Étiquette : Le livre de poche

 

Ça par S. King

Fiche de Ça

Titre : Ça (l’intégrale)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1986
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Le livre de poche

Première page de Ça

« La terreur, qui n’allait cesser qu’au bout de vingt-huit ans (mais a-t-elle vraiment cessé ?), s’incarna pour la première fois, à ma connaissance, dans un bateau en papier journal dévalant un caniveau gorgé d’eau de pluie.

L’esquif vacilla, gita puis se redressa, plongea crânement dans de perfides tourbillons et descendit ainsi Witcham Street jusqu’au carrefour avec Jackson Street. Tous les feux de signalisation étaient éteints, en cet après-midi de l’automne 1957, et pas une maison n’avait de lumière. Cela faisait une semaine qu’il pleuvait sans discontinuer et, depuis deux jours, le vent s’était mis de la partie. La plupart des quartiers de Derry se trouvaient toujours privés d’électricité. »

Extrait de : S. King. « Ça. »

Brume par S. King

Fiche de Brume

Titre : Brume (l’intégrale)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1985
Traduction : M. Pressé, S. Quadruppani
Editeur : Le livre de poche

Sommaire de Brume

  • Brume
  • En ce lieu, des tigres
  • Le singe
  • La révolte de Caïn
  • Le raccourci de Mme Todd
  • L’excursion
  • Le gala de noces
  • Paranoïa
  • Le radeau
  • Machine divine à traitement de texte
  • L’homme qui refusait de serrer la main
  • Sables
  • L’image de la faucheuse
  • Nona
  • Pour Owen
  • Le camion de l’oncle Otto
  • Livraisons matinales
  • Grandes roues : où l’on lave son linge sale en famille
  • Mémé
  • La ballade de la balle élastique
  • Le chenal

Première page de Brume

« Voici ce qui s’est passé. La nuit qui vit la fin de la pire vague de chaleur que le nord de la Nouvelle-Angleterre ait connue dans son histoire – la nuit du 19 juillet – fut aussi celle où toute la région du Maine occidental fut balayée par les plus épouvantables orages que j’aie jamais vus.

Nous habitions au bord de Long Lake et nous vîmes le premier orage s’abattre sur les eaux en progressant dans notre direction juste avant la tombée de la nuit. Tout au long de l’heure qui avait précédé, l’air était resté parfaitement immobile. Le drapeau américain que mon père avait planté sur notre hangar à bateaux en 1936 pendait mollement contre son mât. Même l’ourlet ne tressaillait pas.

La chaleur était comme un objet massif, et elle semblait aussi profonde que les trous d’eau glauque qu’on trouve dans les carrières à l’abandon. »

Extrait de : S. King. « Brume. »

A la dure par S. King

Fiche de A la dure

Titre : A la dure
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2011
Traduction : N. Gassie
Editeur : Le livre de poche

Première page de A la dure

« Ça fait une semaine que je fais le même rêve, mais ce doit être un de ces rêves lucides car j’arrive toujours à me réveiller avant qu’il ne se transforme en cauchemar. Sauf que cette fois, on dirait qu’il m’a suivi au réveil car Ellen et moi ne sommes pas seuls dans la chambre. Il y a quelque chose sous le lit. Je l’entends mâcher.

Vous savez comment c’est quand on a vraiment peur, hein? On dirait que le cœur cesse de battre, la langue se colle au palais, la peau devient froide et tout le corps se couvre de chair de poule. Au lieu de s’engrener, les rouages du cerveau tournent à vide et tout le moteur chauffe. Je me retiens à grand peine de hurler. Je me dis, C’est la chose que je ne veux pas regarder. La chose assise côté hublot.

Puis je vois clairement le ventilateur au plafond, pales tournant au ralenti. Je vois le rai de lumière matinale dans la fente entre les rideaux tirés. Je vois la touffe de laiteron d’argent des cheveux d’Ellen de l’autre côté du lit. »

Extrait de : S. King. « A la dure. »

Shining par S. King

Fiche de Shining

Titre : Shining (Tome 1 sur 2 – Shining)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1977
Traduction : J. Bernard
Editeur : Le livre de poche

Première page de Shining

« Petit con prétentieux, pensa Jack Torrance. Ullman mesurait tout juste un mètre soixante et il avait les gestes brusques et secs des hommes petits et gros. La raie de ses cheveux était impeccable, son complet sombre strict mais rassurant. Tout en lui disait au client : «Je suis à vous, je vous écoute», et aux employés, plus sèchement : «Attention, je vous ai à l’oeil.» Il avait piqué un oeillet rouge à sa boutonnière, peut-être pour éviter qu’on ne le prenne pour un croque-mort.
L’écoutant parler, Jack se disait que de toute façon, vu les circonstances, il aurait eu du mal à éprouver de la sympathie pour quiconque se fût trouvé de l’autre côté de ce bureau. »

Extrait de : S. King. « Shining. »

La dernière mission de Gwendy par S. King et R. Chizmar

Fiche de La dernière mission de Gwendy

Titre : La dernière mission de Gwendy (Tome 3 sur 3 – Gwendy)
Auteur : Stephen King et Richard Chizmar
Date de parution : 2022
Traduction : M. Pagel
Editeur : Le livre de poche

Première page de La dernière mission de Gwendy

« C’est une très belle journée d’avril à Playalinda, en Floride, non loin de Cap Carnaveral. Nous sommes en l’an de grâce 2026, et seules quelques personnes dans la foule massée sur la rive orientale de la crique Max Hoeck portent un masque – pour la plupart des gens âgés qui en ont pris l’habitude et ont du mal à la perdre. Le coronavirus est toujours là, tel un invité qui ne se décide pas à rentrer chez lui. Toutefois, si l’on craint souvent qu’il ne mute à nouveau et ne rende les vaccins inutiles, il est pour le moment tenu en respect.

Certains éléments de la foule – encore une fois surtout les plus âgés, ceux dont la vue n’est plus aussi bonne qu’autrefois – utilisent des jumelles, mais la plupart s’en passent. Le vaisseau spatial dressé sur la piste d’envol de Playalinda sera la plus grosse fusée habitée à avoir jamais quitté le sol de la planète mère. Avec une masse en charge complète de 2 077 tonnes, il n’a pas volé son nom d’Eagle-19 Heavy, Aigle-19 Lourd. »

Extrait de : S. King et R. Chizmar. « La Dernière Mission de Gwendy. »

La plume magique de Gwendy par R. Chizmar

Fiche de La plume magique de Gwendy

Titre : La plume magique de Gwendy (Tome 2 sur 3 – Gwendy)
Auteur : Richard Chizmar
Date de parution : 2019
Traduction : M. Pagel
Editeur : Le livre de poche

Première page de La plume magique de Gwendy

« Le jeudi 16 décembre 1999, Gwendy Peterson se réveille avant le lever du soleil, s’habille chaudement et sort courir.

Naguère, elle boîtait un peu à cause d’une blessure au pied droit, mais six mois de kinésithérapie et des semelles orthopédiques dans ses chaussures de sport New Balance favorites ont réglé ce petit problème. Elle court désormais trois ou quatre fois par semaine, de préférence à l’aube, alors que la ville commence tout juste à ouvrir les yeux.

Il s’est passé bien des choses depuis quinze ans que Gwendy, son diplôme de l’Université Brown en poche, a quitté sa ville natale de Castle Rock, dans le Maine, mais nous avons tout le temps de raconter cette histoire. Pour l’instant, suivons-la tandis qu’elle traverse la ville. »

Extrait de : R. Chizmar. « La plume magique de Gwendy. »

Gwendy et la boîte à boutons par S. King et R. Chizmar

Fiche de Gwendy et la boîte à boutons

Titre : Gwendy et la boîte à boutons (Tome 1 sur 3 – Gwendy)
Auteur : Stephen King et Richard Chizmar
Date de parution : 2017
Traduction : M. Pagel
Editeur : Le livre de poche

Première page de Gwendy et la boîte à boutons

« Trois chemins permettent de gagner Castle View depuis la ville de Castle Rock : la Route 117, Pleasant Road, et les Marches des suicidés. Cet été, chaque jour – oui, même le dimanche –, Gwendy Peterson, douze ans, a choisi les marches maintenues par des barres de fer solides (quoique rouillées par les ans) qui font en zigzag l’ascension du flanc de falaise.

Aujourd’hui, comme à son habitude, elle monte les cent premières en marchant, les cent suivantes à petites foulées, et se force à franchir les cent cinq dernières au pas de course, s’escrimant tel un politicien décidé à se faire élire quoi qu’il en coûte – comme dirait son père. Au sommet, écarlate, des mèches imprégnées de transpiration plaquées sur les joues (ses cheveux échappent toujours à sa queue-de-cheval pendant le sprint final, aussi serré qu’elle puisse les attacher), elle se plie en deux et souffle comme un vieux cheval de trait. »

Extrait de : S. King et R. Chizmar. « Gwendy et la boite a boutons. »

Lady Oracle par M. Atwood

Fiche de Lady Oracle

Titre : Lady Oracle
Auteur : Margaret Atwood
Date de parution : 1976
Traduction : M. Piccand
Editeur : Le livre de poche

Première page de Lady Oracle

« J’avais planifié soigneusement ma mort ; pas comme ma vie, dont les méandres défiaient mes faibles tentatives de contrôle. Ma vie avait tendance à s’éparpiller, à s’avachir, à dessiner autant de volutes et de festons qu’un cadre de miroir baroque, car je suivais la ligne de moindre résistance. Je voulais que ma mort, par contraste, soit nette et simple, sans exagération, même un peu sévère, comme une église de quakers ou la petite robe noire toute simple portée avec un seul rang de perles, si vantée par les magazines de mes quinze ans. Pas de trompettes, pas de porte-voix, pas de paillettes, pas d’inconsistances, cette fois. Le truc consistait à disparaître sans laisser d’autre trace derrière moi que l’ombre d’un cadavre, une ombre que tous prendraient pour une solide réalité. À première vue, je croyais avoir réussi. »

Extrait de : M. Atwood. « Lady Oracle. »

La voleuse d’hommes par M. Atwood

Fiche de La voleuse d’hommes

Titre : La voleuse d’hommes
Auteur : Margaret Atwood
Date de parution : 1993
Traduction : A. Rabinovitch
Editeur : Le livre de poche

Première page de La voleuse d’hommes

« L’histoire de Zenia devrait commencer au moment où elle est apparue. Sans doute en un lieu éloigné dans le temps et l’espace, pense Tony ; un lieu meurtri et tout enchevêtré. Une gravure européenne, peinte à la main, couleur ocre avec un soleil poussiéreux et beaucoup de buissons au feuillage épais, aux vieilles racines tordues, derrière lesquels, à l’abri des broussailles d’où dépasse simplement une botte ou une main inerte, se déroulerait un événement ordinaire, mais horrifiant.
Du moins est-ce l’impression que Tony a gardée. Mais tant de choses ont été effacées, tant de plaies cicatrisées, tant d’images délibérément embrouillées, qu’elle n’est plus certaine de savoir lequel des récits de Zenia correspondait à la vérité sur sa vie. »

Extrait de : M. Atwood. « La voleuse d’homme. »

Pavane par K. Roberts

Fiche de Pavane

Titre : Pavane
Auteur : Keith Roberts
Date de parution : 1968
Traduction : F. Straschitz
Editeur : Le livre de poche

Première page de Pavane

« Par une chaude soirée de l’an 1588, dans le palais royal de Greenwich, aux portes de Londres, une femme se mourait ; dans sa poitrine, dans son abdomen, les balles d’un assassin. Son visage était ridé, ses dents noircies, et la mort ne lui prêtait nulle dignité. Elizabeth Ire, la Grande Elizabeth, reine d’Angleterre, n’était plus.
La rage des Anglais ne connut pas de bornes. Un seul mot, un murmure, suffisait ; un jeune benêt, mis en pièces par la foule, appelait sur lui la bénédiction du Pape… Les catholiques anglais, saignés à blanc par les amendes, portant toujours le deuil de la reine d’Écosse, n’ayant pas oublié le sanglant Soulèvement du Nord, durent faire face à de nouveaux pogroms. À contrecœur, pour assurer leur survie, ils prirent les armes contre leurs compatriotes, tandis que l’incendie allumé par les massacres de Walsingham s’étendait à tout le pays, mêlant à la lumière des feux d’alarme les sombres flammes des autodafés. »

Extrait de : K. Roberts. « Pavane. »