Étiquette : Espionnage

 

Le fric noir par G. J. Arnaud

Fiche de Le fric noir

Titre : Le fric noir (Tome 65 sur 76 – Espionnage / Le Commander)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1981
Editeur : French Pulp

Première page de Le fric noir

« Déjà à Foggia elle avait tourné en rond à la sortie de l’autoroute, se heurtant sans arrêt à des barrages de carabiniers ou de parachutistes qui battaient la semelle devant des chevaux de frise ou des herses mobiles. Ils allumaient de petits feux sur le bas-côté neigeux de la chaussée et pendant que deux ou trois parlementaient avec les automobilistes, d’autres, accroupis, se réchauffaient les mains ou faisaient même griller de la nourriture, quelque chose enfilé sur des brochettes improvisées.

La Mamma avait cru bien faire en prenant l’autoroute du soleil qui desservait Bari et Tarente, mais d’autres avaient eu la même idée qu’elle et elle avait aperçu des dizaines de caravanes en route vers les lieux du tremblement de terre, le triangle maudit, la zone détruite entre Naples, Benevento et Potenza. Il y avait aussi des camions, des fourgonnettes, de simples voitures remplies à craquer de couvertures surtout, de vêtements chauds, de nourriture et de médicaments. Des immatriculations de partout, même de Suède et de Pologne. Elle ne savait pas comment ils avaient fait ceux-là avec leur Polski. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Le Fric noir – Espionnage / Le Commander. »

Subversive club par G. J. Arnaud

Fiche de Subversive club

Titre : Subversive club (Tome 51 sur 76 – Espionnage / Le Commander)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1978
Editeur : Fleuve noir

Première page de Subversive club

« La Peugeot 604 s’engouffra dans la rampe du parking souterrain après que Maxime Carel eût provoqué l’ouverture de la porte basculante grâce à un appel de phares codé. Une fois dans son box, il prit sa serviette en cuir, sortit de la voiture, vérifia en hâte la fermeture des portières, marcha rapidement vers l’ascenseur. Il réfrénait une envie folle de courir pour se retrouver au plus vite dans son appartement.

À son étage, ne sachant ce qu’il avait fait de ses clés il sonna, récidiva en trouvant que Benedicta mettait une trop grande nonchalance ibérique à accourir.

— Madame est là ?

— Oui, Monsieur.

Leurs amis et relations n’en revenaient pas. Une bonne espagnole qui s’exprimait dans un français parfait. Ils ne savaient s’ils devaient les envier, question service, ou les plaindre question standing. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Subversive Club – Espionnage / Le Commander. »

Smog pour le Commander par G. J. Arnaud

Fiche de Smog pour le Commander

Titre : Smog pour le Commander (Tome 38 sur 76 – Espionnage / Le Commander)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1975
Editeur : Fleuve noir

Première page de Smog pour le Commander

« D’habitude, le smog commençait de tamiser la lumière du soleil au début de l’après-midi, lorsque les sept ou huit millions de voitures circulant dans Los Angeles avaient libéré leurs vingt mille tonnes de gaz carbonique. Mais ce jour-là, comme un fait exprès, le terrible brouillard commença très tôt, vers 11 heures, et, à 13 heures, lorsque la gynécologue noire Ella Ganaway fut appelée par sa sœur, le quartier de Watts se trouvait en pleine purée de pois.

— Que veux-tu ? fit-elle à l’appareil. Tu sais bien que je vais commencer mes consultations dans quelques instants.

— Écoute, Ella, il faut que tu viennes.

— De quoi s’agit-il ? Des ennuis de santé ?

Billie, depuis sa conversion au catholicisme, refusait de prendre la pilule anticonceptionnelle ou d’utiliser le moindre contraceptif. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Smog pour le Commander – Espionnage / Le Commander. »

Les fossoyeurs de liberté par G. J. Arnaud

Fiche de Les fossoyeurs de liberté

Titre : Les fossoyeurs de liberté (Tome 36 sur 76 – Espionnage / Le Commander)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1974
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les fossoyeurs de liberté

« L’heure du couvre-feu approchait, mais l’épicerie fine Lascos était encore ouverte, et plusieurs élégantes chiliennes se pressaient près du comptoir ancien en bois ciré. Lascos était un petit bonhomme rond et brun de peau, le crâne chauve, à l’exception d’un curieux toupet sur le haut de la nuque.

Cesca Pepini pénétra silencieusement dans le magasin, regarda autour d’elle avec intérêt. La boutique regorgeait de marchandises rares et chères. Il y avait du foie gras français, dont les boîtes s’amoncelaient presque jusqu’au plafond, des conserves fines, des bouteilles millésimées. Plus loin, les rayons croulaient sous les boîtes de confiserie de tous les pays du monde, depuis les calissons d’Aix, jusqu’aux loukoums turcs, en passant par les spécialités venues de Hong Kong.

Le petit épicier s’affairait pour servir ses dernières clientes, paraissait jouir aux froissements du papier de soie, au crissement des rubans de couleur portant sa raison sociale. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Les fossoyeurs de liberté – Espionnage / Le Commander. »

Le Commander et l’évadé par G. J. Arnaud

Fiche de Le Commander et l’évadé

Titre : Le Commander et l’évadé (Tome 17 sur 76 – Espionnage / Le Commander)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1969
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le Commander et l’évadé

« Martin Sartino n’attendait pas toujours au même endroit ses victimes. Tantôt il immobilisait son taxi dans les ruelles du centre de Buenos Aires, à proximité des banques, des riches études d’hommes de loi célèbres, ou bien face à quelque maison cossue dont la construction remontait au siècle dernier. En cas d’insuccès, il pouvait pousser quelques centaines de mètres plus loin en direction de la rue Florida. La circulation automobile y était interdite durant la journée et les passants flânaient le long des boutiques de luxe dont bon nombre de joailleries. Le Porteño avait le coup d’œil très sûr et ne se trompait jamais sur l’opulence d’un client ou d’une cliente. Il n’opérait que de façon certaine. Les risques étaient trop grands pour qu’il puisse se permettre de se tromper. Il préférait les femmes aux hommes, encore que ces derniers soient en général plus fournis en argent liquide que les premières. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Le Commander et l’évadé – Espionnage / Le Commander. »

Le Commander prend la piste par G. J. Arnaud

Fiche de Le Commander prend la piste

Titre : Le Commander prend la piste (Tome 16 sur 76 – Espionnage / Le Commander)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1969
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le Commander prend la piste

« Carl Harvard reposa son mégot gluant dans un cendrier déjà encombré de bouts de tabac immondes, prit une autre cigarette dans le paquet déposé devant lui et l’alluma distraitement. Si distraitement qu’elle s’éteignit bientôt sans qu’il s’en rendît compte. Il continua de mâcher son cylindre de tabac, au grand dégoût de son vis-à-vis. Ce rédacteur cligna de l’œil à l’intention d’une jeune fille assise à sa droite qui ne put retenir son rire. Elle se hâta de baisser la tête lorsque le regard myope de Carl Harvard se posa sur elle :
— Qu’y a-t-il, miss Jane ?
— Rien, monsieur Harvard, rien du tout.
A l’abri d’une carte photographique représentant une partie de la Turquie occidentale, elle tira la langue en direction de son chef de bureau Carl Harvard, que tout le monde appelait Campus par analogie avec le nom de la célèbre université. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Le Commander Prend La Piste – Espionnage / Le Commander. »

Les égarés par G. J. Arnaud

Fiche de Les égarés

Titre : Les égarés (Tome 11 sur 76 – Espionnage / Le Commander)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1966
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les égarés

« Depuis la base militaire de Tromsöe, l’avion de transport, un vieux Neptune P2-V5, luttait contre la tempête de neige qui balayait le nord de la Norvège. Il n’y avait que deux cents kilomètres jusqu’à la petite base de Kautokeino, mais, après une heure de vol, rien n’indiquait aux passagers que l’arrivée était proche.

Sigur Norson, qui avait rang de capitaine de corvette dans la marine norvégienne, se tourna vers ses deux collègues de la navy américaine.

— Et ça ne fait que commencer. Dans un mois, ce sera notre pain quotidien, ce genre de temps.

On n’était que fin octobre et Serge Kovask pensa qu’il faisait très chaud en Floride. Marcus Clark, son adjoint, grogna en enfonçant sa tête dans la fourrure de sa tenue.

Le pilote agita le bras en signe de victoire, et presque aussitôt l’appareil piqua vers la terre. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Les égarés – Espionnage / Le Commander. »

La cellule imparfaite par G. J. Arnaud

Fiche de La cellule imparfaite

Titre : La cellule imparfaite (Tome 6 sur 76 – Espionnage / Le Commander)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1964
Editeur : Fleuve noir

Première page de La cellule imparfaite

« Le rear admiral Budrys consulta sa montre puis leva les yeux vers l’écran radar.
— Relèvement de cap, demanda-t-il.
Presque aussitôt une voix métallique sortit d’un haut-parleur :
— Cap au 110.
— Cap au 100, rectifia le rear admiral après une rapide vérification de l’anémomètre enregistreur.
— Cap au 100.
Le grand patron du porte-avions « Sturgeon » consentit alors à se tourner vers ses invités.
— Nous allons donc procéder à l’expérience « Darkness ». Je crois que nous sommes dans les conditions optima exigées par les instructions.
Son regard glissa vers la haute stature du vice admiral Farmer délégué par le Department of the Navy pour superviser l’opération. À ses côtés se trouvaient un civil et un officier de marine portant les insignes de lieutenant commander. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « La cellule imparfaite – Espionnage / Le Commander. »

Mainmise par G. J. Arnaud

Fiche de Mainmise

Titre : Mainmise (Tome 5 sur 76 – Espionnage / Le Commander)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1963
Editeur : Fleuve noir

Première page de Mainmise

« Une pluie fine venue de la mer tombait depuis le matin sur Gênes et la région. Les chantiers maritimes de la Scafola, situés à une dizaine de kilomètres du grand port, n’échappaient pas à ce temps maussade et le terrain irrégulier tout autour de la principale cale sèche s’égalisait de flaques huileuses et noires.
Le chef des vigiles chargés de la garde et surveillance des chantiers se nommait Cesare Onorelli. Gros et grand, vêtu d’un ciré luisant dont le capuchon encadrait un visage lourd et méfiant, il avait accueilli Serge Kovask à la conciergerie. L’Américain avait tout de suite noté la tension qui régnait sur les lieux. Le planton de l’entrée ne l’avait pas quitté des yeux un seul instant et, maintenant, c’était cette masse de muscles qui prenait la relève de la suspicion.
— Que voulez-vous voir ? grogna Onorelli. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Mainmise – Espionnage / Le Commander. »

Brumes jaunes par G. J. Arnaud

Fiche de Brumes jaunes

Titre : Brumes jaunes (Tome 4 sur 76 – Espionnage / Le Commander)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1963
Editeur : Fleuve noir

Première page de Brumes jaunes

« Le pasteur referma sa Bible et la déposa sans bruit sur le tapis damassé de la table ronde. Quand il se leva un de ses genoux craqua, ce qui le fit sourire.
— Cette constante humidité, fit-il de sa voix unie, me donne de l’arthrite.
Avec une vigueur inattendue il secoua le cendrier de l’énorme poêle russe qui chauffait toute la maison, grâce à des canalisations d’air chaud enfermées dans le faux plafond.
— Cet instrument aura bientôt cent ans. Il appartenait au pope local, du temps où l’île et l’Alaska appartenaient aux Tzars. Je vous offre un peu de ce bourbon ?
Serge Kovask avait sommeillé depuis que le pasteur s’était installé pour relire un passage de la Bible. Il se redressa et frissonna. La température de la pièce avait baissé de quelques degrés. Sa montre indiquait minuit vingt. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Brumes jaunes – Espionnage / Le Commander. »