Étiquette : Lederer

 

Voisins d’ailleurs par C. D. Simak

Fiche de Voisins d’ailleurs

Titre : Voisins d’ailleurs
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 2009
Traduction : P.-P. Durastanti, P. J. Izabelle, O. Girard, M. Lederer, G. Goullet
Editeur : Bélial

Sommaire de Voisins d’ailleurs

  • La maternelle
  • Le bidule
  • Le voisin
  • Un Van Gogh de l’ère spatiale
  • La fin des maux
  • Le cylindre dans le bosquet de bouleaux
  • La photographie de Marathon
  • La grotte des cerfs qui dansent
  • Le puits siffleur

Première page de La maternelle

« IL PARTIT SE promener au petit matin, avant le lever du soleil. Il dépassa la vieille étable à l’abandon qui tombait en ruines, traversa le ruisseau et gravit le pré en pente où on s’enfonçait jusqu’à la cheville dans l’herbe et les fleurs d’été. Le monde était humide de rosée et la fraîcheur de la nuit s’attardait dans l’air.
Il sortait ainsi à l’aube parce qu’il n’avait peut-être plus guère de matins en réserve ; à tout moment, la souffrance risquait bien de le terrasser. Mais il était prêt – cela faisait longtemps qu’il se préparait.
Il allait d’un pas tranquille. Chaque balade pouvait être la dernière et il entendait en profiter, sans rien perdre des roses des prés aux joues striées de larmes de rosée ni des matines des oiseaux dans les buissons qui bordaient les fossés. »

Extrait de : C. D. Simak. « Voisins d’ailleurs. »

Et l’homme créa un dieu par F. Herbert

Fiche de Et l’homme créa un dieu

Titre : Et l’homme créa un dieu
Auteur : F. Herbert
Date de parution : 1972
Traduction : M. et J. Lederer
Editeur : Presses Pocket

Première page de Et l’homme créa un dieu

« Aussi loin que remontaient ses souvenirs, Lewis Orne avait toujours été hanté par un rêve singulier et répétitif. Et jamais il n’avait pu s’endormir sans se demander si la réalité si tangible de ce rêve n’allait pas submerger son esprit.
Le rêve commençait toujours en musique avec un incroyable chœur de pacotille ; une farce céleste aux accents sirupeux. Sur le plan visuel, des silhouettes vaporeuses issues de la musique augmentaient l’effet initial. Et, pour couronner le tout, une voix dominait ce tableau ridicule et proférait des déclarations troublantes :
— Les dieux sont fabriqués, pas engendrés ! ou bien :
— Prétendre être neutre est une autre façon de dire que l’on accepte la nécessité de la guerre.
À le regarder, il ne serait venu à l’idée de personne que Lewis Orne pouvait être tourmenté par un tel rêve. C’était un être humain trapu dont la formidable musculature révélait la forte pesanteur de sa planète d’origine : Chargon de Gemma. Son visage, avec ses mâchoires proéminentes, rappelait celui d’un bouledogue et son regard fixe mettait souvent les gens mal à l’aise. »

Extrait de : F. Herbert. « Et l’homme créa un Dieu. »