Étiquette : Livre du second soleil de Teur
Le nouveau soleil de Teur 2 par Gene Wolfe
Fiche de Le nouveau soleil de Teur 2
Titre : Le nouveau soleil de Teur 2 (Tome 6 sur 6 – Livre du second soleil de Teur)
Auteur : Gene Wolfe
Date de parution : 1987
Traduction : W. Desmond
Editeur : Denoël
Première page de Le nouveau soleil de Teur 2
« J’avais été dans l’incertitude sur ce qui se passerait entre Burgundofara et moi ; mais on nous attribua une même cabine (laquelle faisait peut-être le dixième de la suite que j’avais occupée lors de ma dernière nuit sur le vaisseau) et elle ne formula aucune objection lorsque je l’embrassai et la déshabillai. Elle était, découvris-je, bien moins experte que Gunnie, quoique n’étant pas vierge. Bizarre de se dire que Gunnie et moi n’avions fait l’amour qu’une fois.
Burgundofara m’avoua ensuite que jamais un homme ne l’avait traitée avec autant de douceur ; elle m’embrassa pour me remercier et s’endormit dans mes bras. Je ne m’étais jamais considéré comme un amant tempéré ; je restai quelque temps éveillé à méditer et à écouter, comme je m’étais un jour promis de le faire, les siècles qui filaient contre la coque. »
Extrait de : G. Wolfe. « Le nouveau soleil de Teur 2 – Livre du second soleil de Teur. »
Le nouveau soleil de Teur 1 par Gene Wolfe
Fiche de Le nouveau soleil de Teur 1
Titre : Le nouveau soleil de Teur 1 (Tome 5 sur 6 – Livre du second soleil de Teur)
Auteur : Gene Wolfe
Date de parution : 1987
Traduction : W. Desmond
Editeur : Denoël
Première page de Le nouveau soleil de Teur 1
« Après avoir jeté un manuscrit dans les océans du temps, voici que je recommence. Certes, c’est absurde ; mais je ne suis pas – et ne serai pas – absurde au point de m’imaginer qu’il trouvera jamais un lecteur, fût-ce moi-même. Mais que l’on me laisse dire, à personne et à rien, simplement qui je suis et ce que j’ai fait pour Teur.
Mon véritable nom est Sévérian. Mes amis, qui ne furent jamais nombreux, me surnommaient Sévérian le Boiteux ; et mes soldats, qui un temps furent innombrables sous mes ordres, Sévérian le Grand. Quant à mes ennemis, qui se reproduisaient comme des mouches, et comme des mouches grouillaient sur les cadavres jonchant les champs de bataille, j’étais pour eux Sévérian le Bourreau. Je fus le dernier autarque de notre empire et, en tant que tel, le seul maître légitime de ce monde, lorsque nous l’appelions Teur. »
Extrait de : G. Wolfe. « Le nouveau soleil de Teur 1 – Livre du second soleil de Teur. »
La citadelle de l’Autarque par Gene Wolfe
Fiche de La citadelle de l’Autarque
Titre : La citadelle de l’Autarque (Tome 4 sur 6 – Livre du second soleil de Teur)
Auteur : Gene Wolfe
Date de parution : 1982
Traduction : W. Desmond
Editeur : Gallimard
Première page de La citadelle de l’Autarque
« Je n’avais jamais vu la guerre, ni même n’en avais parlé longuement avec quelqu’un qui y aurait participé ; mais j’étais jeune et, ayant quelques connaissances de la violence, je m’imaginais que la guerre n’était qu’une nouvelle expérience à faire, comme tout autre chose – comme de disposer d’une certaine autorité à Thrax, ou de m’évader du Manoir Absolu.
Or la guerre n’est pas une nouvelle expérience : c’est un monde nouveau. Ses habitants en sont plus différents des êtres humains que Famulimus et ses amis. Ses lois sont nouvelles, et même sa géographie est différente, car il s’agit d’une géographie dans laquelle le moindre vallon et la plus humble colline peuvent acquérir l’importance d’une grande ville. »
Extrait de : G. Wolfe. « La citadelle de l’Autarque – Livre du second soleil de Teur. »
L’épée du licteur par Gene Wolfe
Fiche de L’épée du licteur
Titre : L’épée du licteur (Tome 3 sur 6 – Livre du second soleil de Teur)
Auteur : Gene Wolfe
Date de parution : 1981
Traduction : W. Desmond
Editeur : Gallimard
Première page de L’épée du licteur
« L’odeur était dans mes cheveux, Sévérian, dit Dorcas. C’est pourquoi je suis restée sous la cascade de la salle aux pierres brûlantes… j’ignore si le côté des hommes est disposé de la même manière. Et à chaque fois que j’en sortais, je les entendais parler de nous. Elles t’appelaient le boucher noir, et te donnaient aussi d’autres noms que je refuse de répéter.
— Il n’y a rien là que de bien normal, répondis-je. Tu étais la première étrangère, peut-être, à venir fréquenter cet endroit depuis un mois ; il fallait bien s’attendre que l’on parle de toi, et que les rares femmes qui savaient qui tu es en tirent vanité, enjolivant au besoin leur savoir de quelque conte. Quant à moi, j’y suis habitué, et tu ne peux pas ne pas avoir entendu déjà plusieurs fois ce genre d’expressions, sur la route qui nous a menés ici ; j’en ai moi-même relevé. »
Extrait de : G. Wolfe. « L’épée du Licteur – Livre du second soleil de Teur. »
La griffe du demi-dieu par Gene Wolfe
Fiche de La griffe du demi-dieu
Titre : La griffe du demi-dieu (Tome 2 sur 6 – Livre du second soleil de Teur)
Auteur : Gene Wolfe
Date de parution : 1981
Traduction : W. Desmond
Editeur : Gallimard
Première page de La griffe du demi-dieu
« Pris dans l’unique rayon de lumière, je voyais flotter le visage de Morwenna, délicieusement encadré par une chevelure aussi noire que ma cape ; de son cou, du sang tombait goutte à goutte sur les dalles. Ses lèvres s’ouvrirent silencieusement. Au lieu de dents, je vis alors dans leur mitan (comme si j’avais été l’Incréé glissant un œil par une déchirure du tissu d’éternité pour contempler le Monde du Temps) la ferme, Stachys son mari, secoué de sanglots d’angoisse sur son lit, et le petit Chad, penché sur l’étang, qui baignait son visage enfiévré dans l’eau.
Eusébie, l’accusatrice de Morwenna, hululait au-dehors comme une sorcière. Je m’efforçai d’atteindre les barreaux pour lui dire de se tenir tranquille, mais me retrouvai soudain perdu dans l’obscurité de la cellule. »
Extrait de : G. Wolfe. « La griffe du demi-dieu – Livre du second soleil de Teur. »
L’ombre du bourreau par Gene Wolfe
Fiche de L’ombre du bourreau
Titre : L’ombre du bourreau (Tome 1 sur 6 – Livre du second soleil de Teur)
Auteur : Gene Wolfe
Date de parution : 1980
Traduction : W. Desmond
Editeur : Denoël
Première page de L’ombre du bourreau
« Peut-être avais-je déjà éprouvé quelque pressentiment de ce qu’allait être mon avenir. Dans mon esprit, le portail rouillé et fermé qui se dressait devant nous, ainsi que les nappes de brouillard qui s’effilochaient et se tortillaient entre ses barreaux comme des chemins de montagne, sont restés les symboles de mon exil. Sans doute est-ce la raison pour laquelle j’en ai commencé le récit en partant des conséquences de notre baignade ; c’est en effet au cours de celle-ci que moi, l’apprenti bourreau Sévérian, j’ai bien failli me noyer.
« La garde est partie. » Mon ami Roche s’adressait à Drotte, qui venait également de faire la même constatation. »
Extrait de : G. Wolfe. « L’ombre du bourreau – Livre du second soleil de Teur. »