Étiquette : King
Dome 2 par S. King
Fiche de Dome 2
Titre : Dome 2
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2009
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Albin Michel
Première page de Dome 2
« Les deux femmes flics qui se tenaient à côté du Hummer de Big Jim parlaient toujours – Jackie tirant nerveusement sur une cigarette –, mais elles se turent lorsque Julia Shumway passa devant elles.
« Julia ? fit Linda d’une voix hésitante. Qu’est-ce que…»
Julia continua de marcher. La dernière chose dont elle avait envie, alors qu’elle bouillait encore de rage, était de parler avec deux représentants de la loi et de l’ordre, de la loi et de l’ordre tels qu’ils semblaient désormais exister à Chester’s Mill. Elle était à mi-chemin du local du Democrat lorsqu’elle se rendit compte que la colère n’était pas la seule chose qu’elle éprouvait. Qu’elle n’en était même pas l’essentiel. Elle s’arrêta sous la marquise de la librairie – Mill New & Used Books, FERMÉ JUSQU’À NOUVEL ORDRE, lisait-on dans la vitrine, sur une affichette rédigée à la main – en partie pour que les battements de son cœur puissent ralentir, en partie pour un petit examen intérieur. Il ne lui prit pas longtemps. »
Extrait de : S. King. « Dôme 2. »
Dome 1 par S. King
Fiche de Dome 1
Titre : Dome 1
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2009
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Albin Michel
Première page de Dome 1
« À deux mille pieds d’altitude, Claudette Sanders prenait une leçon de pilotage. La petite ville de Chester’s Mill étincelait dans la lumière du matin, pimpante comme si elle venait juste d’être créée. Des voitures roulaient au pas dans Main Street, renvoyant les clins d’œil du soleil. Le clocher de la première église congrégationaliste paraissait assez effilé pour transpercer le ciel sans nuages. Le soleil courait à la surface de la Prestile, suivant la progression du Seneca V ; avion et cours d’eau coupaient la ville selon la même diagonale.
« Hé, Chuck, il y a deux garçons à côté du pont, on dirait ! En train de pêcher ! » Claudette en riait de ravissement. Les leçons de pilotage étaient un cadeau de son mari, premier conseiller de la ville.
Si Dieu avait voulu que l’homme volât, il lui aurait donné des ailes, estimait Andy, mais comme c’était un type facile à convaincre, Claudette avait fini par obtenir ce qu’elle voulait. Elle y avait pris plaisir dès le début. Aujourd’hui, cependant, ce n’était plus simplement du plaisir, mais de la jubilation. Pour la première fois, elle comprenait vraiment ce qu’il y avait de sensationnel à voler. Ce qui rendait l’expérience géniale. »
Extrait de : S. King. « Dôme 1. »
Dolores Claiborne par S. King
Fiche de Dolores Claiborne
Titre : Dolores Claiborne
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1992
Traduction : D. Dill
Editeur : Fleuve noir
Première page de Dolores Claiborne
« QU’EST-CE que t’as demandé, Andy Bissette ? Si je « comprends mes droits tels que tu me les as expliqués » ?
Bon sang ! Y a vraiment des hommes qu’on se demande comment y font pour être aussi abrutis.
Non, toi, laisse tomber… Au lieu de bavasser, écoute un moment. J’ai dans l’idée que tu vas m’écouter presque toute la nuit, alors autant que tu t’y fasses tout de suite. Bien sûr, que j’ai compris ce que tu m’as lu ! Est-ce que j’ai l’air d’avoir perdu ma cervelle en route depuis que je t’ai vu au marché ?
C’était lundi après-midi, au cas où t’aurais oublié.
Même que je t’ai dit : Tiens, ta femme va te bénir quand elle va voir que t’as acheté du pain de la veille – tu fais des économies de bouts de chandelle, mais comme disent les vieux, c’est le bon marché qui coûte le plus cher. Et j’avais pas raison ? »
Extrait de : S. King. « Dolores Claiborne. »
Différentes saisons par S. King
Fiche de Différentes saisons
Titre : Différentes saisons
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1982
Traduction : P. Alien
Editeur : Le livre de poche
Sommaire de Différentes saisons
- Espoir, éternel printemps – Rita Hayworth et la rédemption de Shawshank
- Eté de corruption – Un élève doué
- L’automne de l’innocence – Le corps
- Un conte d’hiver – La méthode respiratoire
Première page de Espoir, éternel printemps
« Il y a un type comme moi dans chaque prison fédérale ou locale des États-Unis, je suppose – je suis celui qui peut tout vous avoir. Des cigarettes spéciales, un sachet d’herbe, si vous êtes porté là-dessus, une bouteille de cognac pour fêter le bachot de votre fils ou de votre fille, presque n’importe quoi… dans la limite du raisonnable, bien sûr. Ça n’a pas toujours été comme ça.
Je suis arrivé à Shawshank quand j’avais tout juste vingt ans, et je suis un des rares individus de notre heureuse petite famille qui veut bien avouer ce qu’il a fait. J’ai commis un meurtre. J’ai pris une assurance avec une grosse prime au nom de ma femme, qui avait trois ans de plus que moi, et j’ai bricolé les freins du coupé Chevrolet que son père nous avait donné en cadeau de noces. »
Extrait de : S. King. « Différentes Saisons. »
Désolation par S. King
Fiche de Désolation
Titre : Désolation (Tome 2 sur 2 – Désolation)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1996
Traduction : D. Peters
Editeur : Le livre de poche
Première page de Désolation
« Oh ! O Seigneur ! Arrh !
– Quoi, Mary, qu’est-ce qu’il y a ?
– Tu n’as pas vu ?
– Vu quoi ? »
Elle le regarda et, sous la lumière crue du désert, il vit qu’elle avait pâli malgré les marques de coups de soleil sur ses joues et son front, que même une crème écran total n’avait pas réussi à protéger. Le teint très clair, elle réagissait mal au soleil.
« Sur ce panneau, le panneau de limitation de vitesse.
– Et alors ?
– Il y avait un chat mort dessus, Peter ! Cloué, ou collé, ou je ne sais quoi. »
Il freina et, d’un geste aussi rapide, elle lui saisit l’épaule. »
Extrait de : S. King. « Désolation – Désolation. »
Dead zone par S. King
Fiche de Dead zone
Titre : Dead zone
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1979
Traduction : R. Matas
Editeur : Le livre de poche
Première page de Dead zone
« John Smith avait grandi. Il était devenu étudiant et n’avait plus aucun souvenir de la mauvaise chute qu’il avait faite un jour de janvier 1953. Dès le lycée, il avait eu du mal à s’en rappeler. Quant à ses parents, ils n’en avaient jamais rien su.
C’était un jour de l’hiver 1955, on patinait sur l’étang de Durham. Les grands jouaient au hockey en s’aidant de bâtons et en utilisant deux paniers de pommes de terre en guise de buts. Les petits jouaient la mouche du coche, s’amusant comme ils savent le faire en se tordant les chevilles, en s’essoufflant, en se tenant mal et de façon comique sur leurs patins. Dans un coin des pneus brûlaient en laissant échapper une fumée âcre et noire. Les parents, assis non loin de là, surveillaient leur progéniture. Les scooters de neige étaient encore inconnus et l’hiver, pour tout divertissement, on devait se contenter des exercices corporels. »
Extrait de : S. King. « Dead zone. »
Danse macabre par S. King
Fiche de Danse macabre
Titre : Danse macabre
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1976
Traduction : L. Murail et N. Zimmermann
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Danse macabre
- Celui qui garde le ver
- Poste de nuit
- Une sale grippe
- Comme une passerelle
- La presseuse
- Le croque-mitaine
- Matière grise
- Petits soldats
- Poids lourds
- Cours, Jimmy, cours…
- Le printemps des baies
- La corniche
- La pastorale
- Desintox, inc
- L’homme qu’il vous faut
- Les enfants du mais
- Le dernier barreau de l’échelle
- L’homme qui aimait les fleurs
- Un dernier pour la route
- Chambre 312
Première page de Celui qui garde le ver
« Cher Bones,
Comme il fut bon, en entrant dans le salon réfrigéré par les courants d’air de Chapelwaite, les os brisés par cette abominable carriole, la vessie dilatée par un besoin pressant, d’apercevoir sur l’obscène petite table de merisier, près de la porte, une enveloppe griffonnée à ta façon inimitable. Crois bien que je m’employai à déchiffrer ta lettre dès que mon corps soulagé m’en laissa le répit (en bas, dans une salle de bains plutôt sinistre, regardant mon haleine se condenser devant mes yeux).
Je suis heureux d’apprendre que tu es remis de cette fièvre miasmatique qui a longtemps rongé tes poumons, tout en compatissant avec toi au sujet du dilemme moral dont cette guérison a été l’occasion. Un abolitionniste comme toi, remis sur pied par le soleil bienfaisant de l’esclavagiste Floride ! »
Extrait de : S. King. « Danse Macabre. »
Dans les hautes herbes par S. King et J. Hill
Fiche de Dans les hautes herbes
Titre : Dans les hautes herbes
Auteur : Stephen King et Joe Hill
Date de parution : 2012
Traduction : H. Collon
Editeur : Albin Michel
Première page de Dans les hautes herbes
« Il avait voulu un peu de silence plutôt que la radio, on peut donc dire que c’était sa faute. Elle avait voulu un peu d’air frais plutôt que la clim, donc on peut aussi dire que c’était la sienne. Mais sans la combinaison des deux, ils n’auraient jamais entendu le gamin ; alors c’était leur faute à tous les deux. D’ailleurs, ça leur convenait : de toute leur vie, ils n’avaient jamais rien fait l’un sans l’autre. Cal et Becky DeMuth, dix-neuf mois d’écart. Les deux font la paire, comme disaient leurs parents.
— Quand Becky décroche le téléphone, c’est Cal qui dit « Allô ? », prétendait M. DeMuth.
— Quand Cal a envie d’organiser une soirée, Becky a déjà dressé la liste des invités, aimait à dire Mme DeMuth.
Jamais un mot plus haut que l’autre entre eux. Même le jour où, en première année de fac, Becky avait débarqué chez Cal (contrairement à elle, qui avait une chambre en résidence universitaire, il avait pris un appartement en ville) en annonçant qu’elle était enceinte. Cal l’avait bien pris. Leurs parents, moins. »
Extrait de : S. King et J. Hill. « Dans les hautes herbes. »
Cujo par S. King
Fiche de Cujo
Titre : Cujo
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1981
Traduction : N. Zimmermann
Editeur : Le livre de poche
Première page de Cujo
« Il était une fois, il n’y a pas si longtemps de cela, un monstre qui vivait à Castle Rock, petite ville du Maine. En 1970, il tua une serveuse répondant au nom de Aima Frechette ; en 1971, une femme appelée Pauline Toothaker et Cheryl Moody, une jeune étudiante ; en 1974, une jolie fille dénommée Carol Dunbarger ; en automne 1975, une institutrice appelée Etta Ringgold ; enfin, au début de l’hiver de cette même année, une écolière nommée Mary Kate Hendrasen.
Il ne s’agissait ni d’un loup-garou, ni d’un vampire, ni d’une goule ou autre créature innommable venue de forêts enchantées ou d’immensités enneigées ; ce n’était qu’un flic perturbé par des problèmes d’ordre mental et sexuel, un flic qui portait le nom de Frank Dodd. »
Extrait de : S. King. « Cujo. »