Étiquette : de Chergé
Schnock corridor par F. Brown
Fiche de Schnock corridor
Titre : Schnock corridor
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1998
Traduction : G. de Chergé
Editeur : Les belles lettres
Sommaire de Schnock corridor
- Schnock corridor
- Chat, alors !
- Du sang de dragon
- Impromptu pour flûte et mitraillette
- L’oiseau moqueur
- Le chat du Siam
Première page de Schnock corridor
« Je posai le journal.
— Ah, quand même ! dit Kit. Pas trop tôt !
Je me levai.
— Tu as raison, ma chérie. Il est temps.
Ses grands yeux sombres s’agrandirent et s’assombrirent encore plus.
— Que veux-tu dire, Eddie ? Si j’ai fait cette réflexion, c’est simplement parce que tu es plongé dans ce fichu journal depuis des heures.
Je jetai un coup d’œil sur la pendule.
— Onze minutes exactement, rectifiai-je.
Je me rassis et lui fis signe de venir sur mes genoux. Elle obtempéra et je sentis ma résolution faiblir.
— Cette lune de miel est bien agréable, lui dis-je, mais ne perdons pas de vue que j’ai un métier. Je pensais que tu étais au courant.
— Tu as une nouvelle enquête en vue ?
— Non, toujours la même affaire. Paul Verne.
— Paul Verne ? Qui est-ce ? »
Extrait de : F. Brown. « Schnock Corridor. »
Rendez-vous avec un tigre par F. Brown
Fiche de Rendez-vous avec un tigre
Titre : Rendez-vous avec un tigre
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1952
Traduction : G. de Chergé
Editeur : Clancier – Guénaud
Première page de Rendez-vous avec un tigre
« Il régnait une telle chaleur dans la salle de rédaction du Herald qu’on aurait presque pu y faire cuire un gâteau. Pourtant, d’après la grosse pendule murale, il n’était que dix heures et demie. Dix heures et demie du matin en ce samedi de juillet, mon dernier jour de travail avant une semaine de vacances.
Quelque part au-dessus de ma tête, une mouche faisait un raffut de tous les diables. Son bourdonnement parvenait, me semblait-il, à couvrir le crépitement sporadique des machines à écrire. Je levai les yeux et localisai l’insecte, un énorme taon décrivant de larges cercles au plafond.
Mon col me serrait ; je le déboutonnai. Maudit taon, maugréai-je à part moi, ignores-tu donc qu’il n’y a pas de chevaux à piquer dans les locaux d’un journal ? »
Extrait de : F. Brown. « Rendez-vous avec un tigre. »
Qui a tué grand maman ? par F. Brown
Fiche de Qui a tué grand maman ?
Titre : Qui a tué grand maman ?
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1973
Traduction : G. de Chergé
Editeur : PAC
Première page de Qui a tué grand maman ?
« L’annuaire des téléphones m’avait donné l’adresse. C’était un immeuble neuf comme n’importe quel autre immeuble neuf, situé à mi-chemin du centre de la ville et de la banlieue résidentielle. Comme l’indiquaient les boîtes aux lettres, les six étages comprenaient chacun six appartements. Il y avait sur chaque boîte aux lettres une carte blanche avec un nom dessus. Je lus rapidement les noms : Jensen, Raeburn, Steiner… Robin Trenholm, 3C.
Je pressai le bouton de l’interphone, la porte intérieure s’ouvrit avec un sifflement et j’entrai dans le hall. D’après le numérotage des boîtes aux lettres, le 3C devait être au troisième étage. Je pénétrai dans l’ascenseur qui attendait, vide, et appuyai sur le bouton 3. Les portes se fermèrent sans bruit et se rouvrirent quelques secondes après. Je sortis dans un long couloir, m’arrêtai devant le 3C et appuyai sur un bouton encastré au »
Extrait de : F. Brown. « Qui a tué grand-maman ?. »
Le chant des damnés par F. Brown
Fiche de Le chant des damnés
Titre : Le chant des damnés
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1986
Traduction : G. de Chergé
Editeur : NEO
Sommaire de Le chant des damnés
- L’ange exterminateur
- Une nuit idéale pour tuer
- Le chant des damnés
- Client inconnu
- Cadavre de rechange
- Rendez-vous à minuit
Première page de L’ange exterminateur
« Vous auriez aimé Walter Hanson. Vous ne l’auriez peut-être pas admiré, non, parce que même son meilleur ami ne le considérait pas comme un héros. Il avait une bonne quinzaine de centimètres de moins que Clark Gable et des oreilles encore plus décollées. Il n’avait pas la suavité de Bill Powell ni l’âpreté d’Humphrey Bogart.
En fait… tenez, représentez-vous un homme qui soit tout le contraire d’Humphrey Bogart, et vous aurez un excellent portrait de Walter Hanson. Il n’aurait pas fait de mal à une mouche, et il avait peur de tout ce qui était plus gros que ça. Il avait peur des femmes, peur du noir. Mais c’était un chic type, compte tenu de son profil psychologique.
Peut-être valait-il mieux qu’il ne sût pas ce qui l’attendait, ce soir-là.
Il était déjà assez effrayé comme ça. Le coin de la rue était très sombre, avec ce réverbère qui ne »
Extrait de : F. Brown. « Le chant des damnés. »
La fille de nulle part par F. Brown
Fiche de La fille de nulle part
Titre : La fille de nulle part
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1951
Traduction : G. de Chergé
Editeur : Rivages
Première page de La fille de nulle part
« Les yeux remplis d’une terreur soudaine, Jenny recula devant le couteau, sa main cherchant à tâtons derrière elle le bouton de la porte de la cuisine. Elle était trop effrayée pour hurler ; d’ailleurs, il n’y avait personne pour l’entendre. Personne, à part l’homme qui venait vers elle avec le couteau – et cet homme était fou, il devait être fou. Sa main agrippa le bouton, le tourna. La porte s’ouvrit sur les ténèbres et Jenny s’élança dans la nuit. La Mort se jeta à sa poursuite.
Huit années s’écoulèrent.
Ce qui arriva ensuite commença de la façon la plus banale du monde, comme c’est généralement le cas. Cela commença le 18 mai, un jeudi.
Un certain George Weaver venait de louer une chambre à La Fonda, un hôtel de Taos, au Nouveau-Mexique. Ayant fini de se raser, il essuyait les dernières traces de mousse avec l’extrémité d’une serviette mouillée lorsque le »
Extrait de : F. Brown. « La Fille de nulle part. »
Homicide mode d’emploi par F. Brown
Fiche de Homicide mode d’emploi
Titre : Homicide mode d’emploi
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1986
Traduction : G. de Chergé
Editeur : NEO
Sommaire de Homicide mode d’emploi
- Double assassinat
- Black out
- Rien qu’un meurtre
- Des empreintes de pas au plafond
- Homicide mode d’emploi
Première page de Double assassinat
« Un fou en cavale
Le grand type au costume gris trop court jeta un coup d’œil circonspect dans la rue avant de sortir du renfoncement de la porte. Dans la brume du crépuscule, à la faible lueur des réverbères qui se succédaient à perte de vue, on ne voyait que quelques passants. Et il n’y avait personne à proximité, à part le gars qui avait manifestement fait la noce avec trop d’enthousiasme.
Les genoux un peu tremblants, le grand type se risqua sur le trottoir. Ses muscles étaient tendus comme des ressorts d’acier mais ses mains étaient désagréablement nues. Vides. Il n’avait pas de couteau.
Le vent froid qui balayait la rue s’engouffra dans son pantalon, trop court d’au moins huit centimètres. De toute évidence, ce pantalon avait été taillé pour un homme plus petit et plus corpulent. »
Extrait de : F. Brown. « Homicide mode d’emploi. »
Les neuf cercles du crime par R. Bloch
Fiche de Les neuf cercles du crime
Titre : Les neuf cercles du crime
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 2000
Traduction : B. Martin, G. de Chergé, P. Alpérine, A. Rosenblum, N. et P. Darcis, L. Lemoine
Editeur : Manitoba
Sommaire de Les neuf cercles du crime
- Un meurtre fort insolite
- Enoch
- Une maison accueillante
- L’âge tendre
- Le bracelet vivant
- L’homme qui avait une manie
- J’embrasse ton ombre
- Regarde comme elles courent
- L’homme aux doigts d’or
Première page d’Un meurtre fort insolite
« Seuls les morts connaissent Brooklyn.
C’est Thomas Wolfe qui a dit cela ; maintenant qu’il est mort, il doit savoir à quoi s’en tenir.
Londres, bien sûr, c’est une autre histoire.
Du moins, c’est ainsi qu’Hilary Kane considérait la capitale. Peut-être pas exactement comme une histoire ; plutôt comme un roman démodé, follement picaresque, dans lequel chaque rue représentait un chapitre gorgé de personnages et d’épisodes lui appartenant en propre. Chaque pâté de maisons représentait une page, chaque immeuble un paragraphe replié sur lui-même au sein de l’intrigue embrouillée : telle était l’idée qu’Hilary Kane se faisait de la ville, et il la connaissait bien.
Au fil des années, il l’avait parcourue en tous sens, lisant la ville phrase par phrase, jusqu’à ce que chaque ligne lui fût devenue familière ; il avait appris Londres par cœur. »
Extrait de : R. Bloch. « Les neuf cercles du crime. »
Le démon noir par R. Bloch
Fiche de Le démon noir
Titre : Le démon noir
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1983
Traduction : F. Truchaud, G. de Chergé, J.-P. Gratias, H. Fagne
Editeur : Clancier-Guénaud
Sommaire de Le démon noir
- Le secret de la tombe
- L’expérience de James Allington
- Le dieu sans visage
- Le démon noir
- La créature de l’horreur
- Le secret de Sebek
- Le sanctuaire du pharaon noir
- Les serviteurs de Satan
- Le dieu des abysses
Première page de Le secret de la tombe
« Le vent mugissait étrangement au-dessus d’une tombe, au cœur de la nuit. La lune, telle une chauve-souris d’or, luisait sur les sépultures anciennes et son œil funeste de nyctalope lorgnait à travers le brouillard blafard. Des terreurs désincarnées étaient peut-être tapies parmi les sépulcres voilés par les cèdres ou se glissaient, invisibles, parmi les cénotaphes recouverts par les ombres. Car cette terre n’était pas consacrée. Mais les tombes abritent souvent d’étranges secrets et il y a des mystères plus noirs que la nuit et plus lépreux que la lune.
J’étais venu à la recherche d’un tel secret, seul et à l’insu de tous, avançant dans la nuit vers le caveau de mes ancêtres. Sorciers et magiciens dans les temps anciens, ils avaient été enterrés en conséquence, à l’écart du lieu de repos des autres hommes, ici dans ce mausolée tombant en ruines, en un lieu oublié, seulement entouré par les tombes de ceux qui avaient été leurs serviteurs. Mais tous ne gisaient sans doute pas là, car il y a ceux qui ne meurent pas. »
Extrait de : R. Bloch. « Le démon noir. »
Le train pour l’enfer par R. Bloch
Fiche de Le train pour l’enfer
Titre : Le train pour l’enfer (Tome 2 sur 4 – Nouvelles fantastiques)
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1984
Traduction : D. Mois, B. Martin, E. Georges, Y. Rivière, P. J. Izabelle, R. Durand, A. Rosenblum, N. et P. Darcis, M. Demuth, M. Agis-Garcin, J.-P. Gratias, G. de Chergé
Editeur : NEO
Sommaire de Le train pour l’enfer
- Le casque à penser
- Le lecteur impénitent
- Si vous n’y croyez pas …
- Cher fantôme !
- Mon barman et son monstre
- A l’aube du grand soir
- Le train pour l’enfer
- Le bracelet vivant
- L’homme aux doigts d’or
- In vino veritas
- Tel est pris …
- Le sosie de Napoléon
- Un crime impardonnable
- Belzébuth
Première page de Le casque à penser
« Il ouvrit la porte du placard.
Une bouteille de gin vide bascula vers l’avant et s’écrasa sur le sol. Il n’y fit pas attention et enfonça à l’intérieur du placard une main fouilleuse et tâtonnante. Ce faisant, il se mit à parler tout seul. C’était une mauvaise habitude, mais qu’il semblait bel et bien avoir prise.
— « Cependant, lorsqu’elle arriva au placard, dit-il, il était vide. Et le pauvre chien ne reçut rien à manger. Pauvre cabot. Le pauvre cabot, c’est moi. Pauvre, misérable cabot. Il s’interrompit. Eurêka ! »
Tout au fond du placard, sa main venait de heurter une boîte de conserve et s’était refermée sur elle. Il l’extirpa et en inspecta l’étiquette.
— « Eurêka, ou plus exactement Ariko. Des haricots, voilà qui n’est pas mal. Le pauvre chien eut donc des haricots. »
Extrait de : R. Bloch. « Nouvelles fantastiques – Le train pour l’enfer. »