Étiquette : Fleuve noir
Cycle zéro par Peter Randa

Fiche de Cycle zéro
Titre : Cycle zéro
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1961
Editeur : Fleuve noir
Première page de Cycle zéro
« Un robot a dû déposer ma carte de convocation sur la table du hall. Une carte verte portant comme en-tête :
ASSEMBLEE MONDIALE DES PEUPLES
A la fois une dérision et un symbole. Une formule restée identique depuis des millénaires. Depuis l’époque où le formidable Palais qui s’élève toujours sur le plateau d’Antaa accueillait à dates régulières les « représentants » de tous les peuples, alors trop nombreux pour assister tous aux débats.
Je me demande ce que pouvaient être ces assemblées. Des milliers d’êtres, d’hommes et de femmes, réunis pour discuter et palabrer… des milliers…
Effrayant. Des milliers d’hommes qui en représentaient des millions.
Bien sûr, il fut un temps où notre planète comptait trois milliards d’habitants. Je pousse un soupir devant cette énormité. On les parquait dans des villes… à plusieurs centaines dans le même immeuble. La vie devait être intolérable. »
Extrait de : P. Randa. « Cycle zéro. »
Commando de transplantation par Peter Randa

Fiche de Commando de transplantation
Titre : Commando de transplantation
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1961
Editeur : Fleuve noir
Première page de Commando de transplantation
« Je ne sais pas pourquoi on m’a convoqué au Poste de Commandement. Cela n’est jamais arrivé. A ma connaissance, seuls les membres du Conseil supérieur y ont accès.
Peut-être parce que j’ai atteint l’âge légal d’occuper une fonction officielle… ou de fonder une famille.
Lorsque nous avons quitté Galgar, je sortais de l’enfance et je suis un homme maintenant. Fonder une famille ? On ne me le permettra certainement pas avant que nous ayons atteint le terme de notre voyage.
Si ce voyage doit avoir un terme. Nous sommes nombreux à commencer à en douter. Avant-hier, je suis sorti de ma onzième période d’hibernation. Un peu en avance sur les autres fois, me semble-t-il, mais je ne peux pas en être absolument certain car, sur le vaisseau de l’espace, on ne compte plus le temps sur la base des révolutions de notre planète d’origine.
Nous vivons désormais des jours arbitraires, calculés en distance et fonction de notre vitesse de base. »
Extrait de : P. Randa. « Commando de transplantation. »
Branle-bas d’invasion par Peter Randa

Fiche de Branle-bas d’invasion
Titre : Branle-bas d’invasion
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1979
Editeur : Fleuve noir
Première page de Branle-bas d’invasion
« — Il n’a toujours pas bougé? demande le Professeur Derfort.
— Non, répond Véronique Breton.
Une toute jeune infirmière, très jolie et très blonde, un peu sophistiquée, grande, les yeux bleus, une bouche aux lèvres pleines. Le professeur saisit le poignet de l’être étendu sur le lit, les yeux fermés et prend son pouls.
— Il bat avec régularité… Logiquement, cet être aurait dû se réveiller depuis longtemps.
— Si nous connaissions les causes de son sommeil, répond Véronique.
Derfort a un mouvement d’épaules.
— Si c’était le cas, nous n’ignorerions rien d’autre sur lui. Vous savez ce que prétend
Mareuil?
— Il est asexué.
— Et ce ne serait pas une atrophie, ni une anomalie. Il est né sans organe reproducteur et si, physiologiquement, il nous ressemble, certaines fonctions d’élimination se font d’une façon tout à fait différente des nôtres. »
Extrait de : P Randa. « Branle bas d’invasion. »
Au bout du malheur par Peter Randa

Fiche de Au bout du malheur
Titre : Au bout du malheur
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1961
Editeur : Fleuve noir
Première page de Au bout du malheur
« Nerveux, Berton ! De la tête, je le désigne à Rinaldi qui a un imperceptible mouvement d’épaules. Trop tard pour changer quoi que ce soit à notre dispositif. Nous avons coincé la camionnette à l’entrée de la cour de l’usine exactement comme prévu… Berton surveille les bâtiments, sa mitraillette sous le bras.
Antoine est déjà en train de sortir les sacs de paie. Je lui donne un coup de main pendant que Rinaldi tient le chauffeur et les deux convoyeurs en respect.
Frisquet, ce matin, mais beau temps. Tout de même, la buée se condense devant les mouchoirs que nous avons noués devant nos visages. J’empoigne un sac, Antoine aussi. Rinaldi prend le dernier d’une main sans cesser de brandir son flingue.
Il crie :
— Fissa.
Berton rapplique en vitesse, il nous dépasse et va se poster sur le trottoir pour surveiller la rue quasi déserte. »
Extrait de : P. Randa. « Au bout du malheur. »
Anastasis par Peter Randa

Fiche de Anastasis
Titre : Anastasis
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1978
Editeur : Fleuve noir
Première page de Anastasis
« Le « clip ! clip ! clip ! » du signal d’alarme retentit d’une façon stridente, donc il est émis par une des stations spatiales en orbite. Je saute en bas de mon lit. Pas besoin de m’occuper des enregistrements, ils se font automatiquement à partir d’un certain volume d’appel largement dépassé en ce moment.
Ma ceinture capte tous les sons et ma caméra encéphalique enregistre toutes les images. Mes deux caméras encéphaliques… Comme tous les autres, mon cerveau se distingue par son asymétrie fonctionnelle.
Je jure. Je deviens fou ou quoi ? Pourquoi penser à ces choses-là au lieu de brancher mes écrans spatiaux ? J’appuie sur le premier bouton. Devant moi, l’immensité du ciel… Et j’aperçois, tout au fond, une flotte littéralement fabuleuse… »
Extrait de : P. Randa. « Anastasis. »
La loi des ancêtres par Peter Randa

Fiche de La loi des ancêtres
Titre : La loi des ancêtres (Tome 4 sur 4 – Les ancêtres)
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1972
Editeur : Fleuve noir
Première page de La loi des ancêtres
« Dans le bloc de régénérescence, je reviens progressivement à la vie. Maintenant, je retrouve ma lucidité à peu près immédiatement… L’habitude… Au début, je mettais parfois une demi-heure avant de réaliser où j’étais.
Si le processus de réanimation a été lancé, c’est que le Carcal est sur le point de se placer en orbite autour de Kher, la planète aux quatre continents.
J’aperçois le robot qui s’occupe de ma régénérescence. Il agit avec la placidité des mécaniques pour lesquelles le temps n’a aucune importance.
Le temps, ni les sentiments.
Les robots n’ont pas de système nerveux et ils ignorent le danger et, partant, l’angoisse… Ils fonctionnent jusqu’à l’extrême limite de leurs possibilités quelle que soit la situation, avec la plus totale indifférence.
Evidemment, lorsque nous nous en remettons entièrement à eux dans l’espace, nous prenons un risque terrible… En cas d’imprévu, nous ne serons pas réveillés, ou trop tard… C’est le prix de notre tranquillité, mais nous avons enregistré dans leurs mémoires à peu près tout ce qui est susceptible de se produire au cours de nos hibernations. »
Extrait de : P. Randa. « Les ancetres – La loi des ancêtres. »
La révolte des inexistants par Peter Randa

Fiche de La révolte des inexistants
Titre : La révolte des inexistants (Tome 3 sur 4 – Les ancêtres)
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1968
Editeur : Fleuve noir
Première page de La révolte des inexistants
« Les filles d’Ogouze sont très belles. Un peu mystérieuses aussi. Celle que j’ai retenue pour mon escale sur la planète, vient des îles, ce qui lui donne un charme langoureux supplémentaire.
De longs cheveux noirs, une peau mate, des traits réguliers. Des lèvres pleines, malheureusement, chez moi, le coeur n’y est pas…, ou n’y est plus. Cette nuit, j’ai le vin désabusé.
Autour de nous, la fête… Tout l’équipage est en train de s’enivrer en compagnie de nos invités et cela sous la surveillance des robots. Au fond de l’immense salle de la Forteresse A, on danse au son d’une musique douce.
Je repousse doucement Louma qui est allongée près de moi et je me lève. Le vin de stral, pourtant capiteux n’a pas réussi à me griser. Ça m’arrive de plus en plus souvent… Ni le vin, ni Louma… Pourtant, lorsque je l’ai choisie, elle me plaisait terriblement. »
Extrait de : P. Randa. « Les ancetres – La Révolte des inexistants. »
Retour en Argara par Peter Randa

Fiche de Retour en Argara
Titre : Retour en Argara (Tome 2 sur 4 – Les ancêtres)
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1964
Editeur : Fleuve noir
Première page de Retour en Argara
« D’abord j’éprouve une sorte d’hébétude. C’est la même chose chaque fois que je sors d’hibernation. Je ne retrouve jamais toute ma lucidité avant une bonne heure. C’est un cas particulier et j’envie tous ceux de mes camarades qui passent d’un état à l’autre sans transition.
Les appareils de régénération s’occupent de mon corps, qu’ils massent et irriguent avec un liquide vitalisant, puis j’ai droit aux diverses piqûres destinées à me remettre en forme. Tout cela dans une sorte de no man’s land de la conscience.
Maintenant, je glisse lentement sur un trottoir roulant vers la cabine d’équipement. C’est là que je reprends pied dans la vie réelle. Mes idées redeviennent nettes et je ressens enfin la profonde satisfaction qui marque toutes les réanimations.
Chaque fois, c’est un peu comme si on naissait une nouvelle fois. J’n suis à ma onzième hibernation. Je suis né en 2154, il y a plus de mille ans et la glace me renvoie l’image d’un homme encore jeune. La trentaine, au maximum. »
Extrait de : P. Randa. « Les ancetres – Retour en Argara. »
Les ancêtres par Peter Randa

Fiche de Les ancêtres
Titre : Les ancêtres (Tome 1 sur 4 – Les ancêtres)
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1963
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les ancêtres
« Le général me fixe d’un œil inquisiteur et glacial. Il essaye sans doute de se faire une première idée sur moi. Il s’appelle Daubigny. Général des forces spatiales à trente-huit ans, c’est un aventurier pareil à ceux dont l’histoire des temps anciens est pleine.
Visage brutal aux épais sourcils noirs. Menton volontaire. Des lèvres minces. Bâti en athlète. Il passe pour avoir un courage surhumain.
Son examen paraît le satisfaire :
— Asseyez-vous, lieutenant.
L’ordre est sec, mais quelque chose me dit qu’il est content. Bon signe, bien que je ne sache absolument pas ce qui motive ma convocation.
Il prend une fiche posée sur son buvard.
— Lieutenant Talbot… Frédéric Talbot… Vingt-quatre ans…
Sa voix a des sonorités métalliques. Il continue :
Etats de services déplorables. »
Extrait de : P. Randa. « Les ancetres – Les ancêtres. »
L’héritier des Sars par Peter Randa

Fiche de L’héritier des Sars
Titre : L’héritier des Sars (Tome 2 sur 2 – Sars)
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1968
Editeur : Fleuve noir
Première page de L’héritier des Sars
« La voix nasillarde du robot de transmission annonce :
— Les détecteurs viennent de capter une torpille de communication. Elle vient de se satelliser autour de Tahira.
Immédiatement, j’ordonne :
— Ramenez-la et avertissez le Centre.
Une torpille de communication ! Je vais enfin avoir des nouvelles. Savoir pourquoi le groupe d’occupation ne nous a pas encore rejoints. Ça fait des mois qu’il aurait dû normalement venir nous relever… Et nous commençons à nous rouiller.
Tylna n’a pas compris les paroles, mais elle a deviné qu’il s’agissait d’une chose extrêmement importante pour moi, car je l’ai vue froncer les sourcils. Elle a toujours fait preuve d’une extraordinaire intuition pour toutes les choses qui me concernent. »
Extrait de : P. Randa. « L’Héritier des Sars. »