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Les incandescents par Fred Hoyle et Geoffrey Hoyle

Fiche de Les incandescents

Titre : Les incandescents
Auteur : Fred Hoyle et Geoffrey Hoyle
Date de parution : 1977
Traduction : R. Latour
Editeur : Albin Michel

Première page de Les incandescents

« Le tourbillon des découvertes depuis l’Âge des Ténèbres a pénétré jusque dans le monde slave.

Tels furent les mots par lesquels tout commença. Prononcés par le professeur Ortov, de l’Université de Moscou.

« Le tourbillon des découvertes depuis l’Âge des Ténèbres… » Pas du tout le genre de phrases qui pourraient vous échapper un jour dans un moment de distraction. Ortov savait ce qu’il disait, mais il ignorait à qui il le disait. C’était un signal codé à l’un des deux cents élèves qui suivaient son cours sur les concepts artistiques de Byzance.

Ce cours avait lieu à huit heures du matin en un mois de janvier particulièrement froid et sombre au vingt-septième étage du bâtiment de l’Université, ancien mausolée qui datait de la période stalinienne avant que le régime d’oppression en Russie eût réellement assis son pouvoir sur le peuple. »

Extrait de : F. Hoyle et G. Hoyle. « Les incandescents. »

Les hommes-molécules par Fred Hoyle et Geoffrey Hoyle

Fiche de Les hommes-molécules

Titre : Les hommes-molécules
Auteur : Fred Hoyle et Geoffrey Hoyle
Date de parution : 1971
Traduction : R. Latour
Editeur : Albin Michel

Sommaire de Les hommes-molécules

  • Les hommes-molécules
  • Le monstre du Loch ness

Première page de Les hommes-molécules

« J’attendais avec impatience que les bagages consentissent à émerger d’une sorte de four crématoire à l’envers. Ce système en vigueur sur l’aéroport afin d’économiser de la main-d’œuvre n’était heureusement que semi-automatique. J’en avais vu un, entièrement automatique, donc une merveille de la technologie, qui arrachait les étiquettes des bagages sortants et accumulait les valises entrantes dans des recoins aussi mystérieux qu’introuvables.
La profession que j’exerce présente deux aspects. En surface, je suis professeur à Cambridge. Sous cette surface, je suis, si l’on veut, un espion industriel – espionnage qui n’a rien à voir avec la politique ou les militaires. Mes deux activités se conjuguent étrangement bien, l’aspect respectable étant le complément naturel du pas-tellement-respectable. À Cambridge, je travaille sur des problèmes hautement académiques, ce qui me donne accès à toutes les sociétés de produits chimiques du monde entier. »

Extrait de : F. Hoyle et G. Hoyle. « Les Hommes-molécules. »

Les sorciers de l’espace par J. T. McIntosh

Fiche de Les sorciers de l’espace

Titre : Les sorciers de l’espace
Auteur : J. T. McIntosh
Date de parution : 1972
Traduction : R. Latour
Editeur : Albin Michel

Première page de Les sorciers de l’espace

« Ce fut une attaque suicide, soudaine, sauvage, insensée.

Seul élément raisonnable dans l’opération des Tinkers : ils ne s’étaient munis d’aucune arme à feu et ils n’avaient emporté que des couteaux, des gourdins, des lances et des arbalètes. Ainsi purent-ils, tous les six mille, débarquer sur Shan sans accident et sans que l’alerte eût été donnée.

Il s’ensuivit une bataille à l’antique entre fantassins. Bataille terriblement anachronique qui se déroula dans l’espace à je ne sais combien d’années-lumière car le système de Perséphone se trouvait aussi loin de Sol qu’il était possible d’aller, c’est-à-dire à un saut de puce de la galaxie suivante qui ne figurait pas encore sur les cartes.

Le vaisseau des Tinkers, sans doute derrière les petites collines qui faisaient de Shan une vallée, entretenait les écrans habituels anti-armes énergétiques. Shan lui avait rendu la politesse. »

Extrait de : J. T. McIntosh. « Les sorciers de l’espace. »

Les enfants de la Lune par J. Williamson

Fiche de Les enfants de la Lune

Titre : Les enfants de la Lune
Auteur : J. Williamson
Date de parution : 1972
Traduction : R. Latour
Editeur : Albin Michel

Première page de Les enfants de la Lune

« En ce jour épique où l’homme, pour la première fois, posa le pied sur la lune, nous étions étalés, mon frère Tom et moi, sur le plancher de notre deux pièces au-dessus du magasin paternel à Newark, et nous nous grisions du spectacle extraordinaire que nous offrait notre vieille télévision en noir et blanc.

« Pour un homme, un petit pas ; pour l’humanité, un bond de géant… »

Ces mots électrisants d’Armstrong résonnent encore dans ma mémoire. Le tapis usé sentait le tabac turc de notre père et la poudre de lavande dont se parfumait notre mère ; je ne peux pas séparer ces odeurs fortes de l’inoubliable bouffée d’orgueil qui faillit m’étouffer quand sa botte tâtonnante foula le sol lunaire.

« Leur fortune est faite ! s’écria Tom avec un accent d’envie qui me gâcha presque ce moment historique. Et moi, je suis toujours coincé à Hotzenplotz !  »

Extrait de : J. Williamson. « Les enfants de la Lune. »

La ruche d’Hellstrom par F. Herbert

Fiche de La ruche d’Hellstrom

Titre : La ruche d’Hellstrom
Auteur : F. Herbert
Date de parution : 1973
Traduction : R. Latour
Editeur : J’ai lu

Première page de La ruche d’Hellstrom

« L’homme aux jumelles avançait en se tortillant sur le ventre parmi les herbes brunes chauffées par le soleil et peuplées d’insectes. Il n’aimait pas les insectes, mais il les ignorait pour atteindre son objectif, l’ombre des chênes qui couronnaient la crête, sans troubler l’ordonnance de la végétation qui le dissimulait ; tant pis si celle-ci faisait pleuvoir sur sa peau des petites bêtes rampantes ou collantes. 
Sa figure étroite, basanée, à rides marquées, trahissait son âge – cinquante et un ans – que n’auraient révélé ni ses cheveux noirs huileux qui apparaissaient sous un panama kaki, ni ses gestes vifs et assurés. 
Parvenu sur la crête, il respira plusieurs fois à fond tout en essuyant les verres de ses jumelles avec un mouchoir propre. Puis il écarta les herbes sèches, régla ses jumelles et les orienta vers la ferme qui occupait toute la vallée en contrebas. Son examen se trouva compliqué à la fois par la brume de chaleur d’un après-midi d’automne et par ses jumelles, des 10/60 de fabrication spéciale. »

Extrait de : F. Herbert. « La ruche d’Hellstrom. »

Le voyage fantastique par I. Asimov

Fiche de Le voyage fantastique

Titre : Le voyage fantastique (Tome 1 sur 2 – Le voyage fantastique)
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1966
Traduction : R. Latour
Editeur : Albin Michel

Première page de Le voyage fantastique

« L’avion

C’était un vieil avion, un quadriréacteur à plasma retiré du service actif. Il avait pris une route qui n’était ni économique ni spécialement sûre : un vol de douze heures à travers des bancs de nuages, alors qu’il n’en aurait fallu que cinq pour un supersonique à fusée.
Dans un peu plus de soixante minutes, il serait arrivé à destination.
L’agent à bord savait que son rôle dans cette affaire ne serait pas terminé avant l’atterrissage ; il savait aussi que la dernière heure serait la plus longue.
Il lança un coup d’œil en direction du seul autre passager de la cabine, qui somnolait, le menton affaissé sur la poitrine.
Ce passager n’avait l’air ni remarquable ni impressionnant ; il n’en était pas moins, pour l’in- »

Extrait de : I. Asimov. « Le voyage fantastique – Le Voyage fantastique. »

Protecteur par L. Niven

Fiche de Protecteur

Titre : Protecteur
Auteur : L. Niven
Date de parution : 1973
Traduction : R. Latour
Editeur : Albin Michel

Première page de Protecteur

« Il était assis devant un cercle de deux mètres cinquante de twing clair, sans quitter des yeux un panorama qui n’avait rien de très passionnant.
Dix ans plus tôt, ces étoiles-là avaient été un saupoudrage de points rouge mat dans son sillage. Lorsqu’il avait pu les regarder de face, elles luisaient d’un éclat bleu diabolique, assez puissant pour lui permettre de lire. Vues latéralement, les plus grosses s’étaient nettement aplaties. Mais à présent elles n’étaient plus que des points blancs éparpillés sur un ciel presque tout noir. C’était un ciel de solitude. Des nuages de poussière cachaient la splendeur flamboyante de la patrie.
La lumière au centre du panorama n’était pas une étoile. Grande comme un soleil et sombre en son centre, elle brillait avec une force capable de perforer une rétine d’homme. C’était la lueur d’un statoréacteur Bussard à une douzaine de kilomètres. À quelques années d’intervalle, Phssthpok passait un peu de temps à observer le jet du propulseur, rien que pour vérifier sa régularité. Une fois, il avait repéré une lente oscillation périodique assez tôt pour empêcher son vaisseau de devenir une minus- »

Extrait de : L. Niven. « Protecteur. »

Double, double par J. Brunner

Fiche de Double, double

Titre : Double, double
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1969
Traduction : R. Latour
Editeur : Albin Michel

Première page de Double, double

« Si vous la croisiez sur la route, vous aviez l’impression qu’un piano atteint d’hydrophobie avait soudain choisi la liberté et ouvrait de grands yeux bulbeux qui, s’ils n’avaient pas eu d’immenses cils épais – et vaguement tristes – auraient ressemblé à ceux d’une grenouille. Le clavier blanc et noir des dents était peint sur la grille du radiateur ; les cils entouraient les phares. Des enjolivures « Art Nouveau » s’évasaient sur les côtés pour composer des cadres ayant les dimensions et la forme de posters quadruple colombier – verts, orange, bruns, violets. Ces cadres, qui mesuraient 80 x 170 cm, étaient remplis de posters plus criards et plus compliqués que les dessins qui s’élevaient en tourbillonnant autour d’eux. Parmi leurs renflements et leurs courbes, une inscription indiquait : BRUNO ET LA TRADITION HERMÉTIQUE. »

Extrait de : J. Brunner. « Double, Double. »