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Le corps par S. King

Fiche de Le corps

Titre : Le corps
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1982
Traduction : P. Alien
Editeur : Albin Michel

Première page de Le corps

« Ce qu’il y a de plus important, c’est le plus difficile à dire. Des choses dont on finit par avoir honte, parce que les mots ne leur rendent pas justice – les mots rapetissent des pensées qui semblaient sans limites, et elles ne sont qu’à hauteur d’homme quand on finit par les exprimer. Mais c’est plus encore, n’est-ce pas ? Ce qu’il y a de plus important se trouve trop près du plus secret de notre cœur et indique ce trésor enfoui à nos ennemis, ceux qui n’aimeraient rien tant que de le dérober. On peut en venir à révéler ce qui vous coûte le plus à dire et voir seulement les gens vous regarder d’un drôle d’air, sans comprendre ce que vous avez dit ou pourquoi vous y attachez tant d’importance que vous avez failli pleurer en le disant. C’est ce qu’il y a de pire, je trouve. Quand le secret reste prisonnier en soi non pas faute de pouvoir l’exprimer mais faute d’une oreille qui vous entende.

J’allais sur mes treize ans quand j’ai vu un mort pour la première fois. C’est arrivé en 1960, il y a longtemps… mais parfois il me semble que ce n’est pas si lointain. Surtout les nuits où je me réveille de ce rêve où la grêle tombe dans ses yeux ouverts. »

Extrait de : S. King. « Le Corps. »

Le bazar des mauvais rêves par S. King

Fiche de Le bazar des mauvais rêves

Titre : Le bazar des mauvais rêves
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2015
Traduction : N. Gassie
Editeur : Albin Michel

Sommaire de Le bazar des mauvais rêves

  • Mile 81
  • Premium harmony
  • Batman et Robin ont un accrochage
  • La dune
  • Sale gosse
  • Une mort
  • Eglise d’ossements
  • Morale
  • Après-vie
  • Ur
  • Herman Wouk est toujours en vie
  • A la dure
  • Billy Barrage
  • Mister Yummy
  • Tommy
  • Le petit dieu vert de l’agonie
  • Ce bus est un autre monde
  • Nécro
  • Feux d’artifice imbibés
  • Le tonnerre en été

Première page de Batman et Robin ont un accrochage

« Sanderson voit son père deux fois par semaine. Le mercredi soir, après avoir fermé la bijouterie que ses parents ont ouverte il y a longtemps, il parcourt les cinq kilomètres jusqu’au Manoir de la Franche Rigolade pour rendre visite à Pop, généralement dans la salle commune. Dans sa « suite », si Pop est dans un de ses mauvais jours. Presque tous les dimanches midi, Sanderson l’emmène déjeuner en ville. L’établissement dans lequel Pop vit les dernières brumeuses années de sa vie s’appelle en réalité l’Unité de Soins Spécialisés des Moissons Dorées, mais Sanderson trouve Manoir de la Franche Rigolade plus adapté.

Le temps qu’ils passent ensemble n’est pas si pénible que ça finalement, et pas seulement parce que Sanderson n’a plus à changer les draps du vieux quand il pisse au lit. »

Extrait de : S. King. « Le bazar des mauvais rêves. »

Laurie par S. King

Fiche de Laurie

Titre : Laurie
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2018
Traduction : J. Esch
Editeur : Albin Michel

Première page de Laurie

« Six mois après la mort de celle qui était sa femme depuis quarante ans, Lloyd Sunderland reçut la visite de sa sœur qui avait fait le trajet entre Boca Raton et Caymen Key. Elle amena dans ses bagages un chiot gris foncé qu’elle présenta comme un border collie croisé avec un mudi. Lloyd ignorait ce qu’était un mudi, et il s’en fichait.
« Je ne veux pas d’un chien, Beth. C’est même la dernière chose dont j’aie envie. J’ai déjà du mal à m’occuper de moi.
– Ça se voit, répondit sa sœur en ôtant au chien qui ressemblait à un jouet sa petite laisse. Combien de kilos tu as perdus ?
– J’en sais rien. »
Elle le jaugea. »

Extrait de : S. King. « Laurie. »

La tempête du siècle par S. King

Fiche de La tempête du siècle

Titre : La tempête du siècle
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1999
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Le livre de poche

Première page de La tempête du siècle

« Le vent chasse violemment la neige devant la caméra, au point que tout d’abord on ne distingue rien. La tempête fait rage. La caméra entame un travelling avant et nous apercevons une lumière orange clignotante : le feu de signalisation situé au croisement de Main Street et d’Atlantic Street, le seul carrefour ainsi équipé de l’île. Le feu clignotant danse follement dans le vent. Les deux rues sont désertes, mais le contraire serait surprenant : c’est un blizzard grand format qui se déchaîne. On distingue quelques lumières sourdes dans les bâtiments, mais pas âme qui vive. La neige s’accumule jusqu’à mi-hauteur des vitrines des magasins. »

Extrait de : S. King. « La Tempête du Siècle. »

La petite fille qui aimait Tom Gordon par S. King

Fiche de La petite fille qui aimait Tom Gordon

Titre : La petite fille qui aimait Tom Gordon
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1999
Traduction : F. Lasquin
Editeur : Le livre de poche

Première page de La petite fille qui aimait Tom Gordon

« Le monde a des dents, et quand l’envie le prend de mordre, il ne s’en prive pas. Trisha McFarland avait neuf ans lorsqu’elle s’en aperçut. Ce fut un matin, au début du mois de juin. À dix heures, elle était assise à l’arrière de la Dodge Caravan de sa mère, vêtue de son maillot d’entraînement bleu roi de l’équipe des Red Sox (avec 36 GORDON inscrit au dos), et jouait avec Mona, sa poupée. À dix heures trente, elle était perdue dans la forêt. À onze heures, elle s’efforçait de ne pas céder à la panique, de ne pas se dire je suis en danger, de chasser de sa tête l’idée que les gens qui se perdent dans la forêt s’en tirent quelquefois avec de graves blessures, que quelquefois même ils en meurent.

Tout ça parce que j’avais envie de faire pipi, se disait-elle. Quoiqu’à vrai dire son envie n’était pas si pressante que ça. »

Extrait de : S. King. « La petite fille qui aimait Tom Gordon. »

La peau sur les os par S. King (R. Bachman)

Fiche de La peau sur les os

Titre : La peau sur les os
Auteur : Stephen King (R. Bachman)
Date de parution : 1984
Traduction : F. Lasquin
Editeur : Albin Michel

Première page de La peau sur les os

« 112 kilos
« Maigris », murmure le vieux Tsigane au nez décomposé lorsque William Halleck et sa femme Heidi émergent du palais de justice. Juste ces deux syllabes : « Maigris. » Il les souffle au visage de Halleck en même temps qu’un flot d’haleine fétide et douceâtre, et avant que Halleck ait pu esquisser un mouvement de recul il lève le bras et lui caresse la joue du bout de son index déformé par l’arthrite. La bouche du vieillard se fend, découvrant des gencives hérissées de quelques rares chicots. Ses chicots sont de guingois, noirâtres, verdissant à la base. Une langue reptilienne les contourne puis glisse à l’extérieur pour humecter ses lèvres distendues par un rictus haineux. »

Extrait de : S. King. « La peau sur les os. »

La part des ténèbres par S. King

Fiche de La part des ténèbres

Titre : La part des ténèbres
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1989
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Pocket

Première page de La part des ténèbres

« La vie des gens-leur vie réelle, par contraste avec leur simple existence physique-commence à des moments différents. La vie réelle de Thad Beaumont, un jeune garçon né et élevé dans le quartier de Ridgeway à Bergenfield (New Jersey), débuta en 1960. Deux choses lui arrivèrent cette année-là. La première donna forme à sa vie; la seconde faillit bien y mettre un terme. En cette année 1960, Thad Beaumont avait onze ans.
En janvier, il envoya une nouvelle de sa main au concours de jeunes écrivains organisé par le magazine American Teen. En juin, il reçut une lettre du comité de rédaction lui disant qu’on lui avait décerné une Mention Honorable dans la catégorie fiction du concours. »

Extrait de : S. King. « La part des ténèbres. »

La ligne verte par S. King

Fiche de La ligne verte

Titre : La ligne verte (intégrale)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1996
Traduction : P. Rouard
Editeur : Le livre de poche

Première page de La ligne verte

« Ça s’est passé en 1932, quand le pénitencier de l’État se trouvait encore à Cold Mountain. Naturellement, la chaise électrique était là.

Ils en blaguaient, de la chaise, les détenus, mais comme on blague des choses qui font peur et auxquelles on ne peut échapper. Ils la surnommaient Miss Cent Mille Volts, la Veuve Courant, la Rôtisseuse. Et de rigoler de la note d’électricité et du directeur Moores, qui devrait passer sa dinde de Noël à la Rôtisseuse, vu que Melinda, sa chère moitié, était bien trop malade pour cuisiner.

Mais pour ceux qui devaient vraiment s’asseoir sur cette chaise, l’humour n’était pas au rendez-vous. J’ai présidé à soixante-dix-huit exécutions pendant tout le temps que j’ai servi à Cold Mountain (un chiffre sur lequel ma mémoire n’a jamais hésité ; je m’en souviendrai sur mon lit de mort), et je peux affirmer que la plupart de ces hommes prenaient conscience jusqu’à la moelle de ce qui les attendait, sitôt qu’on leur sanglait les chevilles aux pieds en chêne massif de Miss Cent Mille Volts. »

Extrait de : S. King. « La Ligne Verte. »

La ballade de la balle élastique par S. King

Fiche de La ballade de la balle élastique

Titre : La ballade de la balle élastique
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1994
Traduction : M. Pressé, S. Quadruppani
Editeur : Librio

Sommaire de La ballade de la balle élastique

  • La ballade de la balle élastique
  • L’homme qui refusait de serrer la main

Première page de La ballade de la balle élastique

« Le barbecue était terminé. On s’était régalé ; des boissons, des côtes de bœuf saignantes cuites au feu de bois, une salade verte assaisonnée comme Meg savait le faire. Ils avaient commencé à 5 heures. Maintenant il était 8 heures et demie et la nuit était sur le point de tomber. C’est à ce moment qu’une grande soirée commence à s’animer. Mais ce n’était pas une grande soirée. Ils étaient seulement cinq ; l’agent et sa femme, le jeune écrivain adulé et la sienne, et l’éditeur du magazine ; il avait une petite soixantaine mais paraissait plus vieux. L’éditeur restait fidèle au Fresca. Il avait eu des problèmes d’alcoolisme, avait confié l’agent au jeune écrivain, avant son arrivée. C’était du passé maintenant, mais son couple aussi… c’est pour cela qu’ils étaient cinq et non six. »

Extrait de : S. King. « La ballade de la balle élastique. »

L’institut par S. King

Fiche de L’institut

Titre : L’institut
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2019
Traduction : J. Esch
Editeur : Albin Michel

Première page de L’institut

« Une demi-heure après l’horaire prévu, l’avion de la compagnie Delta avec lequel Tim Jamieson devait quitter Tampa pour les lumières éclatantes et les tours de New York stationnait toujours sur le tarmac. Quand un agent de la compagnie et une femme blonde portant autour du cou un badge des services de sécurité montèrent à bord, des murmures inquiets et prémonitoires se firent entendre parmi les passagers entassés en classe économique.

« Votre attention, je vous prie ! s’écria le type de chez Delta.

– On va avoir combien de temps de retard ? lança quelqu’un. Dites-nous la vérité.

– Ça ne sera pas très long et le commandant tient à vous faire savoir que votre vol arrivera quasiment à l’heure. Mais un agent fédéral doit embarquer, cela signifie qu’un passager ou une passagère doit céder sa place.  »

Extrait de : S. King. « L’Institut. »