Étiquette : Rivière
Le train pour l’enfer par R. Bloch
Fiche de Le train pour l’enfer
Titre : Le train pour l’enfer (Tome 2 sur 4 – Nouvelles fantastiques)
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1984
Traduction : D. Mois, B. Martin, E. Georges, Y. Rivière, P. J. Izabelle, R. Durand, A. Rosenblum, N. et P. Darcis, M. Demuth, M. Agis-Garcin, J.-P. Gratias, G. de Chergé
Editeur : NEO
Sommaire de Le train pour l’enfer
- Le casque à penser
- Le lecteur impénitent
- Si vous n’y croyez pas …
- Cher fantôme !
- Mon barman et son monstre
- A l’aube du grand soir
- Le train pour l’enfer
- Le bracelet vivant
- L’homme aux doigts d’or
- In vino veritas
- Tel est pris …
- Le sosie de Napoléon
- Un crime impardonnable
- Belzébuth
Première page de Le casque à penser
« Il ouvrit la porte du placard.
Une bouteille de gin vide bascula vers l’avant et s’écrasa sur le sol. Il n’y fit pas attention et enfonça à l’intérieur du placard une main fouilleuse et tâtonnante. Ce faisant, il se mit à parler tout seul. C’était une mauvaise habitude, mais qu’il semblait bel et bien avoir prise.
— « Cependant, lorsqu’elle arriva au placard, dit-il, il était vide. Et le pauvre chien ne reçut rien à manger. Pauvre cabot. Le pauvre cabot, c’est moi. Pauvre, misérable cabot. Il s’interrompit. Eurêka ! »
Tout au fond du placard, sa main venait de heurter une boîte de conserve et s’était refermée sur elle. Il l’extirpa et en inspecta l’étiquette.
— « Eurêka, ou plus exactement Ariko. Des haricots, voilà qui n’est pas mal. Le pauvre chien eut donc des haricots. »
Extrait de : R. Bloch. « Nouvelles fantastiques – Le train pour l’enfer. »
La peur qui rôde par H. P. Lovecraft
Fiche de La peur qui rôde
Titre : La peur qui rôde
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1961
Traduction : Y. Rivière
Editeur : Denoël
Sommaire de La peur qui rôde
- La peur qui rôde
- La maison maudite
- La tourbière hantée
Première page de La peur qui rôde
« Il y avait de l’orage dans l’air, la nuit où je me rendis à la maison abandonnée du Mont des Tempêtes pour y découvrir « la peur qui rôde ». Je n’étais pas seul, car la témérité ne se mêlait pas encore, chez moi, à cet amour du grotesque et de l’horrible qui a fait de moi un éternel errant, en quête de ce qu’il y a de plus étrange et de plus terrible dans la littérature et dans la vie. Deux hommes robustes et fidèles m’accompagnaient. Ils avaient une longue habitude de ce genre d’expéditions, auxquelles ils convenaient parfaitement et je les avais fait venir le moment venu.
Nous avions quitté le village discrètement, à cause des journalistes qui ne cessaient d’y rôder depuis la panique affreuse du mois précédent, »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « La peur qui rôde. »
L’abomination de Dunwich par H. P. Lovecraft
Fiche de L’abomination de Dunwich
Titre : L’abomination de Dunwich
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1997
Traduction : Y. Rivière, J. Papy et S. Lamblin
Editeur : J’ai lu
Sommaire de L’abomination de Dunwich
- L’abomination de Dunwich
- Je suis d’ailleurs
- Les rats dans les murs
- Le modèle de Pickman
- La musique d’Erich Zann
- Arthur Jermyn
- Le molosse
- La cité sans nom
- La maison maudite
Première page de L’abomination de Dunwich
« Lorsqu’un voyageur qui parcourt le centre nord du Massachusetts se trompe de direction à l’embranchement de la barrière de péage d’Aylesbury, au-delà de Dean’s Corner, il se trouve dans une région étrange et désolée. Le terrain s’élève peu à peu, les murs de pierre bordés de broussailles se pressent de plus en plus vers les ornières de la route sinueuse et poussiéreuse. Les arbres des forêts semblent trop grands ; les herbes et les ronces manifestent une luxuriance qu’on leur voit rarement dans les pays défrichés. Par contre, les champs cultivés sont particulièrement rares et improductifs, tandis que les vieilles maisons éparses ont toutes le même aspect sordide et délabré. Sans savoir pourquoi, on hésite à demander son chemin aux figures noueuses et solitaires que l’on aperçoit de temps à autre sur une marche de seuil croulante ou dans une prairie déclive jonchée de rocs. Elles sont tellement silencieuses et furtives que l’on a l’impression de se trouver devant des êtres maudits avec lesquels mieux vaut n’avoir point de commerce. Parvenu en haut d’une côte, notre voyageur découvre les collines qui s’érigent au-dessus des bois profonds : alors son malaise indéfinissable s’accroît. Les sommets sont trop arrondis, trop symétriques, pour »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « L’abomination de Dunwich. »
Je suis d’ailleurs par H. P. Lovecraft
Fiche de Je suis d’ailleurs
Titre : Je suis d’ailleurs
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1961
Traduction : Y. Rivière
Editeur : Denoël
Sommaire de Je suis d’ailleurs
- Je suis d’ailleurs
- La musique d’Erich Zann
- L’indicible
- Air froid
- Le molosse
- La maison maudite
- La tourbière hantée
- Arthur Jermyn
- Le modèle de Pickman
- La cité sans nom
- La peur qui rôde
Première page de Je suis d’ailleurs
« Malheureux celui auquel les souvenirs d’enfance n’apportent que crainte et tristesse. Misérable celui dont la mémoire est peuplées d’heures passées dans de vastes pièces solitaires et lugubres aux tentures brunâtres et aux alignements obsédants de livres antiques, et de longues veilles angoissées dans des bois crépusculaires composés d’arbres absurdes et gigantesques, chargés de lianes, qui, en silence, poussent toujours plus haut leurs bras sinueux. Tel est le lot que les dieux m’ont accordé – à moi, l’étonné, le banni, le déçu, le brisé. Et pourtant je me sens étrangement satisfait et m’accroche farouchement à ces souvenirs flétris lorsque mon esprit, »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « Je suis d’ailleurs. »