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L’aube de Fondation par I. Asimov

Fiche de L’aube de Fondation

Titre : L’aube de Fondation (Tome 2 sur 7 – Fondation)
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1993
Traduction : J. Bonnefoy
Editeur : Pocket

Première page de L’aube de Fondation

«  Je vous le répète, Hari, votre ami Demerzel a de gros ennuis. »
Yugo Amaryl souligna imperceptiblement le mot « ami », avec une expression de dégoût non dissimulée.
Hari Seldon détecta cette pointe d’amertume et l’ignora. Il quitta des yeux son triordinateur et répondit :
« Et moi, je te répète, Yugo, que c’est absurde. » Puis, avec une trace d’ennui, il ajouta : « Pourquoi me fais-tu perdre mon temps en insistant de la sorte ?
— Parce que j’estime que c’est important. »
Amaryl s’assit. Ce geste de défi signifiait qu’il n’était pas prêt à se laisser chasser. Il était là et entendait bien y rester.
Huit années plus tôt, il travaillait encore aux puits thermiques dans le secteur de Dahl – le poste le plus bas de l’échelle sociale.
Seldon l’en avait sorti pour faire de lui un mathématicien et un intellectuel – mieux, même, un  »

Extrait de : I. Asimov. « Fondation – L’aube de Fondation. »

Prélude à Fondation par I. Asimov

Fiche de Prélude à Fondation

Titre : Prélude à Fondation (Tome 1 sur 7 – Fondation)
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1988
Traduction : J. Bonnefoy
Editeur : Pocket

Première page de Prélude à Fondation

« MATHÉMATICIEN

Étouffant un léger bâillement, Cléon demanda : « Demerzel, auriez-vous, par hasard, entendu parler d’un certain Hari Seldon ? »
Cléon était empereur depuis dix ans à peine et, quand le protocole l’exigeait, il y avait des moments où, pourvu qu’il fût revêtu des atours et ornements idoines, il réussissait à paraître majestueux. Il y était arrivé, par exemple, pour son portrait holographique qui trônait dans une niche creusée dans le mur, juste derrière lui. On l’avait disposé de manière à dominer nettement d’autres niches contenant les hologrammes de plusieurs de ses ancêtres.
La reproduction n’était pas absolument honnête : les cheveux étaient châtain clair comme dans la réalité, mais un peu plus épais que ceux du modèle. En outre, le visage réel était légèrement asymétrique, le côté gauche de la lèvre supérieure remontant un peu plus que le droit, détail qui n’était pas particulièrement évident sur l’hologramme. Enfin, s’il s’était placé debout à côté de sa reproduction tridimensionnelle, on aurait remarqué  »

Extrait de : I. Asimov. « Fondation – Prélude a Fondation. »

Légende par I. Asimov

Fiche de Légende

Titre : Légende (Tome 2 sur 2 – Azazel)
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1996
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket

Sommaire de Légende :

  • A vos souhaits !
  • L’esprit critique
  • C’est un métier
  • Il n’y a que le froid qui sauve
  • Au mauvais vieux temps
  • In vino patatras
  • Le savant fou
  • Le travail c’est s’amuser
  • Les trois princes
  • Direction nord-ouest
  • Le prince aimable et le dragon sans flamme

Première page d’A vos souhaits !

« J’éternuai.
George se redressa comme un cobra et lâcha d’un ton sévère :
— Vous, vous avez encore pris froid.
Je me mouchai sans noter d’amélioration sensible et rectifiai son assertion d’un ton chagrin quelque peu étouffé par quatre épaisseurs de tissu :
— Je ne suis pas enrhumé, je fais de la sinusite. C’est ma quatrième crise depuis le début de l’année. Le pire, c’est que, dans ces cas-là, je perds complètement le goût et l’odorat. J’ai l’impression d’avoir mangé du carton toute la soirée, ajoutai-je en lorgnant le fond de ma tasse à café comme si son contenu enfui était responsable de son absence totale de saveur.
— C’était dé-li-cieux. Le meilleur dîner que j’aie jamais pâturé en votre compagnie, susurra George comme s’il suçait un bonbon.
— Vous m’en voyez fort aise, répliquai-je aigrement. »

Extrait de : I. Asimov. « Azazel – Légende. »

Azazel par I. Asimov

Fiche d’Azazel

Titre : Azazel (Tome 1 sur 2 – Azazel)
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1988
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket

Sommaire d’Azazel :

  • Le démon de deux centimètres
  • Dans la nuit des chants
  • Un sourire ravageur
  • Que le meilleur gagne
  • Un grondement sourd
  • L’homme qui voulut sauver l’humanité
  • Question de principe
  • Les méfaits de la boisson
  • Le temps d’écrire
  • A fond la caisse dans la neige …
  • On est logique ou on ne l’est pas
  • L’homme qui s’en va tout seul
  • L’oeil du témoin
  • Plus de choses sur terre et dans les cieux …
  • Les dispositions de l’âme
  • Les grandes joutes de printemps
  • Galatée
  • L’essor de la foi

Première page de Le démon de deux centimètres

« Je fis la connaissance de George à une convention littéraire, il y a un paquet d’années maintenant, et je me rappelle avoir été frappé par l’expression d’ineffable candeur qu’arborait le visage rond de cet homme entre deux âges. J’avais aussitôt décidé que c’était un gentleman tout à fait incapable de la plus mince turpitude, en bref le genre d’individu à qui on n’hésiterait pas à confier son portefeuille le temps d’aller piquer une tête dans la piscine.
Il m’avait reconnu (ma photo ne traîne pas pour rien au dos de tous mes livres), car il me salua cordialement, en m’expliquant à quel point il aimait mes romans et mes nouvelles – grâce à quoi je conçus naturellement une haute idée de son intelligence et de ses goûts – et nous nous serrâmes la main avec effusion.
— Je m’appelle George Volapük, dit-il.
— Volapük, répétai-je, pour être sûr de ne pas l’oublier (comme si on pouvait l’oublier). Ce n’est pas très courant, comme nom. »

Extrait de : I. Asimov. « Azazel – Azazel. »

Mission gravité par Hal Clement

Fiche de Mission gravité

Titre : Mission gravité
Auteur : Hal Clement
Date de parution : 1954
Traduction : P. Versins, M. Renaud
Editeur : Pocket

Première page de Mission gravité

« TEMPÊTE D’HIVER

Tel un animal vivant, le vent traversait la baie. Il déchiquetait la mer, avec une telle fureur qu’on ne pouvait dire où l’élément liquide laissait place à l’atmosphère. Il tentait de soulever des vagues dont la moindre eût englouti le Bree, mais il les éparpillait en un impalpable embrun avant qu’elles aient atteint trente centimètres de hauteur.
L’embrun cinglait Barlennan, blotti sur le radeau de poupe du Bree. Le navire avait été halé au sec depuis longtemps, à l’abri, dès qu’on avait été sûr de rester là tout l’hiver. Barlennan ne se sentait quand même pas rassuré : ces vagues dépassaient de loin celles qu’il affrontait d’habitude en haute mer. La faible gravité qui leur permettait de s’élever si haut les empêchait aussi d’être dangereuses, mais cela ne suffisait pas à l’apaiser.
Il n’était pas fort superstitieux, mais qui peut prédire ce qui risque d’arriver quand on est si proche du Rebord du Monde ? Même l’équipage, où nul ne brillait par l’imagination, montrait quelques  »

Extrait de : H. Clement. « Mission Gravité. »

Omega par R. Sheckley

Fiche d’Omega

Titre : Omega
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1960
Traduction : F. Straschitz
Editeur : Pocket

Première page d’Omega

« Son retour à la conscience fut lent et pénible. Il traversa toute l’étendue de la durée. Il rêva. Il émergea des couches profondes du sommeil, vécut le début imaginaire de toute chose. Il leva un pseudopode hors du limon primordial ; il était ce pseudopode. Il devint une amibe qui contenait son essence ; puis un poisson possédant les marques de son individualité ; puis un singe qui ne ressemblait pas aux autres singes. Enfin, il devint homme.
Quel genre d’homme ? Il s’entrevit, sans visage, une arme à la main, un corps à ses pieds. Ce genre d’homme.
Il se réveilla, se frotta les yeux et attendit d’autres souvenirs. Rien ne vint. Pas même son nom. Il se redressa et fit de vains efforts pour retrouver la mémoire. De guerre lasse, il inspecta ce qui l’entourait, espérant y trouver la clef de son identité. »

Extrait de : R. Sheckley. « Oméga. »

Les erreurs de Joenes par R. Sheckley

Fiche de Les erreurs de Joenes

Titre : Les erreurs de Joenes
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1962
Traduction : M. Battin
Editeur : Pocket

Première page de Les erreurs de Joenes

« Dans la vingt-cinquième année de sa vie, un événement survint qui fut d’une signification cruciale pour le héros de cette histoire. Pour expliquer la signification de cet événement, nous devons d’abord parler de notre héros ; et afin de comprendre ce dernier, nous devons parler de l’endroit où il vivait, et des particularités de cet endroit. Nous commencerons donc par là, mais brièvement afin de traiter au plus tôt des questions centrales dont ce récit est l’objet.
Notre héros, Joenes, vivait dans une petite île de l’océan Pacifique, un atoll situé à trois cents kilomètres à l’est de Tahiti. Cette île était appelée Manituatua, et elle mesurait tout juste trois kilomètres de long sur quelques centaines de mètres de large. Elle était entourée d’un récif de corail, et au-delà s’étendaient à perte de vue les flots bleus du Pacifique. Les parents de Joenes étaient venus d’Amérique sur cette île, accompagnant le matériel qui devait permettre d’alimenter en énergie électrique une grande partie de l’est de la Polynésie. »

Extrait de : R. Sheckley. « Les erreurs de Joenes. »

Le temps meurtrier par R. Sheckley

Fiche de Le temps meurtrier

Titre : Le temps meurtrier
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1958
Traduction : B. Zimet
Editeur : Pocket

Première page de Le temps meurtrier

« Après coup, Thomas Blaine réfléchit aux circonstances de sa mort et se prit à regretter qu’elles n’aient pas été plus intéressantes.
Pourquoi sa mort n’était-elle pas survenue alors qu’il se débattait dans un typhon, qu’il affrontait l’assaut d’un tigre ou qu’il escaladait une montagne battue par les vents ? Pourquoi sa mort avait-elle été si insipide, si banale, si ordinaire ?
Mais une mort pittoresque, dut-il admettre, n’était pas pour lui. Il était indubitablement destiné à mourir rapidement, banalement, sans douleur ni perfection. Et toute sa vie n’avait servi qu’à préfigurer cette mort – une vague indication dans l’enfance, une promesse plus précise au cours des années d’étude, une implacable certitude à l’âge de trente-deux ans. »

Extrait de : R. Sheckley. « Le temps meurtrier. »

Le livre d’or par R. Sheckley

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1980
Traduction : J.-P. Pugi, M. Battin, D. Abonyi, R. Lathière
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Le corps
  • La foule
  • Le mode d’emploi
  • La seule chose indispensable
  • N’y touchez pas !
  • Une race de guerriers
  • Tels que nous sommes
  • La suprême récompense
  • Fantôme V
  • La fin d’un peuple
  • Le temps des retrouvailles
  • Les spécialisés
  • Tu brules !
  • Le retour du guerrier
  • Voulez-vous parler avec moi ?
  • La foi, l’espérance et l’éternité

Première page de Le corps

« Lorsque le professeur Meyer ouvrit les yeux il vit trois des jeunes spécialistes qui avaient effectué l’opération, penchés avec inquiétude vers lui. Il fut subitement frappé par le fait qu’il fallait qu’ils fussent jeunes pour avoir osé faire ce qu’ils avaient fait ; jeunes et irrévérencieux, possédés par une connaissance encyclopédique sur le plan technique qui excluait tout le reste ; avec des nerfs d’acier, des doigts infaillibles, inhumains en fait. Ils avaient toutes les caractéristiques des automates.
Il fut tellement frappé par ce raisonnement post-anesthésique, qu’il lui fallut un certain temps pour prendre conscience que l’opération avait été réussie.
— Comment vous sentez-vous, professeur ?
— Est-ce que ça va ?
— Pouvez-vous parler ? Si ce n’est pas le cas, contentez-vous de hocher la tête, ou de fermer les yeux.
Ils l’observaient avec anxiété. »

Extrait de: R. Sheckley. « Le livre d’or de Robert Sheckley. »

Echange standard par R. Sheckley

Fiche d’Echange standard

Titre : Echange standard
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1966
Traduction : G. Abadia
Editeur : Pocket

Première page d’Echange standard

« En parcourant les petites annonces de la Stanhope Gazette, Marvin Flynn tomba en arrêt devant les lignes suivantes :
 
Mons. orig. de Mars, tranquille, soigneux, cultivé, échang. corps avec mons. de la Terre caract. équiv. 1 août-1 sept. Réf. prod. Contr. notarié.
 
Cette offre banale eut pour effet d’accélérer notablement le pouls de Flynn. Changer de corps avec un Martien… l’idée était excitante, bien qu’elle lui causât une certaine répugnance. On ne pouvait pas lui demander d’accepter de gaieté de cœur l’idée qu’un vieux Martien bouffeur de sable allait loger à l’intérieur de sa tête, actionnant ses bras et ses jambes, regardant par ses yeux et écoutant par ses oreilles. Mais en contrepartie de ces inconvénients, lui, Mar- »

Extrait de : R. Sheckley. « Echange standard. »