Étiquette : Jeury
La vallée de la soie par M. Jeury
Fiche de La vallée de la soie
Titre : La vallée de la soie (Tome 1 sur 2 – Vallée de la soie)
Auteur : M. Jeury
Date de parution : 1998
Editeur : Robert Laffont
Première page de La vallée de la soie
« Au moment où ce siècle de triomphante industrie et de folie humaine va plier bagage, une hâte presque superstitieuse me prend soudain.
Je n’aurai sans doute pas le temps de finir le récit de ma vie avant que sonne l’an 1900. Tant pis, le XXe siècle ne s’ouvre qu’en 1901, m’a-t-on dit, ce qui me donne une pleine année.
Je me lance donc dans cette grande affaire, avec une plume d’acier qu’on n’a pas besoin d’aiguiser. J’ai toujours pensé qu’un travail commencé était à moitié fini : c’est ainsi que j’ai accompli, en bonne partie au moins, et à travers les pires vicissitudes, les espérances de ma jeunesse.
Me voilà prête pour étaler tous mes secrets, le cœur tranquille, d’autant que personne ne me lira de mon vivant. Après ma mort, mes petits-enfants choisiront : brûler mes cahiers ou tenter de déchiffrer l’âme de leur grand-mère ! »
Extrait de : M. Jeury. « Vallée de la soie – La vallée de la soie. »
Les survivants du paradis par M. Jeury
Fiche de Les survivants du paradis
Titre : Les survivants du paradis (Tome 2 sur 2 – Le dernier paradis)
Auteur : M. Jeury
Date de parution : 1985
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les survivants du paradis
« — Honneur à vous, Directeur Hanselao !
— Bonjour, Habas. Nous n’avons pas de temps à perdre. Votre rapport !
— Il s’agit de la zone Auvergne-Orenbourg, Directeur. Là où se trouvait Paradis 5-Edenla, à proximité d’un endroit appelé autrefois Larzac. Nous y avons créé une base. Voici la carte.
— Je vois. Edenla était donc le dernier Paradis de la Terre. Drôle de Paradis, n’est-ce pas ?
— Question de point de vue, Directeur. En tout cas, c’est le nom qu’on donnait à ces territoires sous dôme où les derniers civilisés ont mené pendant des siècles une existence oisive et confortable.
— Avec un climat d’éternel été, des nourritures abondantes et exquises, des robots qui pourvoyaient à tous les besoins et des jeux compliqués pour lutter contre un mortel ennui… En attendant notre retour ! »
Extrait de : M. Jeury. « Le dernier paradis – Les survivants du paradis. »
Le dernier paradis par M. Jeury
Fiche de Le dernier paradis
Titre : Le dernier paradis (Tome 1 sur 2 – Le dernier paradis)
Auteur : M. Jeury
Date de parution : 1985
Editeur : Fleuve noir
Première page de Le dernier paradis
« Les hommes à la fois sages et aventureux qui ont quitté la Terre aux environs du XXXe siècle, poussés par la mystérieuse fièvre des étoiles, ont avant leur départ préparé longuement la renaissance de la planète et de l’humanité. Car la Terre, surexploitée depuis le début de la société industrielle, ravagée par de nombreuses guerres, exsangue, encrassée et sclérosée, avait besoin d’une longue période de repos, d’une cure de jouvence de deux ou trois millénaires.
Les hommes du XXXe siècle l’ont libérée, n’y laissant qu’un certain nombre de tribus primitives et les Paradis où ils avaient enfermé ceux des leurs qui ne voulaient pas partir vers les étoiles. Là, ceux qui restaient ou leurs descendants devenus quasi immortels, menaient une existence oisive, confortable dans leurs microclimats tièdes. Les robots et les ordinateurs pourvoyaient à tous leurs besoins et s’efforçaient de satisfaire tous leurs désirs… quand ils en avaient encore. »
Extrait de : M. Jeury. « Le dernier paradis – Le dernier paradis. »
La marée d’or par M. Jeury
Fiche de La marée d’or
Titre : La marée d’or (Tome 4 sur 4 – Goer de la Terre)
Auteur : M. Jeury
Date de parution : 1985
Editeur : Fleuve noir
Première page de La marée d’or
« Une grimace de douleur tira la lèvre de Jero, marquée d’une cicatrice rougeâtre que sa barbe épaisse cachait à moitié.
— Que le Sombre lance la foudre sur cette sacrée ziggourat !
— La paix, Jero, fit son compagnon. Ce n’est pas le moment de se faire remarquer par des imprécations.
Jero, fils de Boris Antgordine, trébucha sur une marche et porta la main, à sa cuisse droite. Jomberg Vandrederen, le vieux soldat aux muscles de fer, avança d’un bond pour le soutenir.
— Merci, Jom. Tu ne m’avais pas dit que le nouveau palais, c’est ton père qui l’a voulu, pour la plus grande d’Euro !
— Il ne tenait qu’à toi de venir voir plus tôt. Ce palais, c’est ton père qui l’a voulue, pour la plus grande gloire de la reine Lha.
— Bon, je sais.
— Mais tu aurais dû lui dire que tu étais blessé à la jambe et que tu ne pouvais pas monter cent marches ! »
Extrait de : M. Jeury. « Goer de terre – La marée d’or. »
Vers l’âge d’or par M. Jeury
Fiche de Vers l’âge d’or
Titre : Vers l’âge d’or (Tome 3 sur 4 – Goer de la Terre)
Auteur : M. Jeury
Date de parution : 1983
Editeur : Fleuve noir
Première page de Vers l’âge d’or
« Sur la Terre de la Présence, longtemps après le Moratoire, une nouvelle civilisation était née(1). Puis les Goers étaient revenus de Boam. On les appelait maintenant Boamiens. Ils avaient connu une période de prospérité et de réussite, mais ils avaient finalement échoué dans la mission dont ils se croyaient investis par les Boaras ou Dieu sait qui : créer un avenir glorieux et entraîner l’humanité vers la toute-puissance. Ils étaient redevenus une race persécutée, repliée sur elle-même avec ses coutumes étranges et ses secrets maudits. Ils obéissaient à la loi de Goer – ou Goar – alors que les Terriens adoraient le Seigneur unique de la Terre et des hommes, le Sombre Éclat, qui réunissait en lui l’ombre et la lumière, le bien et le mal, l’espace et le temps… À l’opposition religieuse, une autre s’ajouta : celle de l’idéologie. Les fidèles du Sombre Éclat avaient été séduits d’abord par la doctrine progressiste des Boamiens. Et puis beaucoup avaient pris peur. »
Extrait de : M. Jeury. « Goer de la Terre – Vers l’age d’or. »
Goer le renard par M. Jeury
Fiche de Goer le renard
Titre : Goer le renard (Tome 2 sur 4 – Goer de la Terre)
Auteur : M. Jeury
Date de parution : 1982
Editeur : Fleuve noir
Première page de Goer le renard
« David fit signe à son chauffeur de ranger la tout-terrain à proximité d’un autre véhicule militaire, qui portait sur le capot l’éléphant aux ailes d’or de la cavalerie populaire. Jeff Lobo obéit en ricanant… David avait recruté le jeune caporal noir depuis plus d’un an. C’était un associé fidèle qui acceptait tous les risques et qui avait même une certaine tendance à la surenchère.
— Tu vas rester derrière ton volant, dit David en vérifiant le col serré de son uniforme dans le rétroviseur panoramique. Si un cavalier t’interroge, tu répondras que tu es sur une opération de contrôle volant, comme convenu, et…
— Et que je suis seulement le chauffeur. A vos ordres, sergent ! »
Extrait de : M. Jeury. « Goer de terre – Goer-Le-Renard. »
La planète du jugement par M. Jeury
Fiche de La planète du jugement
Titre : La planète du jugement (Tome 1 sur 4 – Goer de la Terre)
Auteur : M. Jeury
Date de parution : 1981
Editeur : Fleuve noir
Première page de La planète du jugement
« Serge décrocha. Une voix féminine trop aiguë prononça quelques mots qu’il ne comprit pas. Après cinq secondes de silence, il crut que sa correspondante avait coupé la communication. Il déboutonna le col de sa chemise. Quelle chaleur pour un vingt-cinq avril ! Un orage montait de la mer. Ce ne serait pas le premier de l’année… Et il n’arrangerait rien, à aucun point de vue.
« Pourvu que Joël et ses copains ne soient pas en mer ! » pensa Serge.
La voix féminine appela de nouveau, sur un ton angoissé.
— Serge ? Serge ! Tu m’entends ?
Ce n’était pas Mme Hervier, la mère du jeune Frank, comme Serge l’avait espéré un instant.
— Serge ! C’est moi, Sophie !
— Je ne reconnaissais pas ta voix, dit-il.
Sophie… La disparition des enfants lui avait fait oublier sa tumultueuse amie. »
Extrait de : M. Jeury. « Goer de terre – La planète du jugement. »
Les tours divines par M. Jeury
Fiche de Les tours divines
Titre : Les tours divines (Tome 2 sur 2 – L’orbe)
Auteur : M. Jeury
Date de parution : 1983
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les tours divines
« — Mejiah! Mejiah !
Le berger Mejiah reconnut la voix de sa compagne, Tu Jnan. Il se souleva sur son lit, où il couchait nu, car c’était le plein été. Un été torride, comme toujours en Oïnaja. Il se frotta les yeux. Tu Jnan l’appelait. Elle et Brik se tenaient debout près de son lit, dans la chambre commune de leur case, à la grange d’en bas. La voix de Tu Jnan était aiguë et affolée. Mejiah s’éveilla complètement et se leva d’un bond.
— Qu’est-ce qui se passe ?
— Mejiah, on nous a volé un tchen!
— Et ça fait un moment qu’on te le dit! hurla Brik.
Il manque un tchen à la grange. Sûr qu’on nous l’a volé!
— Tous les autres ont la tremble-peau, précisa Tu Jnan. On dirait une mer de graisse par grand vent!
Mejiah éclata de rire.
— Une mer de graisse par grand vent… Où t’as vu jouer ça? Tu connais pas la mer. Pas plus que moi… Est-ce qu’il y a seulement une mer sur Keizlé ? »
Extrait de : M. Jeury. « L’orbe – Les tours divines. »
L’orbe et la roue par M. Jeury
Fiche de L’orbe et la roue
Titre : L’orbe et la roue (Tome 1 sur 2 – L’orbe)
Auteur : M. Jeury
Date de parution : 1982
Editeur : Robert Laffont
Première page de L’orbe et la roue
« Mark Jervann d’Angun vécut pour la première fois au XXIe siècle de l’ère terrestre-chrétienne : il y a donc un peu plus de trente mille ans. À cette époque, la construction de la Sphère avait commencé, puisqu’il existait des « îles de la lune » ou « villes de l’espace » : Lagrangia I, II, III et IV. L’idée de la Sphère de Dyson était connue depuis le XXe siècle. Car il y a eu Dyson avant Govan…
Mark était citoyen de la Roue : Republic of United Europe. Il était donc européen. L’Orbe désignait alors une autre grande puissance économique de la Terre : l’Alliance ou Orbite du Pacifique, qui rassemblait tous les pays formant un cercle autour de cet océan, en particulier les États-Unis d’Amérique du Nord, l’Union d’Amérique du Sud, le Japon, la Chine, l’Indonésie… En théorie, l’Orbe était dix fois plus important que la Roue. Mais c’était une alliance assez lâche, souffrant de rivalités et de dissensions internes. Longtemps amis, l’Orbe et la Roue s’affrontèrent à la fin du XXIIe siècle et se servirent de la « bombe à structure ». Ils se retrouvèrent tous les deux très amoindris et mystérieusement changés. C’était un des effets de la bombe. »
Extrait de : M. Jeury. « L’orbe – L’orbe et la roue. »
Le sombre éclat par M. Jeury
Fiche de Le sombre éclat
Titre : Le sombre éclat (Tome 2 sur 2 – Ecumeurs du silence)
Auteur : M. Jeury
Date de parution : 1980
Editeur : Fleuve noir
Première page de Le sombre éclat
« Ce fut Juo qui trouva le puits de stocks du « Sanctuaire » de Max Kredi.
Ushaïa cherchait un puits traditionnel, comme celui de son village, comme tous ceux qu’elle avait vus dans les autres villages : une margelle de pierre et un cylindre de bois sur lequel s’enroulait une chaîne ou un câble avec un grappin au bout. Tels étaient les puits de stocks ; tels ils devaient être.
Juo ne croyait guère à l’histoire du Sanctuaire. Cependant, plus il visitait la maison forte du pont, ou ce qui en restait, plus il se persuadait que c’était une construction peu ordinaire et que l’histoire de Max Kredi contenait un fond de vérité. Une certitude : il y avait eu dans ce bâtiment des installations technologiques comparables à celles qui existaient dans les bases de Surveillance : en particulier l’éclairage électrique et une sorte de tableau de bord muni de plusieurs panneaux électroniques. »
Extrait de : M. Jeury. « Ecumeurs du silence – Le sombre éclat. »