l’on croyait généralement, quoi qu’aient pu dire les aînés, que la Colline de Cul-de-Sac était criblée de tunnels bourrés de trésors. Et si cela ne suffi »

Extrait de : J. R. R. Tolkien. « Le seigneur des anneaux – tome 1 – La fraternité de l’anneau. »

Le Seigneur des anneaux

Trois Anneaux pour les rois des Elfes sous le ciel,
Sept aux seigneurs des Nains dans leurs salles de pierre,
Neuf aux Hommes mortels voués à trépasser,
Un pour le Seigneur Sombre au trône de ténèbres
Au pays de Mordor où s’étendent les Ombres.
Un Anneau pour les dominer tous, Un Anneau pour les trouver,
Un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier
Au pays de Mordor où s’étendent les Ombres.

Roverandom par J. R. R. Tolkien

Fiche de Roverandom

Titre : Roverandom
Auteur : J. R. R. Tolkien
Date de parution : 1998
Traduction par : J. Georgel
Editeur : Christian Bourgeois

Première page de Roverandom

« Il était une fois un petit chien nommé Rover, un petit chien de taille réduite, vraiment réduite, et très jeune, sinon il aurait mieux connu la vie. Il se sentait pleinement heureux, jouant dans le jardin, sous un beau soleil, avec une balle jaune. Dans le cas contraire, il n’aurait sûrement pas fait ce que…
Un vieillard qui porte un pantalon élimé n’est pas nécessairement mauvais. Certains sont surnommés « hommes d’os et de bouteille »(7) et possèdent de petits chiens ; d’autres sont jardiniers, et quelques-uns, très peu nombreux, des magiciens qui rôdent, pendant les périodes de vacances, en quête de quelque chose à faire. Celui qui entre maintenant dans notre histoire en est un. Il arpente l’allée des jardins, vêtu de son vieux manteau râpé, une pipe antique à la bouche et un vieux chapeau vert sur la tête. Si Rover n’était pas si occupé à couvrir sa balle  »

Extrait de : J.R.R. Tolkien « Roverandom. »

La chute d’Arthur par J. R. R. Tolkien

Fiche de La chute d’Arthur

Titre : La chute d’Arthur
Auteur : J. R. R. Tolkien (édition établie par Christopher Tolkien)
Date de parution : 2013
Traduction par : C. Laferrière
Editeur : Christian Bourgeois

Première page de La chute d’Arthur

« Comment Arthur et Gauvain partirent à la guerre et chevauchèrent vers l’Est.


Arthur comptait partir tout en armes vers l’Est
pour son combat mene raux frontières sauvages,
voguant dessus les vagues vers les pays saxons,
le royaume de Rome protéger de la ruine.
Le cruel cours du temps ainsi à contrarier,
à païens humilier, l’incitait son espoir
qu’ils n’exploreraient plus en leurs nefs implacables
les ondes peu profondes, les rayonnantes rives
du sud de la Bretagne, butin venant chercher.
Comme quand sol languit durant les jours d’automne
et que bientôt couché décline le soleil
sous de lugubres brumes, brusquement l’homme aspire
au labeur, à l’errance, alors qu’est encore chaud
sang ardent de soleil ; ainsi lui brûlait l’âme
après bien longue gloire, d’un déploiement ultime »

Extrait de : J. R. R. Tolkien. « La chute d’Arthur. »

La chute de Gondolin par J. R. R. Tolkien

Fiche de La chute de Gondolin

Titre : La chute de Gondolin
Auteur : J. R. R. Tolkien (édition établie par Christopher Tolkien)
Date de parution : 2018
Traduction par : D. Lauzon, T. Jolas et A. Tolkien
Editeur : Christian Bourgeois

Première page de La chute de Gondolin

« Le conte de La chute de Gondolin


Alors dit Petitcœur fils de Bronweg : « Sachez donc que Tuor était un homme qui demeurait en des jours très anciens en cette terre du Nord nommée Dor-lómin ou le Pays des Ombres, et parmi les Eldar ce sont les Noldoli qui le connaissent le mieux.
Or le peuple dont Tuor provenait errait parmi les forêts et les landes et ne connaissait ni ne chantait la mer ; mais Tuor ne demeurait point avec eux, et il vivait seul auprès de ce lac appelé Mithrim, chassant dans ses bois, faisant de la musique auprès de ses rives sur sa harpe grossière de bois et de tendons d’ours. Or de nombreuses personnes entendant parler du pouvoir de ses chansons rudes vinrent de près et de loin écouter son jeu de harpe, mais Tuor laissa son chant et s’en fut vers des lieux solitaires. Là il apprit nombre de choses étranges et acquit du savoir des Noldoli errants, qui lui enseignèrent beaucoup de leur langage et de leur science, mais ce ne fut point sa destinée que de vivre à jamais dans ces bois.
Par la suite on dit que la magie et la destinée[…] »

Extrait de : J.R.R. Tolkien. « La Chute de Gondolin. »

Beren et Lúthien par J. R. R. Tolkien

Fiche de Beren et Lúthien

Titre : Beren et Lúthien
Auteur : J. R. R. Tolkien (édition établie par Christopher Tolkien)
Date de parution : 2017
Traduction par : D. Lauzon, E. Riot et A. Tolkien
Editeur : Christian Bourgeois

Première page de Beren et Lùthien

« Le conte de Tinúviel
Tinwelint avait alors deux enfants, Dairon et Tinúviel, et Tinúviel était une damoiselle, et la plus belle de toutes les damoiselles parmi les Elfes cachés, et en vérité elles sont rares à avoir jamais été si belles, car sa mère était une fée, une fille des Dieux ; mais Dairon était alors un garçon vigoureux et joyeux, et plus que toute autre chose il aimait à jouer sur une flûte de roseau ou d’autres instruments des bois, et il est maintenant cité parmi les trois joueurs les plus magiques de tous les Elfes, et les autres sont Tinfang  »

Extrait de : J.R.R. Tolkien. « Beren et Lúthien. »