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Hypérion 2 par D. Simmons

Fiche de Hypérion 2

Titre : Hypérion 2 (Tome 2 sur 10 – Cantos d’Hypérion)
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 1989
Traduction : G. Abadia
Editeur : Pocket

Première page de Hypérion 2

« Le Bénarès atteignit la Bordure le lendemain peu après midi. L’une des mantas était morte dans son harnais à vingt kilomètres à peine de notre destination. A. Bettik la laissa s’en aller avec le courant. L’autre résista jusqu’à ce qu’ils fussent amarrés au quai, puis roula sur le côté, totalement épuisée, ses ouïes laissant passer un mince filet de bulles d’air. Bettik la relâcha aussi, en expliquant qu’elle avait une faible chance de survie si elle se laissait porter quelque temps par le courant.

Les pèlerins étaient debout depuis l’aube pour contempler le paysage qui défilait devant eux. Ils échangeaient peu de paroles. Ils ne trouvaient rien à ajouter au récit de Martin Silenus. Le poète ne paraissait pas s’en soucier. Il continuait de boire du vin au petit déjeuner et de chanter des chansons obscènes pour saluer le lever du soleil. »

Extrait de : D. Simmons. « Hyperion 2 – Cantos d’Hypérion. »

Hypérion 1 par D. Simmons

Fiche de Hypérion 1

Titre : Hypérion 1 (Tome 1 sur 10 – Cantos d’Hypérion)
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 1989
Traduction : G. Abadia
Editeur : Pocket

Première page de Hypérion 1

« Le consul de l’Hégémonie, sur le balcon de son vaisseau spatial couleur d’ébène, jouait le Prélude en do dièse mineur de Rachmaninov sur un Steinway âgé mais en bon état, tandis que de grands sauriens verts s’ébattaient bruyamment dans les marécages en contrebas. Une méchante tempête se préparait au nord. Des nuages livides comme des ecchymoses entouraient le profil d’une forêt de gymnospermes géantes tandis que des strato-cumulus flottaient à neuf mille mètres de haut dans un ciel de violence. Les éclairs se répercutaient sur la ligne d’horizon. Plus près du vaisseau, des formes vaguement reptiliennes se heurtaient au périmètre d’interdiction, poussaient un barrissement et battaient lourdement en retraite à travers les brumes indigo. Le consul se concentra sur un passage particulièrement difficile du Prélude, ignorant l’approche conjuguée de la tempête et de la nuit. »

Extrait de : D. Simmons. « Hyperion 1 – Cantos d’Hypérion. »

Lumière virtuelle par W. Gibson

Fiche de Lumière virtuelle

Titre : Lumière virtuelle (Tome 1 sur 3 – Trilogie du pont)
Auteur : William Gibson
Date de parution : 1993
Traduction : G. Abadia
Editeur : J’ai lu

Première page de Lumière virtuelle

« Le messager appuie le front contre les couches de verre, argon et plastique à haute résistance. Il regarde un hélicoptère de combat survoler la ville à quelques distances, comme une guêpe en chasse, la mort harnachée sous son thorax dans un conteneur lisse et noir.

Quelques heures plus tôt, des missiles sont tombés dans un faubourg du nord, soixante-treize morts. Personne n’a encore revendiqué le massacre. Mais ici, les ziggourats-miroirs de Lázaro Cárdenas scintillent avec la luminosité de la chair d’un géant, déviant le barrage nocturne de rêves en direction des avenidas qui attendent. La vente continue pendant les travaux, le monde n’a pas de fin. »

Extrait de : W. Gibson. « Lumiere virtuelle – Trilogie du pont. »

Survol par K. Roberts

Fiche de Survol

Titre : Survol
Auteur : Keith Roberts
Date de parution : 1985
Traduction : G. Abadia
Editeur : Robert Laffont

Première page de Survol

« L’équipage de sol avait presque achevé sa litanie. Les hommes attendaient l’un derrière l’autre, la tête inclinée en avant, profilant leurs silhouettes sur les dernières lueurs estompées du couchant. En contrebas de l’endroit où je me tenais, le Véhicule de Lancement frémissait doucement tandis que l’eau bruissante ruisselait autour d’un rivet de chaudière rouillé. Une rafale d’air chaud monta vers le portique, apportant des effluves de vapeur et d’huile qui se mélangèrent aux odeurs omniprésentes des enduits. À côté de moi, le Captain Servant renifla, apparemment en signe d’impatience. Puis il remua les pieds sur le sol et enfonça un peu plus sa tête taurine dans ses épaules. Je regardai autour de moi dans le hangar de plus en plus sombre, enregistrant mentalement la scène familière. Les rouleaux de câbles, debout sur leurs chariots, les lames luisantes des systèmes d’ancrage, le train de levage complexe s’étirant brasse après brasse. »

Extrait de : K. Roberts. « Survol. »

Les portes de la création par P. J. Farmer

Fiche de Les portes de la création

Titre : Les portes de la création (Tome 2 sur 7 – Saga des Hommes Dieux)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1966
Traduction : G. Abadia
Editeur : Presses Pocket

Première page de Les portes de la création

« JADIS, il y avait de cela des milliers d’années, les Seigneurs avaient eu recours à l’électronique, l’hypnotisme et la psychopharmacologie pour s’affranchir des servitudes du sommeil. Jour et nuit, mois après mois, ils gardaient une forme physique absolue, un regard éternellement frais. Jusqu’au jour où leur psychisme s’était effondré. Hallucinations, fureurs démentielles, angoisses irraisonnées les avaient assaillis. Certains avaient à jamais sombré dans la folie. D’autres avaient dû être supprimés ou emprisonnés.

C’est alors que les Seigneurs s’étaient aperçu que même eux, les faiseurs d’univers, possesseurs d’une science qui leur conférait presque le statut de dieux, avaient besoin du rêve. Leur inconscient, faute de pouvoir communiquer pendant le sommeil avec leur conscient, s’était rebellé. Son arme était la folie.

C’est pourquoi maintenant tous les Seigneurs dormaient et faisaient des rêves. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Les portes de la création – Saga des Hommes Dieux. »

Le noir dessein par P. J. Farmer

Fiche de Le noir dessein

Titre : Le noir dessein (Tome 3 sur 5 – Le fleuve de l’éternité)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1977
Traduction : G. Abadia
Editeur : Le livre de poche

Première page de Le noir dessein

« Les rêves hantaient le Monde du Fleuve.

Le sommeil, Pandore de la nuit, était encore plus généreux que sur la Terre. Là-bas, c’était : Une chose pour toi, une autre pour ton voisin. Et le lendemain, tout recommençait. Autrement.

Tandis qu’ici, dans la vallée sans fin, le long des berges interminables du Fleuve, il renversait sa hotte au trésor, arrosant tout le monde de ses présents : plaisir et terreur, souvenir et expectation, révélation et mystère.

Des milliards d’êtres s’agitaient, grognaient, gémissaient, riaient, criaient, émergeaient à la réalité puis replongeaient dans leur rêve.

De puissants engins ébranlaient les murs, d’immondes créatures sortaient de leurs trous. Souvent, alors que le moment était venu pour elles de se retirer, elles demeuraient, au contraire, tels des fantômes refusant de disparaître au chant du coq. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le noir dessein – Le fleuve de l’éternité. »

Le bateau fabuleux par P. J. Farmer

Fiche de Le bateau fabuleux

Titre : Le bateau fabuleux (Tome 2 sur 5 – Le fleuve de l’éternité)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1971
Traduction : G. Abadia
Editeur : Le livre de poche

Première page de Le bateau fabuleux

« — La résurrection, c’est comme la politique, décréta Samuel Langhorne Clemens. Elle vous fait partager votre lit avec d’étranges compagnons de route. Et je ne peux pas dire que ce soit de tout repos.

Sa longue-vue sous le bras, il faisait les cent pas sur la dunette du Dreyrugr (L’Ensanglanté) tout en tirant sur un long cigare vert. Ari Grimolfsson, le timonier, qui ne comprenait pas l’anglais, le regarda d’un air stupide. Clemens traduisit tant bien que mal en ancien nordique. Le timonier garda son air stupide.

Clemens jura en anglais et le traita de barbare arriéré. Depuis trois ans qu’il pratiquait, jour et nuit, le norrois du dixième siècle, il n’avait réussi à se faire comprendre qu’à moitié de la plupart des hommes et des femmes qui vivaient à bord du Dreyrugr. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le bateau fabuleux – Le fleuve de l’éternité. »

Le monde du fleuve par P. J. Farmer

Fiche de Le monde du fleuve

Titre : Le monde du fleuve (Tome 1 sur 5 – Le fleuve de l’éternité)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1971
Traduction : G. Abadia
Editeur : Le livre de poche

Première page de Le monde du fleuve

« Sa femme l’avait tenu dans ses bras comme si cela pouvait empêcher la mort d’approcher. Il s’était écrié : « Mon Dieu, c’est la fin ! »

La porte de la chambre s’était entrouverte. Il avait vu à l’extérieur un dromadaire géant, noir, et entendu le tintement des grelots que le vent brûlant du désert agitait contre le harnais. Un énorme visage noir surmonté d’un turban était apparu dans l’encadrement de la porte. L’eunuque avait franchi le seuil, un gigantesque cimeterre à la main, en se déplaçant comme sur un nuage. La Mort, qui détruit les plaisirs et extermine les sociétés, était enfin venue le prendre.

Vide et obscurité. Il ne savait même pas que son cœur avait cessé de battre pour l’éternité. Ténèbres et néant. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le monde du fleuve – Le fleuve de l’éternité. »

Voyage par S. Baxter

Fiche de Voyage

Titre : Voyage (Tome 1 sur 3 – Trilogie NASA)
Auteur : S. Baxter
Date de parution : 1996
Traduction : G. Abadia
Editeur : J’ai lu

Première page de Voyage

« Nous nous trouvons actuellement au Centre de lancement Ares de la base spatiale Jacqueline B. Kennedy.
Le compte à rebours vient de franchir la marque de six minutes. Nous sommes maintenant à T moins cinq minutes cinquante et une secondes, et le temps court.
Ares attend le moment du départ dans son Complexe de lancement 39 A.
Pour le moment, tout va très bien et l’envol devrait avoir lieu comme prévu.
Le contrôleur d’essais vient d’achever la vérification du personnel dans la salle de commande. Tout le monde est déclaré prêt pour la mission, et le directeur d’essais vient d’en être informé.
 »

Extrait de : S. Baxter. « Trilogie NASA – Voyage. »

Le dieu venu du Centaure par P. K. Dick

Fiche de Le dieu venu du Centaure

Titre : Le dieu venu du Centaure
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1964
Traduction : G. Abadia
Edition : J’ai lu

Première page de Le dieu venu du Centaure

« Barney Mayerson s’éveilla avec un exceptionnel mal de tête dans une chambre inconnue d’un immeuble résidentiel inconnu. À côté de lui, les couvertures remontées jusqu’à ses épaules lisses et nues, la bouche délicatement entrouverte pour respirer et la tête auréolée d’une cascade de cheveux d’un blanc cotonneux, dormait une fille qu’il ne connaissait pas.
Je vais être en retard, se dit-il en se laissant glisser du lit, luttant pour se maintenir debout, les yeux fermés pour refouler sa nausée. Si cela se trouvait, il était à plusieurs heures de son lieu de travail. Qui sait même s’il n’avait pas quitté les États-Unis ? Cependant, il était toujours sur la Terre ; la pesanteur qui le faisait tituber était normale et familière.
Et dans la pièce à côté, posée au pied du sofa, se trouvait la valise également familière, celle de son psychiatre le Dr Sourire. »

Extrait de : P. K. Dick. « Le dieu venu du Centaure. »