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Les yeux d’Heisenberg par F. Herbert

Fiche de Les yeux d’Heisenberg

Titre : Les yeux d’Heisenberg
Auteur : F. Herbert
Date de parution : 1966
Traduction : E. Carsault, E. Caron-Towins
Editeur : Pocket

Première page de Les yeux d’Heisenberg

« Ils ont dû programmer de la pluie pour ce matin, pensa le docteur Thei Svengaard. La pluie énerve toujours les parents… sans parler de l’effet qu’elle a sur les médecins eux-mêmes…
Une bourrasque d’humidité hivernale ébranla la fenêtre située derrière son bureau. Il se leva pour la calfeutrer, mais un silence anormal risquait d’inquiéter un peu plus les Durant, les parents qu’il devait recevoir ce matin.
Il s’approcha de la fenêtre et observa la circulation intense des passants : les équipes de jour, qui se rendaient à leur travail dans la mégalopole, croisaient les équipes de nuit aspirant à un repos bien gagné. En dépit de l’existence de troglodyte qui était la sienne, les allées et venues de cette foule dégageaient une impression de force et de puissance. La plupart de ces hommes et de ces femmes, Svengaard le savait, étaient des Stéri… Ils étaient stériles, archi-stériles. Ils s’agitaient inlassablement, tous numérotés, pourtant innombrables. »

Extrait de : F. Herbert. « Les yeux d’Heisenberg. »

Les prêtres du psi par F. Herbert

Fiche de Les prêtres du psi

Titre : Les prêtres du psi
Auteur : F. Herbert
Date de parution : 1985
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket

Sommaire de Les prêtres du psi

  • Les prêtres du psi
  • Les marrons du feu
  • La course du rat
  • Délicatesses de terroristes
  • La drôle de maison sur la colline
  • Le rien-du-tout

Première page de Les prêtres du psi

« A l’instant précis où, mettant le pied sur la rampe d’accès baignée par la chaude lumière du soleil d’Amel, Orne échappa à la protection des boucliers de l’engin de transport, il fut assailli par la puissance de l’environnement psi. Il eut l’impression d’être prisonnier d’un extraordinaire champ magnétique. Il se cramponna à la rampe comme en proie à un étourdissement et baissa les yeux sur l’étendue luisante de tribéton du spatioport, deux cents mètres plus bas. Des ondes de chaleur en faisaient vibrer la surface étincelante, transformant l’air en étuve jusqu’à sa hauteur. Il n’y avait pas un souffle alentour, mais en lui-même, c’étaient des tourbillons de champs de force psi qui se déchaînaient contre ses sens nouvellement éveillés.
Les technos qui avaient entraîné Orne à l’utilisation des détecteurs psi implantés dans sa chair lui avaient donné un petit avant-goût de cette sensation dans leur laboratoire de Marak, mais cela n’avait  »

Extrait de : F. Herbert. « Les Prêtres Du Psi. »

Les fabricants d’Eden par F. Herbert

Fiche de Les fabricants d’Eden

Titre : Les fabricants d’Eden
Auteur : F. Herbert
Date de parution : 1968
Traduction : M. Lebailly
Editeur : J.-C. Lattès

Première page de Les fabricants d’Eden

« Rempli de sombres pressentiments et soumis aux pires tensions qu’un Chem adulte ait jamais supportées, Kelexel, l’Investigateur, plongea dans l’océan où se tenait caché l’historia-nef. Son véhicule fusiforme se fraya un passage au-delà de la barrière qui se dressait, telle une rangée de pattes d’insecte, au cœur de la pénombre verte, et se posa sur la grande et grise plate-forme d’atterrissage.
Arrivaient et décollaient à l’entour les disques et les sphères des équipes de travail dont les lumières jaunes palpitaient. Là-haut, à la surface, c’était le petit matin et Fraffin le Directeur, au cœur de sa nef, composait une histoire.
Etre ici, pensa Kelexel. Etre réellement sur le monde de Fraffin.
Il avait l’impression de connaître intimement ce monde – toutes ces heures passées devant le senso-total, à contempler les histoires que Fraffin racontait, se déroulèrent devant ses yeux. Les données de base indispensables à sa mission, lui avait-on dit.  »

Extrait de : F. Herbert. « Les Fabricants d’Eden. »

Le preneur d’âmes par F. Herbert

Fiche de Le preneur d’âmes

Titre : Le preneur d’âmes
Auteur : F. Herbert
Date de parution : 1972
Traduction : P. Berthon
Editeur : Pocket

Première page de Le preneur d’âmes

« Quand le père du garçon arriva au camp de Six Rivers, on lui montra un certain nombre de choses que l’on eût peut-être pas exhibées pour une personnalité de moindre importance. Mais le père, on le sait, était Howard Marshall, et cela signifiait le département d’État et ses relations avec des personnages influents à Washington, D.C. ; alors on lui montra la déposition du professeur et les entretiens avec les moniteurs du camp, ce genre de chose. Marshall vit, bien entendu, le soi-disant avis d’enlèvement et les coupures de journaux que les hommes du F.B.I. avaient apportés au camp le matin même.
Marshall se montra à la hauteur de la situation. Il s’exprima avec la clarté et la mesure de quelqu’un pour qui crises et décisions forment la trame de l’existence. En réponse à une question, il déclara : »

Extrait de : F. Herbert. « Le preneur d’ames. »

Le livre d’or par F. Herbert

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : F. Herbert
Date de parution : 1976
Traduction : D. Abonyi, C. Meistermann, P. Billon
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Opération musikron
  • Les primitifs
  • Etranger au paradis
  • Chant nuptial
  • L’oeuf et les cendres
  • Semence
  • Passage pour piano
  • Vous cherchez quelque chose ?
  • Forces d’occupation
  • L’effet M. G.
  • Le syndrome de la Marie-Céleste
  • La bombe mentale

Première page d’Opération Musikron

« HONOLULU est apaisée ; les morts ont été enterrés, les décombres des bâtiments, évacués. Un bateau de sauvetage se balance au gré des flots du Pacifique, au large de Diamond Head. Des plongeurs suivent une tramée de bulles au fond des eaux vertes, dans la direction de l’épave du spatiotrain de stateside. Ce sont les effets du Syndrome de Brouillage. À terre, dans des bâtiments militaires récupérés, des psychologues travaillent vainement dans les séquelles de l’aliénation. C’est là que le Syndrome de Brouillage a frappé pour la première fois : en une seconde, une cité tranquille était atteinte de folie furieuse.
Neuf villes contaminées en quarante jours.
Par la Peste Noire du XXe siècle.
 
SEATTLE
 
D’abord un tintement dans les oreilles, puis un son flûté qui se transforma en un sifflement, lequel devint le hurlement de sirène d’un train de cauchemar qui traversait son rêve en grondant et en cliquetant. »

Extrait de : F. Herbert. « Le livre d’or de la science fiction. »

Le dragon sous la mer par F. Herbert

Fiche de Le dragon sous la mer

Titre : Le dragon sous la mer
Auteur : F. Herbert
Date de parution : 1956
Traduction : P. Chwat
Editeur : Presses Pocket

Première page de Le dragon sous la mer

« La WAVE blonde assise à la réception éloigna de sa bouche le micro la reliant à une machine à écrire acoustique, se pencha sur l’interphone.
« L’enseigne Ramsey est arrivé, monsieur », dit-elle.
Elle se redressa, leva les yeux sur l’officier roux debout près de son bureau. Son col portait au-dessus des initiales P.B. – Bureau Psychologique – le zigzag de spécialiste en électronique. L’homme était grand, la tête ronde, l’aspect doux et mou des gens trop gros. Son visage rosé était piqueté de taches de rousseur qui lui donnaient l’air d’un Tom Sawyer adulte.
« L’amiral met généralement un certain temps à répondre », dit la réceptionniste.
Ramsey acquiesça de la tête, regarda la porte placée derrière elle. En lettres d’or sur un épais panneau de chêne : SALLE DE CONFÉRENCE – Sec. I. Sécurité, Premier Bureau. Couvrant le brouhaha provenant de cette pièce, il distinguait le claquement de dents d’un perturbateur de détection. Les questions qu’il ne pouvait en aucune circonstance éviter de se poser à son propre sujet, les doutes qui  »

Extrait de : F. Herbert. « Le dragon sous la mer. »

Le cerveau vert par F. Herbert

Fiche de Le cerveau vert

Titre : Le cerveau vert
Auteur : F. Herbert
Date de parution : 1966
Traduction : J. Huet
Editeur : Le Masque

Première page de Le cerveau vert

« On l’aurait facilement pris pour le fruit des amours clandestines d’un Indien guarani et de la fille d’un colon de l’intérieur. Une sertanista qui aurait « mangé le fer », comme on dit dans le pays des demoiselles qui se prêtent à l’amour à travers les jalousies de fer forgé de leur balcon, pour oublier les interdits pesants du système de l’ encomendero.
Son aspect frisait la perfection mais, quand il traversait l’une des clairières profondes dont la jungle est trouée, il lui arrivait de se laisser aller.
Sa peau tirait alors vers le vert pour se fondre dans le fouillis de lianes et de feuillages, et la chemise gris poussière, les pantalons loqueteux, les sandales de cuir brut à la semelle taillée dans un vieux pneu, aussi inévitables que le chapeau de paille effiloché, en devenaient étrangement fantomatiques. »

Extrait de : F. Herbert. « Le Cerveau Vert. »

La ruche d’Hellstrom par F. Herbert

Fiche de La ruche d’Hellstrom

Titre : La ruche d’Hellstrom
Auteur : F. Herbert
Date de parution : 1973
Traduction : R. Latour
Editeur : J’ai lu

Première page de La ruche d’Hellstrom

« L’homme aux jumelles avançait en se tortillant sur le ventre parmi les herbes brunes chauffées par le soleil et peuplées d’insectes. Il n’aimait pas les insectes, mais il les ignorait pour atteindre son objectif, l’ombre des chênes qui couronnaient la crête, sans troubler l’ordonnance de la végétation qui le dissimulait ; tant pis si celle-ci faisait pleuvoir sur sa peau des petites bêtes rampantes ou collantes. 
Sa figure étroite, basanée, à rides marquées, trahissait son âge – cinquante et un ans – que n’auraient révélé ni ses cheveux noirs huileux qui apparaissaient sous un panama kaki, ni ses gestes vifs et assurés. 
Parvenu sur la crête, il respira plusieurs fois à fond tout en essuyant les verres de ses jumelles avec un mouchoir propre. Puis il écarta les herbes sèches, régla ses jumelles et les orienta vers la ferme qui occupait toute la vallée en contrebas. Son examen se trouva compliqué à la fois par la brume de chaleur d’un après-midi d’automne et par ses jumelles, des 10/60 de fabrication spéciale. »

Extrait de : F. Herbert. « La ruche d’Hellstrom. »

La mort blanche par F. Herbert

Fiche de La mort blanche

Titre : La mort blanche
Auteur : F. Herbert
Date de parution : 1982
Traduction : J. Polanis
Editeur : Le livre de poche

Première page de La mort blanche

« C’ÉTAIT une Ford anglaise ordinaire, un modèle économique de couleur grise, avec conduite à droite comme il est d’usage en Irlande. John Roe O’Neill se rappellerait par la suite le bras droit du conducteur en chandail brun, accoudé à la vitre ouverte dans la lumière que filtraient les nuages sur Dublin cet après-midi-là. Un noyau de souvenir cauchemardeux qui excluait tout le reste de la scène; il n’y avait que la voiture et ce bras.

Plusieurs autres témoins survivants décrivirent une déchirure dans l’aile avant gauche de la Ford, quelque peu froissée. La déchirure avait commencé à rouiller.

Dans son lit d’hôpital, une femme précisait : «Les bords de la tôle étaient déchiquetés, et je me suis dit que quelqu’un risquait de se couper en la frôlant. »

Extrait de : F. Herbert. « La mort blanche. »

La barrière de Santaroga par F. Herbert

Fiche de La barrière de Santaroga

Titre : La barrière de Santaroga
Auteur : F. Herbert
Date de parution : 1968
Traduction : J. Bonnefoy
Editeur : J.-C. Lattès

Première page de La barrière de Santaroga

« Le soleil déclinait lorsque la vieille camionnette Ford équipée en camping-car franchit le col pour amorcer la longue descente vers la Vallée de Santaroga. Une voie de dégagement en forme de croissant longeait la première courbe de l’autoroute. Gilbert Dasein engagea son camion sur le terre-plein gravillonné, l’arrêta devant une barrière blanche et considéra la vallée dont il devait dévoiler les secrets.
Dasein se souvint que deux hommes déjà avaient disparu à cause de ce projet. Des accidents. Des accidents naturels. Que se cachait-il donc là-bas dans cette cuvette d’ombre ponctuée de points de lumière ? Un accident l’attendait-il ?
Dasein avait mal dans le dos après cette longue route depuis Berkeley. Il stoppa le moteur, s’étira. Une odeur d’huile brûlée imprégnait la cabine. Les joints entre le châssis-cabine et la cellule du camping-car émettaient des craquements. »

Extrait de : F. Herbert. « La barriere Santaroga. »