Étiquette : Priest
La machine à explorer l’espace par C. Priest
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Fiche de La machine à explorer l’espace
Titre : La machine à explorer l’espace
Auteur : C. Priest
Date de parution : 1976
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu
Première page de La machine à explorer l’espace
« Une voyageuse de commerce
Au mois d’avril 1893, mes affaires m’amenèrent à demeurer quelque temps à l’hôtel de Devonshire Arms à Skipton, dans le Yorkshire. J’avais alors vingt-trois ans et je débutais assez modestement dans la carrière de représentant de commerce, pour la société Josiah Westerman and Sons, Fournisseurs de Maroquinerie et de nouveautés. Il ne sera guère question de mon emploi dans ce récit car, même alors, ce n’était pas ma principale préoccupation, mais il contribua, d’une façon bien peu glorieuse, à précipiter le cours des événements qui sont le sujet de cette histoire.
Le Devonshire était un hôtel de voyageurs en brique grise, aux corridors mal éclairés et pleins de courants d’air, aux sombres boiseries et aux peintures écaillées. La seule pièce agréable était le salon, »
Extrait de : C. Priest. « La machine à explorer l’espace. »
L’été de l’infini par C. Priest
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Fiche de L’été de l’infini
Titre : L’été de l’infini
Auteur : C. Priest
Date de parution : 1970
Traduction : H.-L. Planchat, M. Leconte, M. Charrier, F.-M. Watkins, M. Mathieu, P.-P. Durastanti
Editeur : Bélial
Sommaire de L’été de l’infini
- L’été de l’infini
- La tête et la main
- La femme dénudée
- Rien de l’éclat du soleil
- Finale
- La cage de chrome
- Le monde du temps réel
- Transplantation
- Haruspice
- Le baron
- Les effets du deuil
- Errant solitaire et pâle
- Magie, histoire d’un film
Première page de L’été de l’infini
« Août 1940
La guerre faisait rage et Thomas James Lloyd n’en avait cure. Si elle constituait une gêne et restreignait sa liberté de mouvement, elle représentait somme toute le cadet de ses soucis. La malchance l’avait amené en cette époque violente dont il refusait les crises. Il se tenait donc à l’écart – dans un coin d’ombre.
Debout sur le pont qui enjambait la Tamise à Richmond, les mains sur le parapet, il regardait vers le sud, en aval du fleuve. Le soleil se reflétait sur l’eau ; il tira ses lunettes de soleil de l’étui métallique dans sa poche et les chaussa.
Seule la nuit adoucissait les tableaux de temps gelé ; les lunettes noires offraient l’approximation de ce soulagement. »
Extrait de : C. Priest. « L’été de l’infini. »
L’adjacent par C. Priest
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Fiche de L’adjacent
Titre : L’adjacent
Auteur : C. Priest
Date de parution : 2013
Traduction : J. Collin
Editeur : Denoël
Première page de L’adjacent
« Le photographe
Tibor Tarent était en route depuis tellement longtemps, depuis une telle distance, charrié par des officiels à travers des frontières et des territoires, traité avec déférence, mais néanmoins incité à se déplacer promptement d’un endroit au suivant. Et la palette de véhicules : un hélicoptère, un train aux fenêtres aveugles, un bateau rapide de quelque espèce, un avion, puis un transport de troupes Mebsher. Enfin, il fut mené à bord d’un autre navire, un ferry, dans lequel on lui prépara une cabine, où il dormit d’un sommeil agité la plus grande partie de la traversée. L’un des officiels, une femme, voyagea avec lui, mais elle demeura discrètement inapprochable. Ils remontaient la Manche sous un ciel gris »
Extrait de : C. Priest. « L’adjacent. »
Futur intérieur par C. Priest
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Fiche de Futur intérieur
Titre : Futur intérieur
Auteur : C. Priest
Date de parution : 1977
Traduction : B. Eisenschitz
Editeur : Gallimard
Première page de Futur intérieur
« Après avoir fait un grand détour pour éviter l’aéroport d’Heathrow, où l’Armée Républicaine Écossaise avait placé une bombe, et les encombrements habituels des voies d’accès à la M 3, Julia Stretton avait été retenue pendant deux heures par les contrôles de la police et de l’armée. Au moment où elle rejoignit l’autoroute, elle avait accumulé un tel retard qu’elle en avait oublié Paul Mason à force de se concentrer sur sa conduite. Elle roula pendant une heure au-dessus de la vitesse autorisée, sans trop se soucier des hélicoptères de la police.
Elle quitta l’autoroute aux environs de Basingstoke et arpenta la nationale en direction de Salisbury à une allure plus modérée. Des nuages bas noyaient les contours des collines les plus élevées, qui surplombaient la plaine grise et brumeuse. On lui avait dit qu’un été froid et humide s’était abattu sur la Grande-Bretagne. Le mois de juillet promet- »
Extrait de : C. Priest. « Futur intérieur. »
Conséquences d’une disparition par C. Priest
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Fiche de Conséquences d’une disparition
Titre : Conséquences d’une disparition
Auteur : C. Priest
Date de parution : 2018
Traduction : J. Collin
Editeur : Denoël
Première page de Conséquences d’une disparition
« En ce temps-là, 2000 – New York — L’histoire
« Voici toute l’histoire, m’avait-elle dit. Ce n’est probablement pas ce à quoi tu t’attends. Tu veux que je te raconte ? »
Elle tenait à la main une plaquette d’information qu’elle était allée récupérer dans la boîte aux lettres, à l’entrée de l’immeuble. Le courrier provenait des bureaux d’un organisme de gestion de patrimoine sis à Édimbourg, en Écosse.
« OK », avais-je répondu. Je n’en étais qu’à ma première tasse de café. Il était encore trop tôt pour une histoire, mais elle était assise face à moi, apparemment ravie, et voulait me la faire partager.
« Je vais sauter les banalités. Voilà : “Il s’agissait, à l’origine, d’une demeure victorienne, construite en 1855 pour un homme appelé John Smith.” C’était vraiment son nom ? John Smith ? C’est un peu comme Monsieur X, non ? »
Extrait de : C. Priest. « Conséquences d’une disparition. »
L’inclinaison par C. Priest
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Fiche de L’inclinaison
Titre : L’inclinaison (Tome 5 sur 5 – L’archipel du rêve)
Auteur : C. Priest
Date de parution : 2016
Traduction : J. Collin
Editeur : Denoël
Première page de L’inclinaison
« Je grandis dans un monde de musique, en temps de guerre. Celle-ci interférait avec celui-là. Après que je fus devenu adulte et compositeur, nombre de mes créations furent volées, copiées ou plagiées. Je perdis mon frère, mon épouse et mes parents, devins un criminel et un fugitif, voyageai dans des îles, découvris le graduel. Tout affectait tout le reste, mais la musique était la panacée, la constante.
Quand je me mis en quête de mon persécuteur, je devins accidentellement un voyageur du temps.
Le temps est un processus graduel — comme le vieillissement, on ne remarque pas sa progression. »
Extrait de : C. Priest. « L’archipel du rêve – L’inclinaison. »
Les insulaires par C. Priest
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Fiche de Les insulaires
Titre : Les insulaires (Tome 4 sur 5 – L’archipel du rêve)
Auteur : C. Priest
Date de parution : 2011
Traduction : M. Charrier
Editeur : Denoël
Première page de Les insulaires
« Aay – Île des Vents
Aux alentours de l’équateur, la Grande Crête sud sous-marine forme une chaîne volcanique incurvée dont AAY constitue l’élément émergé le plus vaste. L’Archipel du Rêve tout entier le connaît sous son nom patois, l’ÎLE DES VENTS.
Il se trouve quelques degrés au nord de l’équateur, à l’extrémité septentrionale de l’arc. L’intérieur de l’île est dominé par trois volcans escarpés, pour l’instant endormis, entourés d’avant-monts moins élevés. La terre y est extrêmement fertile, mais la forêt omniprésente se révèle si dense qu’il y subsiste des zones inexplorées, au sud et à l’ouest. Les deux rivières principales, l’Aayre et le Pleuve, naissent dans les hauteurs puis descendent irriguer la plaine côtière orientale. L’agriculture et l’élevage sont très diversifiés. La ville la plus importante, Port-Aay, occupe une position abritée de la côte est. »
Extrait de : C. Priest. « L’archipel du rêve – Les Insulaires. »
L’archipel du rêve par C. Priest
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Fiche de L’archipel du rêve
Titre : L’archipel du rêve (Tome 3 sur 5 – L’archipel du rêve)
Auteur : C. Priest
Date de parution : 1999
Traduction : M. Charrier
Editeur : Gallimard
Sommaire de L’archipel du rêve
- L’instant équatorial
- La négation
- Les putains
- Vestige
- La cavité miraculeuse
- La crémation
- Le regard
- La libération
Première page de L’instant équatorial
« Loin au-dessus de la mer et des îles, voguant en plein ciel sur un air juste assez dense pour porter ses énormes avions mais trop ténu pour ses poumons, l’homme s’imaginait parfois capable de comprendre enfin comment fonctionnait le temps.
Mais non. Simple illusion. Brusque intuition dont souffraient beaucoup d’équipages, persuadés qu’une conscience privilégiée de la nature du vortex leur avait été accordée, à eux et à eux seuls. Sensation faussée. Le vortex dépassait l’entendement. On pouvait y pénétrer s’en servir, le quitter ; rien de plus.
Depuis la tourelle arrière pressurisée de l’avion-cargo, assis, le dos tourné à la masse de l’appareil invisible, les hommes guettaient les bombes et les chasseurs ennemis. Théoriquement. La poussée des moteurs était si régulière que le jet semblait quasi immobile ; l’air déplacé emportait si bien leur bruit qu’il devenait presque inaudible. Le monde s’étendait à l’infini en contrebas, paysage illimité se déployant peu à peu. Terres et côtes, mer, îles et nuages, dessinés en vives couleurs contrastées par le soleil de midi, glissaient lentement sous l’appareil. »
Extrait de : C. Priest. « L’archipel du rêve – L’Archipel du Rêve. »
Le glamour par C. Priest
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Fiche de Le glamour
Titre : Le glamour (Tome 2 sur 5 – L’archipel du rêve)
Auteur : C. Priest
Date de parution : 1984
Traduction : M. Charrier
Editeur : Gallimard
Première page de Le glamour
« J’essaie de me rappeler quand tout a commencé, en évoquant mon enfance et en me demandant si un événement particulier a fait de moi ce que je suis. Je n’y avais jamais beaucoup pensé avant, parce que, l’un dans l’autre, j’étais heureux. Sans doute grâce à mon père, dont la protection m’évitait de découvrir de quoi il retournait. Je n’avais que trois ans quand j’ai perdu ma mère, mais ce choc-là aussi a été atténué : elle était malade depuis si longtemps que, à sa mort, j’avais l’habitude de passer mes journées avec la nourrice.
Mes souvenirs d’enfance les plus nets sont de très bons souvenirs. À huit ans, j’ai été renvoyé de l’école avec une lettre du médecin scolaire. Une infection virale s’était répandue parmi les élèves, et après examen il s’avérait que j’en étais porteur. On »
Extrait de : C. Priest. « L’archipel du rêve – Le Glamour. »
La fontaine pétrifiante par C. Priest
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Fiche de La fontaine pétrifiante
Titre : La fontaine pétrifiante (Tome 1 sur 5 – L’archipel du rêve)
Auteur : C. Priest
Date de parution : 1981
Traduction : J. Chambon
Editeur : Gallimard
Première page de La fontaine pétrifiante
« De ceci au moins je suis sûr :
Je m’appelle Peter Sinclair, je suis anglais et j’ai, ou avais, vingt-neuf ans. Déjà il y a là une incertitude et mon assurance faiblit. L’âge est une variable ; je n’ai plus vingt-neuf ans.
Autrefois je croyais que la force des mots était garante de vérité. Qu’à condition de trouver le mot juste, il ne dépendait que d’un acte de volonté approprié que je parvinsse à consigner sous une forme affirmative tout ce qui était vrai. J’ai appris depuis que les mots n’ont d’autre valeur que celle de l’esprit qui les choisit, de sorte qu’il entre dans l’essence de toute prose d’être une forme d’imposture. Choisir trop soigneusement fait verser dans le pédantisme, ferme l’imagination à de plus larges visions, tandis que l’excès inverse équivaut à convoquer l’anarchie au sein de l’esprit. Si je dois me révéler, je préfère que ce soit selon mes choix plutôt que selon mes aléas. Sans doute pourrait-on dire que de tels aléas sont le produit de l’inconscient et, à ce titre, présentent un intérêt intrinsèque, mais au »
Extrait de : C. Priest. « L’archipel du rêve – La fontaine pétrifiante. »