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Les chaînes de l’avenir par P. K. Dick
Fiche de Les chaînes de l’avenir
Titre : Les chaînes de l’avenir
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1956
Traduction : D. Defert, J. Huet
Edition : Le livre de poche
Première page de Les chaînes de l’avenir
« La température du Refuge oscillait entre 37 et 38°C. L’air y était perpétuellement imprégné de vapeur dont les volutes s’effilochaient paresseusement. De l’eau brûlante jaillissait en geysers et le « sol » était une surface mouvante de vase chaude, composée d’eau, de minéraux dissous, et d’une pulpe fongueuse. Des restes de lichens et de protozoaires coloraient et épaississaient la mousse humide qui s’amoncelait partout, recouvrant les roches luisantes, les buissons spongieux et les diverses installations utilitaires. Tout l’arrière-plan était occupé par une toile de fond où l’on avait peint avec soin un long plateau s’élevant au-dessus d’une mer plombée.
À n’en pas douter, le Refuge avait la matrice pour modèle. On ne pouvait nier la ressemblance, et personne n’avait d’ailleurs songé à le faire. »
Extrait de : P. K. Dick. « Les chaînes de l’avenir. »
La brèche dans l’espace par P. K. Dick
Fiche de La brèche dans l’espace
Titre : La brèche dans l’espace
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1966
Traduction : D. Defert, C. Meistermann
Editeur : Le livre de poche
Première page de La brèche dans l’espace
« Le jeune couple, les cheveux noirs, la peau sombre, des Mexicains ou des Portoricains probablement, se tenait, nerveux, devant le comptoir de Herb Lackmore, et le mari déclara presque à voix basse :
— Monsieur, on veut être congelés. On veut devenir des cryos.
Lackmore se leva de son bureau, s’avança jusqu’au comptoir et, bien qu’il n’aimât point les Cols – chaque mois, ils semblaient être plus nombreux à venir à son bureau d’Oakland du ministère de la Sécurité Sociale Spéciale –, il répondit sur un ton aimable destiné à les rassurer :
— Vous avez mûrement réfléchi à la question, les enfants ? C’est une grave décision. Vous risquez d’être mis sur la touche pendant une centaine d’années, disons. Êtes-vous allés au moins demander conseil à un professionnel en la matière ?
Le garçon jeta un coup d’œil vers sa femme, puis déglutit avant de répondre dans un murmure : »
Extrait de : P. K. Dick. « La brèche dans l’espace. »
Docteur Futur par P. K. Dick
Fiche de Docteur Futur
Titre : Docteur Futur
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1960
Traduction : F. Robinet, D. Defert
Editeur : Le livre de poche
Première page de Docteur Futur
« Les flèches des bâtiments lui étaient étrangères. Les couleurs lui étaient étrangères. Il eut un moment de terreur aveuglante qui le laissa pantois… et puis de calme. Il respira à pleins poumons l’air vif de la nuit et essaya de se repérer.
Apparemment, il se trouvait sur une espèce de flanc de colline mangée de ronces et de lambrusques. Il était vivant – et avait encore avec lui sa mallette grise en métal. À tout hasard, il écarta les sarments de vignes sauvages et s’avança prudemment à pas lents. Les étoiles scintillaient dans le firmament. Dieu merci. Des étoiles familières…
Familières ? Non.
Il ferma les yeux et ne les rouvrit que lorsqu’il eut retrouvé ses esprits. Puis, il continua péniblement de descendre le versant en direction des tours illuminées qui se trouvaient à peut-être un mille en avant, la mallette solidement rivée dans sa main. »
Extrait de : P. K. Dick. « Docteur Futur. »
Brèche dans l’espace par P. K. Dick
Fiche de Brèche dans l’espace
Titre : Brèche dans l’espace
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1966
Traduction : D. Defert, C. Meistermann
Editeur : J’ai lu
Première page de Brèche dans l’espace
« Le jeune couple, les cheveux noirs, la peau sombre, des Mexicains ou des Portoricains probablement, se tenait, nerveux, devant le comptoir de Herb Lackmore. « Monsieur, déclara le mari d’un filet de voix, on veut être congelés. On veut devenir des cryos. »
Lackmore se leva de son bureau et s’avança jusqu’au comptoir. Bien qu’il n’aimât point les Cols – ils semblaient chaque mois plus nombreux à venir à son bureau d’Oakland du ministère de la Sécurité Sociale Spéciale –, il leur répondit sur un ton aimable destiné à les rassurer : « Avez-vous mûrement réfléchi à la question, mes enfants ? C’est une grave décision. Vous risquez d’être mis sur la touche pendant, disons… une centaine d’années. Êtes-vous au moins allés demander conseil à un professionnel en la matière ? »
Le garçon jeta un coup d’œil vers sa femme, puis déglutit avant de répondre dans un murmure : « Non, monsieur. On s’est décidés tous les deux. On n’arrive pas à trouver de travail, et on est sur le point d’être expulsés de notre dortoir. On ne possède même pas de roue – et que faire sans roue ? On ne peut aller nulle part. On ne peut même pas chercher du travail. » Il n’était pas laid, remarqua[…] »
Extrait de : P. K. Dick. « Brèche dans l’espace. »
La Terre est un berceau par A. C. Clarke et G. Lee
Fiche de La Terre est un berceau
Titre : La Terre est un berceau
Auteur : A. C. Clarke et G. Lee
Date de parution : 1988
Traduction : D. Defert
Editeur : Robert Laffont
Première page de La Terre est un berceau
« Espèces en danger
Les flots émeraude se brisent contre les sombres falaises volcaniques. De beaux embruns blancs courent sur la roche déchiquetée, formant un voile de brume qui scintille dans la lumière du soir. Au loin, deux soleils jaunes se couchent simultanément, séparés l’un de l’autre de quarante degrés, et disparaissent tous les deux derrière l’horizon. Dans le ciel bleu nuit, de l’autre côté de l’isthme qui descend doucement des falaises volcaniques vers un océan, une paire de pleines lunes se lève à mesure que s’éclipsent les deux soleils. Leur double clarté, bien que beaucoup plus faible que l’éclat des soleils couchants, est assez vive pour dessiner des ombres dansantes sur les flots au pied des surplombs rocheux.
Tandis que les lunes jumelles se lèvent sur la côte orientale de l’isthme, une lueur commence à »
Extrait de : A. C. Clarke et G. Lee. « La Terre est un berceau. »
En chair étrangère par G. Benford
Fiche d’En chair étrangère
Titre : En chair étrangère
Auteur : G. Benford
Date de parution : 1986
Traduction : D. Defert
Editeur : Robert Laffont
Sommaire d’En chair étrangère
- Du sang sur le verre
- En chair étrangère
- Fragments de temps
- Le rédempteur
- En dérobant Robby
- Effets relativistes
- Le jour se lève
- Vers le golfe des tempêtes
- Blanches créatures
- Moi / Jours
- De l’espace / temps et du fleuve
- Clichés
- La patine du temps
- Faire Lennon
Première page d’En chair étrangère
« … une barre verte déferlante, glaciale…
La main de Reginri se crispa convulsivement sur les draps. Ses yeux étaient fermés.
… des pièces d’argent qui glissent et tournoient dans le ciel pommelé, éclipsant le soleil…
Les draps étaient un marécage visqueux. Il se débattit dans leurs serres.
…un chant cristallin, le son grêle d’un filet d’eau ruisselant sur sa peau…
Il ouvrit les yeux.
Un rayon jaune de lumière d’après-midi était suspendu dans la pièce ; des grains de poussières le traversaient en dansant. Il haleta faiblement. Belej était debout à côté du lit.
— Ils sont revenus, n’est-ce pas ? dit-elle presque en murmurant.
— Oui… oui. Sa gorge était serrée et sèche.
— Cela ne peut pas continuer, chéri. On pensait que tu pourrais mieux dormir dans la journée, »
Extrait de : G. Benford. « En chair étrangère. »