Étiquette : Pocket

 

La machine à tuer par J. Vance

Fiche de La machine à tuer

Titre : La machine à tuer (Tome 2 sur 5 – La Geste des Princes-Démons)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1964
Traduction : G. Abadia
Editeur : Pocket

Première page de La machine à tuer

« Extrait de Échanges commerciaux entre les planètes par Ignace Wodlecki, article paru dans Cosmopolis, septembre 1509 :
 

Dans toute société organisée pour le commerce, la circulation de fausse monnaie, de titres douteux, de billets à ordre contrefaits et de quantité de procédés destinés à accroître la valeur brute du papier, est un sujet de préoccupation constante. Aux quatre coins de l’Œcumène, les machines à reproduire et les duplicateurs les plus fidèles ne font certes pas défaut, et seules des mesures de protection méticuleuses ont jusqu’à présent empêché la dépréciation chronique de notre monnaie. Ces mesures sont au nombre de trois. Primo, l’unique monnaie ayant cours légal est l’Unité de Valeur Standard, ou UVS, exclusivement émise sous la forme de titres de dénominations diverses par la Banque de Sol, la Banque de Rigel et la Banque de Véga. Secundo, chaque titre officiel est caractérisé par une « cote d’authencité ». Tertio, les trois banques font en  »

Extrait de : J. Vance. « La Geste des Princes-Démons – La Machine à tuer. »

Le prince des étoiles par J. Vance

Fiche de Le prince des étoiles

Titre : Le prince des étoiles (Tome 1 sur 5 – La Geste des Princes-Démons)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1963
Traduction : P. Billon, A. Garsault
Editeur : Pocket

Première page de Le prince des étoiles

« Extrait de Smade, de la Planète Smade, article-vedette dans Cosmopolia, octobre 1523 :
 
Question : Vous sentez-vous parfois isolé, Mr. Smade ?
Réponse : Impossible, avec trois femmes et onze enfants.
Q. — Qu’est-ce qui vous a conduit à vous installer ici ? C’est un monde assez maussade, dans l’ensemble.
R. — C’est dans l’œil de l’observateur que réside la beauté. D’ailleurs il ne me déplaît pas de diriger un établissement de vacances.
Q. — Quel genre de gens fréquentent votre taverne ?
R. — Des personnes qui recherchent la tranquillité et un endroit pour se reposer. Éventuellement un voyageur en provenance de l’intérieur du Pale ou un explorateur.
Q. — J’ai entendu dire qu’une certaine partie de votre clientèle était assez turbulente. En réalité, pour parler franc, on pense généralement que la taverne de Smade est fréquentée par les pirates et les flibustiers les plus notoires de l’Au-Delà.
R. — Je suppose qu’ils ont, eux aussi, besoin de se reposer de temps en temps.
Q. — Ces gens ne vous créent-ils pas de difficultés ? N’avez-vous pas de peine à maintenir l’ordre ?
R. — Non. Ils connaissent les règles de la maison. Je leur dis : Messieurs, cessez, je vous prie. Vos querelles ne regardent que vous ; elles[…] »

Extrait de : J. Vance. « La Geste des Princes-Démons – Le Prince des étoiles. »

Caïn l’obscur par T. Lee

Fiche de Caïn l’obscur

Titre : Caïn l’obscur (Tome 3 sur 3 – L’opéra de sang)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1994
Traduction : T. Arson
Editeur : Pocket

Première page de Caïn l’obscur

« L’enfant sur la tombe.
Un monticule de pierre surmonté de cette silhouette fine à la poitrine plate. Elle était vêtue de façon classique. Pourtant son visage sans expression évoquait pour lui les statues de l’île de Pâques sur les photos, sans qu’il sache pourquoi. Il n’y avait ni nom ni date.
La sépulture se trouvait à la limite de la piste d’aviation, près des barbelés. Au-delà, balayée par un vent sec et froid, la plaine déroulait son arasement extraterrestre jusqu’aux collines lointaines.
Parfois un pilote venait déposer une fleur aux pieds pétrifiés de l’enfant. Certains l’avaient baptisée Santa Blanca. Leurs missions là-bas n’étaient sans doute pas enregistrées, et très certainement illégales… Même ainsi, il ne comprenait pas pourquoi ils éprouvaient le besoin d’apaiser l’enfant de pierre. Lui n’avait jamais laissé une fleur sur la tombe. »

Extrait de : T. Lee. « L’opéra de sang – Caïn l’obscur. »

Le festin des ténèbres par T. Lee

Fiche de Le festin des ténèbres

Titre : Le festin des ténèbres (Tome 2 sur 3 – L’opéra de sang)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1993
Traducteur : T. Arson
Editeur : Pocket

Première page de Le festin des ténèbres

« La fille, sous la pluie.
Il l’observait depuis déjà une vingtaine de minutes.
Timothy avait eu le projet de laver sa voiture, mais l’averse l’en avait dissuadé. Depuis la fenêtre de la pièce que sa mère appelait le living-room et que son père s’obstinait à nommer le salon, il contemplait l’eau qui inondait la rue. Il ne se demanda pas si le relais de campagne où ses parents passaient le week-end était lui aussi sous la pluie. Il ne pensait à eux que pour se réjouir de leur absence.
Sa Mini Metro luisait, bleue comme du papier aluminium. Et de l’autre côté de la rue, entre les cascades vertes des arbres dégouttant, se tenait la fille.
Elle paraissait grande, mais, à la réflexion, il pensa que c’était sa sveltesse qui créait cette impression. Dans son imper serré à la taille, elle avait une silhouette de rêve. Ses longs cheveux d’un noir profond étaient collés sur son corps, à ses vêtements. Le  »

Extrait de : T. Lee. « L’opéra de sang – Le festin des ténèbres. ».

La danse des ombres par T. Lee

Fiche de La danse des ombres

Titre : La danse des ombres (Tome 1 sur 3 – L’opéra de sang)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1992
Traduction : T. Arson
Editeur : Pocket

Première page de La danse des ombres

« La femme marchait dans le brouillard.
Elle avançait au cœur d’une prison mouvante, dont les murs de vapeur jaunâtre l’oppressaient. Par intervalles, la silhouette d’un réverbère disparaissait dans les hauteurs tel un arbre trop maigre, ou l’angle d’un mur fendait le fog. Très loin au-dessus d’elle, des fenêtres éclairées jetaient un pâle halo, guettant. Sa mémoire seule la guidait.
Le brouillard sécrétait un parfum de lourde mélancolie qui ouatait toute chose. Il y planait l’impression diffuse d’un poursuivant, l’impression irrationnelle mais omniprésente d’un prédateur aux aguets.
La femme marchait, mince silhouette serrée dans un manteau sombre. Son épaisse chevelure d’un noir profond descendait dans son dos telle une masse de feuilles sur un buisson. Le visage était fin, pâle, les yeux clairs. D’une main elle tenait son col remonté. Ses ongles étaient assez longs, non peints.
Elle tourna dans Lizard Street, longea la haute bâtisse à la façade adornée de lions et pénétra dans la librairie.
— Oh, Rachaela. Encore en retard.
— Oui, dit-elle.
— De vingt minutes… »

Extrait de : T. Lee. « L’opéra de sang – La danse des ombres. »

Le livre d’or par A. Bester

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : A. Bester
Date de parution : 1986
Traduction : J. Chambon, F. Kowacs, M. Deutsch, D. Haas,
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Les traitrises du temps
  • Oddy et l’id
  • Journal de voyage
  • Ne quittez pas
  • Le compensateur
  • Les Etats-Unis d’Hollywood
  • Un drôle de numéro
  • Le grand huit
  • Un tiens vaut mieux…
  • Galatée galante
  • En guide postface

Première page de Les traitrises du temps

« Impossible de remonter le temps, impossible de le rattraper. Les fins heureuses sont toujours douces-amères.
Il était une fois un homme du nom de John Strapp ; l’homme le plus précieux, le plus puissant, le plus légendaire d’un monde qui comptait sept cents planètes et dix-sept cents milliards d’habitants. Il n’était prisé que pour une qualité et une seule. Il savait prendre des Décisions. Notez le D majuscule. Dans un monde d’une incroyable complexité, il était une des rares personnes à savoir prendre les Grandes Décisions, et dans 87 pour cent des cas ses Décisions étaient les bonnes. Aussi les vendait-il au prix fort.
Prenons une compagnie industrielle du nom de, disons, Bruxton Biotics, avec des usines sur Deneb Alpha, Mizar III, Terra, et son siège social sur Alcor IV. Les bénéfices bruts de la Bruxton sont de 270 millions de crédits par an. La complexité des relations commerciales de la Bruxton avec la clientèle et la concurrence exige les services spécialisés de deux économistes, chacun d’eux se trouvant être un expert d’une minuscule facette de ce vaste ensemble. Car personne n’est de taille à coordonner le tout.
Mettons que la Bruxton ait besoin de prendre une[…] »

Extrait de : A. Bester. « Le livre d’or. »

Mission stellaire par A. E. van Vogt

Fiche de Mission stellaire

Titre : Mission stellaire
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1952
Traduction : P. Hébert
Editeur : Pocket

Première page de Mission stellaire

« LE vaisseau de la Terre passa si rapidement devant le soleil Gisser, dépourvu de planètes, que le système d’alarme de la station de surveillance des météorites n’eut pas le temps de réagir. La grande nef apparaissait déjà comme un trait lumineux sur l’écran d’observation quand le Guetteur en prit conscience. Des signaux d’alerte avaient également dû se déclencher à bord du vaisseau, car le point brillant diminua considérablement sa vitesse et, freinant toujours, amorça un ample virage. Maintenant il revenait lentement, s’efforçant de toute évidence de repérer le petit objet qui avait impressionné ses écrans d’énergie. »

Extrait de : A. E. Van Vogt. « Mission Stellaire. »

Les enfants de demain par A. E. van Vogt

Fiche de Les enfants de demain

Titre : Les enfants de demain
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1970
Traduction : F. Straschitz
Editeur : Pocket

Première page de Les enfants de demain

« L’ÊTRE observait une rue de Spaceport, Terre. Il regardait par une lentille invisible qui voyait tout avec la plus grande clarté, bien qu’il fît nuit.
Un moment, l’observateur s’attarda sur une maison aisée, luxueuse même. Puis, décrivant un arc de cercle, il découvrit la rue. Il s’arrêta brièvement sur plusieurs maisons qui ne le cédaient en rien à la première, avant de porter son  »

Extrait de : A. E. Van Vogt. « Les enfants de demain. »

Le livre d’or par A. E. van Vogt

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1980
Traduction : P. Duvic, D. Hersant, F. Straschitz, G. Bernier, B. Martin,
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Self-made superman
  • Le fantôme
  • Cinémathèque
  • Processus
  • Futur parfait
  • Ne retenez pas votre souffle …
  • Le premier Rull
  • Le détective Ā
  • Jane et les androïdes

Première page de Le livre d’or

« SELF-MADE SUPERMAN

Non-axiomes
Dans l’intérêt de la raison, utilisez la formule ET CÆTERA. Quand vous dites : « Van Vogt est plein d’imagination ! » ne perdez pas de vue que Van Vogt est bien autre chose que « plein d’imagination ». Van Vogt est « plein d’imagination », inspiré, curieux, introspectif, méthodique, ET CÆTERA, ce qui signifie qu’il possède encore d’autres caractéristiques. Il vaut la peine de se rappeler également que la psychiatrie moderne – 1978 – ne considère pas que l’individu « plein d’imagination » ait une personnalité très saine.

« Ce qui me différencie de la plupart des autres professionnels de la science-fiction, affirme A. E. Van Vogt (78), c’est qu’ils ont démarré grâce à un talent naturel. Et moi, non. » Et d’insister, lors de la Convention Européenne de Bruxelles et pendant son séjour en Europe, sur ce manque de « dons », sur ce manque de « talent naturel ». »

Extrait de : A. E. Van Vogt. « A. E. Van Vogt. »

La bête par A. E. van Vogt

Fiche de La bête

Titre : La bête
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1943
Traduction : J. Martinache
Editeur : Pocket

Première page de La bête

« À demi enfoui, le moteur gris-bleu gisait sur la pente d’une colline verdoyante, objet inanimé de métal recelant des forces presque aussi puissantes que la vie elle-même. La pluie ruisselait sur sa masse insensible, le soleil de l’été 1972(1) y dardait ses rayons ; la nuit, les étoiles accrochaient à sa surface métallique des reflets blafards et insouciants. Le vaisseau dont il avait été le propulseur s’apprêtait à pénétrer dans l’atmosphère de la Terre lorsqu’une météorite avait transpercé le châssis qui le tenait en place. Instantanément, avec une force irrésistible, le moteur avait réduit en lambeaux ce qui restait du bloc et avait amorcé une longue chute.
Depuis, il gisait sur la colline. Apparemment sans vie, il vivait pourtant, à sa manière. La terre qui se trouvait dans son champ de force était si tassée qu’il eût fallu une acuité visuelle exceptionnelle pour remarquer sa rotation rapide, et aucun des jeunes garçons qui s’étaient assis un jour sur un des rebords du moteur n’avait vu les convulsions de la poussière. Si d’aventure l’un d’eux avait glissé une main crasseuse dans l’enfer tourbillonnant du  »

Extrait de : A. E. Van Vogt. « La bête. »