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7 secondes pour devenir un aigle par T. Day
Fiche de 7 secondes pour devenir un aigle
Titre : 7 secondes pour devenir un aigle
Auteur : Thomas Day
Date de parution : 2013
Editeur : Bélial
Sommaire de 7 secondes pour devenir un aigle
- Mariposa
- Sept secondes pour devenir un aigle
- Ethologie du tigre
- Shikata ga nai
- Tjukurpa
- Lumière noire
- Et la science-fiction entra elle aussi dans l’anthropocène…
Première page de Mariposa
« Vendredi vingt-huitième octobre mil cinq cent vingt, nous saillîmes hors du Chenal de Tous-Les-Saints – ainsi nommé par notre Capitaine général – et nous entrâmes en la mer Pacifique où nous voguâmes deux mois et vingt jours sans prendre vivres ni autres rafraîchissements et nous ne mangions que du vieux biscuit tourné en poudre et du rat payé un demi-écu par tête à celui qui l’avait amorté de la sciure de bois des peaux de bœuf de la grand vergue mis à tremper dans l’eau de mer cinq jours longs et cuits sur la braise. Nous buvions une eau jaune si infecte que les Indiens lui préféraient leur urine et s’empoisonnaient semper et semper. Les gencives de la plupart de nos gens croissaient dessus et dessous, si fort qu’ils ne pouvaient manger et qu’ils en mourraient. Et pour ce seul octobre la mer reçut le corps de dix-neuf de nos gens rendus à Notre-Seigneur et à sa mère Marie. »
Extrait de : T. Day. « Sept secondes pour devenir un aigle. »
L’homme qui voulait tuer l’Empereur par T. Day
Fiche de L’homme qui voulait tuer l’Empereur
Titre : L’homme qui voulait tuer l’Empereur (Tome 2 sur 2 – La voie du sabre)
Auteur : Thomas Day
Date de parution : 2005
Editeur : Gallimard
Première page de L’homme qui voulait tuer l’Empereur
« Impassible, assis dans la position du Bouddha, le seigneur Ichimonji Daigoro observe les corps que ses serviteurs viennent d’allonger devant lui, à une coudée de ses genoux : trois cadavres enveloppés dans des soieries provenant de la lingerie seigneuriale. Non loin, bée un sac de toile épaisse, de ceux qu’on utilise pour entreposer le riz durant l’hiver. Dans ce sac écru, mouillé de rouge brunissant, ont été rassemblées les têtes tranchées, rictus et sang coagulé, des sept samouraïs à qui Daigoro avait confié la sécurité de son épouse enceinte, Yuna, et celle de leurs enfants en bas âge, Riuji et Sadako. Ces samouraïs avaient pour mission d’accompagner Yuna jusqu’à la forteresse de son père, Bunraku Izechi. Ils ont échoué, fauchés par une patrouille impériale.
Sans doute parce que Daigoro ne pleure pas, sa concubine Shirôzaemon Reiko inonde de ses larmes salées l’estrade de teck sur laquelle s’alignent en un même rang les blancs tatamis servant de sièges au seigneur et à sa suite. »
Extrait de : T. Day. « L’homme qui voulait tuer l’empereur – La voie du sabre. »
La voie du sabre par T. Day
Fiche de La voie du sabre
Titre : La voie du sabre (Tome 1 sur 2 – La voie du sabre)
Auteur : Thomas Day
Date de parution : 2002
Editeur : Gallimard
Première page de La voie du sabre
« Je me prénomme Mikédi comme mon grand-père paternel ; je suis le fils du Seigneur Nakamura Ito et de la noble dame Suki originaire de la petite ville de Kawanoe, sur la côte orientale du Poisson-Chat Kyushu.
J’ai vu le jour sous les premiers bourgeons de cerisier de l’année du serpent bicéphale. Cette année-là, l’Empereur-Dragon Tokugawa Oshone venait de fêter sa cent soixante-huitième année de règne. Je suis né le jour même de sa victoire éclatante sur l’envahisseur portugais, le 7 mars 1614 si je me réfère au calendrier de ces barbares, exactement trente-huit jours et deux mille cent soixante-dix-sept ans après la naissance du prince Siddhartha Gautama qui devint notre Bouddha.
Au moment où je trace sur la feuille ces kana qui précèdent le début réel de mon récit, je n’ai pas encore trente ans, et je sais pertinemment que je ne les atteindrai jamais. Je demeure dans une des mille cavernes qui percent les flancs des monts veillant sur la petite ville de Nagano. »
Extrait de : T. Day. « La voie du sabre – La voie du sabre. »
Thomas Day
Présentation de Thomas Day :
Thomas Day, de son vrai nom Gilles Dumay, né le 3 décembre 1971 à Paris, est une figure incontournable de la littérature de genre en langue française. Reconnu pour son imagination foisonnante et ses récits souvent teintés de violence et de sexe, il a su se faire une place de choix dans le paysage littéraire français.
Des débuts prometteurs dans les fanzines
Ses premiers pas dans l’écriture se font dans l’univers des fanzines, où il publie ses premières nouvelles. Rapidement, il se fait remarquer par son style unique et son goût pour les univers complexes et les intrigues tortueuses. Il prend ensuite les rênes de l’anthologie « Destination Crépuscule », contribuant ainsi à dynamiser la scène de la science-fiction en France.
Un auteur prolifique et récompensé
Depuis lors, Thomas Day n’a cessé d’explorer les différents courants de la science-fiction et de la fantasy. Il a à son actif une cinquantaine de nouvelles et une dizaine de romans, abordant des thèmes aussi variés que l’uchronie, la space opera ou encore le cyberpunk.
Son talent a été salué à plusieurs reprises :
- Prix Imaginales 2008 pour son roman « Le trône d’ébène »
- Prix Julia-Verlanger 2003 pour « La voie du sabre »
- Grand prix de l’Imaginaire du meilleur roman francophone 2013 pour « Du sel sous les paupières »
Un univers riche et complexe
L’œuvre de Thomas Day se caractérise par :
- Un imaginaire foisonnant : il excelle dans la création d’univers complexes et originaux, peuplés de créatures fantastiques et de sociétés futuristes.
- Une écriture précise et documentée : ses récits sont souvent nourris de recherches historiques et scientifiques, ce qui leur confère une grande crédibilité.
- Un goût pour l’aventure et l’action : ses héros sont souvent confrontés à des épreuves difficiles, ce qui donne lieu à des intrigues haletantes.
- Une réflexion sur la condition humaine : au-delà de l’aventure, ses romans abordent des questions profondes sur la nature de l’homme, le pouvoir, la violence ou encore l’amour.
Au-delà de l’écriture
En parallèle de sa carrière d’écrivain, Thomas Day est également :
- Scénariste de bande dessinée : il a notamment adapté son roman « La voie du sabre » en bande dessinée.
- Directeur de collection : il dirige la collection « Lunes d’encre » aux Éditions Denoël.
- Juré : sous le pseudonyme de Cid Vicious, il est l’un des fondateurs et membre du jury des Razzies Awards.
En conclusion, Thomas Day est un auteur incontournable de la littérature de genre en France. Son œuvre, riche et variée, séduira aussi bien les amateurs de science-fiction que ceux de fantasy.
Livres de Thomas Day :
La voie du sabre :
- La voie du sabre (2002)
- L’homme qui voulait tuer l’Empereur (2005)
7 secondes pour devenir un aigle (2013)
Daemone (2001)
Dragon (2015)
Dragon noir (2005)
Du sel sous les paupières (2012)
Forbach (2015)
Gotland (2016)
Je suis l’ennemi (1997)
L’automate de Nuremberg (2006)
L’école des assassins (2010)
L’instinct de l’équarrisseur (2002)
La cité des crânes (2010)
La maison aux fenêtres de papier (2009)
Le double corps du roi (2003)
Le trône d’ébène (2011)
Les continents perdus (2005)
Rêves de guerre (2001)
Stairways to hell (2010)
Sympathies for the devil (2011)
This is not America (2009)
Women in chains (2012)
Pour en savoir plus sur Thomas Day :
La page Wikipédia de T. Day
La page Noosfere de T. Day
La page isfdb de T. Day
L’univers en folie par F. Brown
Fiche de L’univers en folie
Titre : L’univers en folie
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1949
Traduction : J. Rosenthal, T. Day
Editeur : Gallimard
Première page de L’univers en folie
« Et il y eut un grand éclair…
Le premier lancement de fusée vers la Lune eut lieu en 1954 et se solda par un échec. Sans doute à cause d’un défaut de conception, la fusée retomba sur la Terre, tuant une douzaine de personnes. Afin de rendre possible l’observation de son arrivée sur la Lune depuis la surface de la Terre, la fusée était munie, non pas d’une charge explosive mais d’un accumulateur Burton capable de fonctionner tout au long du voyage à travers l’espace, et d’y accumuler »
« un formidable potentiel électrique qui, au contact du sol lunaire, devait se décharger en produisant un éclair plusieurs milliers de fois plus brillant que celui de la foudre, d’une force destructrice plusieurs milliers de fois supérieure.
Par bonheur, la fusée retomba dans une zone faiblement peuplée des monts Catskill, dans la propriété d’un magnat de la presse. Celui-ci, sa femme, deux invités et huit domestiques furent tués par la décharge électrique qui anéantit totalement la maison et abattit les arbres dans un périmètre de quatre cents mètres. Onze corps seulement furent retrouvés. On supposa alors qu’un des deux invités, un journaliste, se trouvait si près du centre de la déflagration que son corps fut complètement désintégré. »
Extrait de : F. Brown. « L’univers en folie. »
Un cas de conscience par J. Blish
Fiche d’Un cas de conscience
Titre : Un cas de conscience (Tome 3 sur 3 – Faust-Aleph-Zéro)
Auteur : J. Blish
Date de parution : 1958
Traduction : J.-M. Deramat, T. Day
Editeur : Gallimard
Première page d’Un cas de conscience
« La porte de pierre claqua avec violence. C’était la signature de Cleaver : aucune porte au monde n’était assez lourde, dotée d’un mécanisme suffisamment complexe qu’il ne parvînt à la fermer sans un fracas de Jugement dernier. Par ailleurs, aucune planète de l’Univers, pas même Lithia, ne possédait une atmosphère assez dense, semblable à un rideau humide, pour amortir un tel bruit.
Le père Ramon Ruiz-Sanchez, un ancien du Pérou, toujours clerc régulier de la Compagnie de Jésus et père profès des Quatre Vœux, continua sa lecture. Il faudrait un bon moment aux doigts impatients de Paul Cleaver pour le débarrasser de sa combinaison de jungle et, d’ici là, le problème n’avait aucune chance de s’envoler. Il s’agissait d’un problème vieux de plus d’un siècle, posé pour la première fois en 1939 et que l’Église n’avait toujours pas résolu – une question diaboliquement complexe (cet adverbe, officiel, avait été choisi après mûre réflexion et était destiné à être pris littéralement). Le roman dont avait été extrait le problème se trouvait à l’Index Expurgatorius et le père Ruiz-Sanchez n’était autorisé à le consulter qu’en vertu de son appartenance à la Compagnie de Jésus. »
Extrait de: J. Blish. « Faust-Aleph-Zéro – Cas De Conscience. »