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Quand les racines par L. Aldani

Fiche de Quand les racines

Titre : Quand les racines
Auteur : L. Aldani
Date de parution : 1976
Traduction : J.-C. Mangematin
Editeur : Denoël

Première page de Quand les racines

« Hier, par exemple. Ça n’a pas été facile, hier, de manipuler du fumier pendant cinq heures consécutives. Il y a une machine qui éjecte les fiches, une par minute, juste le temps pour qu’Arno puisse faire un rapide contrôle et apposer le visa d’enregistrement. C’est tout.
C’est peut-être pour cela que les fiches sont toutes les mêmes, toutes semblables, ou c’est peut-être à cause de ce bruit obscène que fait la machine quand elle les crache, un « plof » bovin, toujours le même, un bruit mou qui, à la longue, donne la nausée. »

Extrait de : Lino Aldani. « Quand les racines. »

Bonne nuit Sophia par L. Aldani

Fiche de Bonne nuit Sophia

Titre : Bonne nuit Sophia
Auteur : L. Aldani
Date de parution : 1964
Traduction : J.-C. Mangematin
Editeur : Denoël

Sommaire de Bonne nuit Sophia

  • Canis sapiens
  • Technocratie intégrale
  • Le kraken
  • Les ordres ne se discutent pas
  • Une rousse authentique
  • Les curieux
  • L’ultime vérité
  • La lune des vingt bras
  • Korok
  • Bonne nuit Sophia

Première page de Canis sapiens

« Cela a été une expérience terrible. Je ne sais comment cela a commencé, je sais seulement que, lorsque la chose me revint à l’esprit je crus que c’était un rêve, un de mes nombreux rêves, peut-être plus hallucinant que les autres du fait que je devais être complètement saoul. Mais il y a le témoignage de ma femme. Judith assure que je n’étais pas du tout ivre, et que cette nuit-là, je n’ai pas fermé l’œil, tout occupé à parler de mille choses tendres et à lui démontrer ma dévotion conjugale. Encore ce matin, elle a recommencé à me le jurer au téléphone.

Je ne sais plus que penser. Si je n’ai pas dormi, si je n’ai pas même fermé l’œil un instant, l’hypothèse que tout n’ait été qu’un songe s’en va en fumée. Et alors ? J’ai fait mille hypothèses : il y a toujours quelque chose qui ne cadre pas, qui demeure insoluble. Où, où donc ai-je passé la nuit de samedi ? Au lit, avec ma femme, ou caché parmi les ruines de la ville morte à écouter les discours révolutionnaires d’un caniche ? »

Extrait de : Lino Aldani. « Bonne nuit Sophia. »