Étiquette : Le Guin
Cinq chemins de pardon par U. Le Guin
Fiche de Cinq chemins de pardon
Titre : Cinq chemins de pardon (Tome 6 sur 7 – Cycle de l’Ekumen)
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 2023
Traduction : M. Surgers
Editeur : L’Atalante
Sommaire de Cinq chemins de pardon
- Trahisons
- Jour de pardon
- Un homme du peuple
- Libération d’une femme
- Musique ancienne et les femmes esclaves
Première page de Musique ancienne et les femmes esclaves
« LE DIRECTEUR DU SERVICE des renseignements à l’ambassade ékuménique sur Werel, un homme qui s’appelait Sohikelwenyanmurkeres Esdan sur sa planète d’origine et que, sur Voe Deo, on surnommait Esdardon Aya ou Musique Ancienne, s’ennuyait. Il lui avait fallu une guerre civile et trois ans pour commencer à s’ennuyer, mais il en était arrivé au stade où, dans les rapports qu’il envoyait par ansible aux stabiles de Hain, il se désignait comme directeur du service d’ignorance.
Il avait toutefois réussi à conserver quelques liens clandestins avec des amis dans la Cité Libre, même après que le gouvernement légitimiste avait isolé l’ambassade, empêchant les gens et les informations d’entrer ou de sortir. Au cours du troisième été de la guerre, il était venu transmettre une requête à l’ambassadeur. »
Extrait de : U. Le Guin. « Cycle de l’Ekumen – Cinq chemins de pardon. »
La fille feu follet par U. Le Guin
Fiche : La fille feu follet
Titre : La fille feu follet
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 2023
Traduction : N. Benkhadda
Editeur : ActuSF
Sommaire de La fille feu follet
- La fille feu follet
- Lire sans s’endormir
- Poèmes
- La conversation des gens modestes
- De l’art élégant
Première page de La fille feu follet
« Bela ten Belen prit la tête d’une expédition de cinq compagnons. On n’avait pas vu de camps nomades près de la Cité depuis plusieurs années, mais des faucheurs, dans les champs de l’est, avaient aperçu et signalé des volutes de fumée derrière les collines de Dayward, et les six jeunes hommes avaient déclaré qu’ils iraient voir combien de camps étaient installés. Pour guide, ils choisirent Bidh Handa, qui avait déjà conduit plusieurs expéditions contre les tribus nomades par le passé. Bidh et sa sœur avaient été capturés dans un village nomade lorsqu’ils étaient encore enfants, et avaient grandi dans la cité en tant qu’esclaves. La sœur de Bidh, Nata, était célèbre pour sa beauté, et le frère de Bela, Alo, avait cédé une bonne partie de la fortune de la famille Belen à son propriétaire afin de pouvoir la prendre pour femme.
Bela et ses compagnons marchèrent et coururent toute la journée le long de la rivière de l’Est, s’enfonçant dans la vallée. Le soir, arrivés au sommet de la »
Extrait de : U. Le Guin. « La fille feu follet. »
Horizons lointains par R. Silverberg
Fiche de Horizons lointains
Titre : Horizons lointains
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1999
Traduction : N. Richard, F. Vidonne, J.-P. Roblain, J.-P. Pugi, G. Abadia, M. Thirioux, B. Emerich, M.-C. Caillava, S. Hilling, G. Duchesnes
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Horizons lointains
- Old music et les femmes esclaves par U. Le Guin
- Une guerre à part par J. Haldeman
- Le conseiller financier par O. Scott Card
- Tentation par D. Brin
- A la rencontre du dragon par R. Silverberg
- Les orphelins de l’hélice par D. Simmons
- Méfiez-vous du chien qui dort … par N. Kress
- L’enfant éternel par F. Pohl
- Une soif d’infini par G. Benford
- Le vaisseau qui rentrait à sa base par A. McCaffrey
- Le chemin de tous les fantômes par G. Bear
Première page d’A la rencontre du dragon
« J’arrivai au théâtre à neuf heures ce matin-là, une demi-heure avant l’heure fixée, car je ne savais que trop bien à quel point le Caesar Demetrius pouvait se montrer cruel envers ceux qui oubliaient d’être ponctuels. Mais le Caesar, semblait-il, était arrivé encore plus tôt. Je trouvai Labienus, son garde personnel et compagnon de beuverie favori, qui traînait devant l’entrée du théâtre. En me voyant approcher, il me lança un sourire narquois et dit :
— Qu’est-ce que tu fabriques ? Caesar t’attend.
— J’ai une demi-heure d’avance, répondis-je d’un ton aigre-doux.
Inutile de faire preuve de tact avec des individus comme ce Labienus, ou plutôt Polycrates, ainsi que je devrais l’appeler maintenant que Caesar nous a donné à tous de nouveaux noms grecs. »
Extrait de : R. Silverberg. « Horizons lointains. »
Chronique des rivages de l’ouest – l’intégrale par U. Le Guin
Fiche de Chronique des rivages de l’ouest – l’intégrale
Titre : Chronique des rivages de l’ouest – l’intégrale
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 2010
Traduction : M. Cabon
Editeur : L’Atalante
Sommaire de Chronique des rivages de l’ouest – l’intégrale
- Dons
- Voix
- Pouvoirs
Première page de Dons
« Il avait dû se perdre pour arriver chez nous et je crains que les cuillers d’argent qu’il nous vola n’aient pas suffi à le sauver une fois qu’il eut gagné les hauts domaines. Pourtant, l’égaré, le fugitif, finit par devenir notre guide.
C’est Gry qui l’avait appelé le fugitif, et ce dès son arrivée. Elle était sûre qu’il avait commis un crime terrible, un meurtre ou une trahison, et qu’il tentait d’échapper à la vengeance. Quelle autre raison aurait conduit un habitant des Basses-Terres parmi nous ?
— L’ignorance, avançai-je. Il ne sait rien de nous. Nous ne lui faisons pas peur.
— À l’entendre, on l’aurait averti, en bas, de ne pas monter chez les sorciers.
— Mais il ne sait rien des dons. Ce ne sont que des mots, pour lui. Des légendes, des mensonges…
Nous avions sûrement tous les deux raison. À l’évidence, Emmon fuyait, ne fût-ce que pour échapper à une réputation méritée de voleur, ou alors par lassitude. Aussi agité, intrépide, curieux et inconséquent qu’un chiot, il ne »
Extrait de : U. Le Guin. « Intégrale – Chronique des rivages de l’Ouest. »
Unlocking the air par U. Le Guin
Fiche d’Unlocking the air
Titre : Unlocking the air
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 1996
Traduction : E. Devos, H. Hémon
Editeur : ActuSF
Sommaire d’Unlocking the air
- Quatre heures et demie
- Les maisons du professeur
- Ruby sur la 67
- Limberlost
- Créatures de mon esprit
- Tenir ses positions
- Les cuillères de la cave
- Dimanche d’été à Seatown
- Saison sèche
- Ether, ou
- La clef des airs
- Une épouse enfant
- Grimper jusqu’à la lune
- La grande fille à son papa
- Anciens
- La femme sage
- Le braconnier
Première page de Quatre heures et demie
« UNE NOUVELLE VIE
Stephen rougit. C’était un homme au teint clair, aux cheveux de plus en plus rares au sommet du crâne et qui arborait désormais des joues rose vif. Il enlaça Ann d’un bras tandis qu’elle lui embrassait la joue.
« Je suis heureux de te voir, ma chérie, dit-il en s’écartant, regardant derrière elle avec un sourire un peu désespéré. Ella est sortie il n’y a même pas dix minutes. Elle devait apporter des papiers chez Bill Hoby. Ne t’en va pas avant son retour, elle serait triste de ne pas t’avoir vue.
— Bien sûr, répondit Ann. Ma mère va bien, elle a eu la grippe, mais elle n’a pas été aussi durement touchée que d’autres. Et ici, ça va ?
— Oh, oui ! Tu veux du café ? Du cola ? Entre donc. »
Il s’écarta pour la laisser passer, puis la suivit au travers du salon rempli de meubles pâles jusqu’à la cuisine où des stores vénitiens en métal jaune décomposaient les rayons du soleil et les guidaient vers le comptoir. »
Extrait de : U. Le Guin. « Unlocking The Air. »
Les voltigeurs de Gy par U. Le Guin
Fiche de Les voltigeurs de Gy
Titre : Les voltigeurs de Gy
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 2021
Traduction : P.-P. Durastanti, A.-J. Descombey, M. Demuth
Editeur : ActuSF
Sommaire de Les voltigeurs de Gy
- Les voltigeurs de Gy
- Première rencontre avec les Gorgonides
- Le sommeil de Newton
- L’ascension de la face nord
- La première pierre
- Le Kerastion
- La construction
Première page de Les voltigeurs de Gy
« Les gens de Gy ressemblent beaucoup à ceux de notre plan, à ceci près qu’ils ont des plumes au lieu de poils. Le duvet presque invisible des nourrissons devient la douce brosse beige tachetée des enfants ; puis, à l’adolescence, surgit la coiffe de plumes. Les hommes arborent en général une collerette sur la nuque, de plus petites plumes sur la tête, et de grandes crêtes érectiles. Leur ramage est brun ou noir, rayé et ponctué de bronze, de rouge, de vert ou de bleu. Les plumes des femmes tombent en cascade le long de leur dos, jusqu’à effleurer le sol en longues traînes diaphanes et bouclées, telles des queues d’autruche aux vives couleurs – pourpre, écarlate, coralline, turquoise et or. Les Gyr, mâles comme femelles, ont du duvet sur la région pubienne et les aisselles, ainsi souvent qu’un plumage court et fin sur tout le corps. Les plus chamarrés d’entre eux constituent un régal pour les yeux quand ils vont nus, mais font aussi le délice des poux et des lentes.
La mue est un processus continu, et non pas saisonnier. Peu à peu, les plumes tombées cessent de repousser avec l’âge, si bien que la pelade affecte beaucoup d’hommes et de femmes passé quarante »
Extrait de : U. Le Guin. « Les voltigeurs de Gy. »
Terremer – l’intégrale par U. Le Guin
Fiche de Terremer – l’intégrale
Titre : Terremer – l’intégrale
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 2018
Traduction : J. Bailhache, I. Delord-Philippe, P.-P. Durastanti, P. Dusoulier, S. Guillot, P. R. Hupp, F. Maillet
Editeur : Le livre de poche
Sommaire de Terremer – l’intégrale
- Le sorcier de Terremer
- Les tombeaux d’Atuan
- L’ultime rivage
- Tehanu
- Contes de Terremer
- Le vent d’ailleurs
- Description de Terremer
- Le mot de déliement
- La règle des noms
- La fille d’Odren
- Au coin du feu
- Terremer revisité
Première page de Le sorcier de Terremer
« Les guerriers dans la brume
L’île de Gont, formée d’une seule montagne qui se dresse à cinq mille pieds au-dessus des flots tumultueux de la mer du Nord-Est, est une terre renommée pour ses magiciens. Bien des hommes de Gont ont quitté les bourgades de ses hautes vallées, et les ports de ses sombres baies encaissées, pour s’en aller servir les Seigneurs de l’Archipel dans leurs cités, comme sorciers ou comme mages ; d’autres, préférant l’aventure, sont partis voguer d’île en île, pratiquant leur magie d’un bout à l’autre de Terremer.
Certains disent que parmi eux, le plus grand, et sans nul doute le plus intrépide voyageur, fut celui qu’on appelait Épervier, et qui fut en son temps à la fois Seigneur des Dragons et Archimage. Sa vie est contée dans la Geste de Ged et dans bien des chansons, mais ceci est une histoire d’avant sa renommée, avant que les chansons n’aient été écrites. »
Extrait de : U. Le Guin. « Cycle de Terremer – Terremer – l’intégrale. »
Loin, très loin de tout par U. Le Guin
Fiche de Loin, très loin de tout
Titre : Loin, très loin de tout
Auteur : U. Le Guin
Date de publication : 1976
Traduction : M. Laroche
Editeur : BabelJ
Première page de Loin, très loin de tout
« Si vous attendez de moi que je vous raconte comment j’ai gagné mon insigne de basket-ball et acquis célébrité, amour et fortune, alors ne lisez pas cette histoire. J’ai acquis quelque chose, c’est sûr, au cours des six mois dont je vais vous parler. Mais quoi ? Je n’en sais rien. Je pense que je n’aurai peut-être pas assez de toute ma vie pour le découvrir.
Je n’ai jamais gagné le moindre insigne dans aucun domaine. Lorsque j’étais gamin, j’aimais vraiment jouer au foot, surtout à cause de la part de stratégie, mais comme j’étais petit pour mon âge, j’étais toujours un peu lent et pourtant j’avais une bonne tactique de repli. Plus tard, au lycée, le sport est devenu toute une organisation : tests de recrutement, formation des équipes, obligation de porter un uniforme et toutes ces sortes de règles. Et les gens en parlent à longueur de temps. Faire du sport, c’est formidable, mais en parler, c’est franchement monotone. De toute façon, le sport n’est pas le sujet essentiel de ce livre. »
Extrait de : U. Le Guin. « Loin, très loin de tout. »
Les quatre vents du désir par U. Le Guin
Fiche de Les quatre vents du désir
Titre : Les quatre vents du désir
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 1967
Traduction : J. Bailhache, P. Roullé, M. Laroche
Editeur : Pocket
Première page de Les quatre vents du désir
« L’AUTEUR DES GRAINES D’ACACIA
Et quelques autres extraits du Journal de l’Association de Thérolinguistique
Manuscrit trouvé dans une fourmilière
Les messages que l’on a découverts ont été écrits avec du suc de glandes tactiles, sur des graines d’acacia dégermées, disposées en rangées au bout d’un tunnel étroit, irrégulier, qui partait de l’un des niveaux les plus profonds de la colonie. C’est la disposition régulière des graines qui a tout d’abord attiré l’attention du chercheur.
Les messages sont fragmentaires, et la traduction approximative et hautement interprétative ; mais le texte semble digne d’intérêt, ne fût-ce que pour son manque frappant de ressemblance avec tout autre texte Fourmi que nous connaissons.
Graines 1-13 »
Extrait de : U. Le Guin. « Les quatre vents du désir. »
Le livre d’or par U. Le Guin
Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 1978
Traduction : J. Bailhache
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- Le collier de Semlé
- Avril à Paris
- La règle des noms
- Le roi de Nivôse
- Neuf vies
- Plus vaste qu’un empire
- Etoiles des profondeurs
- Champ de vision
- Le chêne et la mort
- A la veille de la révolution
- Ceux qui partent d’Omelas
Première page de Le collier de Semlé
« COMMENT discerner la légende de la réalité en des mondes dont tant d’années nous séparent ? – planètes sans nom que leurs habitants appellent le Monde, planètes sans histoire dont les mythes se nourrissent du passé, à telle enseigne qu’un explorateur revenant après quelques années d’absence s’aperçoit que ses actions antérieures sont devenues celles d’un dieu. La déraison assombrit cette brèche creusée dans le temps et annihilée par nos vaisseaux aussi rapides que la lumière, et dans les ténèbres l’incertitude et la démesure poussent comme des herbes folles.
Raconter, avec quelques années de recul, l’histoire d’un homme, d’un simple ethnologue de la Ligue découvrant un monde de cette sorte, anonyme et mal connu, c’est être comme un archéologue qui, parmi les ruines millénaires, tantôt lutte contre un enchevêtrement touffu de feuilles, de fleurs, de branchages et de vigne sauvage pour tomber sou- »
Extrait de : U. Le Guin. « Le livre d’or. »