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Le nouveau bestiaire fantastique par J. Flanders

Fiche de Le nouveau bestiaire fantastique

Titre : Le nouveau bestiaire fantastique
Auteur : John Flanders
Date de parution : 2017
Editeur : Terre de brume

Sommaire de Le nouveau bestiaire fantastique

  • A bord de la Margaret Payne
  • Une araignée au plafond
  • L’araignée et la sonnette
  • La bête
  • Le charmeur de requins
  • Le compagnon de Job Snooks
  • Le cousin de King-Kong
  • Le cygne noir
  • Le démon des eaux
  • Le diable de Blue Mountain
  • L’étrange ennemi
  • Fifty-fifty
  • Le fond à 11.000 mètres
  • Les huîtres savantes
  • Le justicier de la mer
  • Le monstre de la baie d’Amov
  • Le monstre des abîmes
  • Le mystère de l’île Creyratt
  • « Partumon »
  • Les pirates rouges
  • « Ram » le mystérieux
  • Le requin jaune
  • La terrible Madame Sue
  • Le terrible vengeur
  • Trois phoques
  • Le vapeur dans la forêt
  • Vivian-la-mystérieuse
  • Wongonoo

Première page de A bord de la Margaret Payne

« Waters, le timonier, regarda le baromètre, et un peu de sueur froide lui perla aux tempes.

— Quelle chute, grommela-t-il.

C’était un marin plein d’expérience, mais il avait du sang jaune dans les veines et ne passait pas pour courageux.

— Une chute verticale, ajouta-t-il à l’adresse de Crumps, le capitaine.

Celui-ci hocha pensivement sa lourde tête.

— C’est un très bon baromètre, dit-il.

— Je n’en doute pas, gémit le timonier, et c’est bien pour cette raison que je suis inquiet. Il va se passer du vilain très bientôt. Montons sur le pont, voulez-vous ?

Crumps acquiesça ; après tout, depuis qu’elle avait été renforcée d’un poussif moteur auxiliaire, la Margaret Payne s’était tirée de plus d’une tempête ; elle le ferait bien encore ! »

Extrait de : John Flanders. « Le nouveau bestiaire fantastique. »

Geierstein par J. Ray

Fiche de Geierstein

Titre : Geierstein
Auteur : Jean Ray
Date de parution : 1949
Traduction : A. Verbrugghen, F. Goidts
Editeur : Terre de Brume

Première page de Geierstein

« Bien que John Arthur Drywood Exham ait, à trente-deux ans, déjà vécu bien des aventures, tant sur terre que sur les sept mers, il était à peu près persuadé que la grande aventure de sa vie ne débuterait qu’au cours de ce doux mois de mai de l’an 1815.

Depuis fin avril, il résidait à Gand, errant sans but dans l’âpre vieille ville, où les partisans du roi de France en fuite menaient grand train, avec le moins d’argent et le plus de dettes possibles. Lieutenant sans soldats, ayant perdu le contact avec eux lors d’une retraite précipitée à Conflans, il avait suivi le régiment du Colonel Drawsey à Gand et un fourrier insolent lui avait désigné comme logement une misérable mansarde au morne Drogenhof. »

Extrait de : Jean Ray. « Geierstein. »

En fuite vers Bradford par J. Flanders

Fiche de En fuite vers Bradford

Titre : En fuite vers Bradford
Auteur : John Flanders
Date de parution : 2017
Traduction : A. Verbrugghen
Editeur : Terre de Brume

Sommaire de En fuite vers Bradford

  • En fuite vers Bradford
  • Les compagnons de la tempête

Première page de En fuite vers Bradford

« — Et moi je vous dis que ce n’est pas une nuit chrétienne ! affirma Tim Banks, tenant son blaireau en l’air, en écoutant le hurlement du vent de novembre qui donnait du travail aux girouettes.

Le client, qui se trouvait savonné au-delà des sourcils, toussait et s’ébrouait en admettant d’une petite voix que c’était vrai, ajoutant qu’il était inutile d’user autant de savon pour lui.

— Cela ne coûtera d’aucune façon un demi-penny de plus à votre seigneurie, railla Banks, car, ce samedi soir, il rasait l’huissier Pilgrim, et le petit barbier rondouillard n’aimait guère les huissiers.

Deux débardeurs maritimes attendaient leur tour et hoquetaient de plaisir : que ce Tim pouvait se montrer un joyeux luron ! »

Extrait de : John Flanders. « En fuite vers Bradford. »

La voix maudite par V. Lee

Fiche de La voix maudite

Titre : La voix maudite
Auteur : V. Lee
Date de parution : 2001
Traduction : S. Geoffroy-Menoux
Editeur : Terre de brume

Sommaire de La voix maudite

  • Winthrop, fantaisie musicale
  • La voix maudite
  • La vierge aux sept poignards

Première page de Winthrop, fantaisie musicale

« Comme tous les habitués de la villa S. nous savions que Winthrop était un homme étrange ; mais aucun de nous, j’en suis sûr, ne l’aurait cru capable des excentricités dont nous avons été témoins. C’était un mercredi soir, en septembre dernier.

Depuis son arrivée à Florence, Winthrop comptait parmi les familiers les plus fidèles de la villa de la comtesse S., et plus nous le connaissions, plus nous appréciions son tempérament fantasque. Malgré son extrême jeunesse, il était de toute évidence déjà remarquablement doué pour la peinture. Cependant, de l’avis général, pour exceptionnel qu’il fût, son génie était condamné à l’échec. Winthrop était d’un naturel trop sensible et trop instable pour s’atteler méthodiquement à quelque tâche que ce
fût. »

Extrait de : V. Lee. « La voix maudite. »

Le repaire du ver blanc par B. Stoker

Fiche de Le repaire du ver blanc

Titre : Le repaire du ver blanc
Auteur : B. Stoker
Date de parution : 1911
Traduction : F. Truchaud, C. Desthuiluers
Editeur : Terre de brume

Première page de Le repaire du ver blanc

« Lorsque Adam Salton arriva au Great Eastern Hotel, il y trouva une lettre écrite de la main de son grand-oncle, Richard Salton, qu’il connaissait fort bien grâce à la correspondance fournie et chaleureuse que celui-ci lui avait déjà envoyée en Australie-Occidentale. La première de ces lettres datait de moins d’un an, et le vieux gentleman lui révélait leur parenté et lui expliquait qu’il n’avait pu lui écrire plus tôt car, ne connaissant même pas son existence, il avait mis du temps à trouver son adresse. La dernière, partie après lui, venait tout juste d’arriver et contenait une cordiale invitation à le rejoindre à Lesser Hill, et à y séjourner aussi longtemps qu’il lui serait possible. « En vérité, poursuivait son grand-oncle, j’espère que vous voudrez bien en faire votre demeure permanente. Voyez-vous, mon cher enfant, vous et moi sommes les derniers survivants de notre lignée, et ce n’est que justice que vous me succédiez lorsque le moment arrivera. »

Extrait de : B. Stoker. « Le Repaire Du Ver Blanc. »

Le défilé du serpent par B. Stoker

Fiche de Le défilé du serpent

Titre : Le défilé du serpent
Auteur : B. Stoker
Date de parution : 1890
Traduction : C. Fierobe
Editeur : Terre de brume

Première page de Le défilé du serpent

« Entre deux montagnes de gris et de vert, car le rocher affleurait entre les touffes de verdure émeraude, la vallée, presque aussi étroite qu’une gorge, s’en allait plein ouest vers la mer. Il y avait juste assez de place pour la chaussée, à demi entaillée dans la roche, à côté de l’étroite bande que formait le lac sombre d’une profondeur apparemment insondable loin en contrebas, entre des parois verticales de roche menaçante. La vallée s’ouvrit et la pente se fit raide, le lac devenant un torrent bordé d’écume qui s’élargissait en mares et en lacs miniatures en atteignant le niveau le plus bas. La montagne s’élevait doucement par paliers semblables à des terrasses où la civilisation se laissait entrevoir furtivement, émergeant de la désolation presque primordiale qui nous enserrait : bouquets d’arbres, chaumières, contours irréguliers des champs clos de murs de pierre, avec des tas de tourbe noirs pour les feux de l’hiver, empilés çà et là. Loin au-delà, il y avait la mer, le grand Atlantique, avec un littoral follement irrégulier parsemé d’une myriade de petits groupes »

Extrait de : B. Stoker. « Le Défilé du serpent. »

Des ailes dans la nuit par N. Henneberg

Fiche de Des ailes dans la nuit

Titre : Des ailes dans la nuit
Auteur : N. Henneberg
Date de parution : 1971
Editeur : Terre de Brume

Sommaire de Des ailes dans la nuit

  • Louve d’argent en abîme passant
  • La couleuvre
  • La messe de sang
  • L’opale entydre
  • Des ailes, dans la nuit …

Première page de Louve d’argent en abîme passant

« J’avais dix-sept ans. La guerre m’avait surpris tandis que je passais mes vacances chez mon oncle, attaché d’ambassade en Finlande. De peur de réveiller des fantômes encore inquiets, je ne nommerai pas l’ambassade et je transformerai les noms des personnages de mon récit. 

Ce dernier commence au sortir de l’interminable hiver 1941 qui avait glacé et rongé le pays le plus fier. Tous les arbres semblaient de verre et la ténèbre ne tombait jamais. Avec mes amis, les étudiants de la faculté d’Helsinki, ou les jeunes sissit en permission (éclaireurs de forêt au front bandé), j’errais souvent sur l’esplanade dans la fantasmagorie rose et argent des nuits blanches, lorsque le bord occidental de l’horizon saigne encore du soleil couchant et que l’orient s’irise déjà d’une faible aurore. Ces garçons silencieux m’avaient adopté : j’étais blond, mince et français, ils m’appelaient « le Chérubin ». Je n’aimais pas beaucoup ce surnom, pourtant donné de bonne grâce. »

Extrait de : N. Henneberg. « Des ailes dans la nuit. »

La ville sous globe par E. Hamilton

Fiche de La ville sous globe

Titre : La ville sous globe
Auteur : E. Hamilton
Date de parution : 1951
Traduction : C. Grégoire
Editeur : Terre de brume

Première page de La ville sous globe

« CATACLYSME

Kenniston songea, après coup, que l’évènement avait été semblable à la mort : on sait bien que l’on doit mourir un jour, mais on ne veut pas y croire. Il savait, lui, que la menace d’une guerre atomique pouvait se matérialiser, brusquement, sous forme d’une attaque foudroyante, mais il n’avait pas voulu y croire.
Puis, un matin de juin, la bombe était tombée sur Middletown. Et personne n’avait eu le temps de comprendre ce qui arrivait. Un engin plus rapide que le son ne s’entend ni ne se voit.
Kenniston descendait Mill Street en direction de l’usine ; il allait dire un mot à l’agent qui venait à sa rencontre… C’est alors que le ciel s’était fendu en deux.
Il s’était fendu en deux, et au-dessus de la ville avait jailli une explosion de lumière, si soudaine, si violente, si intense que l’air lui-même avait paru s’embraser d’un seul coup. Pendant cette fraction de seconde où le ciel avait pris feu et où la terre s’était brutalement dérobée sous ses pas, Kenniston comprit que l’attaque-surprise s’était produite et que la première des bombes superatomiques venait d’exploser… »

Extrait de : E. Hamilton. « La Ville Sous Globe. »

Le pays de la nuit par W. H. Hodgson

Fiche de Le pays de la nuit

Titre : Le pays de la nuit
Auteur : W. H. Hodgson
Date de parution : 1912
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : Terre de Brume

Première page de Le pays de la nuit

« Ce fut l’allégresse du coucher du soleil qui nous ramena à discuter. Je m’étais éloigné de ma demeure, marchant en solitaire, et m’arrêtant souvent afin de regarder s’amonceler les murailles du soir, et pour sentir le crépuscule se réunir de façon étrange et chère sur le monde, autour de moi.
Lorsque je m’étais arrêté, j’étais entièrement perdu dans la joie solennelle de la Gloire de la Nuit Tombante, et peut-être avais-je ri un peu, en me tenant là, seul au centre du Crépuscule se couchant sur le monde. Et soudain, l’on fit écho à mon bonheur depuis les arbres bordant la route, à ma droite ; et ce fut ainsi que quelqu’un s’exclama : « Vous aussi ! » sur un ton réjoui, et que je ris à nouveau ; comme si je n’avais cru qu’à demi que c’était un véritable humain qui avait répondu à mon rire, mais plutôt quelque Esprit ou Illusion ayant le même état d’âme que le mien. »

Extrait de : W. H. Hodgson. « Le Pays de la nuit. »

Les chrysalides par J. Wyndham

Fiche de Les chrysalides

Titre : Les chrysalides
Auteur : J. Wyndham
Date de parution : 1955
Traduction : C. et L. Meistermann, M. Hubert
Editeur : Terre de brume

Première page de Les chrysalides

« Lorsque j’étais petit, je rêvais parfois d’une ville – ce qui était étrange parce que cela commença avant que je sache ce qu’est une ville. Mais cette ville, nichée dans la courbe d’une grande baie azurée, pénétrait dans mon esprit. Je voyais les rues, les bâtisses qui les bordaient, le rivage, et même les bateaux dans le port ; pourtant, de mon vivant je n’avais alors vu ni mer ni bateau…

Et les bâtiments ne ressemblaient pas du tout à ceux que je connaissais. La circulation dans la rue était étrange : des chariots qui roulaient sans chevaux pour les tirer ; et dans le ciel apparaissaient parfois des objets, des objets en forme de poissons qui n’étaient assurément pas des oiseaux.

La plupart du temps, c’est de jour que je voyais cet endroit merveilleux, mais, de temps en temps, c’était la nuit, alors que les lampes brillaient comme un collier de vers luisants le long du rivage, et certaines paraissaient être des étincelles qui dérivaient dans l’eau ou dans l’air. »

Extrait de : J. Wyndham. « Les chrysalides. »