Étiquette : Pygmalion
L’ombre maléfique par G. R. R. Martin
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Fiche de L’ombre maléfique
Titre : L’ombre maléfique (Tome 4 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1998
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion
Première page de L’ombre maléfique
« CATELYN
Parmi la houle des prairies qui cernaient les songes de Catelyn, Bran gambadait comme auparavant ; Arya et Sansa se tenaient par la main ; Rickon n’était encore qu’un nourrisson ; Robb, nu-tête, s’amusait avec une épée de bois. Et, quand ils se furent tous assoupis, paisibles, à ses côtés reposait Ned, un sourire aux lèvres.
Douceur des songes, douceur, hélas, trop vite enfuie, cruauté de l’aube qui, tel un poignard lumineux, l’éveilla douloureuse et solitaire et lasse ; lasse de chevauchées, lasse de souffrances et lasse de ses devoirs. J’aimerais tant pleurer, songea-t-elle. J’aimerais tant qu’on me réconforte. Je suis tellement éreintée d’être forte. J’aimerais tant, pour une fois, me montrer frivole et froussarde. Pas longtemps, juste un brin…, un jour…, une heure…
On s’affairait, autour de sa tente. Les chevaux piaffaient, Shadd se plaignait de courbatures, ser Wendel réclamait son arc. Elle les aurait volontiers envoyés au diable, eux et les autres. De braves types, certes, et loyaux, tous, mais elle avait autant »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – L’Ombre Maléfique. »
La bataille des rois par G. R. R. Martin
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Fiche de La bataille des rois
Titre : La bataille des rois (Tome 3 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1998
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion
Première page de La bataille des rois
« La comète étalait sa queue, telle une balafre sanguinolente, en travers de l’aube mauve et rose qui se levait sur les falaises de Peyredragon.
Cinglé par tous les vents, le mestre la lorgnait du balcon de ses appartements. Là aboutissaient, au terme de leurs longues courses, les corbeaux. Leurs fientes maculaient les deux statues-gargouilles – un cerbère et une vouivre – qui, hautes de douze pieds, le flanquaient, deux des mille dont se hérissaient les antiques murailles de la forteresse. A son arrivée, jadis, cette armée de chimères grotesques l’avait incommodé. Il avait eu tout le temps de s’y faire et considérait même comme de vieux amis ses voisins immédiats. Et l’était de conserve qu’ils contemplaient tous trois ce ciel maléficieux.
Les présages, le mestre n’y croyait pas. Encore que… Tout chenu qu’il était, Cressen n’avait jamais vu de comète comparable à celle-ci. Ni d’un tel éclat, tant s’en fallait, moins encore de cette »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – La Bataille des Rois. »
Le donjon rouge par G. R. R. Martin
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Fiche de Le donjon rouge
Titre : Le donjon rouge (Tome 2 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1996
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion
Première page de Le donjon rouge
« DAENERYS
Deux gigantesques étalons de bronze cabrés dont les sabots se joignaient en ogive à cent pieds au-dessus de la route formaient la porte du Cheval de Vaes Dothrak. Une porte, à quoi bon ? s’interrogeait vainement Daenerys, puisqu’aussi bien la cité présumée n’avait pas de remparts… ni, apparemment, d’édifices. La porte ne s’en dressait pas moins là. Aussi belle qu’impressionnante, avec ses coursiers sous lesquels s’encadraient les montagnes pourpres de l’horizon, et dont les ombres prodigieuses roulaient sur la houle verte de la mer Dothrak, tandis qu’à la tête du khalasar, Khal Drogo, ses sang-coureurs à ses côtés, pénétrait dans la ville absente.
A nouveau monté, Viserys suivait, escortant sa sœur et ser Jorah Mormont. Depuis le jour où il s’était vu contraint de rejoindre à pied le khalasar, les Dothrakis l’avaient affublé du surnom dérisoire de Khal Rhae Mhar, « le roi claudicant ». Le lendemain, son ignorance obstinée lui fit accepter l’offre de prendre place dans une carriole, alors »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – Le Donjon Rouge. »
Le trône de fer par G. R. R. Martin
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Fiche de Le trône de fer
Titre : Le trône de fer (Tome 1 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1996
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion
Première page de Le trône de fer
« — « Mieux vaudrait rentrer, maintenant…, conseilla Gared d’un ton pressant, tandis que, peu à peu, l’ombre épaississait les bois à l’entour, ces sauvageons sont bel et bien morts.
— Aurais-tu peur des morts ? » demanda ser Waymar Royce, d’une lippe imperceptiblement moqueuse.
Gared était trop vieux pour relever la pique. En avait-il vu défiler, depuis cinquante ans et plus, de ces petits seigneurs farauds !
« Un mort est un mort, dit-il, les morts ne nous concernent pas.
— S’ils sont morts…, répliqua doucement Royce, et rien ne prouve que ceux-ci le soient.
— Will les a vus. Et s’il dit qu’ils sont morts, la preuve en est faite, pour moi. »
Will s’y attendait. Tôt ou tard, les deux autres l’embringueraient dans leur dispute. Il aurait préféré tard. Aussi maugréa-t-il : « Ma mère m’a appris que les morts ne chantaient pas de chansons. »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de fer – Le trône de fer. »
La princesse ou la reine par G. R. R. Martin
Fiche de La princesse ou la reine
Titre : La princesse ou la reine ou les noirs et les verts (Tome 4 sur 6 – Préludes au Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2016
Traduction : B. Kuntzer
Editeur : Pygmalion
Première page de La princesse ou la reine
« La Danse des Dragons est le terme fleuri pour désigner les violentes luttes intestines menées par deux branches rivales de la maison Targaryen pour s’emparer du Trône de fer de Westeros, entre 129 et 131. Définir comme une « danse » les agissements sombres, tumultueux et sanglants de cette période nous semble ridiculement déplacé. Nul doute que cette expression a initialement été créée par quelque troubadour. « L’Agonie des Dragons » serait infiniment plus approprié, mais le temps et la tradition ont peu à peu intégré la poésie aux pages de notre Histoire, nous nous devons donc de danser à l’avenant. »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Préludes au Trône de Fer – La Princesse et la Reine. »
L’oeuf de dragon par G. R. R. Martin
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Fiche de L’oeuf de dragon
Titre : L’oeuf de dragon (Tome 3 sur 6 – Préludes au Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2010
Traduction : P. Marcel
Editeur : Pygmalion
Première page de L’oeuf de dragon
« Dunk et l’Œuf prirent congé de Pierremoûtier sous une fine averse d’été.
Dunk chevauchait Tonnerre, son vieux destrier, l’Œuf à ses côtés sur le fringant jeune palefroi qu’il avait baptisé Pluie, menant Mestre, leur mule. Sur l’échine de Mestre étaient chargés l’armure de Dunk et les livres de l’Œuf, leurs couchages, leur tente et leurs vêtements, plusieurs pièces de bœuf salé coriace, une demi-bouteille d’hydromel et deux outres d’eau. Le vieux chapeau de paille de l’Œuf, informe et large de bord, protégeait de la pluie la tête de la mule. Le jeune garçon avait pratiqué des orifices pour laisser passer les oreilles de Mestre. L’Œuf arborait son nouveau chapeau de paille. Les deux trous pour les oreilles mis à part, les deux couvre-chefs se ressemblaient beaucoup, du point de vue de Dunk. »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Préludes au Trône de Fer – L’oeuf de dragon. »
Le chevalier errant & L’épée lige par G. R. R. Martin
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Fiche de Le chevalier errant & L’épée lige
Titre : Le chevalier errant (Tome 1 sur 6 – Préludes au Trône de Fer)
Titre : L’épée lige (Tome 2 sur 6 – Préludes au Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2008
Traduction : P. Benita, J. Sola
Editeur : Pygmalion
Première page de Le chevalier errant
« Les pluies de printemps avaient amolli le sol, si bien que Dunk n’avait aucun mal à creuser la tombe. Il avait choisi un emplacement sur le versant ouest d’une colline : l’Ancien avait toujours aimé voir le soleil se coucher.
Encore un jour de passé, avait-il l’habitude de soupirer, et qui sait ce que demain nous réserve, pas vrai, Dunk ?
Eh bien, l’un de ces lendemains avait apporté des pluies qui les avaient trempés jusqu’aux os, puis le suivant des rafales de vent humides et le surlendemain un coup de froid. Le quatrième jour, le vieil homme était trop faible pour monter à cheval. Et à présent il était parti. À peine quelques jours plus tôt, bien droit sur sa selle, il chantait la vieille chanson de la pucelle de Goëville, sauf qu’il avait remplacé Goëville par Sorbier. Les paroles tournaient dans la tête de Dunk tandis qu’il creusait la terre, rythmant sa sinistre besogne. En route pour Sorbier et sa belle pucelle ! Halli-ho, halli-ho.
Quand le trou fut assez profond, il souleva le cadavre dans ses bras. »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Préludes au Trône de Fer – Le Chevalier Errant. »
Première page de L’épée lige
« Au carrefour, deux cadavres d’hommes étaient en train de pourrir dans une cage de fer.
L’Œuf fit halte au-dessous pour les examiner un peu. « Qui étaient-ils, d’après vous, messer ? » Trop aise du répit, Mestre, son mulet, entreprit de brouter l’herbe-au-diable sèche et brunie qui poussait sur les bas-côtés, sans souci des deux énormes futailles de vin qu’il charriait sur son dos.
« Des voleurs », répondit Dunk. Juché sur Tonnerre, il se trouvait beaucoup plus près des morts. « Des violeurs. Des meurtriers. » Des auréoles sombres maculaient sa vieille tunique verte sous les deux aisselles. Comme le ciel était d’un azur sans nuages, et que le soleil, d’un éclat insoutenable, chauffait dur, il avait sué des pintes depuis qu’ils avaient levé le camp, le matin.
L’Œuf retira son chapeau de paille à larges bords avachis, ce qui révéla son crâne chauve et luisant, puis s’en servit comme d’un chasse-mouches. Elles grouillaient par centaines sur les deux charognes, et des milliers d’entre elles voletaient paresseusement dans l’air torride que n’animait aucune brise. »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Préludes au Trône de Fer – L’Épée Lige. »
Vauriens par G. R. Dozois et G. R. R. Martin
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Fiche de Vauriens
Titre : Vauriens
Auteur : G. R. Dozois et G. R. R. Martin
Date de parution : 2014
Traduction : B. Kuntzer
Editeur : Pygmalion
Sommaire de Vauriens
- Les temps sont rudes pour tout le monde par J. Abercrombie
- Qu’est-ce que vous faites dans la vie ? par G. Flynn
- L’auberge des sept bénédictions par M. Hughes
- Brindille tordue par J. R. Lansdale
- Tawny Petticoats par M. Swanwick
- Provenance par D. W. Ball
- Les années folles par C. Vaughn
- Un an et un jour à Theradane-la-vieille par S. Lynch
- Durs à cuivre par B. Denton
- Métal hurlant par C. Priest
- Le sens de l’amour par D. Abraham
- Une meilleure façon de mourir par P. Cornell
- Mal vu à Tyr par S. Saylor
- Une cargaison d’ivoires par G. Nix
- Diamants téquila par W. J. Williams
- La caravane vers nulle part par P. Eisenstein
- L’étrange affaire des épouses mortes par L. Tuttle
- Comment le marquis a récupéré son manteau par N. Gaiman
- A l’affiche ce soir par C. Willis
- L’arbre-éclair par P. Rothfuss
- Le prince vaurien ou le frère d’un roi par G. R. R. Martin
Première page de Les temps sont rudes pour tout le monde
« Bordel, qu’elle haïssait Sipani.
Ces foutus brouillards aveuglants, le foutu clapotement de la flotte, et cette foutue puanteur écœurante. Ces foutues soirées, ces foutus bals costumés, ces foutues festivités. S’amuser, tout le monde s’amusait foutrement, ou faisait au moins mine de s’amuser. Cette foutue population était ce qu’il y avait de pire. Tous des vauriens, chaque homme, chaque femme et chaque enfant. Des menteurs et des imbéciles, tous autant qu’ils étaient.
Carcolf haïssait Sipani. Et pourtant, elle y était revenue. Une fois de plus. À se demander qui était l’imbécile.
Des rires semblables à des braiments retentirent dans la brume devant elle, et elle se glissa dans le renfoncement d’une porte, chatouillant d’une main le pommeau de son épée. Un bon messager ne faisait confiance à personne, et Carcolf était la meilleure d’entre tous, mais à Sipani, elle faisait confiance… à moins que personne. »
Extrait de : G. R. Dozois et G. R. R. Martin. « Vauriens. »
Sorciers et magie par G. R. Dozois
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Fiche de Sorciers et magie
Titre : Sorciers et magie
Auteur : G. R. Dozois
Date de parution : 2018
Traduction : A. Mousnier-Lompré
Editeur : Pygmalion
Sommaire de Sorciers et magie
- Le retour du porc par K. J. Parker
- Travail d’intérêt général par M. Lindholm
- Le silex et le miroir par J. Crowley
- Les amis de Masquelayne l’incomparable par M. Hughes
- Biographie d’une terreur bondissante, chap. 2 : Jack Talons-à-ressorts amoureux par Y. S. Wilce
- Chant de feu par R. Pollack
- Loft le sorcier par E. Arnason
- Le régulateur par T. Powers
- Le bâton dans la pierre par G. Nix
- Pas de ma fabrication par E. Bear
- Le faiseur de veuve par L. Tidhar
- Le loup et la manticore par G. Van Eekhout
- Une nuit dans la maison du lac par G. R. R. Martin
- Le machin du diable par A. Duncan
- Eclosion par K. Elliott
- La chute et le triomphe de la maison de Malkuril le magicien par S. Lynch
Première page de Le retour du porc
« C’était un piège mécanique, de ceux qui servent à attraper les ours et autres animaux dangereux ; c’était flatteur, en un sens, vu que je n’ai pas ce qu’on appelle un physique imposant. Il m’a pris légèrement de travers et m’a broyé le talon et la cheville jusqu’à ce que les dents d’acier se rencontrent dans ma jambe. Mon esprit est devenu blanc de souffrance, et, pour la première fois de ma vie, je me suis retrouvé incapable de réfléchir.
C’était bien joué de sa part. Quand j’ai tous mes esprits, je n’ai peur de rien, et pour cause : rien dans le monde ne peut me faire de mal parce que je suis plus fort que tout, même si ce n’est pas apparent au premier coup d’œil. Mais la douleur obscurcit l’esprit et interrompt la concentration, et, quand on souffre au point de ne plus pouvoir penser, essayer de réagir s’apparente à puiser de »
Extrait de : G. R. Dozois. « Sorciers et magie. »
Epées et magie par G. R. Dozois
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Fiche de Epées et magie
Titre : Epées et magie
Auteur : G. R. Dozois
Date de parution : 2017
Traduction : B. Kuntzer
Editeur : Pygmalion
Sommaire de Epées et magie
- Que le meilleur gagne par K. J. Parker
- L’épée de son père par R. Hobb
- La fille cachée par K. Liu
- L’épée de la destinée par M. Hughes
- « Je suis bel homme », dit Apollon Freux par K. Elliott
- Le triomphe de la vertu par W. J. Williams
- La tour moqueuse par D. Abraham
- Hrunting par C. J. Cherryh
- Une piste longue et froide par G. Nix
- Quand j’étais bandit de grand chemin par E. Kushner
- La fumée de l’or est la gloire de S. Lynch
- L’énigme Colgrid par R. Larson
- Le mal du roi par E. Bear
- La cascade, une nouvelle de flingues et sorcellerie par L. Tidhar
- L’épée Tyraste par C. Holland
- Les fils du dragon par G. R. R. Martin
Première page de Que le meilleur gagne
« Il était dans ma lumière. Je ne relevai pas la tête. « Qu’est-ce que vous voulez ? dis-je.
— Pardonnez-moi, mais êtes-vous le forgeron ? »
On a parfois besoin de se concentrer. C’était l’un de ces moments.
« Oui. Partez, et revenez plus tard.
— Mais je ne vous ai pas dit ce que…
— Partez et revenez plus tard. »
Il partit. Je finis ce que j’avais à faire. Il revint plus tard. Dans l’intervalle, je réalisai le troisième pliage.
Le soudage à la forge est une atroce procédure que je déteste. En réalité, je déteste chacune des nombreuses étapes qui permettent d’obtenir l’objet fini. Certaines d’entre elles sont horriblement laborieuses, d’autres sont épuisantes, d’autres encore sont très, très fastidieuses. »
Extrait de : G. R. Dozois. « Épées et magie. »