Étiquette : Les moutons électriques
Espion de l’étrange par Serge Lehman

Fiche de Espion de l’étrange
Titre : Espion de l’étrange
Auteur : Serge Lehman
Date de parution : 2013
Editeur : Les moutons électriques
Sommaire de Espion de l’étrange
- Espion de l’étrange
- L’homme qui voulait sauver l’univers
- Collector
- Le système Dogoudjiev
- L’ange des profondeurs
- Les notes-de-l’étrange
Première page de Espion de l’étrange
« Racontez-moi. Ces bruits dans la cave. Ces yeux derrière les arbres. Cette forme immense au-dessus des nuages. Cessez de trembler et racontez-moi. Ne suis-je pas…
L’Espion de l’Étrange ?
Le portail m’apparut au détour d’un virage. J’étais arrivé. En avance qui plus est. Par acquis de conscience, je déchiffrai le nom inscrit sur la plaque de fer forgé soudée à la grille. La Lombrumière. Parfait. Et maintenant ?
Je garai ma 404 sur le bas-côté en laissant tourner le moteur. Après les pluies de la journée, un épais brouillard montait du sol et je n’avais aucune envie de me retrouver seul dans le noir par ce temps. D’ailleurs, je m’étais promis de repérer le terrain avant. Avant quoi ? Je l’ignorais. Pour la millième fois, j’ouvris l’attaché-case et pris la carte dactylographiée qui traînait sur les piles de billets. Mardi 16 octobre. La Lombrumière, Sainte-Geneviève des bois. 19 heures. Pas d’en-tête ni de signature. Mais les billets étaient vrais ; j’en avais fait authentifier une douzaine au bar-tabac près de chez moi dès que le coursier chargé de la livraison était reparti. »
Extrait de : S. Lehman. « Espion de l’Etrange. »
Pierre-fendre par Brice Tarvel

Fiche de Pierre-fendre
Titre : Pierre-fendre
Auteur : Brice Tarvel
Date de parution : 2017
Editeur : Les moutons électriques
Première page de Pierre-fendre
« Il pleuvait. C’est-à-dire que, comme de coutume, des gouttes froides tombaient de la voûte, donnant l’illusion que les pierres du château transpiraient. En fait, l’averse n’avait rien d’étrange, puisqu’elle était produite par l’humidité accumulée dans les hauteurs et grossie par des ruisselets d’infiltration. Cela amenait certains à penser que le manoir gisait au plus profond d’un océan, que son étanchéité se trouvait de plus en plus menacée et, qu’un beau jour, les murailles céderaient dans un grand fracas pour déverser des eaux dévastatrices qui ne laisseraient rien debout. Il y avait de cela quelques années, juché sur un grêle échafaudage, un nigaud s’était employé à badigeonner d’azur une partie de l’immense plafond, mais le piteux trompe-l’œil n’avait guère tenu et on avait eu à subir des chutes de confettis bleus durant des mois et des mois.
La pluie ne tombait pas que du ciel de pierre. Elle se logeait aussi dans le cœur d’Aurjance, plus glaciale encore, gommant tout ce qui faisait que la jeune fille se levait d’ordinaire au petit matin en se réjouissant des occupations qui seraient les siennes au cours de la journée. »
Extrait de : B. Tarvel. « Pierre-fendre. »
Les chemins d’eau par Brice Tarvel

Fiche de Les chemins d’eau
Titre : Les chemins d’eau (Tome 1 sur 1 – Astar Mara)
Auteur : Brice Tarvel
Date de parution : 2019
Editeur : Les moutons électriques
Première page de Les chemins d’eau
« La valetaille était à ses trousses. Il fallait s’y attendre. Tous des brutes, des gens capables de lui briser un membre afin de la punir. À la lueur des rares lanternes qui venaient d’être allumées avec la tombée du jour, elle avait même aperçu un grand couteau de cuisine dans le poing de Buach, l’horrible vieux tournebroche ; il empestait l’huile de friture, possédait une panse de poisson-lune et une dentition aussi noire que le cul de ses casseroles.
Elle courait, haletait, foulait les pavés rendus glissants par de fines gouttelettes de pluie mêlées à la poussière froide des embruns ; on eût dit que le léger brouillard au goût de sel qui se ventrouillait en permanence dans le lacis des ruelles du sinistre petit port de Tolldubh aspirait à s’épaissir pour se faire complice des irascibles vagues proches et leur livrer ce vulnérable abri indispensable à la sécurité de ceux ayant choisi d’y trouver refuge. Pour un peu, on n’aurait pas été étonné plus que ça de voir des poissons et des poulpes s’immiscer dans les airs afin d’en prendre possession. »
Extrait de : B. Tarvel. « Astar Mara – Les chemins d’eau. »
Johan Heliot vous présente ses hommages par Johan Heliot

Fiche de Johan Heliot vous présente ses hommages
Titre : Johan Heliot vous présente ses hommages
Auteur : Johan Heliot
Date de parution : 2013
Editeur : Les moutons électriques
Sommaire de Johan Heliot vous présente ses hommages
- Au plus élevé trône du monde…
- Pax Bonapartia
- Paris avant l’orage
- La véritable toute première affaire
- Trouver son coeur et tuer la bête
- Monsieur Mouche et la grande demoiselle
- Le robot du devoir
- Le rêve d’Amerigo Vespucci
- Le souffle du destin
- Une étude au rouge
- Idylle du temps des ombres
- La chose dans la glace
- La nuit du Grand Duc
- Opération Münchhausen
- Vous rêvez trop de Fantômas
- Toujours plus, toujours !
- L’huile et le feu
- La musique des âmes
- A la Bastille, gabba gabba hey !
- Faërie Boots
Première page de Au plus élevé trône du monde…
« S’éveillant, Charles de Batz-Castelmore fut étonné de ne pas être mort. Il se souvenait pourtant qu’on l’avait tué tout net. Une balle hollandaise lui avait percé le front devant les murailles de Maastricht, alors qu’il s’apprêtait à donner l’assaut – un de plus, le dernier.
Le capitaine-lieutenant des Mousquetaires du Roi n’avait pas le moindre doute sur l’effet immédiat et, le croyait-il jusqu’à cet instant, irrémédiable, de la mesure de plomb chaud présentement logée sous son crâne, dans la masse grise et spongieuse où se tenait tapie sa conscience s’il en fallait croire monsieur Descartes, dont il avait fréquenté les écrits à ses (rares) temps perdus.
Conséquemment, le comte d’Artagnan s’écria :
« Je pense que je ne suis plus !
— Une erreur légitime, car c’était encore la vérité il y a peu », lui répondit une voix qu’il connaissait bien. »
Extrait de : J. Heliot. « Johan Heliot vous présente ses hommages. »
Le testament d’Erich Zann par Brian Stableford

Fiche de Le testament d’Erich Zann
Titre : Le testament d’Erich Zann suivi de La fille de Valdemar (Tome 1 sur 7 – Auguste Dupin)
Auteur : Brian Stableford
Date de parution : 2010
Traduction : C. Rabier
Editeur : Les moutons électriques
Première page de Le testament d’Erich Zann
« Dans l’énigmatique personnalité de Monsieur le Chevalier Auguste Dupin, une infinité d’aspects me laissaient perplexe, quand nous partagions la demeure que j’avais louée au Faubourg Saint-Germain. Beaucoup des questions que je me posais finirent par s’éclairer au cours de nos longues discussions nocturnes. Mais quelques-unes demeurèrent, bien après que Dupin eut finalement décidé que même l’intimité d’un esprit aussi compréhensif que le mien était trop pour son tempérament de reclus et qu’il eut donc choisi de revenir dans son logement du début, rue Dunôt, et de réduire nos rencontres à deux ou trois par semaine. Deux questions, en particulier, continuaient à m’intriguer profondément.
Le premier de ces mystères non résolus concernait les raisons pour lesquelles un homme aussi intellectuellement doué que Dupin, un homme dont les pouvoirs d’analyse étaient incomparables, ne pouvait ou ne voulait trouver une occupation lucrative qui corresponde à ses aspirations d’ermite. »
Extrait de : B. Stableford. « Le testament d’Erich Zann et La fille de Valdemar. »
Au clair de la Terre par Christine Renard

Fiche de Au clair de la Terre
Titre : Au clair de la Terre
Auteur : Christine Renard
Date de parution : 2012
Editeur : Les moutons électriques
Première page de Au clair de la Terre
« Quand Françoise réalisa qu’Anne Vargelonne était morte, elle s’enferma dans sa chambre et se mit à pleurer non pas de peine et de désespoir, mais de douceur, mais de tendresse. Elle était morte, Anne la blonde, Anne la très douce, qui jouait du piano dans une villa blanche au bord de la mer. Elle était morte. Cette fois c’était vrai.
Elle alla baisser le store, car le soleil de ce mois d’août était à peine supportable, sortit de son portefeuille une toute petite photo jaunie et piquée, caressa du bout des doigts le visage à l’ovale parfait, au délicieux sourire. Elle avait à peine huit ans lorsqu’elle avait pris cette photo dans les papiers de son père pour la montrer fièrement à une petite camarade de jeux : « c’est ma mère, elle est morte quand j’avais trois ans. Hein qu’elle était belle ? » « Eh ben ! avait dit un gamin, tu lui ressembles pas ! »
Non, elle ne ressemblait pas à Anne Vargelonne : déjà elle avait des allures de garçons avec ses cheveux raides et ses bras musclés. Elle ne ressemblait pas à Anne Vargelonne, et pour cause ! Anne Vargelonne n’était pas sa mère, Anne Vargelonne ne lui était rien. »
Extrait de : C. Renard. « Au clair de la Terre. »
Les bienfaiteurs par James E. Gunn

Fiche de Les bienfaiteurs
Titre : Les bienfaiteurs
Auteur : James E. Gunn
Date de parution : 1961
Traduction : S. Lambadaris
Editeur : Les moutons électriques
Première page de Les bienfaiteurs
« Il n’aurait jamais remarqué l’annonce publicitaire s’il n’avait pas renversé du café sur la première page du journal. Sa tasse s’était renversée parce que sa main tremblait. Sa main tremblait parce qu’il avait trop bu hier soir. Il avait trop bu parce que…
Mais c’était suivre la chaîne de causalité dans la mauvaise direction.
La première page du journal, trempée, était devenue illisible. Après avoir parcouru tout ce qui se trouvait dans les pages suivantes, épargnées, il lut l’annonce. »
Extrait de : J. E. Gunn. « Les bienfaiteurs. »
Dur silence de la neige par Christian Léourier

Fiche de Dur silence de la neige
Titre : Dur silence de la neige
Auteur : Christian Léourier
Date de parution : 2016
Editeur : Les moutons électriques
Première page de Dur silence de la neige
« Ce matin, la neige a cessé de tomber. L’homme s’est arrêté sur le seuil. Il a humé un ciel net, sans nuages, cloué par un soleil aussi blanc qu’un galet. Les gens d’ici le savent, une telle lumière annonce plusieurs jours de grand beau. L’homme, lui, n’est pas sûr : l’hiver ne lui est pas familier. C’est au printemps qu’il est venu, à peine avait-on semé l’orge et réparé les chemins. Il a dit s’appeler Mazé, puis il a demandé si l’on avait vu passer un gros sanglier. Non, ni gros ni petit : ces bêtes-là ne montent jamais jusqu’au Chambon. Le voyageur s’est tourné vers le bois noir. Il plissait les paupières, comme si, malgré la distance, il pouvait en pénétrer le mystère. Pas de sanglier, lui a-t-on répété, jamais par ici. Mais lui secouait la tête. Le cochon se cachait sur ces pentes, pas moyen de l’en dissuader. Ce regard qu’il avait ! Sec, fiévreux. On commençait à s’en inquiéter, quand le Finhaut à la Miette est arrivé. »
Extrait de : C. Léourier. « Dur silence de la neige. »
Pour une poignée de nanars par M. Pagel

Fiche de Pour une poignée de nanars
Titre : Pour une poignée de nanars
Auteur : Michel Pagel
Date de parution : 2018
Editeur : Les moutons électriques
Première page de Pour une poignée de nanars
« Non, les nanars n’ont rien à voir avec les anars. D’après d’éminents spécialistes, le mot viendrait du redoublement de la deuxième syllabe du mot argotique panard, issu de panet : chiffon, loque. Nanar désignait une vieillerie sans valeur. L’origine du mot n’a toutefois que peu d’importance : aujourd’hui, pour tous les cinéphiles, un nanar, c’est un mauvais film.
Pour tous ? Non : pas pour Michel Pagel. Dans cet ouvrage, il se fend de chroniques inénarrables, tirées de la défunte liste de diffusion nanar, et ayant pour ambition de donner envie de voir des films dont pas un n’a été critiqué dans Télérama. Ces chroniques ont été retravaillées en profondeur pour les rendre lisibles à qui n’a pas eu la chance de les recevoir à l’époque dans sa boîte aux lettres, tout en conservant leur principale qualité : la spontanéité. »
Extrait de : M. Pagel. « Pour une poignée de nanars. »
Les flammes de la nuit par M. Pagel

Fiche de Les flammes de la nuit
Titre : Les flammes de la nuit – l’intégrale
Auteur : Michel Pagel
Date de parution : 2014
Editeur : Les moutons électriques
Sommaire de Les flammes de la nuit
- La sorcière
- Le fou
- Les cavaliers dorés
- L’enchanteur
Première page de Les flammes de la nuit
« Princesse et sorcière, Rowena naquit quelques minutes après que le soleil fût devenu vert.
Dans le royaume de Fuinör, tout n’est que coutumes immuables, rituels éternellement répétés et rôles rigidement définis. Mais tout va changer : lorsque sept fées se sont penchées sur le berceau pour honorer l’enfant, un présent est fait qui n’a jamais été destiné aux femmes du royaume : l’intelligence. Une femme intelligente ! Étrange et complexe cadeau de l’enchanteur, qui a décidé que les choses devaient changer. Le destin de Rowena sera celui de l’insoumission, bouleversant les carcans de ce monde étrange. »
Extrait de M. Pagel. « Les Flammes de la nuit. »