Étiquette : Les ères de Wethrïn

 

La guerre de l’aube par Laurent Genefort

Fiche de La guerre de l’aube

Titre : La guerre de l’aube (Tome 2 sur 2 – Les ères de Wethrïn)
Auteur : Laurent Genefort
Date de parution : 2006
Editeur : Octobre

Première page de La guerre de l’aube

« Le soleil venait de se coucher sur Karnab quand Dendo pénétra dans la salle de la Flamme. Le vieillard était l’unique prêtre du temple de Gabesh, l’un des plus pouilleux de l’avenue aux dieux. L’office n’aurait pas lieu avant au moins une heure. En cet instant, ce n’était pas le manque de considération de la populace pour la divinité amsaare qui préoccupait Dendo. Ni le fait qu’une fois qu’il aurait rejoint la déesse dans le paradis de ses fidèles, la relève ne serait peut-être plus assurée pour entretenir les trois statues de la salle de la Flamme.
Non, à vrai dire, ce qui préoccupait Dendo en cet instant précis, c’était la douleur occasionnée par les oignons qui enflaient ses pieds et déformaient ses chausses.
Une prière ne serait pas de trop, pensa Dendo.
Il n’éprouvait aucune honte à solliciter la déesse pour ce qui pouvait passer pour des vétilles : Gabesh n’était pas comme les autres divinités, le bien-être de ses ouailles lui importait. »

Extrait de : L. Genefort. « La guerre de l’Aube. »

Le nom maudit par Laurent Genefort

Fiche de Le nom maudit

Titre : Le nom maudit (Tome 1 sur 2 – Les ères de Wethrïn)
Auteur : Laurent Genefort
Date de parution : 2005
Editeur : Octobre

Première page de Le nom maudit

« Sou’Nié s’arrêta. Un instant plus tôt, ses bottes foulaient les hautes herbes sur un rythme rapide. La jeune homule suivait un ravin qui coupait la plaine en deux. Elle espérait arriver à un pont avant la nuit afin de poursuivre sa route à travers le Méliond. Une brise légère soufflait, tiédie par le soleil printanier.
Pour une homule, Sou’Nié avait une taille élevée – autant qu’une femme humaine. Ses longues jambes sculptées par la marche étaient gainées dans des pantalons serrés. Sa tunique à carreaux bicolores se tendait sur une poitrine menue, soutenue par une charpente puissante et anguleuse. Ses yeux jaunes tranchaient sur sa peau brune, tannée par le soleil. Une crinière de cheveux noirs couronnait son visage triangulaire.
Elle repoussa vers l’arrière l’épée qui battait sa cuisse, puis se mit à plat ventre, l’oreille collée au sol dans l’espoir de percevoir la vibration de ses poursuivants. Les lobes pointus et velus des homules alimentaient l’idée selon laquelle ils étaient capables d’entendre mieux que les deux autres espèces de Wethrïn, mais c’était faux. Si Sou’Nié avait l’ouïe fine, c’est parce qu’elle était une chasseuse hors pair. »

Extrait de : L. Genefort. « Le Nom Maudit. »