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Le peuple du brouillard par H. Rider Haggard

Fiche de Le peuple du brouillard

Titre : Le peuple du brouillard
Auteur : H. Rider Haggard
Date de parution : 1894
Traduction : J.-P. Debenat
Editeur : Néo

Première page de Le peuple du brouillard

« La faute du père retombe sur la tête du fils

Cet après-midi de janvier s’acheminait vers la nuit, l’air était froid et calme, si calme que pas la moindre ramille des hêtres dénudés ne remuait ; un frimas ténu, mi-givre, mi-neige, recouvrait l’herbe des prairies ; les sapins s’élançaient, ténébreux, vers un ciel d’acier, et une étoile solitaire dominait la cime du plus grand d’entre eux. Une route courait à la lisière des sapins, et là, en cette soirée qui marque le début de notre histoire, un jeune homme indécis tournait son regard tantôt vers la droite, tantôt vers la gauche.
À sa droite, il y avait deux grilles de fer forgé aux volutes fantastiques, soutenues par des piliers de pierre surmontés de griffons de marbre noir qui serraient des écussons et des bannières où s’inscrivait la devise Per ardua ad astra. Au-delà des grilles s’étirait une large allée carrossable, bordée de chaque côté par une double rangée de chênes, de ceux que l’Angleterre seule puisse nourrir, grâce aux conditions remarquables du sol, aux soins de l’homme et à trois ou quatre siècles de maturation. »

Extrait de : H. Rider Haggard. « Le peuple du brouillard. »

Le jour où la Terre trembla par H. Rider Haggard

Fiche de Le jour où la Terre trembla

Titre : Le jour où la Terre trembla
Auteur : H. Rider Haggard
Date de parution : 1919
Traduction : J. Finné
Editeur : Néo

Première page de Le jour où la Terre trembla

« Arbuthnot se présente

Le lecteur pardonnera sans doute à l’auteur de ces pages, Humphrey Arbuthnot, de consacrer tout un chapitre à se présenter, voire à retracer ses origines avant d’entreprendre la narration des aventures dans lesquelles le Destin a voulu qu’il jouât un rôle de premier plan. Pareille présentation un peu longue, peut-être, me paraissait pourtant indispensable.

Je suis né il y a quarante ans, dans ce village même du Devonshire où je suis revenu rédiger mes souvenirs. Seule la maison où j’habite n’est plus la même. Je vis à présent au prieuré, une ancienne résidence, très belle pour qui aime ce style, avec des pièces pannelées, un splendide parc verdoyant, bordé de petits bois, et de merveilleux jardins dans lesquels, vu le doux climat dont profite cette région de l’Angleterre, fleurissent bon nombre de plantes que d’aucuns croiraient trouver seulement dans des pays plus ensoleillés. La vue est parfaite, elle aussi, car la maison domine le riche paysage du Devonshire, collines, vallées, versants escarpés de grès rouge et, au loin, devant mes yeux, la mer moutonneuse. »

Extrait de : H. Rider Haggard. « Le jour où la terre trembla. »

Allan Quatermain par H. Rider Haggard

Fiche de Allan Quatermain

Titre : Allan Quatermain (Tome 14 sur 14 – Allan Quatermain)
Auteur : H. Rider Haggard
Date de parution : 1887
Traduction : J. Finné
Editeur : Néo

Première page de Allan Quatermain

« Ce 23 décembre,

« Je viens d’enterrer mon fils, mon merveilleux fils dont j’étais si fier, et je me sens le cœur brisé. Il est bien dur de perdre de la sorte son enfant unique, mais la volonté de Dieu doit s’accomplir. Qui suis-je,
d’ailleurs, pour me plaindre ? La grande roue du Destin roule comme un djaggernat et nous écrasera tous, tour à tour, tôt ou tard – le quand importe peu : elle finira par nous écraser, le reste est silence. Nous ne nous soumettons pas à elle, comme les Indiens, mais fuyons de-ci, de-là, implorant la pitié – en vain, car le sombre Destin ne cesse jamais de gronder comme un orage et, le jour qu’il aura fixé, il nous réduira en poussière.

Pauvre Harry ! Partir si jeune, alors que la vie commençait à s’ouvrir pour lui ! Il s’acquittait avec grand honneur de ses obligations à l’hôpital et venait de passer brillamment ses derniers examens. J’étais fier de ses résultats, plus fier que lui, je crois. Puis il a dû gagner la clinique des varioleux. Il m’avait écrit ne pas craindre la variole et ressentir même une certaine joie à pouvoir acquérir l’expérience pratique qui lui manquait. »

Extrait de : H. Rider Haggard. « Allan Quatermain – Allan Quatermain. »

Les mines du Roi Salomon par H. Rider Haggard

Fiche de Les mines du Roi Salomon

Titre : Les mines du Roi Salomon (Tome 11 sur 14 – Allan Quatermain)
Auteur : H. Rider Haggard
Date de parution : 1885
Traduction : R. Lécuyer
Editeur : Néo

Première page de Les mines du Roi Salomon

« OÙ JE FAIS LA CONNAISSANCE DE SIR HENRY CURTIS

Lorsqu’on y réfléchit, c’est quand même une chose bizarre que l’idée me voit venue, à mon âge, c’est-à-dire à cinquante-cinq ans bien sonnés, de prendre la plume pour me mettre à écrire un livre. Je serais curieux de savoir quelle tournure il aura quand il sera terminé, si toutefois j’ai jamais la patience d’aller jusqu’au bout ! J’ai accompli beaucoup de choses au cours de mon existence, qui me paraît fort longue, sans doute parce que j’ai commencé à me débrouiller très jeune. À l’âge où les autres enfants vont encore à l’école, je gagnais déjà mon pain dans la vieille colonie du Cap. Depuis lors, je n’ai pas cessé de m’occuper ou de commerce, ou de chasse, ou de pêche, ou d’exploitations minières. Et, malgré cela, il y a seulement huit mois que j’ai réussi à faire fortune. Cette fois, c’est un fort joli magot que je possède – je ne sais, même pas encore à quel chiffre il faut l’évaluer –, mais je ne crois pas que je consentirais, pour le conquérir, à revivre les quinze ou seize mois que je viens de passer ; non, même pas si j’étais sûr d’en sortir indemne. Il est vrai que je suis un timide, que j’ai horreur de la violence, et que je suis dégoûté des aventures. »

Extrait de : H. Rider Haggard. « Les mines du roi Salomon – Allan Quatermain. »

Heu-Heu ou le monstre par H. Rider Haggard

Fiche de Heu-Heu ou le monstre

Titre : Heu-Heu ou le monstre (Tome 6 sur 14 – Allan Quatermain)
Auteur : H. Rider Haggard
Date de parution : 1924
Traduction : M. Madouraud
Editeur : Recto-Verso

Première page de Heu-Heu ou le monstre

« LA TEMPETE
 
À présent, moi, le rédacteur, dont le devoir a été, en tant qu’exécuteur testamentaire (ou assimilé), d’offrir au public tant d’histoires liées plus ou moins directement aux aventures de mon estimé ami, feu Allan Quatermain – ou Macumazahn, Celui-qui-regarde-dans-la-nuit comme les indigènes africains avaient coutume de l’appeler – j’en viens à l’une des plus curieuses de toutes. Avant d’en dire davantage, je dois confesser qu’il me l’a racontée dans sa maison, baptisée « La Grange », dans le Yorkshire, où je séjournais, quelque temps avant qu’il ne partît avec Sir Henry Curtis et le Capitaine Good pour sa dernière expédition au cœur de l’Afrique, expédition dont il ne revint jamais.

À l’époque, j’avais rédigé de copieuses notes sur une histoire qui m’avait frappé par son caractère étrange et suggestif, mais le fait est que je les égarai par la suite et ne pus jamais compter sur ma mémoire pour retranscrire ne serait-ce que leur substance, avec la précision qu’aurait désirée, j’en étais certain, mon défunt ami. »

Extrait de : H. Rider Haggard. « Heu-Heu ou le monstre – Allan Quatermain. »

La fleur sacrée par H. Rider Haggard

Fiche de La fleur sacrée

Titre : La fleur sacrée (Tome 5 sur 14 – Allan Quatermain)
Auteur : H. Rider Haggard
Date de parution : 1915
Traduction : A. Rosenblum
Editeur : NEO

Première page de La fleur sacrée

« FRÈRE JEAN

Je doute que, pour ceux qui le connaissent, le nom d’Allan Quatermain ait le moindre rapport avec des fleurs et en particulier des orchidées. Cependant le hasard m’a fait participer à une chasse à l’orchidée si extraordinaire que je ne veux pas en voir les péripéties rester ignorées. Du moins vais-je les relater et si, par la suite, quelqu’un est tenté de les publier, ma foi… libre à lui.

Cela se passait en… oh ! peu importe l’année, c’était il y a fort longtemps, quand j’étais beaucoup plus jeune. J’avais organisé une expédition de chasse au nord du fleuve Limporo qui borde le Transvaal. J’avais pour compagnon un gentleman appelé Scroope, Charles Scroope. Il avait quitté l’Angleterre pour Durban par goût du sport. C’était seulement une de ses raisons : l’autre était une demoiselle que je nommerai Miss Margaret Manners pour la commodité du récit.

Ces deux jeunes gens étaient fiancés et avaient un profond attachement l’un pour l’autre. Malheureusement, ils s’étaient querellés à propos d’un autre gentleman avec qui Miss Manners avait dansé quatre danses consécutives, dont deux avaient été promises à son fiancé, à un bal organisé pendant la saison de la chasse en Essex, où ils demeuraient. »

Extrait de : H. Rider Haggard. « La fleur sacrée – Allan Quatermain. »

L’épouse d’Allan par H. Rider Haggard

Fiche de L’épouse d’Allan

Titre : L’épouse d’Allan (Tome 2 sur 14 – Allan Quatermain)
Auteur : H. Rider Haggard
Date de parution : 1889
Traduction : R.-P. Castel
Editeur : NEO

Première page de L’épouse d’Allan

« JOURS D’ENFANCE

Peut-être se souviendra-t-on que dans les dernières pages de son journal, écrites juste avant sa mort, Allan Quatermain fait allusion à son épouse morte depuis longtemps, affirmant qu’il a amplement parlé d’elle ailleurs.

Quand on eut connaissance de sa mort, ses papiers me furent remis, à moi, son exécuteur littéraire. Parmi ceux-ci je trouvai deux manuscrits ; celui qui suit est l’un d’eux. L’autre est simplement le récit d’événements auxquels Mr. Quatermain ne fut pas personnellement mêlé, un roman zoulou dont l’histoire lui fut contée par le héros bien des années après que se fut produite la tragédie. Mais pour l’heure nous n’avons rien à faire de celui-ci.

J’ai souvent songé (ainsi commence le manuscrit de Mr. Quatermain) à consigner sur le papier les événements en rapport avec mon mariage, et la perte de ma très chère épouse. Bien des années ont maintenant passé depuis cet événement et le temps a dans une certaine mesure atténué l’ancienne douleur ; le ciel sait pourtant qu’elle est encore assez vive. En deux ou trois occasions, j’ai même commencé ce récit. »

Extrait de : H. Ridder Haggard. « L’épouse d’Allan – Allan Quatermain. »

Henry Rider Haggard

Présentation de Henry Rider Haggard :

Enfance et Jeunesse de H. R. Haggard

Henry Rider Haggard est né le 22 juin 1856 à Bradenham Hall, dans le Norfolk, en Angleterre. Issu d’une famille aisée, il était le cinquième fils de William Meybohm Rider Haggard, avocat, et d’Ella Doveton, écrivaine et poétesse.

Dès son plus jeune âge, il s’est montré fasciné par les récits d’aventure et les histoires fantastiques. Il a beaucoup lu, s’inspirant des œuvres d’auteurs tels que Charles Dickens, Walter Scott et Alexandre Dumas.

En 1875, après avoir obtenu son diplôme de l’école Ipswich, Haggard a suivi son père en Afrique du Sud, où il a occupé le poste de secrétaire du lieutenant-gouverneur du Natal, Sir Henry Bulwer-Lytton. Cette expérience l’a profondément marqué et a influencé son écriture de manière significative.

Carrière littéraire

En 1882, il a publié son premier roman, « Les Mines du roi Salomon », qui a connu un succès immédiat et retentissant. Ce récit d’aventures palpitant, se déroulant dans l’Afrique du Sud mystérieuse, a propulsé Haggard au rang de célébrité littéraire.

Le succès des « Mines du roi Salomon » a été suivi par une série d’autres romans d’aventures populaires, dont « Allan Quatermain » (1887), « Elle » (1887), « Jess » (1887) et « La Fille de Montezuma » (1893).

L’influence de l’Afrique

L’Afrique a joué un rôle central dans son œuvre. Ses descriptions des paysages africains, de la faune et de la flore, ainsi que des cultures et des traditions des peuples autochtones, étaient à la fois réalistes et captivantes.

Haggard s’est également intéressé aux questions sociales et politiques en Afrique. Il a critiqué l’impérialisme britannique et a plaidé pour une meilleure compréhension entre les Blancs et les Noirs.

Autres thèmes et genres

Outre ses romans d’aventures, Haggard a également écrit des romans historiques, des romans d’horreur, des nouvelles et des essais. Il s’est intéressé à des thèmes tels que le mysticisme, la spiritualité et la réincarnation.

Héritage

Henry Rider Haggard est considéré comme l’un des maîtres du roman d’aventures. Ses œuvres ont été traduites dans de nombreuses langues et ont inspiré des générations d’écrivains, de cinéastes et d’artistes.

Haggard est décédé le 14 mai 1925 à Londres, à l’âge de 68 ans. Il a laissé derrière lui une œuvre riche et variée qui continue de captiver les lecteurs du monde entier.

Points importants de la vie et de l’œuvre de Haggard:

  • Né en 1856 à Bradenham Hall, en Angleterre.
  • A vécu en Afrique du Sud de 1875 à 1881.
  • A publié son premier roman, « Les Mines du roi Salomon », en 1882.
  • Auteur de nombreux romans d’aventures populaires, dont « Allan Quatermain » et « Elle ».
  • S’est intéressé aux questions sociales et politiques en Afrique.
  • A écrit dans divers genres, y compris le roman historique et l’horreur.
  • Considéré comme l’un des maîtres du roman d’aventures.
  • Décédé en 1925 à Londres.

Livres de Henry Rider Haggard :

Allan Quatermain :

Elle :

Béatrice (1890)
Coeur du monde (1930)
Eve la rouge (1911)
L’esclave reine (1918)
La fille de Montezuma (1893)
La vierge du soleil (1922)
Le Dieu jaune (1908)
Le jour où la Terre trembla (1919)
Le peuple du brouillard (1894)

Pour en savoir plus sur Henry Rider Haggard :

La page Wikipédia de H. R. Haggard
La page Noosfere de H. R. Haggard
La page isfdb de H. R. Haggard