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Les soleils noirs d’Arcadie par Daniel Walther

Fiche de Les soleils noirs d’Arcadie

Titre : Les soleils noirs d’Arcadie
Auteur : Daniel Walther
Date de publication : 1975
Editeur : Opta

Sommaire de Les soleils noirs d’Arcadie

  • Jusqu’à preuve du contraire par B. Mathon
  • Vaches grasses, vaches maigres par D. Douay
  • Les imputrescibles par P. Duvic
  • Salut, Wolinski ! par J.-P. Andrevon
  • ACME ou l’anti-Crusoé par G. Klein
  • Dernière autoroute pour le Seigneur par J. Le Clerc de la Herverie
  • Vibrax par Y. Olivier-Martin
  • Les transpondus par M. Jeury
  • Danger, ne lisez pas ! par P. Suragne
  • Des humains… ou des poissons d’une espèce hybride par G. Michel
  • Observations en vallée fermée par H.-L. Planchat
  • Super-jam pour un Noël rouge par J. Houssin
  • V. V. par J.-P. Hubert
  • Passion sous les tropiques par P. Curval

Première page de Jusqu’à preuve du contraire

« LA première fois que je l’ai vue, c’était sur une plage, à B. J’étais furieux. D’être à B., d’être sur une plage, de voir Sophie se faire bronzer, « scientifiquement », avec un tel cocktail de crèmes solaires que je m’attendais à le voir exploser d’un moment à l’autre. Il vous faut changer d’air et de têtes, avait dit le médecin, prenez donc quinze jours de vacances, mon vieux, ensuite vous reviendrez me voir, nous verrons s’il y a lieu d’entreprendre un traitement. D’abord je déteste ces médecins qui vous disent « mon vieux » : cette fausse camaraderie, horreur, vous avez tout de suite l’impression que vous êtes le seul à ne pas savoir que vous mûrissez un joli petit cancer. Ensuite, les vacances… ça me rend malade. Encore une invention pour nous aider à supporter nos existences absurdes.

Quoi qu’il en soit, je suis finalement parti, avec Sophie, et à B. J’imagine qu’il y a autant de benzopyrène dans les gouttes de pluie ici qu’ailleurs, mais il est incontestable qu’il y pleut moins. »

Extrait de : D. Walther. « Les Soleils noirs d’Arcadie. »

Maitre des arts par William Rotsler

Fiche de Maitre des arts

Titre : Maitre des arts
Auteur : William Rotsler
Date de parution : 1974
Traduction : P. R. Hupp
Editeur : Opta

Première page de Maitre des arts

« Elle vous regarde, de son cube presque totalement obscur ; calme, paisible, elle respire avec aisance, et vous contemple, sans plus. Elle est nue jusqu’aux hanches, la taille ceinte d’un flot de joyaux, et elle trône sur une riche montagne de coussins. La cascade de ses cheveux blancs qui miroitent sous le feu d’une lumière invisible noie ses épaules couleur d’abricot.

Comme vous vous rapprochez du sensatron grandeur nature, les vibrations vous atteignent. Comment dire le stupéfiant réalisme de cette image tridimensionnelle ? Fantastique œuvre d’art que ce portrait par Michael Cilento de l’une des plus grandes courtisanes de la société.

À la contemplation du cube, l’image de Diana Snowdragon cesse d’être aussi parfaitement calme et, d’une certaine manière, devient subtilement prédatrice, autoritaire et imposante. Elle n’est pas nue, elle est dénudée. On perçoit presque les nonchalants carillons des musiciens de mélora. Sa personnalité unique déborde de puissance, et il est normal qu’il en soit ainsi, mais cette interprétation artistique offre bien d’autres facettes. »

Extrait de : W. Rostler. « Maître des arts. »

Kalin par Edwin Charles Tubb

Fiche de Kalin

Titre : Kalin
Auteur : Edwin Charles Tubb
Traduction : F. Maillet
Date de parution : 1969
Editeur : Opta / Galaxie

Première page de Kalin

« C’était le Temps du Sang sur Logis, et le capitaine fut inébranlable.
— Je suis navré, dit-il, mais je ne prendrai aucun risque. En tant que passagers, vous êtes libres de partir ou de rester, selon votre désir, mais je dois vous mettre en garde : si la clôture périphérique venait à être percée et forcée, je bouclerai le vaisseau hermétiquement. Et, ajouta-t-il d’un ton significatif, il le restera jusqu’à ce que tout danger soit passé.
— Vous nous laisseriez dehors ? 
La femme portait des vêtements trop jeunes pour ses traits au maquillage épais, sa voix fêlée, vieillissante.
— Vous nous laisseriez nous faire massacrer ? 
— Si nécessaire, oui, madame.
— Incroyable ! Des pierres précieuses étincelèrent à ses doigts tandis que ses mains s’agitaient dans le cône de lumière qui se répandait du sas ouvert. Traiter vos passagers de la sorte !
Son compagnon, un mercenaire balafré, grogna d’une voix de gorge profonde :
— Le capitaine n’a pas le choix, ma chère. »

Extrait de : E. C. Tubb. « Kalin. »

Derai par Edwin Charles Tubb

Fiche de Derai

Titre : Derai
Auteur : Edwin Charles Tubb
Traduction : F. Maillet
Date de parution : 1968
Editeur : Opta / Galaxie

Première page de Derai

« Dumarest était à l’entraînement quand arriva la bête céleste. En équilibre sur la demi-pointe des pieds, une courte barre de plomb à la main, il détournait et esquivait les vicieux coups d’estoc et de taille d’une tige d’acier longue d’un mètre. La sueur ruisselait de son visage et de son torse nu ; Nada ne plaisantait pas et elle était assez forte pour faire siffler dans l’air turgide la baguette d’acier. Elle était également assez sadique pour y prendre plaisir.
« Très bien », dit-elle enfin. « Ça suffit. » Elle recula et jeta la baguette. Son corsage, tendu sur ses seins, était noir de transpiration. Sa longue chevelure sombre collait à son cou et à ses joues. Sa peau, sous le faible éclairage de la tente, était légèrement olivâtre. « Tu es rapide », dit-elle d’un ton admiratif. « Rapide. »
« Vraiment ? » Il baissa les yeux sur son corps. Une entaille aux bords déchiquetés, mais superficielle, traversait ses côtes. Une coupure plus profonde marquait son côté gauche, et deux autres son avant-bras gauche. Les blessures étaient presque cicatrisées sous une couche de plastique transparent. »

Extrait de : E. C. Tubb. « Derai. »

Aleytys et la reine par Jo Clayton

Fiche de Aleytys et la reineoiles

Titre : Aleytys et la reine (Tome 6 sur 6 – Diadème)
Auteur : Jo Clayton
Date de parution : 1981
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Opta / Galaxie

Première page de Aleytys et la reine

« Nous sommes trop près du Cloaque de Zangaree. Le ton monocorde, lent et mécanique, du traducteur brisa la tension des cliquetis et chuintements du vaad agonisant dont la forme réduite frémissait parmi les fils et les tuyaux qui le maintenaient en vie. Tandis que l’air sortait en sifflant des spiracles de ses flancs, que ses yeux semblaient jaillir des plaques immobiles de sa tête ronde, il se débattait pour contrôler l’émotion qui précipitait l’approche de la désintégration. Durant plusieurs minutes, les seuls bruits dans la salle stérile furent la lamentation flûtée de la respiration du vaad et le tic-tac des instruments qui enregistraient les pulsations de ses nodules cardiaques. Les assistants surveillaient de près le mourant, ajustant le flux de liquides selon ses besoins, le palpant, le rassurant par le contact des siens. Cette présence tactile (une main supérieure à trois doigts reposant sur le cartilage en Y au centre du thorax) l’aida à se calmer, pour qu’il parle à nouveau. »

Extrait de : J. Clayton. « Aleytys et la Reine – Diadème. »

Chasseurs d’étoiles par Jo Clayton

Fiche de Chasseurs d’étoiles

Titre : Chasseurs d’étoiles (Tome 5 sur 6 – Diadème)
Auteur : Jo Clayton
Date de parution : 1980
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Opta / Galaxie

Première page de Chasseurs d’étoiles

« Le faras évita gracieusement les rochers disséminés et se mit à longer le rebord de l’escarpement. La vallée de Sawasawa s’étendait tout en bas jusque dans le lointain bleuté, sec et sans vie, les bouquets épars de juapepo poussant comme les touffes de poils sur un chat efflanqué. Des pellicules de poussière rouge s’élevaient, suivaient les brèves rafales de vent, puis retombaient.

— On est restés longtemps absents, Shindi. (Il se pencha en avant et gratta la base de la crinière en brosse de sa monture. Le faras agita sa tête cornue et renâcla de plaisir. Manoreh gloussa.) On courra dans les pâturages et on se roulera dans l’herbe humide. On sera bientôt chez nous. (Il asséna une tape au sac passé par-dessus son épaule et sourit en entendant le bruit du parchemin à l’intérieur.) Avec un bon fragment de terres nouvelles cartographié pour le directeur. »

Extrait de : J. Clayton. « Chasseurs d’étoiles – Diadème. »

Maeve par Jo Clayton

Fiche de Maeve

Titre : Maeve (Tome 4 sur 6 – Diadème)
Auteur : Jo Clayton
Date de parution : 1979
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Opta / Galaxie

Première page de Maeve

« Gwynnor était accroupi près d’Amersit, son amant. Une haine intense bouillonnait dans ses entrailles tandis qu’il regardait les étrangers descendre le long du flanc du vaisseau et approcher du drieu Dylaw. D’autres les imitaient pour venir poser leurs pieds maudits sur le sein de Maève.

— L’un est une femme, chuchota Amersit, les yeux violets luisants, tels des asters de printemps sur la Maes. (Il renifla, puis se tortilla d’excitation.) Elle sent… ha… bon !

Le visage plissé par une grimace de répugnance, Gwynnor fixait les contrebandiers.

— Ils ne viendraient pas si Dylaw cessait de traiter avec eux.

De la malice plein les yeux, Amersit lui tapota l’épaule.

— Hé, mon petit, il ne pourrait plus avoir de fusils. »

Extrait de : J. Clayton. « Maeve – Diadème. »

Irsud par Jo Clayton

Fiche de Irsud

Titre : Irsud (Tome 3 sur 6 – Diadème)
Auteur : Jo Clayton
Date de parution : 1978
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Opta / Galaxie

Première page de Irsud

« Aleytys leva la tête. Debout dans l’entrée de sa cabine-cellule à bord du vaisseau, la kipu la regarda fixement un instant, avant de s’écarter pour laisser passer une autre nayid dont la tunique en velours blanc froufrouta contre le métal nu.

Un barreau noir qui avance. Une piqûre au bras. Les yeux noirs lenticulaires la quittent. La tunique blanche disparaît tandis que la brume provoquée par la drogue la réduit à l’insensibilité. Elle lutte, mais l’inhibiteur psi entre en jeu et la fracasse en mille morceaux…

Des yeux à facettes brillèrent au-dessus d’elle. Deux nayid, vagues, floues, se tortillant comme des objets aperçus à travers une surface aquatique.

— Elle sort de la drogue. (Des antennes rouges s’agitèrent avec irritation.) Tu avais dit, je crois, qu’elle la maintiendrait inconsciente jusqu’à ce que nous ayons atterri sur Irsud. »

Extrait de : J. Clayton. « Irsud – Diadème. »

Lamarchos par Jo Clayton

Fiche de Lamarchos

Titre : Lamarchos (Tome 2 sur 6 – Diadème)
Auteur : Jo Clayton
Date de parution : 1978
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Opta / Galaxie

Première page de Lamarchos

« – Il pleut toujours ?

Stavver plongea rapidement dans le sas et s’agenouilla à côté d’elle, les yeux fixés sur la pluie qui tombait en un gris rideau déprimant.

Aleytys caressa ses cheveux teints en noir, afin de chasser les gouttelettes gluantes de brume qui avaient échappé à la pluie, puis jeta un coup d’œil rapide à l’humidité qui perlait sur son avant-bras.

– Pas la moindre accalmie.

– Maissa va souffler comme une chatte. Elle déteste se mouiller.

– Je n’arrive pas à la jauger. (Elle attendit une réaction.) Parfois même elle m’effraie. (Nouveau silence.) Tant de colère… (Toujours pas de réponse. Elle leva la main et reprit 🙂 – Et là-haut ? »

Extrait de : J. Clayton. « Diadème – Lamarchos. »

Le diadème des étoiles par Jo Clayton

Fiche de Le diadème des étoiles

Titre : Le diadème des étoiles (Tome 1 sur 6 – Diadème)
Auteur : Jo Clayton
Date de parution : 1977
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Opta / Galaxie

Première page de Le diadème des étoiles

« Le voleur franchit les rouleaux de brouillard laiteux, avançant prudemment jusqu’à la base d’un mur dont la cime se perdait dans le vague ; sa combinaison caméléon imitait la brume opaline au point qu’il n’était plus qu’une ombre pâle dans l’obscurité. Il toucha sa ceinture, et un cercle lumineux naquit sous ses pieds. Un nouvel attouchement : telle une bulle de savon, il s’éleva silencieusement le long des champs de forces revêtant le mur, tandis que le plafond brumeux battait en retraite au-dessus de sa tête et se refermait sous ses pieds. Des sons étouffés, incertains et anonymes, glissèrent près de lui, trop naturels et arythmiques pour exciter ses nerfs tendus.

Le mur s’arrêta soudain en faîte large et plat, mais il continua de monter jusqu’à ce que ses pieds se retrouvent à un empan au-dessus du rebord. »

Extrait de : J. Clayton. « Le diadème des étoiles – Diadème. »