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Légendes de la fantasy 1 par R. Silverberg

Fiche de Légendes de la fantasy 1

Titre : Légendes de la fantasy 1
Auteur : R. SIlverberg
Date de parution : 2004
Traduction : J. Sola, S. Hilling, J.-P. Pugi, C. Perdereau, M. Pagel, I. Pernot
Editeur : Pygmalion

Sommaire de Légendes de la fantasy 1

  • L’épée lige par G. R. R. Martin
  • Au-delà de l’interstice par A. McCaffrey
  • Le plus heureux de tous les enfants décédés par T. Williams
  • Sur le Yazoo Queen par O. S. Card
  • Le monarque de la vallée par N. Gaiman
  • Le messager par R. E. Feist

Première page de L’épée lige

« Au carrefour, deux cadavres d’hommes étaient en train de pourrir dans une cage de fer.
L’Œuf fit halte au-dessous pour les examiner un peu. « Qui étaient-ils, d’après vous, messer ? » Trop aise du répit, Mestre, son mulet, entreprit de brouter l’herbe-au-diable sèche et brunie qui poussait sur les bas-côtés, sans souci des deux énormes futailles de vin qu’il charriait sur son dos.
« Des voleurs », répondit Dunk. Juché sur Tonnerre, il se trouvait beaucoup plus près des morts. « Des violeurs. Des meurtriers. » Des auréoles sombres maculaient sa vieille tunique verte sous les deux aisselles. Comme le ciel était d’un azur sans nuages, et que le soleil, d’un éclat insoutenable, chauffait dur, il avait sué des pintes depuis qu’ils avaient levé le camp, le matin. »

Extrait de : R. Silverberg. « Légendes de la Fantasy Volume 1. »

La jeune fille et les clones par D. Brin

Fiche de La jeune fille et les clones

Titre : La jeune fille et les clones
Auteur : D. Brin
Date de parution : 1993
Traduction : A. Mousnier-Lompré
Editeur : Pygmallion

Première page de La jeune fille et les clones

« Vingt-six mois après son deuxième anniversaire, Maïa apprit la vraie différence entre l’été et l’hiver.
Ce n’était pas une simple question de temps. Ça n’avait rien à voir avec les éclairs de chaleur qui crépitaient dans le mât des navires au mouillage dans les eaux de Port Sanger ni même avec la lumière cruelle de Wengel, si distincte des autres étoiles. La différence était plus personnelle.
— J’peux plus jouer avec toi, décréta un jour d’un ton moqueur Sylvina, sa demi-sœur. Parce que t’as un père !
— C’est p-pas vrai ! bégaya Maïa, indignée par ce terme qu’elle savait être vaguement péjoratif.
La rebuffade fusa, plus glaciale que le vent du pôle.
— Si, c’est vrai ! T’as un père, sale var !
— Eh ben, t’es une var, toi aussi !
— Moi, je suis une vraie Lamaï, comme mes sœurs, mes mamans et mes grands-mamans ! s’esclaffa sèchement l’autre. Alors que toi, t’es née en été. T’es hu-nique, var ! »

Extrait de : D. Brin. « La jeune fille et les clones. »

Les brumes d’Avalon par M. Zimmer Bradley

Fiche de Les brumes d’Avalon

Titre : Les brumes d’Avalon (Tome 8b sur 8 – Cycle d’Avalon)
Auteur : M. Zimmer Bradley
Date de parution : 1982
Traduction : B. Chabrol
Editeur : Pygmalion

Première page de Les brumes d’Avalon

« Grâce à la sagesse du Haut Roi Arthur et à son épée magique Excalibur, grâce aussi à la bravoure des Chevaliers de la Table Ronde, la paix règne enfin au royaume de Grande Bretagne.
Mais c’est une paix encore précaire. D’abord, parce que les Saxons, et les envahisseurs venus du Nord, en dépit de la défaite qu’ils ont subie lors de la grande bataille de Mont-Badon, n’ont pas vraiment renoncé à conquérir le pays. Ensuite, parce qu’il suffirait que l’autorité d’Arthur soit ébranlée pour voir les petits rois renouer aussitôt avec leurs vieilles querelles et rallumer la guerre à travers les différentes provinces.
La reine Guenièvre n’ayant toujours pas donné d’héritier à Arthur, le trône de Grande Bretagne reste très fragile : il est devenu l’enjeu d’ambitions plus ou moins avouables et l’objet de multiples intrigues.
En fait, derrière les rivalités que suscite la succession d’Arthur, se profile la lutte sans merci que se livrent les adeptes des deux religions pratiquées alors en Grande Bretagne : l’antique culte celtique »

Extrait de : M. Zimmer Bradley. « Cycle d’Avalon – Les brumes d’Avalon. »

Les Dames du Lac par M. Zimmer Bradley

Fiche de Les Dames du Lac

Titre : Les Dames du Lac (Tome 8a sur 8 – Cycle d’Avalon)
Auteur : M. Zimmer Bradley
Date de parution : 1982
Traduction : B. Chabrol
Editeur : Pygmalion

Première page de Les Dames du Lac

« Morgane parle…
« Jadis on m’a donné les noms les plus divers : ceux de sœur, d’amante, de prêtresse, de mage et de reine. Aujourd’hui, le temps de la sagesse venu pour moi, je pense proche le jour où ces choses devront être connues. Mais à dire la vérité, la vérité toute simple, je pense que ce sont les chrétiens qui raconteront la fin de l’histoire ; en effet, le monde des Fées se sépare à jamais du monde où le Christ règne en maître. Je n’ai rien contre le Christ, mais seulement contre ses prêtres, qui appellent démon la Grande Déesse et lui dénient tout pouvoir ici-bas. Au mieux, disent-ils, sa puissance lui vient de Satan, ou bien encore la revêtent-ils de la robe bleue de la Dame de Nazareth, prétendant de surcroît qu’elle fut toujours vierge. Or que peut donc savoir une vierge des douleurs et des larmes de l’humanité ?
« C’est pourquoi maintenant, maintenant que le monde a tant changé et qu’Arthur, mon frère, mon amant – qui fut roi et qui le restera à jamais – repose, mort (endormi, dit-on), dans l’île Sacrée d’Avalon, cette histoire doit être contée telle qu’elle se déroula vraiment, avant que les[…] »

Extrait de : L. Zimmer Bradley. « Cycle d’Avalon – Les Dames du Lac. »

La colline du dernier adieu par M. Zimmer Bradley

Fiche de La colline du dernier adieu

Titre : La colline du dernier adieu (Tome 5 sur 8 – Cycle d’Avalon)
Auteur : M. Zimmer Bradley
Date de parution : 1993
Traduction : L. André
Editeur : Pygmalion

Première page de La colline du dernier adieu

« Un vent froid fouettait les torches, langues de feu rageuses faisant briller, par-delà les eaux sombres, les boucliers des légionnaires prêts à l’attaque sur la rive opposée. Entourée de fumée et par la brume qui montait de la mer, la prêtresse, maîtrisant un bref accès de toux, s’efforça de mieux discerner les préparatifs ennemis. Elle écouta la rumeur qui parvenait du camp romain, les ordres des officiers haranguant leurs troupes. Derrière elle s’élevait en réponse le chant des druides appelant la colère des cieux sur l’oppresseur. Soudain, le tonnerre ébranla les airs et les lamentations stridentes des femmes la firent frissonner. Mêlant sa voix aux leurs, elle leva à l’unisson encore plus haut ses bras imprécateurs, faisant frémir sa cape telle une immense aile de corbeau.

Les Romains, eux aussi, faisaient écho à la clameur, et bientôt le premier rang des combattants pénétra dans les flots, bravant le chœur menaçant des femmes et la harpe de guerre qui palpitait d’une musique vengeresse.

Le premier soldat à cape rouge posa le pied sur le rivage de l’Île Sacrée, mais hélas les dieux ne le frappèrent point. Les chants faiblirent et la prêtresse, qu’un druide voulut vainement protéger de son corps, fut aussitôt frappée par un glaive qui empourpra sa robe d’une tache sanglante. Alors, toutes les incantations cessèrent et seuls se firent entendre encore des appels angoissés et des cris d’épouvante. »

Extrait de : M. Zimmer Bradley. « Cycle d’Avalon – La colline du dernier adieu. »

Coeur de lumière par M. Zimmer Bradley

Fiche de Coeur de lumière

Titre : Coeur de lumière (Tome 4 sur 4 – Lumière)
Auteur : M. Zimmer Bradley
Date de parution : 1998
Traduction : M. Zachayus
Editeur : Pygmalion

Première page de Coeur de lumière

« Est-ce que j’aimais Colin MacLaren ? Une étrange question… Le monde voudrait la poser, j’imagine, à supposer qu’il entende parler de nous – ou s’en soucie. C’est un fait : Colin fut l’unique constante de mon existence, plus durable que mes emplois, mes domiciles ou même mon cher Peter.
Lors de notre rencontre, je sortais de l’adolescence, jeune femme livrée à elle-même dans un monde qui a tellement changé, ces quarante dernières années, que les années soixante, pour quelqu’un d’aujourd’hui, pourraient tout aussi bien être un pays étranger. Dans cet univers-là, les femmes connaissaient leur place et s’y tenaient – pour la plupart.
Un univers où le progrès était inévitable, tous les changements semblant bienvenus.
Les Américains et leurs alliés pensaient avoir vaincu le mal quelque temps plus tôt… Cette guerre avait modelé la génération du baby boom, même si le conflit dans lequel mes sœurs et moi avions baigné toute notre jeunesse était la Corée, pas la Seconde Guerre mondiale. À l’époque, les deux paraissaient honorables et les victoires semblaient décisives pour ce que  »

Extrait de : M. Zimmer Bradley. « Lumière – Coeur de lumière. »

Tombe de lumière par M. Zimmer Bradley

Fiche de Tombe de lumière

Titre : Tombe de lumière (Tome 3 sur 4 – Lumière)
Auteur : M. Zimmer Bradley
Date de parution : 1997
Traduction : M. Zachayus
Editeur : Pygmalion

Première page de Tombe de lumière

« LA FOURCHE DE MORTON 14 AOÛT 1917

La puissance de la Source l’enveloppait malgré les murs de pierre qui l’en séparaient. N’était l’orage d’été qui couvait sur le col de la Sentinelle, la montagne aurait brillé au clair de lune.

Attie jura en tambourinant aux portes du sanatorium. Comment Quentin osait-il essayer de détourner la Source à ses fins et imaginer qu’elle n’en saurait rien ? Elle pouvait lui pardonner beaucoup de choses. Mais pas cela.

La Source était sienne !

Aidé par ses avocats, et par la faiblesse de son frère, il avait dépouillé la jeune femme de ses terres.

Mais cela, il ne le volerait pas !

La Source coulait dans son sang. C’était son héritage maternel, remontant à l’époque du Grand Commencement. »

Extrait de : M. Zimmer Bradley. « Lumière – Tombe de lumière. »

Sorcière de lumière par M. Zimmer Bradley

Fiche de Sorcière de lumière

Titre : Sorcière de lumière (Tome 2 sur 4 – Lumière)
Auteur : M. Zimmer Bradley
Date de parution : 1996
Traduction : M. Zachayus
Editeur : Pygmalion

Première page de Sorcière de lumière

« On appelait la demeure « Grisange ». Construite pendant les derniers jours de la vieille colonie, elle avait été agrandie lors des premières années de la nouvelle nation.

Des vergers datant de ses débuts cernaient la résidence. Au printemps, les pommiers centenaires arrivaient encore à produire de magnifiques floraisons. Mais les champs de maïs et les rangées d’arbres fruitiers bien taillés appartenaient au passé. À présent, seule la maison subsistait. Ses planchers aux larges lattes chevillées, ses murs de crépi, ses plafonds bas aux poutres noircies par la fumée et ses petites fenêtres aux vitres tremblées étaient passés du luxueux au désuet puis au ringard.

Pour finir dans l’oubli, à la merci des éléments et du temps. La maison agonisait presque quand les vivants se souvinrent d’elle. »

Extrait de : M. Zimmer Bradley. « Lumière – Sorcière de lumière. »

Fantôme de lumière par M. Zimmer Bradley

Fiche de Fantôme de lumière

Titre : Fantôme de lumière (Tome 1 sur 4 – Lumière)
Auteur : M. Zimmer Bradley
Date de parution : 1995
Traduction : M. Zachayus
Editeur : Pygmalion

Première page de Fantôme de lumière

« La vieille maison était battue par les vents et la grêle comme si les éléments cherchaient à s’y engouffrer. Des éclairs zébraient les silhouettes qu’on devinait à l’intérieur.
On aurait dit des coups de scalpel assenés par un chirurgien démoniaque.
Le drame se jouait sous la coupole d’une pièce circulaire aux fenêtres hautes où se déroulait un rituel aussi ancien que la Terre. Entre deux éclairs, les chandelles des participants étaient l’unique source de lumière.
Mais elle suffisait.
Une femme nue au corps huilé était étendue sur un autel en bois couvert de velours et de fourrures. Sur le tissu, sa chevelure noire formait comme un halo. Debout près de sa tête, une officiante en tunique rouge communiait avec des forces mystérieuses. Les mains posées sur les tempes de la femme, elle psalmodiait dans une langue très ancienne. »

Extrait de : M. Zimmer Bradley. « Lumière – Fantôme de lumière. »

Adagio pour une ombre par M. Zimmer Bradley

Fiche d’Adagio pour une ombre

Titre : Adagio pour une ombre (Tome 2 sur 3 – Claire Moffat)
Auteur : M. Zimmer Bradley
Date de parution : 1984
Traduction : H. Tézenas
Editeur : Pygmalion

Première page d’Adagio pour une ombre

« UNE fine pellicule cotonneuse flottait dans les rues, un nuage énorme trônait au sommet de Twin Peaks, et la tour de la télévision, géant de métal dominant les collines de San Francisco, rappelait Orion émergeant des brumes.

Par lambeaux, le brouillard s’était infiltré jusque dans le jardin – petit carré de gazon bordé de plantes vertes et grises, hérissées çà et là de piquants. Un citronnier, sombre et feuillu où voisinaient fleurs blanches et fruits, était adossé au mur du garage dans lequel s’insinuaient par la fenêtre ouverte, ses douces et entêtantes senteurs.

Dans le petit bâtiment aux murs lambrissés baptisé atelier, une femme, agenouillée près de l’âtre devant son tour de potier, leva les yeux et crispa les mâchoires pour refouler son angoisse. Bien que les dernières semaines eussent mis ses nerfs à rude épreuve, elle refusait de baisser les bras, aimant par-dessus tout sa maison, son jardin, son métier. »

Extrait de : M. Zimmer Bradley. « Claire Moffat – Adagio pour une ombre. »