Étiquette : Lederer
Le marteau de verre par K. W. Jeter

Fiche de Le marteau de verre
Titre : Le marteau de verre (Tome 2 sur 3 – Dr Adder)
Auteur : K. W. Jeter
Date de parution : 1985
Traduction : M. Lederer
Editeur : Denoël
Première page de Le marteau de verre
« OUVERTURE
Vidéo dans la vidéo. Il regardait l’écran du moniteur et s’y voyait. Dans le même volume que celui où il se trouvait, l’entrepôt. Sur l’écran, il y avait des objets en plus : la masse luisante de la voiture de course, le matelas et les couvertures empilées contre un mur, des boîtes de bière jonchant le sol et les autres éléments de son passé. L’entrepôt était vide à présent, bien rangé, avec tous ces objets placés hors de sa portée, à l’intérieur de l’écran. Il n’existait plus que le fauteuil, le moniteur et le lecteur de play-back qu’on lui avait donnés. Et aussi les bandes posées à côté de lui.
— Vous voulez les visionner tout de suite ?
La voix venait de derrière lui.
Il avait oublié qu’il y avait quelqu’un avec lui dans l’entrepôt désert.
Il hocha la tête, sortit la bande qu’il avait choisie au hasard, puis la remit au milieu des autres et enfin plaça celle du dessus dans le lecteur.
Il se pencha vers l’écran, attendant de voir les images se former. Tout serait sur les bandes, à condition de regarder assez longtemps. »
Extrait de : K. W. Jeter. « Dr Adder – Le marteau de verre. »
Dr Adder par K. W. Jeter

Fiche de Dr Adder
Titre : Dr Adder (Tome 1 sur 3 – Dr Adder)
Auteur : K. W. Jeter
Date de parution : 1984
Traduction : M. Lederer
Editeur : Denoël
Première page de Dr Adder
« Chair fongueuse
De mon enfance, il n’y a qu’un truc dont je me souvienne vraiment, sans doute à cause du bruit que ça avait fait à l’époque. J’étais devant la maternelle et je charcutais des vers de terre avec des ciseaux si grands que j’avais besoin de mes deux mains pour les tenir. Le soleil était brûlant, un peu voilé. Je me rappelle bien. Comme la plupart du temps aujourd’hui.
La maîtresse avait dû me chercher depuis un bon moment car je me suis rendu compte qu’elle était salement en rogne. Elle m’a écarté du bac à fleurs, m’a arraché les ciseaux puis m’a amené dans une salle avec une porte marquée : 4 ans. Elle m’a planté devant un large écran de télé en compagnie d’autres gosses qui regardaient, bouche bée. Elle ne m’a pas vu la suivre des yeux tandis qu’elle sortait, emportant l’objet du délit comme s’il s’agissait d’une prise de guerre. »
Extrait de : K. W. Jeter. « Dr Adder – Dr. Adder. »
Voisins d’ailleurs par C. D. Simak

Fiche de Voisins d’ailleurs
Titre : Voisins d’ailleurs
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 2009
Traduction : P.-P. Durastanti, P. J. Izabelle, O. Girard, M. Lederer, G. Goullet
Editeur : Bélial
Sommaire de Voisins d’ailleurs
- La maternelle
- Le bidule
- Le voisin
- Un Van Gogh de l’ère spatiale
- La fin des maux
- Le cylindre dans le bosquet de bouleaux
- La photographie de Marathon
- La grotte des cerfs qui dansent
- Le puits siffleur
Première page de La maternelle
« IL PARTIT SE promener au petit matin, avant le lever du soleil. Il dépassa la vieille étable à l’abandon qui tombait en ruines, traversa le ruisseau et gravit le pré en pente où on s’enfonçait jusqu’à la cheville dans l’herbe et les fleurs d’été. Le monde était humide de rosée et la fraîcheur de la nuit s’attardait dans l’air.
Il sortait ainsi à l’aube parce qu’il n’avait peut-être plus guère de matins en réserve ; à tout moment, la souffrance risquait bien de le terrasser. Mais il était prêt – cela faisait longtemps qu’il se préparait.
Il allait d’un pas tranquille. Chaque balade pouvait être la dernière et il entendait en profiter, sans rien perdre des roses des prés aux joues striées de larmes de rosée ni des matines des oiseaux dans les buissons qui bordaient les fossés. »
Extrait de : C. D. Simak. « Voisins d’ailleurs. »
Et l’homme créa un dieu par F. Herbert

Fiche de Et l’homme créa un dieu
Titre : Et l’homme créa un dieu
Auteur : F. Herbert
Date de parution : 1972
Traduction : M. et J. Lederer
Editeur : Presses Pocket
Première page de Et l’homme créa un dieu
« Aussi loin que remontaient ses souvenirs, Lewis Orne avait toujours été hanté par un rêve singulier et répétitif. Et jamais il n’avait pu s’endormir sans se demander si la réalité si tangible de ce rêve n’allait pas submerger son esprit.
Le rêve commençait toujours en musique avec un incroyable chœur de pacotille ; une farce céleste aux accents sirupeux. Sur le plan visuel, des silhouettes vaporeuses issues de la musique augmentaient l’effet initial. Et, pour couronner le tout, une voix dominait ce tableau ridicule et proférait des déclarations troublantes :
— Les dieux sont fabriqués, pas engendrés ! ou bien :
— Prétendre être neutre est une autre façon de dire que l’on accepte la nécessité de la guerre.
À le regarder, il ne serait venu à l’idée de personne que Lewis Orne pouvait être tourmenté par un tel rêve. C’était un être humain trapu dont la formidable musculature révélait la forte pesanteur de sa planète d’origine : Chargon de Gemma. Son visage, avec ses mâchoires proéminentes, rappelait celui d’un bouledogue et son regard fixe mettait souvent les gens mal à l’aise. »
Extrait de : F. Herbert. « Et l’homme créa un Dieu. »