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Les aires du réel par G. Eklund

Fiche de Les aires du réel

Titre : Les aires du réel
Auteur : G. Eklund
Date de parution : 1974
Traduction : G. Lebec
Editeur : Opta

Première page de Les aires du réel

« Au cœur de la foule ondoyante de ce Quatre Juillet, jour de fête nationale, pris dans cette gangue de sueur et d’inertie, Timothy O’Mara, paradoxalement, était conscient de cette vérité unique et incontestable : il était un homme mort. À vingt-trois ans, et bien qu’en pleine possession de ses moyens – parfaitement apte à se mouvoir, respirer, parler, sourire – il n’en était pas moins mort. Aussi mort que peut l’être une vieille charogne pourrissante au fond d’une fosse. Un homme mort. Et il le savait.
Cette foule qui l’entourait, O’Mara la haïssait. Il était à ce point comprimé qu’il lui était tout juste possible de reporter le poids de son corps d’une jambe sur l’autre, assez souvent pour épargner à la plante de ses pieds des cloques au contact de la chaussée brûlante, à travers les semelles fissurées de ses chaussures usées. Il lui fallait littéralement se bagarrer avec la foule pour obtenir le simple privilège de dégager une main afin d’essuyer la sueur qui lui dégoulinait du front, des lèvres et du menton. Quant à sa chemise, elle lui collait aux épaules. Bien que ce fût une journée particulièrement chaude, il portait une lourde veste d’hiver à col de fourrure,  »

Extrait de : G. Eklund. « Les aires du réel. »

Le silence de l’aube par G. Eklund

Fiche de Le silence de l’aube

Titre : Le silence de l’aube
Auteur : G. Eklund
Date de parution : 1971
Traduction : M. Barrière
Editeur : Le Masque

Première page de Le silence de l’aube

« J’étais assis. Devant moi, la peinture murale dardait ses couleurs, des couleurs de sang et de mort : rouges ruisselants, gris désespérés, noirs destructeurs. La scène représentait l’assassinat d’un chef d’État – peu importe son nom. Vous qui étudiez l’Histoire, vous souvenez-vous de cette époque terrible ? Ils les ont tous tués : ils ont commencé par un des Kennedy et continué par toute une série d’autres, parmi lesquels encore quelques membres de la famille Kennedy, pour faire bonne mesure ; pour finir, lorsqu’ils n’ont plus eu de cible intéressante, ce fut le tour du vieux cordonnier de Brooklyn, Jacob Winestreet Kennedy.
Sur la peinture on pouvait voir, anonyme, un petit homme à l’œil sombre, tenant à la main le traditionnel revolver. C’était inévitable, surtout ici, sous ce ciel cruel et sinistre. Le Mark était un bastion Répu- »

Extrait de : G. Eklund. « Le silence de l’aube. »

La rivière du crépuscule par G. Eklund

Fiche de La rivière du crépuscule

Titre : La rivière du crépuscule
Auteur : G. Eklund
Date de parution : 1979
Traduction : C. Jayat
Editeur : Presses de la cité

Première page de La rivière du crépuscule

« LA FILLE DU SORCIER

TAPI derrière un buisson rouge-sang, Sam l’Affreux, le musicien, fouilla du regard l’ombre qui envahissait les rives de la Grande Rivière et sourit devant le spectacle qui s’offrait à ses yeux.
— Vois-tu ce que je vois ? demanda-t-il dans un souffle à Cazie, un cobra femelle de six pieds de long, confortablement lové autour de son cou épais. N’est-ce pas la plus jolie chose qu’il t’ait jamais été donné de contempler ?
Il parlait de la fille. Nue, de l’eau jusqu’aux genoux, elle baignait son corps mince, ravissant, dans la rivière. Sam respira bruyamment. Son âme d’artiste s’embrasait au contact de la beauté, quelle qu’elle fût. Cazie manifesta son émotion en remuant doucement. Sam lui caressa le cou, juste au-dessous de la mâchoire inférieure, là où des lignes claires  »

Extrait de : G. Eklund. « La rivière du crépuscule. »

Gordon Eklund

Présentation de Gordon Eklund :

Gordon Eklund est un écrivain américain de science-fiction né en 1945 à Riverside, en Californie. Il a commencé sa carrière d’écrivain dans les années 1970, avec la publication de plusieurs nouvelles dans des magazines de science-fiction tels que « Analog » et « Galaxy ».

Eklund a remporté plusieurs prix pour ses œuvres, dont le prix Nebula de la meilleure nouvelle en 1975 pour « Les étoiles, si elles sont divines », coécrit avec Gregory Benford. Il a également été finaliste du prix Hugo à plusieurs reprises.

Outre sa carrière d’écrivain, Eklund a travaillé dans l’industrie de la technologie de l’information, occupant des postes de direction chez des entreprises telles que IBM et Sun Microsystems.

Eklund est également connu pour son travail en tant que co-auteur de « The Eternity Trilogy », une série de romans de science-fiction coécrits avec Greg Bear et publiés dans les années 1980.

Au fil de sa carrière, Eklund a été un contributeur actif à la communauté de la science-fiction, organisant des conventions et des événements de science-fiction ainsi que siégeant au conseil d’administration de la Science Fiction and Fantasy Writers of America.

Eklund est considéré comme l’un des écrivains de science-fiction les plus talentueux et les plus influents de sa génération. Sa contribution à la science-fiction continue d’inspirer et de divertir les lecteurs du monde entier.

Livres de Gordon Eklund :

La rivière du crépuscule (1979)
Le silence de l’aube (1971)
Les aires du réel (1974)
Les étoiles, si elles sont divines (1977)

Pour en savoir plus sur Gordon Eklund :

La page Wikipédia sur G. Eklund
La page Noosfere sur G. Eklund
La page isfdb de G. Eklund

Les étoiles, si elles sont divines par G. Benford et G. Eklund

Fiche de Les étoiles, si elles sont divines

Titre : Les étoiles, si elles sont divines
Auteur : G. Benford et G. Eklund
Date de parution : 1977
Traduction : G. Lebec
Editeur : Opta

Première page de Les étoiles, si elles sont divines

« UN MARS 1992

Le fait est là, songeait le major Paul Smith, le regard fixé sur l’étendue parsemée de cratères qui défilait sous lui, il y a des êtres vivants sur la planète Mars.
Et pas seulement Kastor, McIntyre, Reynolds et Morgan, l’équipe au sol qui étudiait en ce moment le secteur nord du bassin d’Hellas, mais une vie martienne autochtone, d’ores et déjà fort nettement diversifiée en un certain nombre d’espèces répertoriées de spores complexes. Le doute n’était plus permis, c’était un fait établi, dûment constaté. Mais, avant d’en arriver là, des sondes, tant américaines que russes, s’étaient succédé, ces vingt dernières années, pour apporter à une population terrienne soi-disant abasourdie les indices toujours plus probants d’une vie possible sur Mars.
Or, se disait Smith, un tel événement a ceci de comparable avec l’assassinat d’une autorité religieuse ou d’un personnage politique renommé qu’on  »

Extrait de : G. Benford et G. Eklund. « Les étoiles, si elles sont divines. »