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Conte de fées par S. King

Fiche de Conte de fées

Titre : Conte de fées
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2022
Traduction : J. Esch
Editeur : Albin Michel

Première page de Conte de fées

« Je suis sûr de pouvoir raconter cette histoire. Et je suis sûr que personne n’y croira. Je m’en fiche. La raconter me suffit. Mon problème – je parie que beaucoup d’écrivains ont le même, il n’y a pas que les débutants comme moi –, c’est de savoir par où commencer.
Tout de suite, j’ai pensé au cabanon, parce que c’est là que mes aventures ont débuté réellement, mais ensuite, je me suis aperçu que je devrais parler de M. Bowditch d’abord, et de la manière dont on est devenus proches. Seulement, tout cela ne serait jamais arrivé sans le miracle qu’a vécu mon père. Un miracle très ordinaire, pourrait-on dire, un miracle que des milliers d’hommes et de femmes ont connu depuis 1935, mais aux yeux d’un gamin, c’était un miracle.
Seulement, ce n’est pas le bon choix non plus car je ne crois pas que mon père aurait eu besoin d’un miracle sans ce foutu pont. »

Extrait de : S. King. « Conte de fées. »

Colorado kid par S. King

Fiche de Colorado kid

Titre : Colorado kid
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2005
Traduction : M. de Prémonville
Editeur : J’ai lu

Première page de Colorado kid

« S’étant assuré qu’il n’obtiendrait rien d’intéressant des deux vieillards qui constituaient l’intégralité de la rédaction du Weekly Islander, le chroniqueur du Globe de Boston jeta un œil à sa montre, calcula qu’en se dépêchant il pouvait encore attraper le ferry d’une heure trente pour le continent, les remercia pour le temps qu’ils lui avaient consacré, déposa des billets sur la nappe, posa la salière dessus comme presse-papier afin que la petite brise frisquette du large ne les emporte pas, et dévala les marches de pierre qui descendaient depuis le patio-salle à manger du Goéland Gris vers Bay Street et la petite ville lovée en contrebas. Hormis le coup d’œil machinal à ses seins, il ne remarqua pas le moins du monde la jeune femme assise entre les deux bonshommes.

Une fois le journaliste du Globe parti, Vince Teague tendit la main et retira les billets — deux de cinquante — de sous la salière. Il les fourra dans la poche à rabat de sa vieille veste de tweed encore présentable avec un air de satisfaction indéniable. »

Extrait de : S. King. « Colorado kid. »

Coeurs perdus en Atlantide par S. King

Fiche de Coeurs perdus en Atlantide

Titre : Coeurs perdus en Atlantide
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1999
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Albin Michel

Première page de Coeurs perdus en Atlantide

« Le père de Bobby Garfield était de ces types qui commencent à perdre leurs cheveux à vingt ans et sont complètement chauves autour de quarante-cinq. Randall Garfield se vit épargner cette calamité en mourant d’une crise cardiaque à trente-six. L’agent immobilier rendit son dernier souffle sur le sol d’une cuisine qui n’était pas la sienne. L’acheteur potentiel était dans le séjour, essayant vainement d’appeler une ambulance – le téléphone était coupé – lorsque le papa de Bobby trépassa. Bobby avait alors trois ans. Il gardait le vague souvenir d’un homme le chatouillant et l’embrassant sur les joues et le front. Son papa, il en était à peu près sûr. REGRETS ÉTERNELS, lisait-on sur la pierre tombale de Randall Garfield, mais sa veuve paraissait ignorer que l’éternité dure plus d’un mois et quant à Bobby lui-même… comment peut-on regretter quelqu’un dont on ne garde que le plus vague souvenir ? »

Extrait de : S. King. « Coeur perdu en Atlantide. »

Classe tous risques par S. King et B. Vincent

Fiche de Classe tous risques

Titre : Classe tous risques
Auteur : Stephen King et Bev Vincent
Date de parution : 2018
Traduction : M. Pagel
Editeur : Le livre de poche

Sommaire de Classe tous risques

  • La cargaison par E. M. Lewis
  • L’horreur des hauteurs par A. C. Doyle
  • Cauchemar à vingt mille pieds par R. Matheson
  • La machine volante par A. Bierce
  • Lucifer ! par E. C. Tubb
  • La cinquième catégorie par T. Bissell
  • Deux minutes quarante-cinq secondes par D. Simmons
  • Diablitos par C. Goodfellow
  • Raid aérien par J. Varley
  • Vous êtes libre par J. Hill
  • Oiseaux de guerre par D. J. Schow
  • Des zombies dans l’avion par R. Bradbury
  • Meurtre dans les airs par B. Vincent
  • L’expert en turbulences par P. Tremayne
  • La chute par J. Dickey

Première page de La cargaison

« Je rêvais d’une cargaison. Des milliers de caisses emplissaient la soute de l’avion, toutes de ce pin brut qui vous plante des échardes à travers les gants de travail. Elles étaient imprimées de chiffres mystérieux et d’étranges acronymes qui brillaient d’un éclat rouge sombre. Quoique censées renfermer des pneus de Jeep, certaines étaient aussi grandes qu’une maison et d’autres aussi petites qu’une bougie de moteur. Des sangles évoquant celles d’une camisole de force les fixaient à des palettes. Je tentais de les examiner toutes, mais il y en avait trop. Un bruit de frottement grave résonna quand elles glissèrent puis basculèrent vers moi. Il m’était impossible d’atteindre l’interphone pour prévenir le pilote. »

Extrait de : S. King et B. Vincent. « Classe tous risques. »

Christine par S. King

Fiche de Christine

Titre : Christine
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1983
Traduction : M. Milpois
Editeur : Albin Michel

Première page de Christine

« C’est l’histoire d’un triangle, je crois qu’on peut bien le dire : Arnie Cunningham, Leigh Cabot et, bien entendu, Christine. Mais Christine était là la première. Elle a été le premier amour d’Arnie, et je pense pouvoir affirmer, du haut de l’extraordinaire sagesse que je peux avoir atteinte en mes vingt-deux ans de vie, qu’elle en a été le seul. C’est pourquoi je dis que ce qui est arrivé est une tragédie.

Arnie et moi, on a grandi dans le même quartier, et on a été dans les mêmes écoles depuis la maternelle. Je crois que c’est grâce à cela qu’il s’en est sorti vivant quand on est arrivés dans les grandes classes.

J’étais costaud, et c’est ce qui l’a sauvé. Il en a pris plein la tronche pour pas un rond, d’accord, mais il a eu la vie sauve. »

Extrait de : S. King. « Christine. »

Charlie par S. King

Fiche de Charlie

Titre : Charlie
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1980
Traduction : F. M. Lennox
Editeur : Albin Michel

Première page de Charlie

«  Papa, je suis fatiguée, se plaignit la fillette en culotte rouge et chemisier vert. On s’arrête ?
— Pas encore, mon chou. »
C’était un grand type large d’épaules qui portait une veste de velours élimée et un pantalon de toile marron. La fillette lui donnait la main et, ensemble, ils remontaient la Troisième Avenue en marchant vite, presque en courant. Il jeta un coup d’œil derrière lui. La voiture verte était toujours là, elle longeait lentement le trottoir.
« Papa, s’il te plaît. Papa. »
Il la regarda et vit la pâleur de son visage. Des cernes sombres s’élargissaient sous ses yeux. »

Extrait de : S. King. « Charlie. »

Chantier par S. King (R. Bachman)

Fiche de Chantier

Titre : Chantier
Auteur : Stephen King (Richard Bachman)
Date de parution : 1981
Traduction : F. Straschitz
Editeur : J’ai lu

Première page de Chantier

« Mais la guerre du Vietnam était finie, et la vie continuait.
Par un chaud après-midi d’août 1972, le camion de la chaîne de télé WHLM était garé, près de Westgate, devant le péage de l’autoroute 784. Une petite foule s’était assemblée autour d’un podium dressé à la hâte : de simples planches sur lesquelles on avait jeté une toile de tente. Derrière le podium, en haut d’un talus herbeux, se trouvaient les cabines de péage. Devant, des terres marécageuses s’étendaient jusqu’à la lisière de la ville.
En attendant que le maire et le gouverneur arrivent pour la cérémonie d’inauguration, un jeune journaliste nommé Dave Albert et ses collaborateurs effectuaient une série d’interviews pour connaître l’opinion de l’« homme de la rue ».
Il tendit son micro à un vieil homme portant des lunettes à verres teintés. »

Extrait de : S. King (R. Bachman). « Chantier. »

Cellulaire par S. King

Fiche de Cellulaire

Titre : Cellulaire
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2006
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Le livre de poche

Première page de Cellulaire

« L’événement qui finit par prendre le nom d’« Impulsion » débuta l’après-midi du 1er octobre à 15 h 03, heure de l’est des États-Unis. Appellation erronée, bien entendu, mais dix heures après son déclenchement, la plupart des scientifiques qui auraient pu le faire remarquer étaient soit morts, soit fous. Peu importait le nom de toute façon, l’effet seul comptait.

Ce jour-là à Boston, à cette heure précise, un homme jeune, sans destin historique particulier, descendait Boylston Street à pied d’un pas alerte, presque dansant. Il s’appelait Clayton Riddell et affichait une indubitable expression de satisfaction correspondant à sa démarche. Il tenait à la main gauche la version moderne d’un carton à dessins, un portfolio d’artiste d’un modèle disposant de fermoirs qui en faisaient un bagage à main. »

Extrait de : S. King. « Cellulaire. »

Carrie par S. King

Fiche de Carrie

Titre : Carrie
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1974
Traduction : H. Robillot
Editeur : Le livre de poche

Première page de Carrie

« Personne ne fut réellement surpris lorsque se produisit la chose ; non pas du moins au niveau du subconscient où s’engendrent et se développent les notions sauvages, primitives. En surface, toutes les filles présentes dans la salle de douche furent sidérées, surexcitées, confondues ou simplement enchantées que cette garce de White en ait une fois de plus pris plein les gencives. Certaines d’entre elles manifestèrent peut-être leur surprise, mais bien entendu cette surprise était feinte. Carrie était la compagne de classe de plusieurs d’entre elles depuis la neuvième et la chose s’était développée depuis ce temps-là, développée lentement, immuablement, selon toutes les lois qui gouvernent la nature humaine, développée avec la précision d’une réaction en chaîne approchant de la masse critique.

Ce qu’aucune ne savait, bien sûr, c’était que Carrie White était télécinétique. »

Extrait de : S. King. « Carrie. »

Ça par S. King

Fiche de Ça

Titre : Ça (l’intégrale)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1986
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Le livre de poche

Première page de Ça

« La terreur, qui n’allait cesser qu’au bout de vingt-huit ans (mais a-t-elle vraiment cessé ?), s’incarna pour la première fois, à ma connaissance, dans un bateau en papier journal dévalant un caniveau gorgé d’eau de pluie.

L’esquif vacilla, gita puis se redressa, plongea crânement dans de perfides tourbillons et descendit ainsi Witcham Street jusqu’au carrefour avec Jackson Street. Tous les feux de signalisation étaient éteints, en cet après-midi de l’automne 1957, et pas une maison n’avait de lumière. Cela faisait une semaine qu’il pleuvait sans discontinuer et, depuis deux jours, le vent s’était mis de la partie. La plupart des quartiers de Derry se trouvaient toujours privés d’électricité. »

Extrait de : S. King. « Ça. »