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Le programme final par M. J. Moorcock

Fiche de Le programme final

Titre : Le programme final (Tome 1 sur 4 – Jerry Cornelius)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1968
Traduction : J. Guiod, J.-P. Wautier
Editeur : J.-C. Lattès

Première page de Le programme final

« C’est au Cambodge, pays situé entre le Vietnam et la Thaïlande sur la carte et entre n et zéro sur la table des fuseaux horaires, que se trouve la cité magique d’Angkor où vivait jadis la grande race khmère. Un explorateur français la redécouvrit au XIXe siècle, perdue dans la jungle et, un peu plus tard, ce furent des archéologues français qui travaillèrent à sa résurrection. Les gens simples qui y vivaient étaient les descendants des Khmers et ils avaient deux théories quant à l’origine de leur cité : ou bien elle avait été bâtie par une race de géants, ou bien elle s’était créée toute seule à la naissance du monde. Dans un article sur Angkor paru dans le Sunday Times du 10.1.65, Maurice Wiggin écrivit : Les citoyens d’Angkor ont-ils eu le futur qu’ils désiraient ? Je ne le crois pas. Ils semblaient pourtant pouvoir s’adapter facilement, passer dans la vie courante de l’Hindouisme au Bouddhisme et construire des cités faites pour durer éternellement. (« Les ruines les plus grandioses du monde. ») Malgré tout cela, les grands rois khmers sont tombés en poussière.
Construit non seulement pour durer, mais aussi pour exister pendant notre époque, le Hilton-Ang- »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Jerry Cornelius – Le programme final. »

Souvenirs de la Troisième Guerre Mondiale par M. J. Moorcock

Fiche de Souvenirs de la Troisième Guerre Mondiale

Titre : Souvenirs de la Troisième Guerre Mondiale
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1995
Traduction : J.-L. Fromental
Editeur : Mille et une nuits

Sommaire de Souvenirs de la Troisième Guerre Mondiale

  • Escale au Canada
  • Rupture à Pasadena
  • Incursion au Cambodge

Première page d’Escale au Canada

« On m’envoyait au Canada ; cette macédoine de privilèges et de promesses non tenues : à Toronto. Mon chef parut surpris de me voir déçu. « Le Canada ! Tout le monde rêve d’aller là-bas.
— J’ai déjà séjourné à Toronto », lui dis-je.
Il le savait. Il devint suspicieux, aussi m’empressai-je d’ajouter que je plaisantais. Je gloussai pour confirmer mes dires. Son vieux visage de Grand-Russe, moisi sous l’effet d’une douzaine de tyrannies contradictoires, se fendit d’un petit sourire braque. « Vous irez voir Belko, un émigré. C’est le seul Belko de l’annuaire.
— Très bien, Victor Andreyevitch. »
J’acceptai l’enveloppe bariolée contenant les billets et l’argent. Un viatique inhabituel. Ma couverture me permet en principe d’assumer mes propres frais. Je travaille comme antiquaire dans Portobello Road. »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Souvenirs de la troisième guerre mondiale. »

Le dragon de l’épée par M. J. Moorcock

Fiche de Le dragon de l’épée

Titre : Le dragon de l’épée (Tome 3 sur 3 – Erekosë)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1986
Traduction : A. Mousnier-Lompré
Editeur : Presses Pocket

Première page de Le dragon de l’épée

« L’homme s’appelait Ulrich von Bek et il s’était échappé d’un camp en Allemagne, du nom de Sachsenwald. Son crime était d’être chrétien et d’avoir tenu des propos antinazis. On l’avait relâché (grâce à des amis bien intentionnés) en 1938. En 1939, sa tentative pour tuer Hitler ayant échoué, il avait échappé à la Gestapo en pénétrant dans le royaume où nous nous trouvions tous deux. Je l’appelais le Maaschanheem, mais lui disait simplement les Marches du Milieu. Il fut surpris que je connaisse le monde qu’il avait quitté. « Vous avez plutôt l’aspect d’un guerrier du Nibelungenlied ! dit-il. Et vous parlez cet allemand bizarrement archaïque qui semble être la langue des environs. Pourtant, vous dites être venu initialement d’Angleterre ? »
Je ne voyais pas l’intérêt de trop lui en dire sur ma vie de John Daker, ni de mentionner que j’étais né dans un monde où Hitler avait été vaincu. J’avais appris depuis longtemps que de telles révélations »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Erekosë – Le dragon de l’épée. »

Les guerriers d’argent par M. J. Moorcock

Fiche de Les guerriers d’argent

Titre : Les guerriers d’argent (Tome 2 sur 3 – Erekosë)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1970
Traduction : A. Mousnier-Lompré
Editeur : Presses Pocket

Première page de Les guerriers d’argent

« D’UNE TERRE RESSUSCITÉE

JE connais le chagrin, je connais l’amour et je crois connaître la mort, bien qu’on me dise immortel. On m’a dit que j’ai un destin, mais lequel ? Être toujours emporté çà et là par les marées du hasard ? Exécuter des actes dérisoires ? Je n’en sais pas davantage.
Je portai le nom de John Daker, et peut-être bien d’autres encore. Puis je m’appelai Erekosë, le Champion Éternel, et j’exterminai la race humaine parce qu’elle avait trahi ce que je considérais comme mes idéaux, parce que j’aimais une femme d’une autre race, une race que je jugeais plus noble et dont les membres se nommaient les Xénans. Cette femme s’appelait Ermizhad et elle ne pourrait jamais me donner d’enfants.
Et, ayant exterminé ma race, j’étais heureux.
Avec Ermizhad et son frère Arjavh, je gouvernais les Xénans, ce peuple plein de grâce qui existait sur Terre bien avant que l’humanité vînt rompre son harmonie. »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Erekosë – Les guerriers d’argent. »

Le champion éternel par M. J. Moorcock

Fiche de Le champion éternel

Titre : Le champion éternel (Tome 1 sur 3 – Erekosë)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1970
Traduction : A. Mousnier-Lompré
Editeur : Presses Pocket

Première page de Le champion éternel

« UN APPEL À TRAVERS LE TEMPS

ENTRE l’état de veille et le sommeil, nous avons souvent l’impression d’entendre des voix, des bribes de conversations, des expressions prononcées avec un accent étrange. Parfois, nous essayons d’accorder notre esprit afin d’en entendre plus, mais nous n’y parvenons que rarement. Ces illusions sont appelées hallucinations hypnagogiques – amorces de rêves que nous ferons plus tard dans notre sommeil.
Il y avait une femme. Un enfant. Une ville. Un métier. Un nom : John Daker. Un sentiment de frustration. Un besoin d’accomplissement. Même si je les aimais. Je sais que je les aimais.
C’était l’hiver. Malheureux, couché dans un lit froid, je regardais la lune par la fenêtre. Je ne me rappelle plus mes pensées exactes. Elles portaient sur la condition de mortel et la futilité de l’existence humaine, sans aucun doute. Puis, entre la veille et le sommeil, je commençai à entendre chaque soir des voix… »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Erekosë – Le champion éternel. »

Elric et la porte des mondes par M. J. Moorcock

Fiche d’Elric et la porte des mondes

Titre : Elric et la porte des mondes (Anthologie par R. Comballot – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 2006
Traduction :
Editeur : Fleuve noir

Sommaire d’Elric et la porte des mondes

  • Le rêve en la cité par L. Sihol
  • La montagne dormante par J. Lenn
  • Les douleurs fécondes par P. Pevel
  • La cavalière par C. Léourier
  • Kane par L. Kloetzer
  • Eloge des poissons-gouffres par F. Colin
  • Frère des hyènes par C. Vilà
  • Coeur de glace par D. Walther
  • Qayin par X. Mauméjean
  • Le coeur et l’épée par J.-P. Vernay
  • Elric et l’enfant du futur par R. Canal
  • Le cirque des épées par P. Eris et J.-M. Moreau
  • La forteresse de l’obscur par D. Erthal
  • Les seigneurs de la firme par Ayerdhal et E. Cervos
  • La dernière conquête du loup blanc par P. Stolze
  • La musique des âmes par J. Heliot
  • Bloodsword par Y. Ramonet
  • L’archiviste par P. Bordage
  • La porte des mondes par J. Barbéri

Première page de Le rêve en la cité

« Depuis cinq cents ans, le Glorieux Empire de Melniboné déchoit. Sa puissance s’amenuise, son ichor se fait faible. Chaque année, dit-on, il naît moins d’enfants. L’Empereur lui-même, Sadric, n’a qu’un fils. Sang dernier d’une lignée presque éteinte, faible rejeton d’une civilisation vouée à la dissolution. Elric, Prince mélancolique, érudit magistral, aux forces soutenues par les herbes de sa terre. Héritage contesté : Elric est-il assez melnibonéen pour faire un monarque à la hauteur de ses pères ? La Cité qui Rêve, Imrryr, le saura bientôt. Car voici que Sadric s’est éteint. Au terme d’un rite de sept jours, le nouvel Empereur de Lumière s’assiéra sur le Trône de Rubis. Les braseros ont été allumés dans les rues pour le deuil de son père, et le futur roi couronné marche dans les veines de sa cité, avant que les temps de son mythe ne commencent…
Père est mort. Devrais-je ressentir quelque chose ? Du chagrin, l’effleurement du scalpel de la perte ? Je l’ai si peu connu. Comme si, d’une obscure façon, la mort de ma mère lors de ma venue au monde pouvait m’être imputable. Ou comme si, l’ayant tant aimée, il ne pouvait, elle partie, plus rien aimer »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – Elric et la Porte des Mondes. »

Les buveurs d’âmes par M. J. Moorcock et F. Colin

Fiche de Les buveurs d’âmes

Titre : Les buveurs d’âmes (Tome 10 sur 10 – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock et F. Colin
Date de parution : 2011
Traduction :
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les buveurs d’âmes

« Elruf Crann se redressa d’un bond. Quelque chose l’avait tiré de son cauchemar : un cri, peut-être, ou une déflagration dont il ne s’expliquait pas l’origine. Prisonnier de sa poitrine, son cœur cognait telle une machine folle. Attendant un instant qu’il s’apaise, il fixa son reflet hébété dans un miroir cerclé de bronze. Après quoi, sans un égard pour la forme alanguie à ses côtés, il rejeta ses draps de soie noire et tituba jusqu’à la fenêtre.
Son poing s’ouvrit. Sur le sol de pierre, un mouchoir brodé d’or et trempé de sueur se déposa telle une fleur.
Une brise douceâtre gonflait les rideaux pourpres. Elruf Crann les écarta et se pencha au balcon. Sous un soleil cuivré, les flèches du palais royal étincelaient avec ardeur. Des mouettes criardes se croisaient par-delà la jetée sur la toile d’un ciel sans nuages. Lentement, les mâchoires du Melnibonéen se desserrèrent et une malédiction s’en échappa, proférée dans un dialecte obscur. L’objet de l’ana- »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – Les buveurs d’âmes. »


Elric à la fin des temps par M. J. Moorcock

Fiche d’Elric à la fin des temps

Titre : Elric à la fin des temps (Tome 9 sur 10 – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1984
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Pocket

Première page d’Elric à la fin des temps

« Dans lequel Mrs Persson détecte dans le mégaflux un degré de Chaos dépassant la norme
 
Ayant quitté la Chine pour Londres au printemps 1936, Una Persson décela une qualité inhabituelle de pathos chez la plupart des amis qu’elle avait vus pour la dernière fois, autant qu’elle s’en souvînt, durant le Blitz et au moment où elle était en route pour 1970. Ils étaient alors remplis d’un entrain désespéré : quel réconfort que de constater que cet état d’esprit n’avait rien de permanent ! Ici, pour le moment, c’était Pierrot qui régnait, et elle avait l’impression de posséder une meilleure maîtrise de son pouvoir. Non sans honte, il lui fallait bien admettre que c’était là son climat moral préféré, car il encourageait chez elle un sentiment de supériorité spirituelle : l’avantage d’être née, à l’origine, dans une époque ultérieure et probablement plus sophistiquée : les années soixante. Certaines femmes, songea-t-elle, étaient forcées d’avoir des enfants afin de jouir de ce plaisir. »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – Elric à la fin des temps. »

Stormbringer par M. J. Moorcock

Fiche de Stormbringer

Titre : Stormbringer (Tome 8 sur 10 – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1977
Traduction : F. Straschitz
Editeur : Pocket

Première page de Stormbringer

« De grands nuages s’amoncelaient au-dessus des collines et des éclairs fulgurants déchiraient les ténèbres de minuit, fendant les chênes et faisant éclater les toitures.
Cet orage de mauvais augure n’était pas d’origine naturelle, et s’acharnait sur la cité de Karlaak, près du Désert des Larmes. D’inhumaines créatures, issues des noirs nuages, passèrent, avec une inquiétante aisance, les basses portes de la ville et se dirigèrent dans l’ombre vers le gracieux palais où Elric dormait.
Leur chef leva sa patte griffue tenant une hache d’acier noir. La bande s’immobilisa sans bruit, et ils regardèrent le palais qui s’étendait sur une colline plantée de jardins. La terre trembla sous le coup de fouet de l’éclair, et le tonnerre se répercuta longtemps entre les nuages bas.
— Nous sommes les créatures du Chaos, marmonna le chef, et le Chaos nous aidera. Voyez, déjà les gardes s’effondrent à leur poste. L’accès sera facile… »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – Stormbringer. »

L’épée noire par M. J. Moorcock

Fiche de L’épée noire

Titre : L’épée noire (Tome 7 sur 10 – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1977
Traduction : F. Straschitz
Editeur : Pocket

Première page de L’épée noire

« Dans une ville nommée Bakshaan, qui éclipsait par sa richesse toutes les autres cités du Nord-Est, une nuit, dans la haute tour d’une taverne, Elric, seigneur des ruines fumantes de Melniboné, souriait comme un requin en plaisantant froidement avec quatre puissants princes-marchands qu’il comptait bien réduire à la pauvreté.
Tristelune l’étranger, compagnon d’Elric, regardait le grand albinos avec un mélange de souci et d’admiration. Il était déjà rare qu’Elric daignât plaisanter, mais sans précédent qu’il le fît en compagnie de vulgaires marchands. Tristelune se félicita d’être l’ami d’Elric et se demanda comment se terminerait cette soirée. Fidèle à ses habitudes, Elric ne lui avait pas fait part de ses intentions.
— Nous avons besoin de vos remarquables qualités de sorcier et d’escrimeur, seigneur Elric. Bien entendu, nous vous paierons bien. Pilarmo, plein d’une sombre exaltation, servait de porte-parole aux quatre marchands. »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – L’épée noire. »