Étiquette : Fleuve noir
Le huitième cristal du Dr. Mygale par Max Anthony

Fiche de Le huitième cristal du Dr. Mygale
Titre : Le huitième cristal du Dr. Mygale
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1993
Editeur : Fleuve noir
Première page de Le huitième cristal du Dr. Mygale
« Ils étaient allongés dans les broussailles au sommet de la colline. Quatre agents des services secrets européens, ainsi qu’une jeune fille qui se rongeait les ongles avec anxiété. Et ils surveillaient la ville. Le sergent mâchait du chewing-gum en observant les fenêtres avec de puissantes jumelles.
Arachnida… Une planète ex-européenne n’ayant qu’une seule ville. Ils guettaient en faisant bien attention de ne pas se faire voir.
Les petits immeubles à l’ancienne n’avaient pas plus de quatre ou cinq étages. De là-bas leur parvenait une rumeur inquiétante et pour tout dire schizophrénique. Autour de l’agglomération s’étendait une zone absolument rase, où ne poussait même pas un brin d’herbe. Ce no man’s land, large de deux ou trois cents mètres, était parsemé de statues géantes qui ressemblaient aux célèbres têtes de l’île de Pâques, sauf que leurs traits ne reflétaient pas du tout une sérénité énigmatique, mais une haine effroyable. »
Extrait de : M. Anthony. « Le huitième cristal du Dr. Mygale. »
Boulevard des miroirs fantômes par Max Anthony

Fiche de Boulevard des miroirs fantômes
Titre : Boulevard des miroirs fantômes
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1993
Editeur : Fleuve noir
Première page de Boulevard des miroirs fantômes
« C’était une petite ville bien tranquille, sur une planète colonisée par les Européens, tout au bord de notre galaxie, et donc face à l’abîme intergalactique. Elle s’appelait Roquelune, cette ville. Il y avait une longue rue principale, que les habitants avaient simplement baptisée : le Boulevard. Là se trouvaient beaucoup de cafés et de commerces, ainsi que trois cinémas. Les Roqueluniens déambulaient toujours très calmement sur le Boulevard, vaguement rêveurs. Jamais de bruit, à Roquelune. Pas de coups de klaxon, ni de musique tonitruante ni même des bruits de pas. Tous marchaient avec des chaussures totalement silencieuses, et parlaient à mi-voix. Comme s’ils avaient peur de réveiller quelque chose, là-bas, dans les profondeurs de l’abîme intergalactique.
À l’extrémité sud du Boulevard, il y avait un château, retranché au milieu d’un parc. On n’apercevait que le sommet des tours, par-dessus les arbres et les hauts murs d’enceinte. »
Extrait de : M. Anthony. « Boulevard des miroirs fantômes. »
L’androïde livide de l’astéroïde morbide par Max Anthony

Fiche de L’androïde livide de l’astéroïde morbide
Titre : L’androïde livide de l’astéroïde morbide (Tome 3 sur 3 – Ned Lucas)
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir
Première page de L’androïde livide de l’astéroïde morbide
« Cette planète ne me dit rien qui vaille ! pensa Ned.
Il marchait au milieu d’une rue déserte, bordée de petites maisons vieilles et tristes, dont la plupart tombaient en ruine. La chaussée était recouverte d’une mince couche de neige, dans laquelle se voyaient de rares traces de pas. Aucune automobile. Un silence de mort. Même pas de vent. Le ciel était d’un gris uniforme, sombre et désespérant.
Oui, vraiment, Asthénia, cette lointaine planète située à l’extrême bord de la Galaxie, n’avait pas l’air très hospitalière. Ned croisa un vieillard voûté, vêtu de noir, qui marchait en s’aidant d’une canne. L’homme lui jeta au passage un coup d’œil soupçonneux. Son visage était absolument livide, d’un blanc terne. De la couleur d’un visage qui ne voit jamais le soleil.
Ned se demandait s’il avait dépassé le bar qu’on lui avait indiqué lorsqu’il aperçut, accrochée à l’angle d’une maison tout à fait semblable aux autres, une petite enseigne aux couleurs défraîchies : Bluegloomy Bar. Il poussa la porte et entra. Curieux endroit. »
Extrait de : M. Anthony. « L’androide livide de l’astéroïde morbide – Ned Lucas. »
Fantasmes en stock par Max Anthony

Fiche de Fantasmes en stock
Titre : Fantasmes en stock (Tome 2 sur 3 – Ned Lucas)
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir
Première page de Fantasmes en stock
« L’homme, un asiatique vêtu de noir, était appuyé contre une des colonnes du hall et, d’un air absorbé, effectuait des calculs sur son ordinateur de poche. Avec son costume impeccable, ses lunettes cerclées d’or et ses cheveux impeccablement coiffés, avait l’air d’un intellectuel du genre ingénieur ; mais son visage plat et dur, ses mains de brute, faisaient plutôt penser à un maître en arts martiaux. Alors ? Un ingénieur sportif ? Probablement.
Une foule à l’air prospère allait et venait dans ce somptueux hall du Capricorne, le plus grand hôtel de la planète. Par la porte à tambour entra soudain un barbu aux cheveux blancs, très grand et habillé d’une manière un peu tapageuse : chemise jaune citron et veste en soie de Véga, d’un violent lumineux, presque fluorescent. L’asiatique, ayant reconnu l’industriel Roger Polignac, pianota sur son ordinateur les lettres suivantes : D, R, E, Y, E, R. Puis il pressa la touche Enter ; l’écran à microluminophores s’escamota, révélant un viseur semblable à celui d’un appareil photographique de type reflex. »
Extrait de : M. Anthony. « Fantasmes en stock – Ned Lucas. »
Onze bonzes de bronze par Max Anthony

Fiche de Onze bonzes de bronze
Titre : Onze bonzes de bronze (Tome 1 sur 3 – Ned Lucas)
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir
Première page de Onze bonzes de bronze
« Le quatrième sous-sol du gratte-ciel « Cassiopée », abritant une partie des locaux des Services Secrets Européens, était désert, à l’exception de deux personnes : un vieux Japonais tout ridé et un grand homme aux cheveux noirs et aux épaules très larges. L’objet de cette réunion ? Un cours de « cri total ». Le professeur, maître Pham-Ngoc Kim, ex-champion du monde de karaté, n’avait pour tout auditoire qu’un seul élève, Ned Lucas, un des plus jeunes et des plus brillants éléments des Services. En pleine forme physique, Ned avait l’air de ce qu’il était, c’est-à-dire souple, rapide, adroit. Pourquoi un seul élève ? Parce que ce cours, facultatif, était carrément considéré comme une fumisterie. Seul Ned, toujours curieux, s’était inscrit.
— Encore une fois, monsieur Ned, vociféra le maître. Encore plus fort ! Et n’oubliez pas : mettez-y toute la haine que vous avez accumulée depuis votre venue au monde. »
Extrait de : M. Anthony. « Onze bonzes de bronze – Ned Lucas. »
Scorpions par Gérard Néry

Fiche de Scorpions
Titre : Scorpions (Tome 6 sur 6 – 1999)
Auteur : Gérard Néry
Date de parution : 1990
Editeur : Fleuve noir
Première page de Scorpions
« Belle n’acceptait jamais les invitations, lorsqu’elle se trouvait en Californie. À Malibu, à Beverly Hills ou à Hollywood habitaient des gens immensément riches, des fortunes toutes récentes. Pour un oui pour un non, ils donnaient une « party » où il était avant tout question d’argent et de fesses, de fesses et d’argent. Belle ne se sentait aucun point commun avec ces gens-là. Un peu comme si elle venait d’une autre planète…
La maison de Belle, en bordure du Pacifique, était isolée et bien moins somptueuse que les propriétés de Canyon Drive. C’était une maison toute blanche dont l’architecture rappelait celle des mas de Provence. Région dont la mère de Belle, morte peu après sa naissance, était originaire. Belle Des Beaux était apparemment orpheline, mais, en fait, elle appartenait à la famille du milliardaire Jason Zède. Cette famille tentaculaire étendait ses ramifications sur toute la planète, et était décidée, tôt ou tard, à supplanter la race humaine. En cette fin de millénaire, les produits d’élite générés par le sperme de Jason Zède, chaque jour plus nombreux, s’étaient infiltrés dans tous les milieux, sur tous les continents. »
Extrait de : G. Néry. « Scorpions – 1999. »
Les noyés du fleuve Amour par Gérard Néry

Fiche de Les noyés du fleuve Amour
Titre : Les noyés du fleuve Amour (Tome 5 sur 6 – 1999)
Auteur : Gérard Néry
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les noyés du fleuve Amour
« Entre Oulan-Oude et Tchita, le Transsibérien avait pris de la vitesse. Une allure dérisoire, cependant, à côté des trois cents kilomètres heure qu’atteignaient les trains à grande vitesse qui sillonnaient l’Europe. Mais le Transsibérien n’était pas un train ordinaire. À l’aube du troisième millénaire, il était même le seul de son espèce à circuler encore. En partant de Moscou, on mettait une semaine pour parcourir un peu moins de dix mille kilomètres et rejoindre les bords de la mer du Japon, à Nadhodka, puisque Vladivostok était toujours interdit aux étrangers.
Un long-courrier hypersonique accomplissait le même trajet en une heure et quarante minutes !
Dans la voiture-salon pullman il n’y avait que deux voyageurs, des ecclésiastiques, l’un vêtu de pourpre, l’autre de noir. Le décor leur convenait à merveille : les parois de cet extraordinaire wagon de chemin de fer étaient en loupe de bouleau de Finlande, incrustées de fines guirlandes de fleurs en bois de violette. »
Extrait de : G. Néry. « Les noyés du fleuve Amour – 1999. »
Terminus l’enfer par Gérard Néry

Fiche de Terminus l’enfer
Titre : Terminus l’enfer (Tome 4 sur 6 – 1999)
Auteur : Gérard Néry
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir
Première page de Terminus l’enfer
« Montagne de muscles, formidable machine à frapper, Burt Clyde, champion du monde des poids lourds, avançait sur son adversaire. Le public galvanisé, debout, hurlait son enthousiasme. Même les plus blasés, autour du ring, ceux qui avaient payé leur place une fortune, même ceux-là s’étaient levés : « Tue-le !… Tu peux l’avoir !… Vas-y, descends-le ! » Une fumée opaque et parfumée stagnait dans le hall gigantesque du Purple Heart, le dernier-né des palaces de Las Vegas qui organisait la rencontre. Aux moments d’accalmie le bruit lancinant des machines à sous, disposées par centaines dans les salles de jeu tout autour, prenait le dessus. Ce bruit vous suivait partout, jour et nuit, avec pour seule variante, le déferlement soudain d’une avalanche de pièces prête à ensevelir l’heureux gagnant, à l’étouffer. En cette fin de millénaire, Las Vegas était pareille à elle-même, un délire de béton, de néons, en plein désert du Nevada, avec ses cathédrales de verre et d’acier bâties pour célébrer le culte du dieu dollar. »
Extrait de : G. Néry. « Terminus l’enfer – 1999. »
Mort à l’encre de chine par Gérard Néry

Fiche de Mort à l’encre de chine
Titre : Mort à l’encre de chine (Tome 3 sur 6 – 1999)
Auteur : Gérard Néry
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir
Première page de Mort à l’encre de chine
« C’était une vision stupéfiante, à mi-chemin entre le cauchemar et la dérision : les morts étaient suspendus dans l’azote. Des corps vêtus avec élégance, des visages fardés au regard vide, des chevelures de neige impeccablement mises en plis. Dans le passé, on avait pour coutume d’utiliser comme slogan dans les entreprises de pompes funèbres : « Mourez, nous ferons le reste. » La Memorial Cryonic, en 1999, avait réussi sa percée sur le marché en proclamant : « L’immortalité, c’est pour demain ! »
Ici, à Mountain View, Californie, dans la Vallée du Silicium, dans cet étrange cimetière souterrain de l’âge spatial, les morts, du temps où ils étaient encore en vie, avaient payé très cher pour être congelés après leur décès, dans l’attente de la résurrection. Maintenus dans leurs marmites d’azote, à une température de moins 196 degrés, leurs corps attendaient que demain ou dans vingt ans les scientifiques leur trouvent une âme sur mesure, capable de les faire revivre… »
Extrait de : G. Néry. « Mort à l’encre de chine – 1999. »
Pâques sanglantes aux Caraïbes par Gérard Néry

Fiche de Pâques sanglantes aux Caraïbes
Titre : Pâques sanglantes aux Caraïbes (Tome 2 sur 6 – 1999)
Auteur : Gérard Néry
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir
Première page de Pâques sanglantes aux Caraïbes
« Renée Burns se mêlait volontiers au public quand Devline donnait un concert. Les trente mille spectateurs hurlaient et reprenaient en chœur une très vague ligne mélodique délaissée pour le battement lancinant, impitoyable, le beat qui déchirait la poitrine, faisait cogner le cœur, montait à la tête comme une drogue. Trente mille fanatiques possédés par le démon de la musique, possédés par Devline, la rock star à la longue chevelure verte, d’apparence frêle, une fille au corps d’androgyne, douée d’une voix surnaturelle.
La voix de Devline entrait dans les chairs comme un bistouri, prenait le public au cerveau et au sexe, et ne les lâchait plus. Elle les entraînait ailleurs, dans le feu de l’enfer, la démence onirique, la jouissance apocalyptique. Elle leur faisait éclater la cervelle en gerbes d’étoiles, leur procurant des sensations de puissance inouïe. Râles de plaisir, pâmoison. Certains arrachaient leurs vêtements et les colifichets magiques dont ils étaient couverts. »
Extrait de : G. Néry. « Pâques sanglantes aux caraïbes – 1999. »