Étiquette : Versins
Ose par P. J. Farmer
Fiche de Ose
Titre : Ose
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1965
Traduction : P. Versins, M. Renaud
Editeur : J’ai lu
Première page de Ose
« Jack Cage descendait l’antique route. Son chapeau, haute calotte et large bord, le protégeait du brûlant soleil de cette fin de printemps. Sous son ombre ses yeux bruns surveillaient les bois des deux côtés de la route. Sa main gauche tenait un arc en bois de totum. Son carquois était plein. Dans un fourreau de cuir, à gauche, un cimeterre. À droite, un sac pendait de sa large ceinture. Il contenait une bombe ronde en verre, emplie de poudre noire. Un détonateur très court sortait de son col épais.
À côté du sac était un étui abritant un couteau en bois de cuivre rouge.
Si le « dragon » dévalait la route, ou surgissait du bois, Jack serait prêt. D’abord, il expédierait une flèche dans un de ses yeux énormes. Inutile d’essayer ailleurs. Les pointes de silex ne traverseraient pas deux pouces de cuir. »
Extrait de : P. J. Farmer. « Ose. »
Cauchemar à quatre dimensions par J. G. Ballard
Fiche de Cauchemar à quatre dimensions
Titre : Cauchemar à quatre dimensions
Auteur : J. G. Ballard
Date de parution : 1963
Traduction : G. Garson, P. Versins
Editeur : Denoël
Sommaire de Cauchemar à quatre dimensions
- Les voix du temps
- Le vide-sons
- L’homme saturé
- Treize pour le centaure
- Le jardin du temps
- La cage de sable
- Les tours de guet
- Chronopolis
Première page de Les voix du temps
« Plus tard, Powers pensa souvent à Whitby, et aux étranges sillons qu’avait creusés le biologiste au hasard apparemment, sur tout le fond de la piscine vide. Profonds de deux centimètres et longs de huit mètres, entrelacés pour former un idéogramme fouillé semblable à un caractère chinois, il lui avait fallu tout l’été pour les terminer, et il n’avait évidemment pas pensé à grand-chose d’autre, toujours à travailler tout au long des après-midi déserts. De la fenêtre de son bureau, à l’extrémité de l’aile de Neurologie, Powers l’avait observé, qui jalonnait soigneusement avec chevilles et cordeau, et qui transportait les débris de ciment dans un petit seau en toile. Après le suicide de Whitby, nul ne s’était inquiété des sillons, mais Powers empruntait souvent la clé du surveillant pour aller dans la piscine désaffectée étudier le labyrinthe de rigoles effritées, qu’emplissait à moitié l’eau suintant de l’appareil de javellisation : une énigme à présent insoluble.
Au début toutefois, Powers était trop préoccupé par l’achèvement de son travail à la clinique et par ses projets de départ. »
Extrait de : J. G. Ballard. « Cauchemar à quatre dimensions. »
Mission gravité par H. Clement
Fiche de Mission gravité
Titre : Mission gravité
Auteur : H. Clement
Date de parution : 1954
Traduction : P. Versins, M. Renaud
Editeur : Pocket
Première page de Mission gravité
« TEMPÊTE D’HIVER
Tel un animal vivant, le vent traversait la baie. Il déchiquetait la mer, avec une telle fureur qu’on ne pouvait dire où l’élément liquide laissait place à l’atmosphère. Il tentait de soulever des vagues dont la moindre eût englouti le Bree, mais il les éparpillait en un impalpable embrun avant qu’elles aient atteint trente centimètres de hauteur.
L’embrun cinglait Barlennan, blotti sur le radeau de poupe du Bree. Le navire avait été halé au sec depuis longtemps, à l’abri, dès qu’on avait été sûr de rester là tout l’hiver. Barlennan ne se sentait quand même pas rassuré : ces vagues dépassaient de loin celles qu’il affrontait d’habitude en haute mer. La faible gravité qui leur permettait de s’élever si haut les empêchait aussi d’être dangereuses, mais cela ne suffisait pas à l’apaiser.
Il n’était pas fort superstitieux, mais qui peut prédire ce qui risque d’arriver quand on est si proche du Rebord du Monde ? Même l’équipage, où nul ne brillait par l’imagination, montrait quelques »
Extrait de : H. Clement. « Mission Gravité. »
Voici l’homme par M. J. Moorcock
Fiche de Voici l’homme
Titre : Voici l’homme (Tome 1 sur 2 – Karl Glogauer)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1968
Traduction : M. Renaud, P. Versins
Editeur : L’Atalante
Première page de Voici l’homme
« La machine temporelle est une sphère pleine d’un fluide laiteux dans lequel flotte le voyageur, enveloppé d’une combinaison caoutchoutée, respirant à l’aide d’un masque relié à un tuyau menant à la paroi de l’appareil.
La sphère se fêle à l’atterrissage, et le fluide se répand, absorbé par la poussière. La sphère se met à rouler, cahotant sur les rochers et le sol dénudés.
Oh, Jésus ! Oh, Dieu !
Oh, Jésus ! Oh, Dieu !
Oh, Jésus ! Oh, Dieu !
Oh, Jésus ! Oh, Dieu !
Oh, Jésus ! Oh, Dieu !
Christ ! Que m’arrive-t-il ?
Je suis foutu. Je suis perdu.
Cette saloperie ne marche pas.
Oh, Jésus ! Oh, Dieu ! Quand donc ce foutoir cessera-t-il de cahoter ?
Karl Glogauer se recroqueville cependant que descend le niveau du liquide, et il coule jusqu’au plastique protecteur qui double l’intérieur de la machine. »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Karl Glogauer – Voici l’homme. »