Étiquette : Delouya
Les libertins du ciel par J. Boyd
Fiche de Les libertins du ciel
Titre : Les libertins du ciel
Auteur : J. Boyd
Date de parution : 1969
Traduction : R. Delouya
Editeur : Denoël
Première page de Les libertins du ciel
« Les astronautes ne sont pas particulièrement prisés par les psychiatres. Avec leurs « Roger(1) », leurs « Wilco » et leurs « Okay », ces braves éclaireurs de l’espace sont tous des garçons typiquement américains qui aiment les filles et préfèrent une partie de bowling à la lecture d’un livre. Un astronaute, même s’il vient de Batusoland, avec la peau noire et les cheveux crépus, garde malgré tout les caractéristiques de l’Américain stéréotypé.
Les dysfonctions de l’ego sont aussi rares dans cette caste que les roses sur Mars, c’est du moins ce que je pensais quand je suis arrivé à Mandan. Et j’ai continué de le croire jusqu’à ce que j’aie assisté au débriefing de l’enseigne John Adams après son atterrissage non programmé sur le spatiodrome de Mandan. J’ai découvert en John Adams l’équivalent psychiatrique d’une orchidée fleurissant sur Jupiter. »
Extrait de : J. Boyd. « Les libertins du ciel. »
Un dimanche tant bien que mal par R. Bradbury
Fiche d’Un dimanche tant bien que mal
Titre : Un dimanche tant bien que mal
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1975
Traduction : R. Delouya, H. Robillot
Editeur : Denoël
Sommaire d’Un dimanche tant bien que mal
- Châtiment sans crime
- Un dimanche tant bien que mal
- Le voeu
- Une histoire d’amour
- Un crime vraiment parfait
- Le plus sage de la sagesse
- Adolf chéri
- Le pain de seigle
- Le terrain de jeux
- Mañana
Première page de Châtiment sans crime
« Vous souhaitez tuer votre femme ? dit l’homme sombre derrière le bureau.
— Oui. Non… pas exactement. C’est-à-dire…
— Nom ?
— Le sien ou le mien ?
— Le vôtre.
— George Hill.
— Adresse ?
— 11, rue St. James, Glenview. »
L’homme écrivit, impassible. « Le nom de votre femme ?
— Katherine.
— Âge ?
— Trente et un ans. »
Extrait de : R. Bradbury. « Un dimanche tant bien que mal. »
Bien après minuit par R. Bradbury
Fiche de Bien après minuit
Titre : Bien après minuit
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1974
Traduction : R. Delouya
Editeur : Denoël
Sommaire de Bien après minuit
- Le flacon bleu
- Un printemps hors du temps
- Le perroquet qui avait connu papa
- L’homme brûlant
- Un morceau de bois
- Le messie
- G.B.S. modèle
- Boire en une fois : contre la fureur des foules
- Intermède au soleil
- A jamais la Terre
- Les miracles de Jamie
- Le jeu d’octobre
- Bien après minuit
- La tablette de chocolat
Première page de Le flacon bleu
« Les cadrans solaires n’étaient plus qu’un éboulis de cailloux blancs. Les oiseaux des airs volaient maintenant dans des ciels anciens de rocs et de sable, enterrés, leurs chants figés. Les fonds de la mer morte charriaient de la poussière qui inondait la terre lorsque le vent lui commandait de redonner vie à une vieille légende de déluge. Les cités étaient profondément enfouies sous des greniers de silence, de temps ensilé, de bassins et de fontaines de calme et de souvenir.
Mars était morte.
Surgissant de l’énorme quiétude, très loin, un bruit d’insecte grandit parmi les collines cannelle et se déplaça dans l’air flamboyant jusqu’à faire trembler la route et envoyer murmurer la poussière par le fond des vieilles cités. »
Extrait de : R. Bradbury. « Bien après minuit. »
Le coeur désintégré par T. Sturgeon
Fiche de Le coeur désintégré
Titre : Le coeur désintégré
Auteur : T. Sturgeon
Date de parution : 1970
Traduction : R. Delouya
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Le coeur désintégré :
- Extrapolation
- Le prix de la synergie
- Faites-moi de la place
- Le coeur désintégré
- Les incubes de Parallèle X
Première page d’Extrapolation
« — Lisez vous-même, dit le Major.
Elle prit la liasse de papiers pelures qu’il lui tendait et lui lança un regard étrange, sans chaleur. Elle est sous le choc, pensa-t-il, essayant en même temps de chasser les deux souvenirs qu’il avait d’un tel regard : un étourneau blessé, mort dans sa main, et sa nièce âgée de quatre ans, lorsqu’il l’avait frappée, le long moment insupportable entre l’instant de l’impact et les larmes de l’enfant.
Mrs. Reger lisait attentivement, lentement. Son visage était impassible, comme endormi. Ses yeux luisaient, sans rien trahir. Ses longues mains étaient plus vulnérables. Le major entendait le bruissement du papier pelure. Elle se détourna à un moment pour appuyer le dos de ses mains contre le rebord de la cheminée. Lorsqu’elle eut terminé, elle reposa »
Extrait de : T. Sturgeon. « Le coeur désintégré. »
Les 9 princes d’Ambre par R. Zelazny
Fiche de Les 9 princes d’Ambre
Titre : Les 9 princes d’Ambre (Tome 1 sur 10 – Cycle des princes d’Ambre)
Auteur : R. Zelazny
Date de parution : 1970
Traduction : R. Delouya
Editeur : Denoël
Première page de Les 9 princes d’Ambre
« Ça commençait à se dissiper, mais après ce qui me parut être une éternité.
J’essayai de remuer les orteils. J’y réussis. J’étais sur un lit d’hôpital, les jambes dans le plâtre. C’étaient bien mes jambes.
Je fermai les yeux avec force et je les rouvris. Trois fois.
La chambre reprit son aplomb.
Où diable étais-je ?
Les brumes se déchirèrent lentement et la mémoire me revint. Je me souvins de nuits, d’infirmières et d’aiguilles. Chaque fois que je commençais à reprendre mes esprits, quelqu’un entrait et me piquait avec quelque chose. C’était exactement ce qui s’était passé. Exactement ça. Mais maintenant j’étais à peu près conscient. Ils allaient bien être obligés d’arrêter leur petit jeu. »
Extrait de : R. Zelazny. « Cycle des princes d’Ambre – Les 9 princes d’ambre. »
Nouveaux venus, vieilles connaissance par B. W. Aldiss
Fiche de Nouveaux venus, vieilles connaissances
Titre : Nouveaux venus, vieilles connaissances
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1979
Traduction : R. Delouya
Editeur : Denoël
Sommaire de Nouveaux venus, vieilles connaissances
- Nouveaux venus, vieilles connaissances
- Les petits galets de Tu Fu
- Trois voies
- Amen, terminé
- Petite diffikulté
- Douces vicissitudes
- Non isotropique
- Rayon de lune
- L’espace et son reflet
- Et le silence fut
- Indifférence
- L’impossible spectacle de marionnettes
Première page de Nouveaux venus, vieilles connaissances
« C’était une planète calme. Le calme avait régné siècle après siècle. Jusqu’à l’arrivée du vaisseau de Terre.
Des êtres ressemblant extérieurement aux humains vivaient sur la planète calme. Leurs hameaux, villages, villes, couvrirent lentement les parties habitables du globe. Tout en se disséminant, lentement, lentement – ils délogèrent l’espèce animale qui occupait le terrain. Mais ce n’étaient pas des animaux féroces : ils vivaient souvent près des habitations humanoïdes dans les haies et les taillis. Ils n’attaquaient pas les humanoïdes pas plus que ceux-ci ne les attaquaient.
Le soleil de la planète calme était ancien bien avant que la première amibe se fût éveillée dans ses océans. Il occupait un cinquième du ciel à midi, mais sa chaleur orange était légère. L’évolution était une lente affaire. La souffrance de la vie, ses joies, étaient amorties. Même la lutte pour l’existence, curieusement.
Les terres recouvraient plus de la moitié de la planète. Les océans étaient petits et peu profonds. Une grande partie des terres n’était pas habitable et »
Extrait de : B. W. Aldiss. « Nouveaux venus vieilles connaissances. »