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La belle arcane par P. Grimbert et M. Robert

Fiche de La belle arcane

Titre : La belle arcane (Tome 3 sur 3 – La Malerune)
Auteur : Pierre Grimbert et Michel Robert
Date de parution : 2004
Editeur : Mnémos

Première page de La belle arcane

« Zétide et Hogo remontèrent la piste qui quittait la plage et arrivèrent dans la clairière. Ariale avait disparu. Les chevaux s’agitaient, nerveux.
— Où est la petite ? s’étonna Zétide.
— Ariale ? s’écria Hogo.
Aucune trace de la fillette.
— Rendez-vous et il ne vous arrivera rien ! ordonna une voix tapie dans les broussailles, du côté opposé à la plage.
— Comment se fait-il que je ne vous croie pas ? s’exclama Zétide.
— Vous n’avez pas le choix, nous avons la petite. Et toi, le Lycante, jette tes armes, ou elle perdra un œil !
Un cri de douleur enfantine confirma son propos. Hogo feula, gronda, mais dut se résoudre à obéir. Dans la clairière, une troupe de guerriers jaillit du sous-bois. »

Extrait de : P. Grimbert et M. Robert. « La belle arcane – La Malerune . »

Le dire des sylfes par P. Grimbert et M. Robert

Fiche de Le dire des sylfes

Titre : Le dire des sylfes (Tome 2 sur 3 – La Malerune)
Auteur : Pierre Grimbert et Michel Robert
Date de parution : 2003
Editeur : Mnémos

Première page de Le dire des sylfes

« Dans son rêve, il voyait une jeune fille. Ou plutôt, une fillette, si belle qu’il pensait avoir rencontré une fée. Il le croyait même si fort qu’il n’osait pas lui adresser la parole, pétrifié à l’idée qu’il pourrait l’effrayer et la faire disparaître. Car dans son rêve, il était un jeune garçon un peu rustique, portant des vêtements crottés et un double chapelet de moineaux morts en guise de ceinture.
Ils étaient dans la forêt. Celle-ci avait un nom, comme toutes les forêts du Troisième Monde, mais dans son rêve c’était simplement la forêt. Celle où il passait le plus clair de son temps, chaque fois qu’il parvenait à échapper à la vigilance de son précepteur. Celle où il s’était construit onze cabanes et cinq repaires plus secrets et plus éloignés du château les uns que les autres. La forêt, sa forêt, où il apprenait à chasser en solitaire, suivant les conseils et les encouragements de son grand-père, et sans jamais y faire la moindre rencontre. »

Extrait de : P. Grimbert et M. Robert. « Le dire des sylfes – La Malerune. »

Les armes des Garamont par P. Grimbert

Fiche de Les armes des Garamont

Titre : Les armes des Garamont (Tome 1 sur 3 – La Malerune)
Auteur : Pierre Grimbert
Date de parution : 1998
Editeur : Mnémos

Première page de Les armes des Garamont

« Hypolus soupira en avisant le volumineux courrier que son secrétaire posait devant lui. La plupart de ces missives, comme d’habitude, seraient porteuses de mauvaises nouvelles. À peine s’il avait besoin de les ouvrir, pour en connaître le contenu… Depuis dix ans, il ne s’agissait que du recul des fronts devant l’avancée inexorable des Maûnes. Chaque jour, l’Ældo glissait un peu plus vers la défaite, et tous les efforts de ses habitants semblaient ne rien pouvoir y changer. Il remercia son subordonné d’un signe de tête et s’attela aussitôt à cette tâche ingrate consistant à éplucher les rapports de ses agents. Maintes fois déjà, on lui avait conseillé de déléguer ce travail à ses secrétaires, mais Hypolus tenait à s’en acquitter lui-même. Les informations qui leur parvenaient des quatre coins de l’Ældo étaient primordiales pour leur quête. »

Extrait de : P. Grimbert. « Les armes des Garamont – La Malerune. »

Les vénérables par P. Grimbert

Fiche de Les vénérables

Titre : Les vénérables (Tome 4 sur 4 – Les gardiens de Ji)
Auteur : Pierre Grimbert
Date de parution : 2012
Editeur : Editions Octobre

Première page de Les vénérables

« Bientôt, il sera devenu inutile de me présenter. Le monde connu, comme celui qui ne l’est pas encore, s’agenouillera à la seule vue de mon ombre. Les hommes baiseront le sol devant les monuments élevés à ma grandeur. Et les rois et empereurs d’aujourd’hui, pour l’instant ignorants de leur médiocrité, se prosterneront à plat ventre jusque devant mes excréments !

Oui, bientôt viendra le temps où les mortels devront me reconnaître, et se soumettre au seul être véritablement supérieur qui marche parmi eux. Le dernier détenteur des secrets d’un monde disparu. L’ultime procréation de la matrice des éternels. L’héritier des pouvoirs anciens, et le gardien de l’adoration qui leur est due. En résumé, le seul, l’Unique dieu que toute créature douée de raison se devra de servir et vénérer. Moi. »

Extrait de : P. Grimbert. « Les Vénérables – Les gardiens de Ji. »

Le souffle des aïeux par P. Grimbert

Fiche de Le souffle des aïeux

Titre : Le souffle des aïeux (Tome 3 sur 4 – Les gardiens de Ji)
Auteur : Pierre Grimbert
Date de parution : 2010
Editeur : Editions Octobre

Première page de Le souffle des aïeux

« Je suis Maara’b’ree Lu Wallos. Fille aînée du roi Ke’b’ree. J’ai entamé ma vingt-quatrième année en ce monde au Jour du Cygon, à la dernière décade du Chasseur. Je me considère donc comme une jeune personne, dont les chemins de vie restent encore à tracer… Pourtant, il se pourrait que je sois déjà devenue la souveraine du royaume wallatte. La cinquante-huitième héritière du trône dans la dynastie des B’ree, très exactement.

J’ai été préparée à cette tâche ; du moins, un peu. Porter un jour la couronne de Guran’b’ree, l’ancêtre fondateur, faisait partie de ces éventualités aussi probables et naturelles que celle de choisir un époux parmi les plus méritants de nos guerriers, ou celle de perpétuer la lignée en donnant le jour à quelques beaux fils et filles. »

Extrait de : P. Grimbert. « Le souffle des aïeux – Les gardiens de Ji. »

Le deuil écarlate par P. Grimbert

Fiche de Le deuil écarlate

Titre : Le deuil écarlate (Tome 2 sur 4 – Les gardiens de Ji)
Auteur : Pierre Grimbert
Date de parution : 2009
Editeur : J’ai lu

Première page de Le deuil écarlate

« Je suis Zejabel de Kercyan. Dans des temps déjà lointains, on m’appelait aussi « la Kahati. » J’ai même porté le surnom de « Tueuse », à une époque qui semble faire partie d’une autre vie. Mais mon véritable nom, celui que mes parents ont choisi de me donner… je l’ai oublié depuis longtemps. Et sans doute ne le retrouverai-je jamais.
Toutes les fillettes enlevées pour le compte de Zuïa, ce démon femelle, devaient pareillement perdre leur identité. On ne leur permettait qu’une seule chose : se préparer au don ultime pour lequel on les avait emmenées. À savoir, devenir la prochaine incarnation de la déesse. Car Celle-qui-Juge avait beau être éternelle, il lui fallait malgré tout des enveloppes charnelles pour se matérialiser. Voici ce à quoi nous étions destinées. Grandir, dans la souffrance de l’apprentissage et des privations, pour avoir un jour le prétendu privilège d’offrir son corps à l’âme du monstre. Et ne plus être, alors, qu’une petite voix implorante et étouffée par l’esprit du démon… »

Extrait de : P. Grimbert. « Le Deuil écarlate – Les gardiens de Ji. »

La volonté du démon par P. Grimbert

Fiche de La volonté du démon

Titre : La volonté du démon (Tome 1 sur 4 – Les gardiens de Ji)
Auteur : Pierre Grimbert
Date de parution : 2008
Editeur : Editions Octobre

Première page de La volonté du démon

« Je m’appelle Yan ; Yan d’Eza. Et si je me sens toujours l’énergie et la curiosité d’un jeune homme, il me faut bien avouer avoir quitté l’adolescence depuis longtemps… Je suis probablement passé à l’âge adulte au cours de ce voyage dans les Hauts et les Bas-Royaumes, à la suite de quelques amis et de la jeune fille qui allait devenir mon épouse. Une aventure où nous avions risqué cent fois la mort, et qui devait finir par changer la face du monde… Un périple vieux de presque cinq décennies, déjà.

J’ai maintenant soixante et un ans. Mon fils unique, Cael, compte trente-sept hivers. Et Léti et moi sommes désormais des grands-parents.

Pour autant, je n’ai aucun mal à me projeter quarante-six ans en arrière, pour me remémorer chacun des événements que nous avions dû affronter et dont nous subissons encore les conséquences, bonnes ou mauvaises. »

Extrait de : P. Grimbert. « La volonté du démon – Les gardiens de Ji. »

Le sang du jal par P. Grimbert

Fiche de Le sang du jal

Titre : Le sang du jal (Tome 5 sur 5 – Les enfants de Ji)
Auteur : Pierre Grimbert
Date de parution : 2006
Editeur : Editions Octobre

Première page de Le sang du jal

« JE M’APPELLE YAN. Yan d’Eza, selon les lois du Matriarcat, qui retiennent le nom du village natal en l’absence d’autre patronyme familial connu. Mais aussi Yan le Curieux, sobriquet marquant plus ou moins officiellement ma qualité de magicien. Pourtant, je n’avais pas fait usage de ma Volonté depuis plus de vingt ans. Depuis cette fois où mes amis et moi avions affronté Saat.
Cette nuit-là, contraint de fuir le sorcier qui prenait possession de mon corps, j’étais descendu dans le Mausolée de Sombre. Un labyrinthe de ténèbres et de puanteur, bâti dans le seul but de donner au monstre un terrain de jeu à la hauteur de sa cruauté. Et le démon était venu à ma rencontre, de manière brutale, ainsi qu’il fallait s’y attendre… jouant avec moi comme un chat le fait avec une souris ; me frappant de griffes qu’il déployait en nombre, sans même me laisser l’occasion de l’entrevoir. J’aurais pu y perdre la vie ; mais le dernier-né de Karu finit malgré tout par écouter mon message. »

Extrait de : P. Grimbert. « Le Sang du Jal – Les enfants de Ji. »

Le patriarche par P. Grimbert

Fiche de Le patriarche

Titre : Le patriarche (Tome 4 sur 5 – Les enfants de Ji)
Auteur : Pierre Grimbert
Date de parution : 2005
Editeur : J’ai lu

Première page de Le patriarche

« Je suis SOMBRE. CELUI-QUI-VAINC. Ainsi en sera-t-il, à jamais. Quels que soient les noms que me donneront les hommes dans les siècles à venir, je resterai toujours « Sombre ». Au fond de moi-même, et devant les autres dieux. Ce simple mot est définitivement rattaché à mon existence. Enraciné dans l’éternité.
Et cette idée entretient ma rage.
Contrairement à la plupart de mes semblables, ce nom si important n’a été choisi que par un seul mortel. Une créature misérable, qui m’était inférieure en tout, et qui a pourtant posé les bornes de mon destin sans que je puisse y changer quoi que ce soit. Cet humain appelé Saat, a modelé mon esprit, m’a doté de pouvoirs, m’a donné une identité…
Je le hais, pour tout cela. »

Extrait de : P. Grimbert. « Le patriarche – Les enfants de Ji. »

La voix des aînés par P. Grimbert

Fiche de La voix des aînés

Titre : La voix des aînés (Tome 3 sur 5 – Les enfants de Ji)
Auteur : Pierre Grimbert
Date de parution : 2005
Editeur : Editions Octobre

Première page de La voix des aînés

« MON NOM EST CONNU à travers tous les Hauts-Royaumes, et même au-delà. Je suis l’Archiduchesse Agénor de Lorelia. Sœur cadette de son altesse Bondrian V, dit le Prudent, quatorzième souverain de la branche des Jarodiens… et probablement le dernier mâle de notre lignée à monter sur le trône.
Je voyage entre mes palais, de saison en saison, depuis déjà sept décennies. Toute une vie, trop vite passée, à œuvrer à la grandeur de notre nation… Un pays que j’ai toujours considéré comme le mien, mais dont les mémoires, les historiens et jusqu’aux faces de nos terces d’or ne retiendront qu’un seul visage : celui de mon frère.
Ce benêt sans envergure n’a pourtant que le mérite d’être né quelques années avant moi. Il serait bien incapable de régner sans son armée de ministres, de conseillers et autres consuls ! Ceux-là ne valent pas mieux que les courtisans qui rôdent sans cesse dans nos couloirs, en quête de nouveaux privilèges ou de calomnies à relayer sur leurs semblables. »

Extrait de : P. Grimbert. « La voix des ainés – Les enfants de Ji. »