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Visa pour l’outre-temps par B. Villaret

Fiche de Visa pour l’outre-temps

Titre : Visa pour l’outre-temps
Auteur : B. Villaret
Date de parution : 1976
Editeur : Denoël

Première page de Visa pour l’outre-temps

« Au moment où Sinclair, portant ses deux fusils sous-marins, s’apprêtait à embarquer sur le dinghy, il entendit un sifflotement modulé du côté de la route. Dans les îles du Pacifique, c’est ainsi que s’annonce un visiteur. Mais déjà Andorra lui disait de la berge :

— Il y a quelqu’un pour toi. C’est probablement le peintre qui vient encore te taper…

La silhouette chétive de Serge Akalouf se profila derrière la haie de faux caféiers qui entourait la propriété. Aussitôt les trois chiens de la race « caca-palmée » – spécialité de l’île Bora-Bora – aboyèrent à l’unisson, puis s’arrêtèrent ensemble, reconnaissant l’intrus dont ils vinrent flairer les jambes nues d’un air dégoûté. Petit, le poil noir débordant de partout, les jambes torses, Akalouf avançait en louvoyant et donnait toujours la fausse impression de boiter. »

Extrait de : B. Villaret. « Visa pour l’outre-temps. »

Mort au champ d’étoiles par B. Villaret

Fiche de Mort au champ d’étoiles

Titre : Mort au champ d’étoiles
Auteur : B. Villaret
Date de parution : 1970
Editeur : Marabout

Première page de Mort au champ d’étoiles

« En ce début de printemps, le village s’éveille doucement des torpeurs hivernales. Les merles s’ébattent dans mon jardin revenu à la sauvagerie, tandis que les six grands peupliers d’Italie que j’ai moi-même plantés jadis derrière la ferme, éventent le ciel de leurs plumets parallèles. Par-delà, du côté du noroît, s’étend le Marais poitevin, à présent encore plus désert qu’avant son aménagement en canaux par les ingénieurs hollandais au temps de Louis XIV. Et plus loin encore, à travers les marais salés, on aboutit par une route qui fut belle, au Cosmoport de La Rochelle.

Jérôme Balumba s’incline pour me saluer et boucle sa petite valise plate en cuir de zébu — il l’appelle son tachéka, mais je crois bien me souvenir qu’autrefois cet objet se nommait un « attaché-case »… »

Extrait de : B. Villaret. « Mort au champs d’étoiles. »

Le chant de la coquille Kalasaï par B. Villaret

Fiche de Le chant de la coquille Kalasaï

Titre : Le chant de la coquille Kalasaï
Auteur : B. Villaret
Date de parution : 1973
Editeur : Denoël

Première page de Le chant de la coquille Kalasaï

« Melville dormait profondément lorsque l’hypnosonge lui adressa le message habituel de sept heures. Rêvant qu’il se réveillait, il sauta sur ses pieds. Frais et dispos, il ne pouvait le dire, car il se sentait encore un peu embrumé par la soirée de la veille avec Karen.

Les yeux à demi clos, il se dirigea vers le vivandier. Sur le cadran breakfast, il forma à tâtons l’indicatif d’un sandwich au jambalgue et d’une tasse de santhé. Mais il se trouvait déjà assez éveillé pour remarquer l’absence du petit ronronnement annonciateur habituel. Rien ne sortit du tube, et il comprit que, ce matin-là, il se passait chez lui quelque chose d’anormal.

« L’Ipéku, pensa-t-il. Non, ce n’est pas possible ! »

Il essaya, sans succès, d’éclairer le mur en plastique luminescent. Dans la pénombre, il gagna la porte d’entrée. Elle ne s’ouvrit pas. »

Extrait de : B. Villaret. « Le Chant De La Coquille Kalasaï. »

L’infini plus un mètre par B. Villaret

Fiche de L’infini plus un mètre

Titre : L’infini plus un mètre
Auteur : B. Villaret
Date de parution : 1981
Editeur : Nathan

Première page de L’infini plus un mètre

« SUR LE PODIUM

Encore dans le vague, il s’étira sur son lit. Puis, regardant machinalement la pendulette, il sauta sur ses pieds. Sept heures quinze ! Il avait à peine le temps de se raser, de prendre son café et de pointer avec un peu de retard au ministère.

« Mon cher Demussé, lui glisserait son chef de bureau, je sais que l’heure et vous… Voilà bien les résultats de la pâle noce… » Puis il ferait miroiter, une fois de plus, la visite imminente du ministre, qui allait plonger le service dans l’angoisse, du rédacteur principal au balayeur…

Les yeux tout juste ouverts, il mit un peu de café à chauffer et sortit du garde-manger un quignon de pain et un vieux reste de beurre. Avant de se raser, il se regarda dans la glace. »

Extrait de : B. Villaret. « L’infini plus un mètre. »

Bernard Villaret

Présentation de Bernard Villaret :

Bernard Villaret était un écrivain français né le 9 août 1909 à Paris et décédé le 27 septembre 2006 dans la même ville. Il a marqué la littérature française par sa contribution au genre du roman policier et de l’espionnage.

Après des études de philosophie, Bernard Villaret s’est tourné vers l’écriture et a débuté sa carrière littéraire en écrivant des nouvelles et des romans. Il est surtout connu pour sa série de romans mettant en scène le personnage de l’agent secret « Vincent » qui a connu un grand succès.

Ses œuvres étaient caractérisées par des intrigues captivantes, des personnages bien développés et un sens aigu du suspense. Villaret était un maître du genre du roman d’espionnage, et ses récits étaient souvent ancrés dans les réalités politiques et historiques de son époque.

Au-delà de ses romans, Bernard Villaret a également écrit des essais et des critiques littéraires, contribuant ainsi à la réflexion sur le genre du roman policier en France.

Son héritage littéraire continue d’être apprécié par les amateurs de romans d’espionnage et de mystère en France. Bernard Villaret a su allier l’intrigue palpitante à une écriture soignée, faisant de lui un auteur respecté dans le domaine du roman policier français. Sa contribution à la littérature de l’imaginaire et du suspense continue d’inspirer de nouveaux écrivains et de captiver les lecteurs à travers ses œuvres intemporelles.

Livres de Bernard Villaret :

L’infini plus un mètre (1981)
Le chant de la coquille Kalasaï (1973)
Mort au champs d’étoiles (1970)
Visa pour l’outre-temps (1976)

Pour en savoir plus sur Bernard Villaret :

La page Wikipédia de B. Villaret
La page Noosfere de B. Villaret
La page isfdb de B. Villaret