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Toutes les couleurs de l’enfer par Gene Wolfe

Fiche de Toutes les couleurs de l’enfer

Titre : Toutes les couleurs de l’enfer
Auteur : Gene Wolfe
Date de parution : 1989
Traduction : P. K Rey
Editeur : Denoël

Sommaire de Toutes les couleurs de l’enfer

  • Un chalet sur la côte
  • Kevin Malone
  • June dans les ténèbres
  • La mort de Hyle
  • Extraits des carnets du Dr Stein
  • Thag
  • L’homme du Nebraska et la Néréide
  • Dans la maison de pain d’épice
  • L’homme sans tête
  • Notre voisin, par David Copperfield
  • Le détective des rêves
  • Péritonite
  • Toutes les couleurs de l’Enfer
  • Lukora
  • Suzanne Delage
  • Mon livre
  • La plus belle femme du monde
  • L’histoire de la rose et du rossignol (et ce qui s’ensuivit)

Première page de Un chalet sur la côté

« Il se serait cru devant un dessin d’enfant. À la vue du bateau, il battit des paupières, une fois, deux fois. Aucun doute, il y avait des mâts, des voiles. Une cheminée, peut-être deux. Si tant est qu’il y eût réellement un bateau. Il revint vers le pavillon en bord de mer dont son père était propriétaire, grimpa les cinq marches de bois, essuya ses pieds au paillasson.
Lissy était encore au lit, mais réveillée et désormais en position assise. Elle avait dû entendre craquer les planches de l’escalier. « Bien dormi ? » lui demanda-t-il tout haut.
Il traversa la pièce et embrassa la jeune femme. Elle lui caressa le bas du dos et dit : « Tu ne devrais pas aller te baigner sans maillot, mon beau nageur adoré. Comment était le Pacifique ?
— Pacifique. Et froid. À cette heure les gens ne sont pas levés ; de toute façon, il n’y a pas âme qui vive à un kilomètre à la ronde. »

Extrait de : G. Wolfe. « Toutes les couleurs de l’enfer. »

La flûte ensorceleuse par N. Kress

Fiche de La flûte ensorceleuse

Titre : La flûte ensorceleuse
Auteur : Nancy Kress
Date de parution : 1985
Traduction : P. K. Rey
Editeur : J’ai lu

Première page de La flûte ensorceleuse

« Le temps que le dîner s’achève dans la grande salle, les serviteurs nous avaient amenés, Jorry et moi, dans une antichambre, une petite pièce aux murs de pierre ornés d’une tenture aux couleurs criardes. En attendant, et comme il n’y avait rien d’autre à voir, j’examinai la tenture. L’étoffe, importée, était splendide, mais le tissage ordinaire et le motif grossier. Le personnage de guerrier – ou du moins ce que je supposais être tel, mais comme il était décapité, ce que je prenais pour un casque pouvait aussi bien être un chaudron de cuisine – était aussi rudimentaire que les dessins tracés par Jorry, avec un bâton sur le sable de la grève. Primitif et somptueux. Le décor était à l’image de Veliano.

— Es-tu nerveuse, mère ?

— Non. Oui. Ne me parle pas, Jorry. J’ai déjà bu de la première flasque. »

Extrait de : N. Kress. « La Flûte ensorceleuse. »

La région du désastre par J. G. Ballard

Fiche de La région du désastre

Titre : La région du désastre
Auteur : J. G. Ballard
Date de parution : 1967
Traduction : P. K. Rey
Editeur : J’ai lu

Sommaire de La région du désastre

  • Rêve d’oiseau 
  • La ville concentrationnaire 
  • L’homme subliminal 
  • Que s’éveille la mer 
  • Moins un 
  • Faux-fuyants 
  • Zone de terreur 
  • Trou d’homme n° 69 
  • L’homme impossible

Première page de Rêve d’oiseau

« L’aube s’est levée sur les corps des oiseaux morts luisant dans la lumière liquide du marais, leur plumage gris flottant sur les eaux calmes comme des nuages décrochés des cieux. Tous les matins, lorsque Crispin montait sur le pont de la vedette, c’était le même spectacle : des cadavres d’oiseaux voguant au fil des criques et des chenaux, des cadavres vieux de deux mois que le faible courant avait nettoyés de leurs plaies, et, longeant la rivière, la femme aux cheveux blancs qui vivait dans la maison abandonnée sous la falaise. Sur toute la longueur de la rive étroite, gisaient les grands oiseaux, plus gros que des condors, que la femme, sous le regard attentif de Crispin depuis la passerelle du bateau, foulait aux pieds en se baissant de temps à autre pour arracher une plume aux ailes déployées. Au terme de sa promenade, elle s’en retournait vers la maison vide à travers la prairie détrempée, les bras chargés de longues plumes blanches.

Au début, Crispin avait éprouvé un obscur sentiment de gêne à voir cette étrange femme descendre jusqu’à la grève et dépouiller tranquillement de leur plumage les cadavres d’oiseaux. »

Extrait de : J. G. Ballard. « La région du désastre. »

Horizon vertical par K. W. Jeter

Fiche de Horizon vertical

Titre : Horizon vertical
Auteur : K. W. Jeter
Date de parution : 1989
Traduction : P. K. Rey
Editeur : J’ai lu

Première page de Horizon vertical

« Quand il s’éveilla, il vit des anges copuler dans le ciel.

Axxter laissa se poursuivre encore quelques secondes cette vision des derniers lambeaux de son rêve. Au loin, le soleil perçait par-dessus la barrière de nuages, colorant de rouge le mur de métal contre lequel s’adossait l’épaule de l’homme. Il était resté toute la nuit le corps blotti contre l’acier, comme s’il avait tenté, dans son acrophobie, d’enfouir son épine dorsale dans la texture du bâtiment pour retrouver la présence rassurante de planchers et de plafonds. Dans ses rêves, il tombait en tournant sur lui-même, le long de l’immense arceau, avant de venir s’enfoncer dans les nuages où l’attendaient des visages de nains aux dents prêtes à mordre ; ou alors, dans ses visions les plus agréables, il se voyait dormir, bercé par la gravité, dans un lit aux armatures d’acier. Mais jamais en train de flotter ou de dériver au gré des vents, à tournoyer lentement comme un fœtus replié sur lui-même. Il comprit alors que les anges étaient réels. »

Extrait de : K. W. Jeter « Horizon vertical. »

Machines infernales par K. W. Jeter

Fiche de Machines infernales

Titre : Machines infernales (Tome 1 sur 3 – George Dower)
Auteur : K. W. Jeter
Date de parution : 1987
Traduction : P. K. Rey
Editeur : J’ai lu

Première page de Machines infernales

« À LA RECHERCHE DU SAINT MONKFISH

Mr Dower reçoit une commande

C’est par un matin comme celui-ci, quand l’orage menace, suspendu au-dessus de Londres comme une sentence qui n’attend ni sursis ni pardon et se plaît au contraire à perpétrer son exécution, que Creff, mon factotum, vint interrompre le petit déjeuner qu’il m’avait servi quelques minutes à peine auparavant, pour m’annoncer qu’attendait à la porte un Éthiopien à l’air quelque peu dérangé, venu sans doute pour acheter une montre. »

Extrait de : K. W. Jeter. « George Dower – Machines infernales. »

Pavane au fil du temps par R. Silverberg

Fiche de Pavane au fil du temps

Titre : Pavane au fil du temps
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1989
Traduction : P. K. Rey
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Pavane au fil du temps

  • Le temple de gloire de la science-fiction
  • Les habitués
  • L’apogée de la courbe en cloche
  • Idylle
  • Pas notre frère
  • Contre Babylone
  • Dans les crocs de l’entropie
  • Amanda et l’extraterrestre
  • Multiples
  • Une aiguille dans une meule de temps
  • Pavane au fil du temps

Première page de Le temple de gloire de la science-fiction

« Lorsque je le vis surgir du Projectorium, j’aperçus dans le lointain regard de ses yeux gris le spectre de la terreur et du renoncement. Ses épaules s’affaissaient comme sous le poids d’un terrible fardeau ; je ne me souvenais pas l’avoir jamais vu auparavant trahir ainsi le moindre abandon au désespoir, mais pour l’heure le spectacle de sa totale capitulation me glaçait les sangs. D’une main tremblante, il me tendit un ruban de données de couleur jaune, sur lequel étaient tracés en rouge les mystérieux symboles de la mathématique cosmique.
— Ce n’est plus la peine, bredouilla-t-il. Ça ne sert vraiment plus à rien de nous acharner encore à nous battre !
— De quoi veux-tu… ?
— Cette nuit, dit-il d’une voix enrouée par l’émotion, l’univers va s’enfoncer irrémédiablement dans les limbes du point zéro ! »

Extrait de : R. Silverberg. « Pavane au fil du temps. »

L’étoile des mutants par K. Haber

Fiche de L’étoile des mutants

Titre : L’étoile des mutants (Tome 3 sur 4 – Les mutants)
Auteur : K. Haber
Date de parution : 1992
Traduction : P. K. Rey
Editeur : J’ai lu

Première page de L’étoile des mutants

« Je suis l’homme dans la lune.
Ethan Hawkins contemplait la face blanc argent tachetée de sombre du satellite naturel de la Terre. Son visage – teint basané, cheveux bruns et tempes grisonnantes – se reflétait dans la vitre de sécurité. Le disque séculaire formait un halo brillant autour de sa figure aux joues creuses et fermes.
Hawkins se renfrogna à mesure que la vision s’estompait pour céder la place à un épais rideau de ténèbres piqueté d’étoiles glacées. Puis il haussa les épaules. Avec la rotation constante de la structure circulaire abritant ses bureaux et ses appartements privés, il retrouvait la lune à intervalles réguliers. Patience, se dit-il. Il paraît que c’est une vertu, à ce qu’on dit.
Il se déplaça sur son siège, tressaillant sous les élancements qui se manifestaient là où les implants de son bras rencontraient sa vraie chair, juste en dessous de l’épaule droite. »

Extrait de : K. Haber. « Les Mutants – L’étoile des mutants. »

La saison des mutants par R. Silverberg et K. Haber

Fiche de La saison des mutants

Titre : La saison des mutants (Tome 1 sur 4 – Les mutants)
Auteur : R. Silverberg et K. Haber
Date de parution : 1989
Traduction : P. K. Rey
Editeur : J’ai lu

Première page de La saison des mutants

« L’hiver est vraiment la saison des mutants. Telle était la réflexion que se faisait Michael Ryton en claquant derrière lui la porte du cabanon. C’était en effet au plus froid de l’année qu’ils effectuaient leur rassemblement. Curieusement, cette période semblait appropriée. Surtout cette année-là.
Le vent de décembre soulevait le sable qui cinglait le visage du jeune homme aux joues rougies par le froid, et dégageait de son front ses fines mèches blondes qui flottaient comme un pavillon clair dans le jour finissant. Derrière ses verres teintés, ses yeux larmoyaient.
— Mike, ah, tu es là !
La brune Mélanie, sa sœur, emmitouflée jusqu’aux yeux dans le cache-col violet que leur mère avait tricoté lors du rassemblement de l’année dernière, sortit du cabanon et faillit s’étaler par terre. Elle ne pouvait faire trois pas sans trébucher.
— Il est quatre heures, dit-elle. Tu es en retard pour la réunion. On n’attend que toi pour commencer la communion. »

Extrait de : R. Silverberg et K. Haber. « Les mutants – La saison des mutants. »

Franc-tireur / Humanité par B. Bethke et J. Oltion

Fiche de Franc-tireur / Humanité

Titre : Franc-tireur / Humanité (Tome 3 sur 3 – Robots et extra-terrestres d’Isaac Asimov)
Auteur : I. Asimov, B. Bethke et J. Oltion
Date de parution : 1990
Traduction : P. K. Rey
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Franc-tireur / Humanité :

  • Franc-tireur par B. Bethke
  • Humanité par J. Oltion

Première page de Franc-tireur

« INTRODUCTION

Lui a eu sa mémoire effacée. Elle a vu la sienne altérée par une maladie et reconstituée avec son aide. Son vrai nom est David Avery mais il se fait appeler Derec. Elle, c’est Ariel Burgess.
Ensemble, ils ont découvert la Cité des robots et sondé ses mystères. Derec, au péril de sa vie et alors qu’il était la proie d’une des expériences nées du cerveau dérangé de son père, a appris à contrôler la Cité et ses robots. Les milliers de biopuces implantées dans son sang – des robots microscopiques – lui ont fourni une liaison directe avec l’ordinateur central.
Au cours d’une brève idylle, Derec et Ariel ont vécu une existence normale sur Aurora. Mais la dernière confrontation entre Derec et son père avait interrompu ce que les robots appelaient le Programme migratoire – sans toutefois l’annuler – et certains robots avaient fui leur cité pour aller en bâtir de nouvelles dans des mondes inconnus et inhabités ou, du moins, censés l’être. »

Extrait de : B. Bethke et J. Oltion. « Robots et extra-terrestres d’Isaac Asimov – Franc-Tireur – Humanité. »

L’intrus / L’alliance par R. Thurston et J. Oltion

Fiche de L’intrus / L’alliance

Titre : L’intrus / L’alliance (Tome 2 sur 3 – Robots et extra-terrestres d’Isaac Asimov)
Auteur : I. Asimov, R. Thurston et J. Oltion
Date de parution : 1990
Traduction : P. K. Rey
Editeur : J’ai lu

Sommaire de L’intrus / L’alliance :

  • L’intrus par R. Thurston
  • L’alliance par J. Oltion

Première page de L’intrus

« LES RÊVES DE LA CITÉ DES ROBOTS

Derec savait qu’il était en train de rêver. La rue qu’il descendait d’un pas tranquille n’était pas réelle. Il n’y avait jamais eu d’artère aussi tortueuse dans la Cité des robots. Cependant, trop d’éléments dans le décor lui étaient familiers, ce qui suscitait en lui une véritable angoisse.
La tour du Compas elle-même, à présent bien trop loin, avait changé. C’était comme si des excroissances avaient poussé sur ses parois. Mais la chose était impossible. Dans une cité où les édifices pouvaient apparaître ou disparaître durant la nuit, la tour du Compas restait la seule structure permanente, inaltérable.
Cette étrange avenue avait peut-être été construite récemment, mais Derec en doutait. Ce n’était qu’une rue née de sa pure imagination, et tout ceci ne devait être qu’un rêve. D’ailleurs, où se trouvaient donc les robots ? Il était impossible d’arpenter aussi longtemps une rue sans y rencontrer à tout le moins un robot utilitaire s’affairant à quelque  »

Extrait de : R. Thurston et J. Oltion. « Robots et extra-terrestres d’Isaac Asimov – L’intrus – L’alliance. »