Étiquette : J'ai lu

 

La résistante par E. Moon

Fiche de La résistante

Titre : La résistante
Auteur : E. Moon
Date de parution : 1996
Traduction : P.-P. Durastanti, B. Emerich
Editeur : J’ai lu

Première page de La résistante

« La terre humide était fraîche entre ses orteils, mais la sueur perlait déjà à la racine de ses cheveux. Il allait faire plus chaud qu’hier. Avant midi, les belles fleurs rouges du journelierre auraient replié leurs coupelles délicates aux senteurs depices et pendraient, inertes, à l’extrémité de leurs tiges. Du bout du pied, Ofélia tassa le paillis autour des plants de tomates. Elle aimait la chaleur. Si sa bru n’avait pas été là, elle aurait ôté son chapeau pour laisser la sueur s’évaporer. Mais Rosara redoutait le cancer de la peau et, d’autre part, il n’était pas convenable qu’une vieille femme sorte sans autre couvre-chef que des cheveux gris.

Ils n’étaient pas si rares, pourtant. Ofélia effleura ses tempes comme pour remettre en place des mèches folles. En réalité, ce geste lui permettait de s’assurer que son épaisse queue-de-cheval était là, et bien là. Sa crinière était toujours épaisse, ses jambes toujours aussi musclées et ses mains, quoique noueuses à force d’années et de labeur, toujours habiles. Elle jeta un regard vers sa belle-fille, à l’autre bout du jardin : malingre, des cheveux de papier roussi, des yeux de boue. »

Extrait de : E. Moon. « La résistante. »

Génération warriors par E. Moon et A. McCaffrey

Fiche de Génération warriors

Titre : Génération warriors (Tome 2 sur 2 – Les planètes pirates)
Auteur : E. Moon et A. McCaffrey
Date de parution : 1991
Traduction : K. Chergui
Editeur : J’ai lu

Première page de Génération warriors

« — Nous disposons de ressources qu’ils ne soupçonnent pas, répéta Sassinak (même si cet aveu ne la rassurait pas).

L’atmosphère conviviale, dans laquelle Sassinak et Lunzie avaient décidé d’associer leurs forces contre les pirates planétaires, s’était évanouie depuis longtemps. Les deux femmes s’étaient laissées entraîner par l’euphorie qui avait succédé à l’incroyable cathédrale thèke – laquelle avait jugé comme il se devait le capitaine Cruss. Celui-ci avait atterri illégalement sur Iréta, à bord d’un transporteur colonial lourdmondien, juste sous le nez du croiseur de Sassinak. La conférence thèke avait révélé des choses fascinantes au sujet des supérieurs du capitaine. Non seulement les theks avaient résolu le problème de savoir à qui « appartenait » Iréta, mais ils étaient partis sans parler de convoquer les pirates planétaires à un procès similaire. »

Extrait de : E. Moon et A. McCaffrey. « Génération Warriors – Les planètes pirates. »

Sassinak par E. Moon et A. McCaffrey

Fiche de Sassinak

Titre : Sassinak (Tome 1 sur 2 – Les planètes pirates)
Auteur : E. Moon et A. McCaffrey
Date de parution : 1990
Traduction : K. Chergui
Editeur : J’ai lu

Première page de Sassinak

« Quand on s’aperçut que le transporteur avait un problème, il était déjà trop tard.

La fête avait commencé deux jours locaux auparavant, lorsque la dernière navette était arrivée de Zeebin. Sassinak et ses camarades de classe avaient aidé à décharger les conteneurs d’effets personnels, avant de s’éparpiller dans les rues noires de monde. L’année passée, elle était trop jeune – mais de peu – pour qu’on lui laisse une telle liberté. Aujourd’hui encore, la cohue la rendait nerveuse.

La population triplait pendant la semaine où arrivaient les convoyeurs de minerai. Chaque fermier, mineur, technicien ou mécanicien de navette – tous ceux qui le pouvaient, et d’autres qui n’auraient pas dû – venaient en Ville. Et, pour une fois, cette dernière méritait presque ce nom. Des foules se pressaient entre les rangées d’immeubles en préfabriqué à un étage qui servaient de logements, d’entrepôts et d’ateliers à la jeune colonie. »

Extrait de : E. Moon et A. McCaffrey. « Sassinak – Les planètes pirates. »

Dangereuses visions 2 par H. Ellison

Fiche de Dangereuses visions 2

Titre : Dangereuses visions 2
Auteur : H. Ellison
Date de parution : 1967
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Dangereuses visions 2

  • Seigneur Randy, mon fils par J. L. Hensley
  • Eutopia par P. Anderson
  • Incident à Moderan par D. R. Bunch
  • La fuite par D. R. Bunch
  • La maison de poupée par J. Cross
  • Le sexe et / ou M. Morrison par C. Emshwiller
  • La poussière chantera-t-elle tes louanges par D. Knight
  • Si tous les hommes étaient frères, me permettrais-tu d’épouser ta soeur ? par T. Sturgeon
  • Qu’est-il arrivé à Auguste Clarot ? par L. Eisenberg
  • Ersatz par H. Slesar
  • Go, go, go dit l’oiseau par S. Dorman
  • La race heureuse par J. T. Sladek
  • Rencontre avec un plouc par J. Brand
  • Manuel officiel pour l’éducation des enfants par K. O. Neville
  • La terre des grands chevaux par R. A. Lafferty
  • La reconnaissance par J. G. Ballard
  • Judas par J. Brunner
  • Dernier test : destruction par K. Laumer
  • Carcinoma angels par N. Spinrad
  • Auto-da-fé par R. Zelazny
  • Ouais et Gomorrhe par S. R. Delany

Première page de Seigneur Randy, mon fils

« Il se rebella la nuit où l’ordre lui vint de quitter l’endroit chaud et liquide ; mais il était faible et la nature forte. Au-dehors, l’averse éclatait ; un orage si fantastique que les météorologistes allaient s’y référer durant tous les temps qui restaient. Il lutta pour rester avec la chose-mère, mais la chose-mère l’expulsa et dans sa peur et sa rage il blessa subtilement la chose-mère. Des nuages noirs. 
 
La veille au soir, Sam Moore avait laissé son fils Randy jouer fort tard dans le jardin, si l’on peut parler de « jouer ». Le garçon n’avait pas de jeux normaux, et les enfants du voisinage s’écartaient de la maison des Moore. Parfois l’un d’eux insultait le garçon, d’une cachette, mais le plus souvent ils se tenaient à l’écart.
Sam, vautré sur une chaise longue, l’observait d’un air morne, s’apitoyant sur son sort et écrivant sa propre notice nécrologique, en se posant les questions éternelles : Qui étais-tu ? Qu’as-tu fait ? Et pourquoi moi ? Pourquoi moi, maintenant ? »

Extrait de : H. Ellison. « Dangereuses visions Tome 2. »

Dangereuses visions 1 par H. Ellison

Fiche de Dangereuses visions 1

Titre : Dangereuses visions 1
Auteur : H. Ellison
Date de parution : 1967
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Dangereuses visions 1

  • Chant du crépuscule par L. Del Rey
  • Les mouches par R. Silverberg
  • Le lendemain du jour où les martiens sont arrivés par F. Pohl
  • Les cavaliers du fiel ou le grand gavage par P. J. Farmer
  • Le système Malley par M. A . Deford
  • Un jouet pour juliette par R. Bloch
  • Le rôdeur dans la ville au bord du monde par H. Ellison
  • La nuit où se produisit la grande fuite du temps par B. Aldiss
  • L’homme qui alla dans la lune… deux fois par H. Rodman
  • La foi de nos pères par P. K. Dick
  • L’homme-puzzle par L. Niven
  • En poussant les osselets par F. Leiber

Première page du Chant du crépuscule

« Lorsqu’il atteignit la surface de la petite planète, ses forces s’étaient épuisées jusqu’à la lie. À présent il se reposait, soutirant lentement un peu d’énergie au soleil jaune qui brillait sur les prés verts tout autour de lui. Ses sens étaient émoussés par une ultime lassitude mais la peur qu’il avait apprise des Usurpateurs les éperonnait à la recherche d’un nouveau soupçon d’asile.

Il s’aperçut que ce monde était paisible et cette découverte aviva sa peur. Dans sa jeunesse, il avait chéri une multitude de mondes où le jeu du flux et du reflux de la vie pouvait être joué à fond. Cela avait été alors un truculent univers pour y vagabonder. Mais les Usurpateurs ne supportaient pas de rivaux à leur propre convoitise sans limites. La paix et l’ordre même de ce lieu signifiaient que ce monde leur avait appartenu. »

Extrait de : H. Ellison. « Dangereuses visions Tome 1. »

Chronique du Peuple par Z. Henderson

Fiche de Chronique du Peuple

Titre : Chronique du Peuple
Auteur : Z. Henderson
Date de parution : 1961
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu

Première page de Chronique du Peuple

« La fenêtre de l’autocar était un rectangle noir sur fond de nuit. Lentement, Léa accommoda, son regard perdit sa fixité et son visage se matérialisa dans la vitre, estompé et fragmentaire, souligné par la blême lumière intérieure. « Eh bien, j’ai encore une figure », se dit-elle. Elle inclina la tête et la lueur pâle glissa sur le bombé de sa joue. Pas de couleurs hormis le noir de ses grands yeux. L’arrondi des courtes bouclettes dégageant les oreilles, l’arc des sourcils étaient des linéaments flous gravés dans les ténèbres. « Voilà comment les gens me voient, songea-t-elle avec détachement. Un extérieur intact. Une coquille d’œuf vidée de toute vie. »
Une silhouette remua dans le fauteuil voisin.
– Réveillée, ma chère petite ? (Un visage dodu s’épanouit de plaisir dans la pénombre). Vous avez fait un bon somme. Vous n’avez pas bougé depuis que je suis montée. Attendez que j’allume la veilleuse. (La vieille dame leva le bras, tâtonna). Je trouve ces lampes très astucieuses. Comment font-ils pour qu’elles soient toujours pointées dans la bonne direction ? »

Extrait de : Z. Henderson. « Chronique du Peuple. »

La trace des rêves par J.-P. Andrevon

Fiche de La trace des rêves

Titre : La trace des rêves
Auteur : J.-P. Andrevon
Date de parution : 1988
Editeur : J’ai lu

Première page de La trace des rêves

« L’insecte volait dans la chaleur.
Son vol produisait un léger bourdonnement, ses ailes n’étaient qu’un seul battement éparpillant la coulée d’acier du ciel. Parfois l’insecte interrompait sa course hasardeuse pour se poser sur la plate-forme lancéolée d’une feuille. Son poids infime ne la faisait même pas plier. L’insecte, de sa trompe, parcourait les sillons nervurés de la feuille, en quête d’un fragment de nourriture assimilable. Le plus souvent il ne trouvait pas, alors il replongeait vers les hauteurs.
Sa vie n’était faite que de deux pulsions fondamentales : se nourrir, se reproduire. L’insecte était une machine, au ressort indéfiniment remonté. Cette programmation primaire trouvait sans grand mal à s’exercer. Ici ou là, dans la nervure d’une feuille, contre l’écorce d’un tronc, il y avait toujours des parcelles de protéines en décomposition, provenant d’un autre insecte. »

Extrait de : J.-P. Andrevon. « La trace des rêves. »

Cauchemar … cauchemars ! par J.-P. Andrevon

Fiche de Cauchemar … cauchemars !

Titre : Cauchemar … cauchemars !
Auteur : J.-P. Andrevon
Date de parution : 1982
Editeur : J’ai lu

Première page de Cauchemar … cauchemars !

« — Est-ce que c’est prêt ?

— Tout est en ordre, monsieur Baron… Je crois que nous pouvons démarrer.

M. Baron hoche la tête, sourit, fait glisser ses lunettes sur l’arête de son nez – un mouvement machinal qui doit lui être coutumier.

— Eh bien, allons-y !

M. Baron serre son poing droit dans sa paume gauche, se penche légèrement en avant. Derrière les verres de ses lunettes, ses yeux brillent d’impatience, de contentement, d’attention.

Le premier assistant abaisse un contacteur, le deuxième assistant pianote trois secondes sur un clavier.

Un bourdonnement naît, si ténu qu’il en est presque imperceptible. Les respirations se sont faites plus mesurées, on entend un raclement de gorge vite étouffé.

Un contacteur abaissé, quelques touches d’un clavier frappées par deux index.

Deux gestes…

Mais pour Jean-Marie Perrier, tout commence. »

Extrait de : J.-P. Andrevon. « Cauchemar, cauchemars !. »

Daïren par A. Paris

Fiche de Daïren

Titre : Daïren
Auteur : A. Paris
Date de parution : 1988
Editeur : J’ai lu

Première page de Daïren

« Des pans de murs écroulés et noircis se dressaient encore çà et là, comme autant de chicots attestant de la violence des combats. Tout au long d’un remblais de terre s’alignaient des dizaines de cadavres mutilés, en majorité des hommes, mais également quelques femmes et enfants, et, au-dessus de chacun de ces cadavres, tournoyaient des essaims de répugnantes mouches brunes grosses comme le pouce. Sous l’énorme soleil rouge et dans la terrible chaleur de la pleine journée, la puanteur était effroyable.

Pour Jath Baroda, cette puanteur signifiait qu’il avait commis la plus fatale des erreurs en autorisant l’installation d’un poste permanent dans ce secteur d’Uyuni. Et qu’il avait commis une erreur bien plus tragique encore en permettant à certains de ses hommes de faire venir leur famille. »

Extrait de : A. Paris. « Daïren. »

Maximes et pensées de Tyrion Lannister par G. R. R. Martin

Fiche de Maximes et pensées de Tyrion Lannister

Titre : Maximes et pensées de Tyrion Lannister
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2013
Traduction : J. Sola
Editeur : J’ai lu

Première page de Maximes et pensées de Tyrion Lannister

« Sur le nanisme

« Aux yeux de leur père,
les nains sont toujours bâtards. »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Maximes et pensées de Tyrion Lannister – Trône de Fer. »