Étiquette : Gilgamesh
Jusqu’aux portes de la vie par R. Silverberg
Fiche de Jusqu’aux portes de la vie
Titre : Jusqu’aux portes de la vie (Tome 2 sur 2 – Gilgamesh)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1989
Traduction : N. Zimmermann
Editeur : Le livre de poche
Première page de Jusqu’aux portes de la vie
« Un éclair vert et déchiqueté dansa sur l’horizon tandis que le vent d’est fendait l’air comme une lame, arrachant à la terre plate des nuages de poussière d’un brun grisâtre. Gilgamesh eut un large sourire. Par Enlil, ça, c’était un coup de vent ! Un vent à tuer un lion, un vent qui asséchait l’air et le faisait crépiter. La chasse aux bêtes sauvages vous donnait tant de joie lorsque le vent soufflait ainsi, vif, rude et cruel.
Il plissa les yeux et fouilla le lointain, en quête de sa proie du jour. Son arc de divers bois précieux, cet arc que nul autre que lui n’était capable de bander – nul autre que lui, et Enkidou, son ami tant aimé et par trois fois perdu – pendait mollement au bout de son bras. Il tenait son corps prêt, tendu. Allons, bêtes, venez ! Venez vous faire tuer. C’est à Gilgamesh, roi d’Ourouk, que vous allez vous opposer en ce jour ! »
Extrait de : R. Silverberg. « Gilgamesh – Jusqu’aux portes de la vie. »
Gilgamesh, roi d’Ourouk par R. Silverberg
Fiche de Gilgamesh, roi d’Ourouk
Titre : Gilgamesh, roi d’Ourouk (Tome 1 sur 2 – Gilgamesh)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1984
Traduction : G. Ganache
Editeur : Gallimard
Première page de Gilgamesh, roi d’Ourouk
« Il est dans la cité d’Ourouk une vaste terrasse de briques dont les dieux avaient fait le lieu de leurs ébats, bien avant le Déluge, avant même que l’humanité fût créée : en ce temps-là, ils vivaient seuls au monde. Tous les sept ans, depuis dix mille années, nous enduisons les briques de gypse fin et la terrasse brille comme un gigantesque miroir sous le regard du soleil.
La Terrasse blanche est le domaine de la déesse Inanna et notre cité est la sienne. Nombreux sont les rois d’Ourouk qui ont fait ériger des temples à son intention ; et de tous ces mausolées élevés à sa gloire, nul ne surpasse celui que fit bâtir mon royal aïeul, le héros Enmerkar. Mille artisans s’y appliquèrent vingt années, et la cérémonie de sa consécration se prolongea onze jours, onze nuits, durant lesquels, chaque soir, la lune se drapa dans un lourd manteau de lumière bleue : la déesse témoignait ainsi son plaisir. Et le peuple chantait : « Nous sommes les enfants d’Inanna, Enmerkar est son frère, il régnera à jamais dans les siècles. »
Extrait de : R. Silverberg. « Gilgamesh – Gilgamesh, roi d’Ourouk. »