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Une secte comme beaucoup d’autres … par G. Morris

Fiche de Une secte comme beaucoup d’autres …

Titre : Une secte comme beaucoup d’autres … (Tome 1 sur 2 – Sectes)
Auteur : Gilles-Maurice Dumoulin
Date de parution : 1981
Editeur : Fleuve noir

Première page de Une secte comme beaucoup d’autres …

« S’il y a une heure à laquelle je déteste rouler, c’est bien « entre chien et loup », durant cette période incertaine où il tombe juste assez de nuit, où il traîne juste assez de jour pour rendre la vision moins sûre et l’usage des phares à peu près inefficace.

La période où il faut redoubler de vigilance ! Surtout quand on roule, déjà, depuis des heures et que la proximité du but, le fait de « sentir l’écurie » commence à vous plonger dans un état de relaxation trompeur…

Je louchai, discrètement, vers ma compagne. Elle qui n’avait guère cessé d’entretenir la conversation, mine de rien, au cours des trente ou trente-cinq dernières minutes – probablement en vertu du principe qu’il faut parler à un conducteur pour l’empêcher de s’endormir – elle succombait aussi, depuis un petit moment, à cette espèce de torpeur dangereuse. »

Extrait de : G. Morris. « Une secte comme beaucoup d’autres… – Sectes. »

Une odeur de sainteté par G. Morris

Fiche de Une odeur de sainteté

Titre : Une odeur de sainteté (Tome 2 sur 2 – Sectes)
Auteur : Gilles-Maurice Dumoulin
Date de parution : 1982
Editeur : Fleuve noir

Première page de Une odeur de sainteté

« C’est un cauchemar et je le sais. Plus exactement, je crois le savoir. Bref, je suis en train de vivre cette expérience absurde, paradoxale, du dormeur qui, sachant qu’il dort ou croyant le savoir, voudrait en persuader cette part inerte de lui-même encore immergée dans les affres abyssales… dans les profondeurs ténébreuses, hantées de présences reptiliennes, abominables… d’un sommeil sans repos…

Nouvel effort titanesque… désespéré… coup de talon psychique au fond de l’eau noire… sensation physique… bienheureuse… d’un mouvement ascendant… irrésistible… je rejaillis, comme on plonge, hors de ce sommeil agité, infernal… comme on plonge ou comme on plongerait, à l’envers… si l’on pouvait plonger du fond de l’eau à l’air libre, ou comme fuse un dauphin, flèche vive décochée à la rencontre du ciel… Toujours est-il que je crève enfin. »

Extrait de : G. Morris. « Une odeur de sainteté – Sectes. »