Étiquette : Le livre de poche
La tempête du siècle par S. King
Fiche de La tempête du siècle
Titre : La tempête du siècle
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1999
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Le livre de poche
Première page de La tempête du siècle
« Le vent chasse violemment la neige devant la caméra, au point que tout d’abord on ne distingue rien. La tempête fait rage. La caméra entame un travelling avant et nous apercevons une lumière orange clignotante : le feu de signalisation situé au croisement de Main Street et d’Atlantic Street, le seul carrefour ainsi équipé de l’île. Le feu clignotant danse follement dans le vent. Les deux rues sont désertes, mais le contraire serait surprenant : c’est un blizzard grand format qui se déchaîne. On distingue quelques lumières sourdes dans les bâtiments, mais pas âme qui vive. La neige s’accumule jusqu’à mi-hauteur des vitrines des magasins. »
Extrait de : S. King. « La Tempête du Siècle. »
La petite fille qui aimait Tom Gordon par S. King
Fiche de La petite fille qui aimait Tom Gordon
Titre : La petite fille qui aimait Tom Gordon
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1999
Traduction : F. Lasquin
Editeur : Le livre de poche
Première page de La petite fille qui aimait Tom Gordon
« Le monde a des dents, et quand l’envie le prend de mordre, il ne s’en prive pas. Trisha McFarland avait neuf ans lorsqu’elle s’en aperçut. Ce fut un matin, au début du mois de juin. À dix heures, elle était assise à l’arrière de la Dodge Caravan de sa mère, vêtue de son maillot d’entraînement bleu roi de l’équipe des Red Sox (avec 36 GORDON inscrit au dos), et jouait avec Mona, sa poupée. À dix heures trente, elle était perdue dans la forêt. À onze heures, elle s’efforçait de ne pas céder à la panique, de ne pas se dire je suis en danger, de chasser de sa tête l’idée que les gens qui se perdent dans la forêt s’en tirent quelquefois avec de graves blessures, que quelquefois même ils en meurent.
Tout ça parce que j’avais envie de faire pipi, se disait-elle. Quoiqu’à vrai dire son envie n’était pas si pressante que ça. »
Extrait de : S. King. « La petite fille qui aimait Tom Gordon. »
La ligne verte par S. King
Fiche de La ligne verte
Titre : La ligne verte (intégrale)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1996
Traduction : P. Rouard
Editeur : Le livre de poche
Première page de La ligne verte
« Ça s’est passé en 1932, quand le pénitencier de l’État se trouvait encore à Cold Mountain. Naturellement, la chaise électrique était là.
Ils en blaguaient, de la chaise, les détenus, mais comme on blague des choses qui font peur et auxquelles on ne peut échapper. Ils la surnommaient Miss Cent Mille Volts, la Veuve Courant, la Rôtisseuse. Et de rigoler de la note d’électricité et du directeur Moores, qui devrait passer sa dinde de Noël à la Rôtisseuse, vu que Melinda, sa chère moitié, était bien trop malade pour cuisiner.
Mais pour ceux qui devaient vraiment s’asseoir sur cette chaise, l’humour n’était pas au rendez-vous. J’ai présidé à soixante-dix-huit exécutions pendant tout le temps que j’ai servi à Cold Mountain (un chiffre sur lequel ma mémoire n’a jamais hésité ; je m’en souviendrai sur mon lit de mort), et je peux affirmer que la plupart de ces hommes prenaient conscience jusqu’à la moelle de ce qui les attendait, sitôt qu’on leur sanglait les chevilles aux pieds en chêne massif de Miss Cent Mille Volts. »
Extrait de : S. King. « La Ligne Verte. »
Jessie par S. King
Fiche de Jessie
Titre : Jessie
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1992
Traduction : I. et M. Perrin
Editeur : Le livre de poche
Première page de Jessie
« Jessie entendait la porte de derrière battre doucement au gré de la brise d’octobre qui soufflait autour de la maison. Le chambranle jouait toujours un peu en automne, et il fallait tirer la porte d’un coup sec pour la fermer à fond. Cette fois-ci, ils avaient oublié. Elle faillit dire à Gerald d’y aller avant qu’ils ne soient trop occupés, sinon ce claquement la rendrait folle. Puis elle songea que ce serait stupide, vu les circonstances. Cela gâcherait l’ambiance.
Quelle ambiance ?
Bonne question. Quand Gerald fit tourner le canon creux de la clef dans la deuxième serrure et qu’elle entendit le petit déclic au-dessus de son oreille gauche, elle comprit que, pour elle en tout cas, l’ambiance ne valait pas la peine d’être préservée. C’est pourquoi elle avait remarqué que la porte était mal fermée, d’ailleurs. Ces petits jeux d’asservissement sexuel ne l’avaient pas excitée longtemps. »
Extrait de : S. King. « Jessie. »
Insomnie par S. King
Fiche de Insomnie
Titre : Insomnie (Intégrale)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1994
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Le livre de poche
Première page de Insomnie
« Personne – et surtout pas le Dr Litchfield – ne vint déclarer tout de go à Ralph Roberts que sa femme allait mourir ; mais vint un moment où il le comprit sans qu’il fût nécessaire de le lui dire. La période entre mars et juin resta comme un épisode plein de tapage et de cris dans sa tête – entretiens avec les médecins, départs brusqués pour l’hôpital, tard le soir, avec Carolyn, ou pour d’autres établissements, dans les États voisins, afin qu’elle y subisse des examens spéciaux (Ralph passant une bonne partie de ces voyages à remercier le ciel d’avoir souscrit une couverture médicale complète (Blue Cross), recherches personnelles dans la bibliothèque publique de Derry, tout d’abord à l’affût d’explications que les spécialistes auraient pu négliger, puis finalement par simple besoin de ne pas renoncer et de se raccrocher à la moindre lueur d’espoir. »
Extrait de : S. King. « Insomnies. »
Elévation par S. King
Fiche de Elévation
Titre : Elévation
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2018
Traduction : M. Pagel
Editeur : Le livre de poche
Première page de Elévation
« Quand Scott Carey frappa à sa porte, Bob Ellis (que tout Highland Acres appelait encore docteur Bob, bien qu’il fût à la retraite depuis cinq ans) le fit entrer dans l’appartement. « Ah, te voilà, Scott. Dix heures tapantes. Que puis-je pour toi ? »
Le visiteur était imposant : un mètre quatre-vingt-dix sans chaussures, et un peu de ventre. « Je ne sais pas trop. Sans doute rien, seulement… J’ai un problème. J’espère qu’il n’est pas gros, mais il pourrait l’être.
— Et tu ne veux pas en parler à ton médecin traitant ? » Ellis avait soixante-quatorze ans, le cheveu gris de plus en plus rare, ainsi qu’une légère claudication qui le ralentissait à peine sur le court de tennis – là où les deux hommes s’étaient connus et étaient devenus amis. Peut-être pas amis intimes mais sans conteste amis. »
Extrait de : S. King. « Élévation. »
Ecriture par S. King
Fiche de Ecriture
Titre : Ecriture
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2000
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Le livre de poche
Première page de Ecriture
« Au début des années quatre-vingt-dix (en 1992, peut-être, mais on a du mal à se souvenir des dates, quand on passe du bon temps), je me suis joint à un groupe de rock and roll essentiellement composé d’écrivains. Les Rock Bottom Remainders étaient une création de Kathi Kamen Goldmark, agent publicitaire et musicienne de San Francisco. Le groupe comprenait Dave Barry (première guitare), Ridley Pearson (guitare basse), Barbara Kingsolver (claviers) et Robert Fulghum (mandoline), moi-même tenant la deuxième guitare. À quoi s’ajoutait un trio de « choristes filles » dans le style Dixie Cup, en général constitué de Kathi, Tad Bartimus et Amy Tan. »
Extrait de : S. King. « Écriture. Mémoires d’un métier. »
Dreamcatcher par S. King
Fiche de Dreamcatcher
Titre : Dreamcatcher
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2001
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Le livre de poche
Première page de Dreamcatcher
« C’était devenu leur devise, mais Jonesy n’aurait pu dire qui l’avait lancée le premier, sa vie en eût-elle dépendu. Crédit est mort, ça, c’était de lui. Baise-moi l’oignon et une demi-douzaine d’autres obscénités encore plus pittoresques étaient l’œuvre de Beaver. Henry était celui qui leur avait appris à dire Ce qui s’en va finit toujours par revenir, le genre de conneries zen qu’il adorait, même gosse. Mais AJMM ? d’où était sorti AJMM ? De quelle cervelle surchauffée l’expression avait-elle jailli ?
Peu importait. Ce qui comptait, c’est qu’ils en avaient cru la première moitié quand ils n’étaient qu’un quatuor, l’intégralité quand ils étaient en quintette, et la seconde moitié quand ils s’étaient à nouveau retrouvés en quatuor. »
Extrait de : S. King. « Dreamcatcher. »
Différentes saisons par S. King
Fiche de Différentes saisons
Titre : Différentes saisons
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1982
Traduction : P. Alien
Editeur : Le livre de poche
Sommaire de Différentes saisons
- Espoir, éternel printemps – Rita Hayworth et la rédemption de Shawshank
- Eté de corruption – Un élève doué
- L’automne de l’innocence – Le corps
- Un conte d’hiver – La méthode respiratoire
Première page de Espoir, éternel printemps
« Il y a un type comme moi dans chaque prison fédérale ou locale des États-Unis, je suppose – je suis celui qui peut tout vous avoir. Des cigarettes spéciales, un sachet d’herbe, si vous êtes porté là-dessus, une bouteille de cognac pour fêter le bachot de votre fils ou de votre fille, presque n’importe quoi… dans la limite du raisonnable, bien sûr. Ça n’a pas toujours été comme ça.
Je suis arrivé à Shawshank quand j’avais tout juste vingt ans, et je suis un des rares individus de notre heureuse petite famille qui veut bien avouer ce qu’il a fait. J’ai commis un meurtre. J’ai pris une assurance avec une grosse prime au nom de ma femme, qui avait trois ans de plus que moi, et j’ai bricolé les freins du coupé Chevrolet que son père nous avait donné en cadeau de noces. »
Extrait de : S. King. « Différentes Saisons. »
Désolation par S. King
Fiche de Désolation
Titre : Désolation (Tome 2 sur 2 – Désolation)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1996
Traduction : D. Peters
Editeur : Le livre de poche
Première page de Désolation
« Oh ! O Seigneur ! Arrh !
– Quoi, Mary, qu’est-ce qu’il y a ?
– Tu n’as pas vu ?
– Vu quoi ? »
Elle le regarda et, sous la lumière crue du désert, il vit qu’elle avait pâli malgré les marques de coups de soleil sur ses joues et son front, que même une crème écran total n’avait pas réussi à protéger. Le teint très clair, elle réagissait mal au soleil.
« Sur ce panneau, le panneau de limitation de vitesse.
– Et alors ?
– Il y avait un chat mort dessus, Peter ! Cloué, ou collé, ou je ne sais quoi. »
Il freina et, d’un geste aussi rapide, elle lui saisit l’épaule. »
Extrait de : S. King. « Désolation – Désolation. »