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La cité du grand juge par A. E. van Vogt

Fiche de La cité du grand juge

Titre : La cité du grand juge
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1958
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Denoël

La première page de La cité du grand juge

« David Marin se mordit les lèvres en entendant le président des Maîtres de Groupe annoncer : « Le rôle appelle maintenant l’affaire Wade Trask, coupable de sédition. »
Il avait jusque-là avec impatience prêté l’oreille aux propos du Maître de Groupe John Peeler qui, après une année d’efforts, essayait encore de persuader les Conseillers de la nécessité d’amender la loi du Groupe relative aux femmes. Peeler – c’était un secret de polichinelle – nourrissait un attachement particulier à l’endroit de certaine jeune personne et jouait des pieds et des mains afin que soit créée une catégorie spéciale en vertu de quoi la jeune fille serait dispensée des jeux amoureux du Groupe.
Wade Trask, coupable de sédition… Marin se désintéressa aussitôt de la discussion qui se poursuivait à voix basse. C’était l’affaire qu’il attendait. Son regard erra tout autour de la salle du Conseil. Devant la grande table, douze hommes et deux greffiers étaient assis. Oscar Podrage, Maître de Groupe du Centre Américain, un jeune homme lourdement  »

Extrait de : A. E. Van Vogt. « La cité du grand juge. »

La bête par A. E. van Vogt

Fiche de La bête

Titre : La bête
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1943
Traduction : J. Martinache
Editeur : Pocket

Première page de La bête

« À demi enfoui, le moteur gris-bleu gisait sur la pente d’une colline verdoyante, objet inanimé de métal recelant des forces presque aussi puissantes que la vie elle-même. La pluie ruisselait sur sa masse insensible, le soleil de l’été 1972(1) y dardait ses rayons ; la nuit, les étoiles accrochaient à sa surface métallique des reflets blafards et insouciants. Le vaisseau dont il avait été le propulseur s’apprêtait à pénétrer dans l’atmosphère de la Terre lorsqu’une météorite avait transpercé le châssis qui le tenait en place. Instantanément, avec une force irrésistible, le moteur avait réduit en lambeaux ce qui restait du bloc et avait amorcé une longue chute.
Depuis, il gisait sur la colline. Apparemment sans vie, il vivait pourtant, à sa manière. La terre qui se trouvait dans son champ de force était si tassée qu’il eût fallu une acuité visuelle exceptionnelle pour remarquer sa rotation rapide, et aucun des jeunes garçons qui s’étaient assis un jour sur un des rebords du moteur n’avait vu les convulsions de la poussière. Si d’aventure l’un d’eux avait glissé une main crasseuse dans l’enfer tourbillonnant du  »

Extrait de : A. E. Van Vogt. « La bête. »

La bataille de l’éternité par A. E. van Vogt

Fiche de La bataille de l’éternité

Titre : La bataille de l’éternité
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1971
Traduction : C. Meistermann
Editeur : Marabout

Première page de La bataille de l’éternité

« Modyun se sentait très cynique lorsque l’orateur, ayant fini son discours qui éclairait d’un jour nouveau l’histoire de l’humanité, demanda qu’on lui posât des questions.
Il y eut plusieurs questions à classer dans la catégorie des idioties : des gens qui ne semblaient pas tout à fait savoir que faire de l’information qui leur avait été communiquée. Nonchalant, Modyun exprima une pensée et obtint l’attention.
— Es-tu sûr de ne pas décrire quelque antique mythologie ? demanda-t-il.
— Il est naturellement impossible d’en être sûr, lui fut-il prudemment répondu, mais nous pensons que non.
— L’image que tu donnes de nos lointains ancêtres, s’entêta Modyun, met ma crédulité à très rude épreuve.
— La nôtre aussi, au premier abord, lui fut-il répondu. Mais le contexte et l’immensité des détails obtenus en affirment la vraisemblance.
— Il semblerait alors que nos ancêtres luttaient comme des animaux, avec une sauvagerie soutenue  »

Extrait de : A. E. Van Vogt. « La bataille de l’éternité. »

L’horloge temporelle par A. E. van Vogt

La fiche de L’horloge temporelle

Titre : L’horloge temporelle
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1972
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu

Sommaire de L’horloge temporelle

  • L’horloge temporelle
  • Chute libre
  • La condition masculine
  • Le rat et le serpent
  • Ersatz éternel
  • L’aveu
  • Les sacrifiés
  • Le lancement d’Apollo XVII
  • Dialectes

Première page de L’horloge temporelle

« — Le mariage, dit parfois Terry Maynard quand il est d’humeur expansive, est une institution sacrée. Je suis bien placé pour le savoir. J’ai été marié deux fois, la première en 1905, la seconde en 1967. Ce genre de laps de temps offre une perspective permettant d’exprimer un jugement juste.
Et, ce disant, il considère sa femme Joan. Ce soir-là, elle soupira, alluma une cigarette, se carra dans son fauteuil et murmura : »

Extrait de : A. E. Van Vogt. « L’horloge temporelle. »

L’homme multiplié par A. E. van Vogt

Fiche de L’homme multiplié

Titre : L’homme multiplié
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1974
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu

Première page de L’homme multiplié

« En descendant l’échelle pour prendre pied sur le sol de la planète, Steven Masters s’interrogeait sur ses sentiments. Devoir d’abord s’extraire du sas à reculons, puis tâter précautionneusement tes barreaux l’un après l’autre comme un vulgaire membre d’équipage, lui paraissait porter atteinte à sa dignité.
Est-ce qu’on le filmait ? Quel air avait-il vu de dos ? Il avait l’impression de se mouvoir gauchement et la conscience aiguë qu’il avait de ses propres gestes le fit se raidir. Et pourtant, sa réaction était plus compliquée. Si l’on assistait vraiment à ce spectacle sur la Terre, il y aurait bien quelqu’un pour dire que c’était lui, Steven Masters, qui était en train de descendre l’échelle.
Cette possibilité avait quelque chose de roboratif. On me regarde. On me voit !
Pensée : « Je vais grimper sur cette colline, là-bas, histoire de me faire une idée des lieux. »
A l’instant où ses pieds touchèrent la surface, »

Extrait de : A. E. Van Vogt. « L’homme multiplié. »

L’été indien d’une paire de lunettes par A. E. van Vogt

Fiche de L’été indien d’une paire de lunettes

Titre : L’été indien d’une paire de lunettes
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1979
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu

Première page de L’été indien d’une paire de lunettes

« Le physicien Grayson entendit deux fois le singulier tintement sec, sur un rythme rapide. Piing… Pinng… Comme ça.
Très léger.
Mais ce qui suivit fut évident. Le texte imprimé qu’il lisait se brouilla tout de suite.
Grayson secoua la tête avec irritation et rapprocha le contrat de ses lunettes. Des taches dansaient sur la page. Il soupira, recula contre son dossier et ferma les yeux. Quand il les rouvrit, il comprit le problème.
Dans chaque « verre » transparent de ses lunettes, il y avait une mince fêlure horizontale, juste à la hauteur de la pupille.
Il fut un peu surpris. Curieuse coïncidence. Les deux verres s’étaient cassés – il se rappelait maintenant les tintements, pensant que ce devait être à ce moment – à une demi-seconde l’un de l’autre. Ayant l’esprit porté à la statistique, il envisagea très brièvement les probabilités de fêlures aussi rapprochées. Les chiffres qui lui vinrent à l’idée furent tellement  »

Extrait de : A. E. Van Vogt. « L’été indien d’une paire de lunettes. »

Invasion galactique par A. E. van Vogt

Fiche d’Invasion Galactique

Titre : Invasion galactique
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1977
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu

Première page d’Invasion galactique

« PREMIÈRE PARTIE
L’INVASION DREEGH

Une lourde indécision pesait sur les pensées de l’homme tandis qu’il traversait la cabine de contrôle du vaisseau spatial pour aller se pencher sur la couchette où la femme était allongée, tendue, terriblement immobile. Il dit de sa voix grave :
Nous ralentissons, Merla.
Pas de réponse, nul mouvement, pas un frémissement des joues délicates, anormalement blêmes. Les fines narines se dilataient imperceptiblement à chaque inspiration. C’était tout. »

Extrait de : A.E. Van Vogt. « Invasion Galactique. »

Destination univers par A. E. van Vogt

Fiche de Destination univers

Titre : Destination univers
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1969
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu

Premières page de Destination univers

« DESTINATION CENTAURE

Je m’éveillai en sursaut et me demandai : « Comment Renfrew supporte-t-il les choses ? »
Je dus faire un mouvement car les ténèbres se refermèrent douloureusement sur moi. Je n’ai aucun moyen de savoir combien de temps dura cette déchirante inconscience. Quand je revins à moi, je ressentis d’abord la poussée des moteurs de l’astronef.
Cette fois, je repris lentement mes esprits. Je conservai une immobilité parfaite. Le poids des années de sommeil pesait sur moi et j’étais résolu à suivre à la lettre la routine ancienne fixée par Pelham.
Je ne voulais pas perdre à nouveau connaissance.
Allongé sur ma couchette, je réfléchissais. J’avais été idiot de m’inquiéter de Jim Renfrew. Il ne devait pas sortir de l’état d’animation suspendue avant cinquante ans !
Je commençai à surveiller le cadran lumineux de l’horloge fixée au plafond. Tout à l’heure, elle indiquait 23 h 12. Maintenant, il était 23 h 22. Le délai  »

Extrait de : A. E. van Vogt. « Destination univers. »

Des lendemains qui scintillent par A. E. van Vogt

Fiche Des lendemains qui scintillent

Titre : Des lendemains qui scintillent
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1973
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu

Première page Des lendemains qui scintillent

« Le Pr Dun Higenroth lisait la lettre officielle en pinçant les lèvres.
«… la bonne fortune d’avoir mérité l’Accolade en récompense de vos travaux… En conséquence, votre décapitation dans l’intérêt de vos étudiants suivant le programme d’éducation avancée… aura lieu le jour de la Patrie. Toutes nos félicitations…» Il y en avait davantage mais c’était la substance de la missive.
Sans mot dire, Higenroth tendit le document à sa femme de l’autre côté de la table du petit déjeuner. Pour des raisons qui n’étaient pas très claires à son esprit, il observa attentivement Eidy tandis qu’elle prenait connaissance de la nouvelle de la décollation imminente de son vieil époux. Mais elle ne manifesta aucune émotion visible.
— L’important, dit-elle en lui rendant le papier, est de se rappeler que la décapitation est indolore. C’est prouvé.
Higenroth, qui déchiffrait maintenant les lignes écrites en petits caractères, s’aperçut qu’il y avait une note en bas de page relative au décret d’exécu- »

Extrait de : A. E. van Vogt. « Des lendemains qui scintillent. »

Créateur d’univers par A. E. van Vogt

Fiche de Créateur d’univers

Titre : Créateur d’univers
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1945
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu

Première page de Créateur d’univers

« Le lieutenant Morton Cargill sortit du bar en titubant. Il fit quelques pas, puis s’immobilisa, cherchant instinctivement un point d’appui. Alors la fille émergea à son tour du bistrot. Elle faillit s’écrouler sur lui. Tous deux, se cramponnant l’un à l’autre, parvinrent à conserver un équilibre précaire.
Ce fut elle qui, la première, rassembla ses esprits :
— V’m’avez promis d’me reconduire… V’vous rappelez ?
— Hein ?
Cargill allait ajouter qu’il ne l’avait jamais autant vue mais il ravala sa réplique. Il tenait la cuite la plus carabinée de son existence et ne conservait qu’un souvenir extrêmement vague de ce qu’il avait pu dire ou faire au cours de l’heure précédente. L’affirmation de la femme n’avait rien d’invraisemblable. Il avait eu, en tout cas, l’intention de draguer une môme avant la fin de la soirée.
Et puis, quelle importance ? On était en 1953. Dans trois jours, sa permission terminée, il s’embarquerait. Ce n’était pas le moment de se montrer  »

Extrait de : A. E. van Vogt. « Créateur d’univers. »