Étiquette : Le Masque
La machine perdue par J. Wyndham

Fiche de La machine perdue
Titre : La machine perdue
Auteur : J. Wyndham
Date de parution : 1973
Traduction : M. Rosenthal
Editeur : Le Masque
Sommaire de La machine perdue :
- La machine perdue
- Le troc des mondes
- Le survivant
- Adaptation
- Les murs de Jéricho
- La perfection même
- Le vide de l’espace
Première page de La machine perdue
« — Papa ! Papa ! Viens vite !
La voix de Joan venait du long corridor. Frappé par le ton urgent de sa fille, le Docteur Falkner s’interrompit au milieu de la phrase qu’il écrivait. Sa fille appela à nouveau :
— Papa ! Vite !
— J’arrive ! cria-t-il en quittant précipitamment son fauteuil.
— Par ici, ajouta-t-il, à l’adresse de ses deux visiteurs.
Joan se tenait devant la porte ouverte du laboratoire.
— Elle est partie ! dit-elle.
— Que veux-tu dire ? questionna-t-il brusquement en l’écartant pour entrer. Elle s’est enfuie ?
— Non.
Joan secoua la tête et ses boucles sombres dansèrent sur son front. »
Extrait de : J. Wyndham. « La Machine perdue. »
Espace vital par I. Asimov

Fiche d’Espace vital
Titre : Espace vital
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1957
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Le Masque
Sommaire d’Espace vital
- Espace vital
- Les cendres du passé
- Effet miroir
- Devoir civique
- Le pacte
- Histoire pour gosses
- Avec de l’eau partout
- Le message
- Satisfaction garantie
- Le feu de l’Enfer
- La dernière trompette
- Le barde immortel
- Un jour …
Première page d’Espace vital
« Clarence Rimbro, à l’instar de tous les autres Terriens – qui étaient un bon trillion – ne voyait aucun inconvénient à vivre dans l’unique maison que comptait une planète inhabitée.
Si quelqu’un lui avait demandé s’il y trouvait à redire, il aurait sans nul doute considéré son interlocuteur en ouvrant de grands yeux. Sa maison était beaucoup plus grande que toutes celles qu’il aurait pu trouver sur la Terre proprement dite, et beaucoup plus moderne. Elle possédait des réserves autonomes d’air et d’eau, et ses congélateurs débordaient de ravitaillement. Elle était isolée par un champ de force de la planète dépourvue de vie sur laquelle elle était bâtie mais elle se trouvait au milieu d’un domaine de quelque deux hectares (sous dôme, évidemment) où, grâce au soleil généreux, poussaient des fleurs pour le plaisir des yeux et des légumes pour la santé du corps. On y élevait même quelques poules. Cela permettait à Mme Rimbro d’occuper ses loisirs, et aux deux petits Rimbro de jouer quand ils en avaient assez d’être enfermés. »
Extrait de : I. Asimov. « Espace Vital. »
Terrassement par B. W. Aldiss

Fiche de Terrassement
Titre : Terrassement
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1965
Traduction : F. Maillet
Editeur : Le Masque
Première page de Terrassement
« Le mort dérivait doucement sous la brise. Il marchait avec raideur sur ses pattes de derrière, pareil à une chèvre savante, comme il l’avait fait de son vivant. Avec bienséance, et plus éloigné de toute idéologie, toute nationalité, toute fatigue, toute inspiration, qu’il ne l’avait jamais été dans sa vie. Quelques mouches de belle taille l’accompagnaient, bien qu’il fût loin de la terre, se mouvant rapidement sur la surface lisse de l’Atlantique Sud. La frange à pompons de son pantalon de soie blanche – il avait été riche, quand la richesse comptait – se mouillant parfois d’écume.
Il arrivait d’Afrique, et se dirigeait droit vers moi.
Avec les morts, je suis en bons termes. Bien qu’il n’y ait plus de place pour eux en terre selon l’ancienne coutume, dans ma tête, j’en conserve plusieurs, je veux dire, dans ma mémoire. Mercator est là, et le vieux Thunderpeck, et Jess, qui continue de vivre hors de mon crâne, en brave légendaire, et bien sûr mon très cher March Jordill. Dans ce livre, je vais les ensevelir une seconde fois. »
Extrait de : B. W. Aldiss. « Terrassement. »
Eclipse totale par J. Brunner

Fiche d’Eclipse totale
Titre : Eclipse totale
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1974
Traduction : M. Rosenthal
Editeur : Le Masque
Première page d’Eclipse totale
« Étincelant comme une goutte de mercure, il brillait sur l’ellipse crayeuse de la lune de la planète : un joyau dans des décombres. A cette distance de plusieurs milliers de kilomètres, il était minuscule. On ne pouvait discerner les détails qu’ils avaient tant étudiés sur la Terre, en examinant les photos.
Néanmoins, le voir réellement était très différent d’un examen photographique. On avait eu raison d’établir la route du Stellaris de façon à ce qu’en émergeant d’espace-qua, et avant son approche d’atterrissage sur Sigma Draconis III, la lumière de l’étoile locale illuminerait cet artefact inouï. Ceux qui arrivaient ici pour la première fois éprouveraient ainsi un reflet du choc ressenti par les explorateurs qui l’avaient découvert par hasard en 2020, au cours de ce qui, autrement, aurait certainement été la dernière tentative d’exploration humaine des étoiles – ou, tout au moins, la dernière de tout futur prévisible, étant donné les déceptions de Proxima, Epsilon Éridani et Tau Ceti.
Mais après avoir trouvé cela… !
Un frisson coula le long de l’échine de Ian Macauley. Une boucle de ses cheveux roux et indis- »
Extrait de : J. Brunner. « Éclipse totale. »
A l’écoute des étoiles par J. Brunner

Fiche d’A l’écoute des étoiles
Titre : A l’écoute des étoiles
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1979
Traduction : J. Huet
Editeur : Le Masque
Première page d’A l’écoute des étoiles
« Levant les yeux du passeport de Dan Cross pour comparer le visage figurant sur la photographie au modèle vivant, l’officier d’immigration en uniforme sombre dit :
— Astromouchard ?
Désignait-il ainsi Dan lui-même ou l’appareil que ce dernier portait en bandoulière ? Dans l’un ou l’autre cas, la réponse qui s’imposait était oui. Dan opina. L’officier d’immigration se dérida aussitôt.
— Vous pratiquez depuis longtemps ? s’enquit-il. Je suis moi-même converti de fraîche date.
— Tout comme moi ! rétorqua Dan avec un enthousiasme feint. Pour tout dire, on lui avait remis son appareil quatre jours exactement auparavant. « Quel modèle possédez-vous ? C’est un artisan de Los Angeles qui m’a vendu le mien. Il est entièrement monté à la main. »
Extrait de : J. Brunner. « À l’écoute des étoiles. »
La clé des étoiles par M. Demuth

Fiche de La clé des étoiles
Titre : La clé des étoiles
Auteur : M. Demuth
Date de parution : 1977
Editeur : Le Masque
Sommaire de La clé des étoiles
- La clé des étoiles
- Nocturne pour démons
- A l’est du cygne
Première page de La clé des étoiles
« Le haut-parleur émit un tintement métallique et bref puis la voix d’Alvar Merigo résonna durement aux oreilles de Muen Yan :
— Je vous attends dans mon bureau !
De nouveau, il y eut le tintement métallique. Le son sembla se prolonger dans les statuettes de cristal qui ornaient le dessus de la fausse cheminée.
Muen Yan resta immobile un moment. Il paraissait prêter l’oreille à quelque voix intérieure. Et cette voix devait dire des choses tristes ou terribles car le visage du jeune homme pâlit un peu plus.
Il sourit, fit un pas vers la lourde table de travail qui était sienne depuis un an et posa un index à l’ongle cassé par la répétition du geste sur la touche d’un clavier.
D’ordinaire, des micros, des mnémoblocs, surgissaient de la table. Cette fois, un vaste miroir s’éleva du sol avec un glissement soyeux. Il se stabilisa, face à la table.
Muen Yan s’écarta de quelques pas et contempla son visage. Il accentua la désinvolture de son attitude, peignit un sourire infiniment méprisant sur son visage maigre. Quatre-vingts ans auparavant, il avait existé sur Terre un homme presque semblable : son grand-père. Chin Yan, qui avait fait régner la terreur sur la fin de la Guerre Totale et s’était mérité le surnom de « Massacreur des Alpes ».
Muen Yan s’inclina avec un respect ironique.
— Salut, Chin Yan, dit-il, ton petit-fils se trouve en une bien mauvaise posture !
»
Extrait de : M. Demuth. « La clé des étoiles. »
Les domaines de Koryphon par J. Vance

Fiche de Les domaines de Koryphon
Titre : Les domaines de Koryphon
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1974
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : Le Masque
Première page de Les domaines de Koryphon
« L’ère spatiale avait trente millénaires. Les hommes étaient allés d’étoile en étoile, en quête de richesse et de gloire. L’Étendue Geane comprenait une partie importante de la galaxie, et les lignes commerciales tissaient l’espace comme les vaisseaux capillaires d’un tissu organique. Des milliers de mondes avaient été colonisés. Chacun d’eux était différent et modifiait à sa façon les hommes qui s’y étaient installés. Jamais l’humanité n’avait été aussi peu homogène.
L’expansion de la race humaine avait totalement manqué de régularité. Les hommes étaient venus et étaient partis par vagues successives, poussés par les guerres, la religion, des contraintes mysté- »
Extrait de : J. Vance. « Les domaines de Koryphon. »
Les baladins de la planète géante par J. Vance

Fiche de Les baladins de la planète géante
Titre : Les baladins de la planète géante (Tome 2 sur 2 – Les aventuriers de la planète géante)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1975
Traduction : F. Serph
Editeur : Le Masque
Première page de Les baladins de la planète géante
« EXTRAIT DU « GUIDE DES PLANÈTES HABITÉES »
La Planète Géante fait partie du système de Phèdre, une étoile jaune dont elle est le plus proche satellite ; son diamètre est de 35 000 kms, avec une densité à peine égale à 2 et une gravité légèrement supérieure à la moyenne de la Terre.
Le noyau de la Planète Géante est un amalgame vitreux composé de calcium, de silicium, de carbone, d’aluminium, de bore et d’oxyde variés ; il semble qu’il se soit refroidi en formant une croûte plus tard renforcée d’accrétions venues de l’espace, qui constituent l’actuelle surface de la planète. Tout comme le noyau, ces couches plus récentes manquent singulièrement d’éléments lourds. On »
Extrait de : J. Vance. « Les aventuriers de la planète géante – Les baladins de la Planète Géante. »
Opération chaos par P. Anderson

Fiche d’Opération chaos
Titre : Opération chaos
Auteur : P. Anderson
Date de parution : 1976
Traduction : M. Rosenthal
Editeur : Le Masque
Première page d’Opération chaos
« Salut là-bas, au loin !
Si vous existez… salut !
Nous ne le saurons peut-être jamais. Ceci est une tentative folle, celle de vouloir prouver une hypothèse encore plus démente. Mais c’est aussi un devoir. Allongé, prisonnier du rêve, je ne suis qu’à demi-conscient de mon propre monde. Ils se servent de moi pour appeler à travers les courants temporels parce que ce qui m’est arrivé, il y a tant d’années, a laissé ses traces sous ma banalité ; ils croient qu’un message pensé par moi a de meilleures chances de trouver une résonance en vous que s’il venait de n’importe qui d’autre.
Mais les chances ne sont pas bonnes. Ma normalité submerge le peu de Mana qui flotte encore peut-être en moi, légère comme une fumée. Et, en »
Extrait de : P. Anderson. « Opération Chaos. »