Étiquette : Emerich

 

Le chant de Kali par D. Simmons

Fiche de Le chant de Kali

Titre : Le chant de Kali
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 1985
Traduction : B. Emerich
Editeur : Gallimard

Première page de Le chant de Kali

« — Bobby, n’y va pas, me disait mon ami. Ça n’en vaut pas la peine.
C’était en juin 1977. J’étais venu du New Hampshire à New York en vue de fignoler avec le rédacteur en chef de Harper’s pour qui je travaillais les détails de mon voyage à Calcutta. Ensuite je décidai d’aller rendre visite à mon ami, Abe Bronstein. Après plusieurs heures passées dans les hauteurs des bureaux de Harper’s surplombant Madison Avenue, le petit building de quartier qui abritait notre modeste revue littéraire avait l’air bien pitoyable.
Abe était dans son bureau tout encombré. Il était seul et préparait la publication du numéro d’automne de Voices. Malgré les fenêtres ouvertes, il régnait dans la pièce une odeur rance : celle du cigare éteint que mâchonnait Abe.
— Bobby, ne va pas à Calcutta, me répéta-t-il. Laisses-en un autre y aller à ta place. »

Extrait de : D. Simmons. « Le chant de Kali. »

Peur bleue par S. King

Fiche de Peur bleue

Titre : Peur bleue
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1983
Traduction : M. Darroux, B. Emerich
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Peur bleue

  • La nuit du loup-garou
  • Peur bleue

Première page de La nuit du loup-garou

« Quelque part, tout là-haut, la lune brille, ronde et pleine. Mais de Tarker’s Mills on ne voit plus rien du ciel obstrué par la neige d’un blizzard de janvier. Des bourrasques furieuses s’engouffrent dans l’avenue centrale déserte ; il y a beau temps que les chasse-neige orange de la municipalité ont abandonné la partie.

Arnie Westrum, cheminot aux Chemins de fer du Maine, a été surpris par la tourmente à quinze kilomètres de la ville. La petite draisine à essence dont il use pour aller et venir le long des voies est restée coincée entre deux congères, et il s’est réfugié dans une baraque en planches où les ouvriers du rail entreposent outils et signaux. À présent, il attend une embellie en faisant patience sur patience avec un vieux paquet de cartes graisseuses. Dehors, le hurlement du vent monte soudain dans les aigus. Arnie lève la tête, alarmé, puis il abaisse à nouveau son regard sur les cartes étalées devant lui. Tout compte fait, ce n’était que le vent… »

Extrait de : S. King. « Peur bleue. »

Tapineuses vampires par R. Garton

Fiche de Tapineuses vampires

Titre : Tapineuses vampires
Auteur : R. Garton
Traduction : B. Emerich
Date de parution : 1991
Editeur : J’ai lu

Première page de Tapineuses vampires

« Repu et fourbu, Bill Ketter sortit du restoroute de la Petromo, à Springfields, Missouri. Il avait englouti un demi-poulet rôti, de la purée de pommes de terre accompagnée de sauce, un épi de maïs, ainsi qu’une part de tarte au citron meringuée. Il regagna en boitant son camion garé dans le parc de stationnement, à l’arrière du restoroute. Sa jambe gauche mesurait trois millimètres de moins que la droite. D’ordinaire, sa démarche décidée dissimulait ce léger défaut, mais lorsqu’il était fatigué, on remarquait qu’il boitait. Bill se hissa dans la cabine de son trente-cinq tonnes et referma la portière derrière lui. Il s’apprêtait à prendre les quelques heures de repos dont il avait terriblement besoin, quand il entendit un coup frappé à la portière. À vrai dire, c’était ce qu’il attendait. »

Extrait de : R. Garton. « Tapineuses vampires. »

La résistante par E. Moon

Fiche de La résistante

Titre : La résistante
Auteur : E. Moon
Date de parution : 1996
Traduction : P.-P. Durastanti, B. Emerich
Editeur : J’ai lu

Première page de La résistante

« La terre humide était fraîche entre ses orteils, mais la sueur perlait déjà à la racine de ses cheveux. Il allait faire plus chaud qu’hier. Avant midi, les belles fleurs rouges du journelierre auraient replié leurs coupelles délicates aux senteurs depices et pendraient, inertes, à l’extrémité de leurs tiges. Du bout du pied, Ofélia tassa le paillis autour des plants de tomates. Elle aimait la chaleur. Si sa bru n’avait pas été là, elle aurait ôté son chapeau pour laisser la sueur s’évaporer. Mais Rosara redoutait le cancer de la peau et, d’autre part, il n’était pas convenable qu’une vieille femme sorte sans autre couvre-chef que des cheveux gris.

Ils n’étaient pas si rares, pourtant. Ofélia effleura ses tempes comme pour remettre en place des mèches folles. En réalité, ce geste lui permettait de s’assurer que son épaisse queue-de-cheval était là, et bien là. Sa crinière était toujours épaisse, ses jambes toujours aussi musclées et ses mains, quoique noueuses à force d’années et de labeur, toujours habiles. Elle jeta un regard vers sa belle-fille, à l’autre bout du jardin : malingre, des cheveux de papier roussi, des yeux de boue. »

Extrait de : E. Moon. « La résistante. »

Dialogue avec l’extraterrestre par F. Pohl

Fiche de Dialogue avec l’extraterrestre

Titre : Dialogue avec l’extraterrestre
Auteur : F. Pohl
Date de parution : 1994
Traduction : B. Emerich
Editeur : J’ai lu

Première page de Dialogue avec l’extraterrestre

« — Es-tu prêt, Barrydihoa ? Parfait. Ne sois pas nerveux.
— Je ne suis pas nerveux. Je suis inquiet. Et avec raison : ceci est très important pour nous.
— C’est compréhensible. Commence. Nous souhaitons que tu nous décrives d’abord ta première rencontre avec Garoldtscharka.
— S’il te plaît.
— Oui, bien sûr, Barrydihoa. Nous prenons en compte la rectification. S’il te plaît.
 
C’est à bord de son vaisseau, le Corsaire, que j’ai rencontré pour la première fois le capitaine Garold Tscharka. Il était de mauvaise humeur. Le vaisseau revenait de la colonie de Pava et était parqué en Orbite Lunaire Basse. A priori, tout indiquait qu’il allait rester là un certain temps en raison du tohu-bohu déclenché au Congrès par la question des colonies interstellaires. »

Extrait de : F. Pohl. « Dialogue avec l’extraterrestre. »

A travers la grande porte par F. Pohl

Fiche de A travers la grande porte

Titre : A travers la grande porte (Tome 5 sur 5 – La grande porte)
Auteur : F. Pohl
Date de parution : 1990
Traduction : B. Emerich
Editeur : J’ai lu

Première page de A travers la grande porte

« LA VISITE

Jadis, il y a environ un demi-million d’années, de nouveaux voisins arrivèrent dans les parages du système solaire de la Terre. Ils voulaient à tout prix se montrer amicaux. Du moins, c’était dans leur intention si jamais ils découvraient dans ce coin quelqu’un avec qui nouer amitié. Aussi débarquèrent-ils un beau jour sur la troisième planète de ce système, celle-là même que nous nommons aujourd’hui la Terre, pour voir s’il y avait du monde dans cette contrée.

Seulement, l’époque était mal choisie pour rendre visite. Oh ! la vie ne manquait pas sur la Terre. Cette planète grouillait de monde. Il y avait l’ours des cavernes et les tigres à dents de sabre, les pachydermes et les cerfs. Il y avait aussi des serpents, des poissons, des oiseaux ainsi que des crocodiles. »

Extrait de : F. Pohl. « La grande porte – A travers la grande porte. »

Les annales des Heechees par F. Pohl

Fiche de Les annales des Heechees

Titre : Les annales des Heechees (Tome 4 sur 5 – La grande porte)
Auteur : F. Pohl
Date de parution : 1987
Traduction : B. Emerich
Editeur : J’ai lu

Première page de Les annales des Heechees

« SUR LE ROCHER RIDÉ

Commencer n’est pas facile. J’ai envisagé toutes sortes de préludes. Comme cette ruse :

Si vous n’avez lu aucun des livres écrits par Mr Fred Pohl, vous ne me connaissez pas. Grosso modo, il a dit la vérité. Parfois, il a exagéré, mais dans l’ensemble, il a dit la vérité.

Toutefois, mon programme d’ordinateur, mon ami Albert Einstein, m’a fait remarquer que je suis de toute façon trop orgueilleux pour masquer mes références littéraires. Si bien que j’ai rejeté le gambit Huckleberry Finn. Alors j’ai songé à l’une de ces formules surannées exprimant l’angoisse cosmique et la quête de l’âme qui, toujours (comme Albert me l’a rappelé), imprègnent ma conversation. »

Extrait de : F. Pohl. « La grande porte – Les annales des Heechees. »

Rendez-vous à la grande porte par F. Pohl

Fiche de Rendez-vous à la grande porte

Titre : Rendez-vous à la grande porte (Tome 3 sur 5 – La grande porte)
Auteur : F. Pohl
Date de parution : 1984
Traduction : M. Darroux, B. Emerich
Editeur : J’ai lu

Première page de Rendez-vous à la grande porte

« Un brin de causette avec un simulacre

Je ne suis pas Hamlet. Mais je suis tout de même un grand serviteur ; ou du moins c’est ce que je serais si j’étais humain. Mais je ne le suis pas. Je suis un programme d’ordinateur ; une condition honorable dont je ne rougis nullement, surtout dans la mesure où (comme vous pouvez le constater) je suis un programme très sophistiqué, capable non seulement d’établir une progression ou de dresser un ou deux décors, mais également de citer les obscurs poètes du vingtième siècle.

C’est pour planter un décor que je vous parle en ce moment. Je m’appelle Albert et j’adore faire des présentations. Aussi vais-je commencer par me présenter.

Je suis un ami de Robinette Broadhead. Enfin, ce n’est pas tout à fait exact ; je ne suis pas certain de pouvoir affirmer que je suis son ami, encore que je m’efforce d’être un ami pour lui. »

Extrait de : F. Pohl. « Rendez-vous à la Grande Porte. »

Horizons lointains par R. Silverberg

Fiche de Horizons lointains

Titre : Horizons lointains
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1999
Traduction : N. Richard, F. Vidonne, J.-P. Roblain, J.-P. Pugi, G. Abadia, M. Thirioux, B. Emerich, M.-C. Caillava, S. Hilling, G. Duchesnes
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Horizons lointains

  • Old music et les femmes esclaves par U. Le Guin
  • Une guerre à part par J. Haldeman
  • Le conseiller financier par O. Scott Card
  • Tentation par D. Brin
  • A la rencontre du dragon par R. Silverberg
  • Les orphelins de l’hélice par D. Simmons
  • Méfiez-vous du chien qui dort … par N. Kress
  • L’enfant éternel par F. Pohl
  • Une soif d’infini par G. Benford
  • Le vaisseau qui rentrait à sa base par A. McCaffrey
  • Le chemin de tous les fantômes par G. Bear

Première page d’A la rencontre du dragon

« J’arrivai au théâtre à neuf heures ce matin-là, une demi-heure avant l’heure fixée, car je ne savais que trop bien à quel point le Caesar Demetrius pouvait se montrer cruel envers ceux qui oubliaient d’être ponctuels. Mais le Caesar, semblait-il, était arrivé encore plus tôt. Je trouvai Labienus, son garde personnel et compagnon de beuverie favori, qui traînait devant l’entrée du théâtre. En me voyant approcher, il me lança un sourire narquois et dit :
— Qu’est-ce que tu fabriques ? Caesar t’attend.
— J’ai une demi-heure d’avance, répondis-je d’un ton aigre-doux.
Inutile de faire preuve de tact avec des individus comme ce Labienus, ou plutôt Polycrates, ainsi que je devrais l’appeler maintenant que Caesar nous a donné à tous de nouveaux noms grecs. »

Extrait de : R. Silverberg. « Horizons lointains. »

Conan le valeureux par J. M. Roberts

Fiche de Conan le valeureux

Titre : Conan le valeureux (Tome 25 sur 25 – Conan – les suiveurs)
Auteur : R. E. Howard et J. M. Roberts
Date de parution : 1985
Traduction : B. Emerich
Editeur : J’ai lu

Première page de Conan le valeureux

« La cité de la plaine

Par l’étroite croisée en ogive et aux riches moulures, on percevait le formidable roulement de l’énorme tambour suspendu au-dessus du Grand Portail de Khorshemish. Les plus petits tambours des douze portails secondaires répercutaient dans toute la cité le signal de la fermeture des lourdes portes de chêne. Quiconque lambinerait hors des murs se verrait contraint de rester pendant les heures sombres dans la plaine verdoyante. Malheur à qui tenterait malgré tout de pénétrer dans la cité !
La femme, assise à une massive table en bois, leva les yeux du parchemin sur lequel elle calligraphiait de sinueux hiéroglyphes stygiens. Les derniers rais pourpres du soleil couchant étincelaient sur les serpents d’argent encerclant ses bras nus et sur le diadème d’or à tête de cobra qui mettait en valeur ses fins sourcils noirs. Sur un léger signe de la femme, un homme de grande stature s’avança de l’angle de la chambre où il était posté. Il arborait la tenue des hommes du désert du Shem oriental. »

Extrait de : R. E. Howard et J. M. Roberts. « Conan – les suiveurs – Conan le valeureux. »