Étiquette : Simon Morley

 

Le balancier du temps par J. Finney

Fiche de Le balancier du temps

Titre : Le balancier du temps (Tome 2 sur 2 – Simon Morley)
Auteur : J. Finney
Date de parution : 1995
Traduction : H. Collon
Editeur : Denoël

Première page de Le balancier du temps

« L’homme assis à l’extrémité de la longue table avait une barbiche noire bien taillée, striée de blanc aux coins de la bouche. Il leva les yeux vers l’horloge murale, qui indiquait sept heures et trois minutes. « Bien », dit-il aux quelque dix individus des deux sexes rassemblés devant lui. « Allons-y. » Cependant, il se retourna une fois de plus vers la porte grande ouverte derrière lui, et les autres l’imitèrent. Mais comme personne ne s’y présentait, et qu’on n’entendait pas le moindre bruit de pas sur le parquet du couloir, il se résigna. Avec sa petite quarantaine bien portée, ses jeans et sa chemise à carreaux, il était le plus jeune, mais aussi le seul professeur titulaire. « Audrey, voulez-vous ouvrir la séance ?
— Mais certainement. »
L’interpellée ouvrit l’enveloppe brune posée sur la table, à côté de son sac à main, et entreprit d’en retirer lentement un journal plié en quatre. L’espace d’un instant, seule une partie du titre resta visible :… w York Courier ; une ou deux personnes sourirent de ce qu’elles prirent pour un geste délibérément théâtral. Tous les membres de l’assistance, qui avaient entre vingt-cinq et quarante ans, étaient vêtus simplement et se comportaient avec naturel.  »

Extrait de : J. Finney. « Simon Morley – Le balancier du temps. »

Le voyage de Simon Morley par J. Finney

Fiche de Le voyage de Simon Morley

Titre : Le voyage de Simon Morley (Tome 1 sur 2 – Simon Morley)
Auteur : J. Finney
Date de parution : 1970
Traduction : H. Collon
Editeur : Denoël

Première page de Le voyage de Simon Morley

« En manches de chemise, comme toujours quand je travaille, j’ébauchais les contours d’un savon scotché dans le coin supérieur de ma table à dessin. Le papier d’emballage doré était soigneusement déplié de manière qu’on puisse encore en déchiffrer la marque. J’en avais gâché une demi-douzaine avant d’obtenir l’effet désiré. C’était une nouvelle idée : montrer le produit prêt à l’emploi – « toujours plus mousseux et parfumé pour vous si belle », comme disait le texte d’accompagnement –, et j’étais chargé d’en faire cinq ou six croquis en orientant chaque fois le savon dans une position différente.
La tâche était aussi assommante qu’il y paraît ; je me suis interrompu un moment pour me tourner vers la fenêtre et regarder, douze étages plus bas, les têtes minuscules qui circulaient sur les trottoirs de la Cinquante-Quatrième Rue. C’était une belle journée de novembre, ensoleillée, d’une clarté limpide,  »

Extrait de : J. Finney. « Simon Morley – Le voyage de Simon Morley. »