Étiquette : Concours du millénaire

 

Le démon de la farce par R. Sheckley et R. Zelazny

Fiche de Le démon de la farce

Titre : Le démon de la farce (Tome 3 sur 3 – Concours du millénaire)
Auteur : R. Sheckley et R. Zelazny
Date de parution : 1995
Traduction : A. Girard
Editeur : J’ai lu

Première page de Le démon de la farce

« Ylith se félicita d’avoir autant de chance. Elle avait choisi la journée idéale pour ce voyage entre le Paradis et l’adorable petit cimetière des environs de York, en Angleterre. On était fin mai, le soleil était resplendissant. Des petits oiseaux de toutes sortes gambadaient sur les branches moussues ou chantaient à tue-tête, perchés au bord du mur. Et le plus agréable, c’était que la dizaine d’angelots dont elle avait la charge se tenaient tout à fait bien, même pour des anges.
Les petits jouaient gentiment, et Ylith commençait juste à se détendre lorsque, soudain, un nuage sulfureux moutonna à moins de trois mètres d’elle. Et quand la fumée se fut dissipée, un démon d’assez petite taille, roux, au visage de renard, drapé dans une cape noire se tenait devant elle.
— Azzie ! Que fais-tu là ?
— J’avais envie de prendre quelques vacances et de laisser les affaires infernales de côté. J’en profite pour visiter certains tombeaux de saints.
— Tu n’envisages tout de même pas de changer de confession ? s’enquit Ylith. »

Extrait de : R. Sheckley et R. Zelazny. « Concours du millénaire – Le démon de la farce. »

A Faust, Faust et demi par R. Sheckley et R. Zelazny

Fiche d’A Faust, Faust et demi

Titre : A Faust, Faust et demi (Tome 2 sur 3 – Concours du millénaire)
Auteur : R. Sheckley et R. Zelazny
Date de parution : 1993
Traduction : P. Safavi
Editeur : J’ai lu

Première page d’A Faust, Faust et demi

« L’archange Michel et Méphistophélès, prince des démons, s’étaient donné rancard à l’Entre-Deux Mondes, un petit troquet tranquille et gratuit, perché dans les Limbes. L’air de rien, c’était un rendez-vous de la plus haute importance. L’émissaire de la Lumière et son illustre homologue des Ténèbres devaient régler les derniers préparatifs du grand concours qui allait opposer leurs mondes respectifs. Ils n’étaient pas là pour plaisanter.
Les Limbes, de toute façon, ce n’était pas vraiment le royaume du rire. Morne plaine flottant dans l’éther, c’est sans doute ce que l’on aurait trouvé dans un dépliant touristique de l’Au-Delà. Il y régnait jour et nuit une lumière grisâtre, fade, à rendre le plus gai des pinsons dépressif. Située à mi-chemin entre le Royaume des Cieux et le Monde Inférieur, cette vaste région sans âme faisait office d’antichambre. Nébuleuse la plupart du temps, disons vaporeuse dans le meilleur des cas, elle n’était pourtant pas totalement dénuée de charme.
Prenez ce bistrot vers lequel marchaient Michel et Méphisto, par exemple : une petite bâtisse en bois, biscornue, délabrée mais pittoresque, construite à égale distance du Paradis et des Enfers – exactement sur ce que l’on appelle, au ciel comme  »

Extrait de : R. Sheckley et R. Zelazny. « Concours du millénaire – A faust, faust et demi. »

Apportez-moi la tête du Prince Charmant par R. Sheckley et R. Zelazny

Fiche d’Apportez-moi la tête du Prince Charmant

Titre : Apportez-moi la tête du Prince Charmant (Tome 1 sur 3 – Concours du millénaire)
Auteur : R. Sheckley et R. Zelazny
Date de parution : 1991
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu

Première page d’Apportez-moi la tête du Prince Charmant

« Ça recommençait, ces salopards tiraient au flanc ! Et Azzie venait juste de s’installer confortablement Il avait trouvé un bon coin, juste à la bonne distance entre la Fosse flamboyante et les parois de fer couvertes de givre qui l’encerclaient.
Ces murs étaient maintenus à une température, proche du zéro absolu par la climatisation personnelle du diable. La Fosse centrale était assez brûlante pour dépouiller les atomes de leurs électrons, avec des bouffées occasionnelles capables de fondre des protons.
Encore que, tout bien pesé, cela ne faisait ni chaud ni froid. C’était du superflu, de la super-tuerie, du super-harcèlement plutôt. Les humains avaient une marge d’endurance très étroite (cosmiquement parlant, bien sûr). Une fois passé le seuil de confort, dans un sens ou dans l’autre, ils perdaient vite leur faculté de faire la différence entre le mauvais et le pire. A quoi bon soumettre les pauvres bougres à un million de degrés Celsius si cela ne leur faisait pas plus d’effet que cinq cents malheureux degrés ? Les extrêmes ne tourmentaient que les démons et autres  »

Extrait de : R. Sheckley et R. Zelazny. « Concours du millénaire – Apportez moi la tete du prince charmant. »