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La nuit des lumineux par C. Renard

Fiche de La nuit des lumineux

Titre : La nuit des lumineux
Auteur : C. Renard
Date de parution : 1980
Editeur : Fernand Nathan

Première page de La nuit des lumineux

« Muriel était en train de lire un roman policier, à plat ventre sur son lit, quand le téléphone sonna. Elle s’y précipita, décrocha hâtivement.
— Pourrais-je parler au docteur Barthélémy ? demanda une voix de femme.
Muriel prit un ton professionnel :
— C’est pour un rendez-vous ?
— Non, c’est personnel.
Elle resta interloquée pendant quelques secondes.
— Le docteur reçoit un client pour l’instant, dit-elle enfin, mais vous pouvez laisser un message, je suis sa fille.
— Oui, bien sûr…
Le ton était hésitant, et Muriel se demanda si son interlocutrice n’était pas très jeune, dix-huit ans »

Extrait de : C. Renard. « La Nuit des Lumineux. »

La mante au fil des jours par C. Renard

Fiche de La mante au fil des jours

Titre : La mante au fil des jours
Auteur : C. Renard
Date de parution : 1977
Editeur : Marabout

Première page de La mante au fil des jours

« Le père de Jacques Bréal se plaisait à raconter l’histoire suivante :
Un homme alla un jour trouver un psychanalyste, car il était la proie d’hallucinations répétées : tous les soirs, il voyait, sortant de dessous son lit à petits pas pressés, une mante religieuse énorme et menaçante. L’insecte terrifiant le fixait alors d’un regard immobile, claquait deux fois des mâchoires, et retournait sous le lit. Il était ensuite impossible de le retrouver. Pour comble de malheur, cette mante n’apparaissait que lorsque l’homme était seul. Ainsi ne pouvait-il jamais en apporter la preuve. C’est pourquoi ses meilleurs amis lui avaient conseillé d’aller voir un psychanalyste. Après avoir longtemps hésité, il avait décidé de tenter l’aventure.
Ainsi allait-il régulièrement raconter ses rêves, décrire ses phantasmes, errer dans les jardins de son enfance, se perdre dans le labyrinthe du rêve éveillé ; après quoi, il rentrait chez lui, dînait légèrement et gagnait avec appréhension sa chambre à coucher. Et, tous les soirs, à la même heure, il voyait la mante sortir de dessous son lit.
Un jour, le psychanalyste attendit en vain son patient.
Celui-ci ne vint pas davantage le lendemain, pas davantage le jour suivant. Le psychanalyste l’appela au téléphone, lui écrivit, et, n’obtenant pas de réponse, se rendit à son domicile. Personne ne répondit à son coup de sonnette. Inquiet, il alla sonner à la loge où une concierge désagréable lui annonça sans préambule que celui qu’il voulait voir était mort.
Stupéfait, il interrogea la femme hâtivement.
— Mort ? Mais comment ? Comment ?
— Il a été mangé par une mante. Une mante religieuse grosse comme ça.
 »

Extrait de : C. Renard. « La Mante au Fil des Jours. »

En cherchant Sybil … par C. Renard

Fiche de En cherchant Sybil …

Titre : En cherchant Sybil …
Auteur : C. Renard
Date de parution : 1975
Editeur : Hachette

Première page de En cherchant Sybil …

« FRANÇOIS entendit l’information sur Europe no 1 à midi et demi. Cela, d’abord, lui sembla invraisemblable. Qu’un immeuble puisse s’écrouler à Paris donne toujours une impression d’irréalité et l’esprit se refuse à l’accepter. Ainsi pensait François en s’introduisant avec peine dans sa voiture, une Vedette de 1955 réputée increvable. Mais la portière fonctionnait mal. Son frère Éric et lui, maigres comme des coucous, se faufilaient aisément derrière le volant ; ensuite, il fallait un certain tour de main pour réussir à la fermer.

La circulation était assez fluide, et François se demandait pourquoi, sur le boulevard Rochechouart à trois heures de l’après-midi, au mois de novembre, il pouvait y avoir aussi peu de voitures ; il conclut que les vacances de la Toussaint devaient bien y être pour quelque chose et en profita pour s’arrêter devant un kiosque à journaux où il acheta un quotidien. »

Extrait de : C. Renard. « En cherchant Sybil … »

A la croisée des parallèles par C. Renard et C. Cheinisse

Fiche de A la croisée des parallèles

Titre : A la croisée des parallèles
Auteur : C. Renard et C. Cheinisse
Date de parution : 1981
Editeur : Denoël

Sommaire de A la croisée des parallèles :

  • A la croisée des parallèles
  • Pas d’ici
  • Juliette
  • Mark
  • Transitoires
  • Odeur du temps
  • Pour une gerbe de roses
  • Catharsis
  • Les narcisses poussent le soir
  • La fenêtre
  • La nuit des albiens
  • Le jardin d’éden
  • Le fond de la bouteille
  • Le voyage contre l’espace
  • L’exilé
  • L’exilé
  • Dansons la capucine
  • Les engins
  • La longue marche
  • Le bruit et la fureur

Première page de A la croisée des parallèles

« Je viens d’apprendre que le docteur Lévy et sa femme sont morts en camp de concentration ; ainsi, je n’aurai jamais l’explication de cette étrange aventure qui a mêlé nos existences pendant un temps très court.
Mais en disant ces mots, je m’aperçois qu’ils ne correspondent en rien à la réalité, car ma vie n’a jamais été mêlée à celle des Lévy. Je ne les ai jamais rencontrés, je n’ai fait qu’entendre leurs voix au téléphone, je n’ai fait que parler à celui qu’ils m’avaient envoyé à la terrasse d’un café. Mais l’évocation de leur nom plus que tout autre me fait battre le cœur, et je pense à eux plus souvent qu’aux êtres que j’ai le plus aimés. Eux seuls savaient, et ils sont morts »

Extrait de : C. Renard et C. Cheinisse. « À la croisée des parallèles. »

A contre temps par C. Renard

Fiche de A contre temps

Titre : A contre temps
Auteur : C. Renard
Date de parution : 1963
Editeur : Le rayon fantastique

Première page de A contre temps

« LE SOLEIL était éclatant et le temps d’une douceur inhabituelle pour le mois d’octobre, cependant Marie-Stella s’enlisait dans la tristesse. Elle était rentrée directement chez elle en sortant de l’institut d’astronomie et avait traversé Héliopolis en avicotaxi. Elle souffrait trop pour voir des gens ou aller à un spectacle quelconque. Les distractions lui semblaient dénuées d’intérêt. Autrefois, tout était facile. Autrefois, dans ce passé si récent, et qui lui paraissait plus éloigné que si des millénaires l’en séparaient. Autrefois, il n’y aurait pas eu de problèmes, autrefois Frédéric l’aurait attendue. Ils auraient fait n’importe quoi. Peut-être seraient-ils simplement restés à la bibliothèque de l’institut pour travailler. La soirée, n’importe où, c’était Frédéric, les journées, c’était l’attente des moments »

Extrait de : C. Renard. « A Contre-Temps. »

Christine Renard

Présentation de Christine Renard :

Christine Renard était une écrivaine française de science-fiction née en 1929 à Montpellier et décédée en 1979. Elle a publié de nombreuses nouvelles dans des magazines de science-fiction tels que Fiction et Galaxie.

Son travail est caractérisé par une forte influence de la littérature fantastique et de l’imaginaire, ainsi qu’une approche introspective et psychologique de ses personnages. Elle a exploré des thèmes tels que l’isolement, la solitude et la difficulté de communication dans un monde en constante évolution.

Son œuvre la plus connue est le roman « La Mémoire des étoiles », publié en 1963, qui raconte l’histoire d’une société futuriste où la plupart des gens ont perdu leur capacité à communiquer de manière verbale. L’héroïne du roman, qui peut encore parler, est considérée comme une menace par le gouvernement et est poursuivie pour son don.

Malheureusement, Christine Renard est décédée prématurément à l’âge de 50 ans des suites d’une maladie. Cependant, elle laisse derrière elle un héritage littéraire important et influent pour la science-fiction française, inspirant de nombreux auteurs et fans de la littérature de l’imaginaire.

Livres de Christine Renard :

A contre-temps (1963)
A la croisée des parallèles (1981)
En cherchant Sybil … (1975)
La mante au fil des jours (1977)
La nuit des lumineux (1980)
La treizième Royale (1975)

Pour en savoir plus sur Christine Renard :

La page Wikipédia de C. Renard
La page Noosfere de C. Renard
La page isfdb de C. Renard

L’étoile de fer par J. Taine

Fiche de L’étoile de fer

Titre : L’étoile de fer
Auteur : J. Taine
Date de parution : 1930
Traduction : C. Renard
Editeur : Le rayon fantastique

Première page de L’étoile de fer

« LE JEUNE docteur Colton était perplexe. Son patient, homme d’un certain âge, aux cheveux grisonnants et à la musculature puissante, ne présentait aucun trouble organique ni aucun symptôme de dépression nerveuse. Un examen des plus complets n’avait rien révélé pourtant, Swain était très malade, beaucoup plus même qu’il ne le croyait. Vingt ans passés en tant que médecin-missionnaire dans la jungle du Haut-Congo, dans les miasmes pestilentiels des marécages avaient sapé les racines même de sa vitalité. En son for intérieur, il savait bien quel mal le rongeait, mais il était si gravement atteint qu’il s’efforçait de s’illusionner sur la véritable nature de son étrange maladie. Autrefois, l’ex-missionnaire était franc comme l’or ; aujourd’hui on n’aurait pu trouver plus grand menteur sur toute la planète. »

Extrait de : J. Taine. « L’Étoile de Fer. »

La couronne de lumière par L. Sprague de Camp

Fiche de La couronne de lumière

Titre : La couronne de lumière
Auteur : L. Sprague de Camp
Date de parution : 1951
Traduction : C. Renard
Editeur : Le rayon fantastique

Sommaire de La couronne de lumière

« DEBOUT dans le chariot, Rhodh fit claquer son fouet avec impatience ; elle n’avait pas de temps à perdre. L’ueg* crispa ses mains massives sur les brancards, tendit le cou et accéléra quelque peu le pas en poussant des grognements d’indignation. Toute une population de bêtes rampantes, dérangée par les lourds sabots, s’égailla rapidement, cherchant refuge dans la mer Ecarlate.

A chaque fois que l’allure du bipède semblait faiblir, Rhodh d’Elham faisait claquer son fouet. Cet ueg en connaissait long sur l’art d’attendrir les conducteurs, mais Rhodh n’avait pas le temps de faire du sentiment. Elle avait déjà passé les collines et il ne lui restait plus qu’une demi-heure de trajet. Les nouvelles qu’elle portait n’étaient-elles pas plus importantes pour la communauté que la vie d’un ueg, ou même que celle d’une ouvrière comme elle ? »

Extrait de : L. Sprague De Camp. « La Couronne De Lumière. »

La nef d’Antim par J. Williamson

Fiche de La nef d’Antim

Titre : La nef d’Antim
Auteur : J. Williamson
Date de parution : 1942
Traduction : C. Renard
Editeur : NEO

Première page de La nef d’Antim

« Sur cette planète morte qu’était Pallas se trouvait une minuscule parcelle de vie : Pallasport, rude ville de frontière, dressée sur un pic montagneux où la technique des hommes avait adapté des champs paragravitiques et placé une mince couche d’air synthétique. Peuplée d’aventuriers sans patrie, cette ville neuve et exubérante, aux couleurs criardes, n’en était pas moins la capitale de tous les astéroïdes dispersés qui, tous, appartenaient au Mandat du Haut Espace.

C’est là qu’arriva Rick Drake par un matin de mars 2190. Il avait voyagé sur le Planetania et venait de la Terre où il avait obtenu son titre d’ingénieur de l’Espace après avoir passé quatre années à Hélioville. Maintenant, il était de retour, ayant pour tout bagage ses diplômes flambant neufs et ses rêves audacieux, pour construire un berceau d’Antim.

Il lui fallut longtemps pour sortir du vaisseau, sous la surveillance pointilleuse de l’équipe d’abordage. Il dut faire son rapport, vérifier son matériel et son scaphandre mobile, et attendre ensuite que tous les passagers payants soient sortis. »

Extrait de : J. Williamson. « La nef d’Antim. »

L’homme doré par P. K. Dick

Fiche de L’homme doré

Titre : L’homme doré
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1982
Traduction : F.-M. Watkins, M. Demuth, B. Martin, C. Renard, D. Hersant
Editeur : J’ai lu

Sommaire de L’homme doré

  • L’homme doré
  • Projet Argyronète
  • Le constructeur
  • La guerre contre les Fnouls
  • Quelle chance d’être un Blobel !
  • Le roi des elfes
  • La dame aux biscuits
  • Chaînes d’air, réseau d’éther
  • Si Cemoli n’existait pas
  • La sortie mène à l’intérieur

Première page de L’homme doré

« — Il fait toujours chaud comme ça ? demanda le voyageur de commerce.
Il s’adressait à tous les clients, installés au comptoir et sur les banquettes avachies, contre le mur. C’était un homme d’âge mûr, corpulent, au sourire aimable, en costume gris fripé, chemise blanche maculée de sueur, nœud papillon ramolli et chapeau de panama.
— Seulement en été, répondit la serveuse.
Personne d’autre ne se manifesta. Deux adolescents à une table, les yeux dans les yeux. Deux ouvriers, manches retroussées, bras velus, devant une soupe aux haricots. Un fermier maigre, au visage buriné. Un vieil homme d’affaires, costume de serge bleue avec gilet et chaîne de montre. Un chauffeur de taxi à figure de rat, devant un café. Une femme lasse, venue poser un instant ses cabas.
Le représentant tira de sa poche un paquet de cigarettes, en alluma une. Il jeta un regard curieux dans le café miteux, s’accouda au comptoir et demanda à son voisin : »

Extrait de : P. K. Dick. « L’homme doré. »