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Une planète nommée Krishna par L. Sprague de Camp

Fiche d’Une planète nommée Krishna

Titre : Une planète nommée Krishna (Tome 3 sur 3 – Zeï)
Auteur : L. Sprague de Camp
Date de parution : 2009
Traduction : C. Mamier
Editeur : Milady

Sommaire d’Une planète nommée Krishna

  • Une planète nommée Krishna
  • Mouvement perpétuel
  • Finis
  • Calories

Première page d’Une planète nommée Krishna

« Victor Hasselborg secoua les rênes sur le dos de son aya, tout en l’excitant de la voix :

— Hao, Faroum !

L’animal tourna la tête pour lui jeter un regard chargé de reproches par-dessous ses cornes. Puis il démarra la charrette, dont les roues se mirent à crisser sur la route caillouteuse de Novorecife.

Assis à côté de Hasselborg, Ruis conseilla :

— Tenez-le de moins près, senhor Victor. Et puis il ne faut pas lui parler sur un ton aussi dur. Vous l’avez froissé.

— Tamates ! Tous les ayas sont si susceptibles ?

— Eh oui ! Les Krishniens font très attention à la façon dont ils s’adressent à leurs bêtes.

Le martèlement des six sabots que l’aya posait sur le sol se mêlait avec le bavardage de Ruis pour plonger Hasselborg dans une sorte de transe légèrement hallucinatoire. Il sourit un peu, se disant qu’il ne ressemblait guère au type de Martien dans les livres de science-fiction pour enfants, type généralement habillé en danseur, avec équipement de carabine à rayons cosmiques et de fusée individuelle. »

Extrait de : L. Sprague De Camp. « La saga de Zeï – Une planète nommée Krishna. »

La roue de glace par S. Baxter

Fiche de La roue de glace

Titre : La roue de glace (Doctor Who)
Auteur : S. Baxter
Date de parution : 2012
Traduction : M. Durand
Editeur : Milady

Première page de La roue de glace

« Dans le vortex au-delà du temps et de l’espace tourbillonnait une cabine téléphonique qui n’en était pas une.
La salle de contrôle était vide. C’était une pièce spacieuse et bien éclairée, trop grande pour pouvoir être contenue par l’extérieur fatigué de la cabine téléphonique, et les portes et couloirs qui en partaient indiquaient l’existence de volumes inexplicables plus loin. Des cocardes colorées décoraient joliment les murs. Une console centrale dominait la pièce, plate-forme hexagonale sertie de boutons, de cadrans, d’écrans d’ordinateur et de leviers, avec en son cœur un cylindre translucide immobile. Le silence régnait, seulement brisé par le ronronnement de machines invisibles.
Dans un coin, sur le sol étincelant, étaient posés deux instruments de musique modestes : une flûte à bec en bois et la chanterelle d’une cornemuse. À côté se trouvait un vieux livre relié, dans lequel le lecteur avait mis un morceau de plastique pour retrouver sa page. Le titre s’étalait sur la couverture : Le Meilleur des mondes, d’Aldous Huxley. »

Extrait de : S. Baxter. « Doctor Who – La Roue de Glace. »

Les pionniers du chaos par N. Spinrad

Fiche de Les pionniers du chaos

Titre : Les pionniers du chaos
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1967
Traduction : M. Pétris
Editeur : Milady

Première page de Les pionniers du chaos

« D’un bond souple devenu depuis longtemps automatique, Boris Johnson quitta la bande extérieure de la piste roulante à niveau de soi pour atterrir sur le bord du trottoir. La masse froide du nouvel immeuble du Ministère de la Tutelle se dressait devant lui, fière et inhumaine, séparée du trottoir à niveau de sol par une vaste étendue gazonnée qui en épousait tout le pourtour.
Une foule, si on pouvait appeler ainsi ce troupeau amorphe, s’était déjà massée devant la petite estrade aménagée au pied des marches du Ministère. Johnson estima à trois ou quatre mille le nombre des Pupilles présents : des hommes et des femmes placides, à l’air indifférent, qui visiblement avaient été rassemblés pour la circonstance par les Gardes. Muets, immobiles, ils attendaient patiemment. Johnson nota que les Pupilles se trouvaient concentrés sur une aire semi-circulaire de dimensions relativement modestes ayant pour foyer les marches du Ministère. Autour d’eux, un cordon de Gardes à l’air menaçant lançaient des regards furibonds, pareils à des singes rasés qu’on aurait affublés de smokings. Visiblement, ils n’avaient aucune tendresse particulière pour les uniformes de parade qu’ils avaient dû revêtir pour la circonstance. »

Extrait de : N. Spinrad. « Les Pionniers du Chaos. »

L’autre côté du réel par N. Spinrad

Fiche de L’autre côté du réel

Titre : L’autre côté du réel
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 2015
Traduction : J. Martinache, I. D. Philippe
Editeur : Milady

Sommaire de L’autre côté du réel

  • Les avaleurs de vide
  • Deus ex

Première page de Les avaleurs de vide

« Dans un scintillement d’arcs-en-ciel lancés par la combinaison-miroir qui lui collait à la peau, dans un tourbillon de cape noire, Jofe D’mahl surgit de l’écran-chatoiement formant la paroi intérieure du grand salon à bord de son vaisseau, accompagné des premières mesures de la Cinquième Symphonie de Beethoven. L’écran se rida en passant par toutes les couleurs du spectre tandis que la chair de D’mahl le traversait, annonçant visuellement sa présence par des lumières stroboscopiques aux reflets mercuriels et aux effets Doppler. Des têtes se tournèrent, des corps se figèrent et la réception s’interrompit le temps d’un long battement de cœur cependant qu’il saluait ses invités d’une légère inclinaison du buste teintée d’ironie. Puis la soirée reprit son rythme lorsqu’il s’avança sur le sol couvert de brouillard et se dirigea vers un plateau flottant chargé de flambois. Il avait fait son entrée.
D’mahl choisit une sphère violette, fourra le flambois dans sa bouche et mordit dans une spongiosité friable, exquise, qui l’emporta, irrésistible lame de velours, vers un orgasme gustatif. Un assortiment inédit, création d’une certaine Lina Wolder, recommandé par Jiz, et, comme d’habitude, elle avait déniché une perle. Il incorpora le  »

Extrait de : N. Spinrad. « L’autre côté du réel. »

Ces hommes dans la jungle par N. Spinrad

Fiche de Ces hommes dans la jungle

Titre : Ces hommes dans la jungle
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1967
Traduction : M. Pétris
Editeur : Milady

Première page de Ces hommes dans la jungle

« Bart Fraden était assis sur le bord de son bureau, dans une attitude à la fois tendue et nonchalante, tel un grand félin au repos. Après tout, merde ! se dit-il en mordant voracement dans la chair succulente de la cuisse de faisan. Une planque pareille ne pouvait pas durer éternellement.
Il rejeta avec désinvolture la cuisse entamée dans le précieux plateau d’argent posé sur le bureau en noyer ciré, prit la bouteille de vin du Rhin bien frais à demi pleine et en but une rasade pour faire passer la bouchée de gibier. Le jaja était bon, foutrement bon même – et il avait intérêt à l’être, vu que chaque bouteille de cette gnôle coûtait 30 confédollars à l’État libre de la Ceinture. Le faisan, par contre, était un peu sécot. Trop cuit. Mais, admit volontiers Fraden, Ah Ming a encore bien du mérite à se concentrer sur ses fourneaux pendant que ce cher vieil État libre se déglingue autour de nous. »

Extrait de : N. Spinrad. « Ces hommes dans la jungle. »

Les gouffres de la lune par A. C. Clarke

Fiche de Les gouffres de la lune

Titre : Les gouffres de la lune – intégrale (S.O.S. Lune)
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1961
Traduction : B. R. Bruss
Editeur : Milady

Sommaire de Les gouffres de la lune

  • S.O.S. Lune
  • Naufragés de la Lune

Première page de Les gouffres de la lune

« Pat Harris jouissait du privilège d’être le capitaine de l’unique bateau qui fasse en permanence « croisière » sur la Lune. Tandis que les passagers s’embarquaient sur le Séléné et se bousculaient pour avoir les places près des fenêtres, il se demandait à quoi ressemblerait, cette fois-ci, la promenade. Dans son miroir rétroviseur, il apercevait Mlle Wilkins, qui accueillait à bord les excursionnistes. Elle était charmante dans son uniforme bleu de la Commission touristique lunaire. Harris, lorsqu’il était de service avec elle, s’imposait de ne voir en elle que « Mlle Wilkins », et non pas « Sue ». Cela l’aidait à se concentrer sur son travail. Quant à savoir ce qu’elle pensait de lui, il n’avait jamais réellement pu le deviner.
Parmi les gens qui s’installaient à bord, il ne reconnut aucun visage familier. C’étaient des nouveaux venus, avides d’entreprendre leur première croisière. La plupart étaient des touristes types, des personnes d’un certain âge, en visite sur un monde qui, dans leurs jeunes années, avait été le symbole même des lieux inaccessibles. Quatre ou cinq passagers seulement n’avaient pas encore atteint la  »

Extrait de : A. C. Clarke. « Les Gouffres de la Lune. »

Terre par D. Brin

Fiche de Terre

Titre : Terre
Auteur : D. Brin
Date de parution : 1990
Traduction : M. Demuth, T. Clegg
Editeur : Milady

Première page de Terre

«  NOYAU
Une déité furieuse fixait sur Alex son regard noir. Le soleil déclinant projetait des ombres sur les joues creuses et la langue dardée du Grand Tu, le dieu maori de la guerre.
Une idole dyspeptique, songea Alex en observant la sculpture de bois. Je ressentirais la même chose si j’étais collé là, comme décoration sur le mur du bureau d’un milliardaire.
Il lui vint à l’esprit que le nez de bois du Grand Tu ressemblait au gnomon d’un cadran solaire. Son ombre marquait le temps, rampant sur le mur, accompagnant le « tic-tac » d’une horloge grand-père du XXe siècle debout dans le coin. L’ombre s’étirait lentement, langoureusement, en direction de la géode d’améthyste étincelante, un autre parmi les nombreux trésors géologiques de George Hutton. Alex paria avec lui-même que l’ombre n’atteindrait pas son but avant que les collines de l’ouest découpent le soleil qui sombrait. »

Extrait de : D. Brin. « Terre. »

Saison de gloire par D. Brin

Fiche de Saison de gloire

Titre : Saison de gloire
Auteur : D. Brin
Date de parution : 1993
Traduction : A. Mousnier-Lompré
Editeur : Milady

Première page de Saison de gloire

« Vingt-six mois avant son deuxième anniversaire, Maïa apprit la vraie différence entre l’été et l’hiver.
Ce n’était pas une simple question de temps. Ça n’avait rien à voir avec les éclairs de chaleur qui crépitaient dans le mât des navires au mouillage dans les eaux de Port Sanger ni même avec la lumière cruelle de Wengel, si distincte des autres étoiles. La différence était plus personnelle.
— J’peux plus jouer avec toi, décréta un jour d’un ton moqueur Sylvina, sa demi-sœur. Parce que t’as un père !
— C’est p-pas vrai ! bégaya Maïa, indignée par ce terme qu’elle savait être vaguement péjoratif.
La rebuffade fusa, plus glaciale que le vent du pôle.
— Si, c’est vrai ! T’as un père, sale var !
— Eh ben, t’es une var, toi aussi !
— Moi, je suis une vraie Lamaï, comme mes sœurs, mes mamans et mes grands-mamans ! s’esclaffa sèchement l’autre. Alors que toi, t’es née en été. T’es hu-nique, var ! »

Extrait de : D. Brin. « Saison de gloire. »

Un golem dans le potage par P. Anthony

Fiche de Un golem dans le potage

Titre : Un golem dans le potage (Tome 9 sur 46 – Xanth)
Auteur : P. Anthony
Date de parution : 1986
Traduction : P. Appelius
Editeur : Milady

Première page de Un golem dans le potage

« LA QUÊTE DE KANDIRA

Kandira le Golem s’étira et s’extirpa d’un bond de son coussin. Il jeta un coup d’œil à son reflet dans le miroir en passant, pas très satisfait de ce qu’il voyait. Il avait la hauteur d’un empan, c’est-à-dire la distance comprise entre le pouce et le petit doigt de la main d’un homme ordinaire. Ce qui était très pratique pour dormir sur un coussin, mais beaucoup moins intéressant quand il s’agissait d’en jeter dans le pays de Xanth.
C’était une belle journée qui commençait. Si belle que Kandira en aurait presque oublié qu’il était la plus insignifiante des créatures. Quand il n’était encore qu’un pantin de ficelle et de chiffon, il se languissait de devenir un être vivant, persuadé de trouver le bonheur dans la chair. Il avait fini par atteindre son but, et s’était convaincu pendant quelque temps qu’il était heureux. Mais la vérité n’avait pas tardé à le rattraper : golem de bois ou golem de chair, il ne s’en fallait toujours que d’un empan qu’il existât. »

Extrait de : P. Anthony. « Xanth – Un golem dans le potage. »

La tapisserie des gobelins par P. Anthony

Fiche de La tapisserie des gobelins

Titre : La tapisserie des gobelins (Tome 8 sur 46 – Xanth)
Auteur : P. Anthony
Date de parution : 1984
Traduction : D. Haas
Editeur : Milady

Première page de La tapisserie des gobelins

« BARBAREVENANT

Ivette s’ennuyait à périr. Ses parents injustes et tyranniques la séquestraient à Château-Roogna. Sa mère, Irène, la délaissait complètement. Elle avait attrapé le gros ventre, ce qui ne l’empêchait pas de manger comme quatre et même de raconter partout qu’elle trouvait ça merveilleux, mais le pire, c’est que son père, le roi Dor, lui avait commandé un petit frère. Ivette n’avait ni envie ni besoin d’un petit frère. Comment ses parents avaient-ils pu faire une chose pareille sans lui demander son avis à elle, la première intéressée ? Et d’abord, à quoi servaient les bébés, surtout les garçons ?
Enfin, l’inépouvantable était arrivé, et Irène, qui avait la main verte, avait dû faire pousser on ne sait quel régime amaigrissant, parce qu’elle avait subitement retrouvé la ligne, mais elle ne s’occupait pas plus d’Ivette. Maudits soient les choux où arrivaient les bébés ! Même en Vulgarie – horreur, horreur ! – la vie ne pouvait être pire. »

Extrait de : P. Anthony. « Xanth – La tapisserie des gobelins. »