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La forteresse sacrifiée par J.-P. Andrevon

Fiche de La forteresse sacrifiée

Titre : La forteresse sacrifiée
Auteur : J.-P. Andrevon
Date de parution : 2006
Editeur : Nathan

Première page de La forteresse sacrifiée

« Lorsque le Roux est venu me chercher, cela faisait neuf mois que je croupissais dans le caveau. J’avais donc eu tout le temps pour faire le point, pour…

Mais je m’aperçois qu’il s’agit d’une entrée en matière un peu rude. Il va falloir que je m’explique. En commençant par me présenter. Je m’appelle Henri Hélion. C’est en tout cas le nom inscrit sur ma carte scolaire et mes bons d’alimentation, alors que mon nom complet est Henri Hélion-Rotenberg. Hélion du côté de ma mère, Rotenberg de celui de mon père, Juif polonais arrivé en France au milieu des années vingt. Elle, c’était Hélène, lui Stanislaw, qui est devenu Stanislas, puis seulement Stan pour ses copains – ce qui avait paradoxalement un côté américain.

Hélène et Stanislaw se sont fréquentés, se sont mariés et… Mais je ne vais pas raconter tout ça, n’est-ce pas ? D’abord je n’y étais pas, en tout cas jusqu’au jour de ma naissance, le 17 septembre 1927.

J’ai vécu mes treize premières années de vie de manière plutôt banale et tranquille, d’abord à Sassenage, un village blotti au pied du Vercors, puis à Grenoble, où la famille avait emménagé au 11 bis de la place Victor-Hugo, en plein centre-ville, dans un petit deux pièces sous les toits. Mon père tenait, dans une rue avoisinante, un magasin de chaussures où maman faisait alternativement la vendeuse et la caissière.

Maman… Je ne peux prononcer ce mot sans qu’une boule bien dure ne se forme au milieu de ma poitrine. Parce qu’elle n’est plus là, maman. »

Extrait de : J.-P. Andrevon. « La forteresse sacrifiée. »

La route de Dune par F. Herbert, B. Herbert et K. J. Anderson

Fiche de La route de Dune

Titre : La route de Dune (Tome 7 sur 6 – Dune)
Auteur : F. Herbert – B. Herbert et K. J. Anderson
Date de parution : 2005
Traduction : M. Demuth
Editeur : Robert Laffont

Sommaire de La route de Dune

  • La planète de l’épice
  • La route de Dune
  • Chapitres et scènes supprimés de Dune
  • Nouvelles
    • Le murmure des mers de Caladan
    • En chasse des Harkonnen
    • Chirox, le Mek émissaire
    • Les visages d’un martyr

Première page de La route de Dune

« Quand le vaisseau impérial se posa sur le spatioport de Catalan, le haut rang et la notoriété de son passager dirent à Jesse Linkam que les nouvelles devaient être importantes. Le représentant de l’Empereur avait demandé dans son message au « bureau du protocole » de la Maison Linkam à être reçu dans l’heure et avec tous les honneurs dus à son rang.
Jesse s’inclina poliment, sans révéler qui il était ni pour quelle raison cette maison n’avait nul besoin d’un bureau de protocole formel. Il préférait ne pas jouer de son titre et prenait plaisir à passer son temps libre au milieu de la classe ouvrière. En fait, il venait de passer cet après-midi à pêcher sur les mers vastes et fertiles de Catalan, ramenant un chalut plein de miroitants juste à l’instant où une tempête attendue pilonnait la côte. Quand le message lui parvint, il était occupé à haler les filets soniques bourrés de poissons, en riant bruyamment avec les hommes d’équipage qui avaient bien du mal à oublier le respect qu’ils devaient à leur noble maître pour l’accepter tout simplement comme un des leurs. »

Extrait de : F. Herbert, B. Herbert et K. J. Anderson. « Dune – La Route de Dune. »

Trois coeurs, trois lions par P. Anderson

Fiche de Trois coeurs, trois lions

Titre : Trois coeurs, trois lions
Auteur : P. Anderson
Date de parution : 2014
Traduction : P.-P. Durastanti
Editeur : Bélial

Sommaire de Trois coeurs, trois lions

  • Trois coeurs, trois lions
  • L’auberge hors du temps
  • La ballade des perdants

Première page de Trois coeurs, trois lions

« Après tant d’années, je me sens obligé d’écrire ce qui suit. Il y a plus de vingt ans que j’ai rencontré Holger pour la première fois. C’était une autre génération, un autre âge. Ces garçons si brillants à qui j’enseigne aujourd’hui sont aimables, bien sûr, mais nous ne parlons pas le même langage et il ne sert à rien de prétendre le contraire. Seront-ils capables d’accepter un tel récit, je n’en ai pas la moindre idée. En général, ils sont bien plus sobres que nous ne l’étions, mes amis et moi ; ils semblent retirer moins de plaisir de l’existence. D’un autre côté, ils ont grandi au milieu de l’incroyable.
Regardez n’importe quelle revue scientifique, n’importe quel quotidien, ou même, regardez par votre fenêtre et demandez-vous si la bizarrerie n’est pas devenue l’ordinaire du monde.
Le récit de Holger ne me semble pas totalement impossible. Je ne prétends pas non plus qu’il soit  »

Extrait de : P. Anderson. « Trois coeurs, trois lions. »

Tempête d’une nuit d’été par P. Anderson

Fiche de Tempête d’une nuit d’été

Titre : Tempête d’une nuit d’été
Auteur : P. Anderson
Date de parution : 1974
Traduction : P. Marcel
Editeur : Presses Pocket

Première page de Tempête d’une nuit d’été

« TONNERRE ET ÉCLAIRS. UNE LANDE QUI ATTEND LA FOUDRE
CE fut une longue journée morose, rythmée périodiquement par les échanges de canonnades entre les armées en présence. Il n’y eut pas d’autre signe de guerre. Rupert avait d’abord attendu les régiments du Yorkshire ; par la suite, c’est l’aube qu’il attendit, sachant que d’ici là la faim, et le souvenir des défaites qu’il leur avait déjà infligées, rongeraient ses ennemis pour lui.
Mais alors que le soir s’avançait, des nuages bleu foncé s’amassèrent en travers des cieux. Un vent triste hululait sous leur panse, et ricanait doucement entre les ajoncs. Les ténèbres flambèrent et tonnèrent. C’est Dieu qui maintenant va déchaîner Sa propre artillerie, songea Rupert. Mêlée au fracas de l’orage, une rumeur lui parvint, aussi pénétrante mais plus sèche que celle des cieux en fureur. La mitraille des tambours qui accompagnent un hymne des Têtes-Rondes y fait réponse. Ils  »

Extrait de : P. Anderson. « Tempête d’une nuit d’été. »

Tau zéro par P. Anderson

Fiche de Tau zéro

Titre : Tau zéro
Auteur : P. Anderson
Date de parution : 1970
Traduction : P. Anderson
Editeur : Bélial

Première page de Tau zéro

«  Regardez – là-haut – au-dessus de la Main de Dieu. C’est lui ?
— Oui, on dirait bien. Notre vaisseau. »
Ils étaient les derniers à s’attarder à Millesgården] avant la fermeture. Toute l’après-midi ou presque, ils avaient erré parmi les sculptures, lui ravi et émerveillé de cette découverte, elle concentrée sur cet adieu muet à une partie de sa vie dont elle avait jusque-là sous-estimé l’importance. L’été finissant les avait gratifiés d’une journée ensoleillée, où la brise faisait danser l’ombre du feuillage sur les murs de la villa, où le chant des fontaines résonnait dans l’air pur.
Mais le jardin sembla soudain s’animer un peu plus comme le soleil se couchait. On eût dit que les dauphins cabriolaient dans l’eau, que Pégase prenait  »

Extrait de : P. Anderson. « Tau Zéro. »

Retour impossible par P. Anderson

Fiche de Retour impossible

Titre : Retour impossible
Auteur : P. Anderson
Date de parution : 1958
Traduction : A. Arnaut-Kabou
Editeur : Fleuve noir

Première page de Retour impossible

« Tel un éclair, le vaisseau spatial émergea de la supervoie, s’immobilisa dans les ténèbres étincelantes d’étoiles.
Après un bref silence :
— Où est le Soleil ?
Edward Langley pivota sur son siège, passa une main rapide sur son front dégoulinant de sueur et laissa tomber :
— J’ sais pas, moi…
Il faisait une chaleur torride dans l’habitacle où dominait le souffle régulier des ventilateurs. Personne ne parlait. Langley pouvait même entendre les battements anormalement sonores de son cœur.
Sur les écrans de contrôle qui affichaient une vue panoramique du ciel, Langley avait nettement distingué Andromède, la Croix du Sud, la grande  »

Extrait de : P. Anderson. « Retour impossible. »

Opération chaos par P. Anderson

Fiche d’Opération chaos

Titre : Opération chaos
Auteur : P. Anderson
Date de parution : 1976
Traduction : M. Rosenthal
Editeur : Le Masque

Première page d’Opération chaos

« Salut là-bas, au loin !
Si vous existez… salut !
Nous ne le saurons peut-être jamais. Ceci est une tentative folle, celle de vouloir prouver une hypothèse encore plus démente. Mais c’est aussi un devoir. Allongé, prisonnier du rêve, je ne suis qu’à demi-conscient de mon propre monde. Ils se servent de moi pour appeler à travers les courants temporels parce que ce qui m’est arrivé, il y a tant d’années, a laissé ses traces sous ma banalité ; ils croient qu’un message pensé par moi a de meilleures chances de trouver une résonance en vous que s’il venait de n’importe qui d’autre.
Mais les chances ne sont pas bonnes. Ma normalité submerge le peu de Mana qui flotte encore peut-être en moi, légère comme une fumée. Et, en  »

Extrait de : P. Anderson. « Opération Chaos. »

Les croisés du cosmos par P. Anderson

Fiche de Les croisés du cosmos

Titre : Les croisés du cosmos
Auteur : P. Anderson
Date de parution : 1960
Traduction : C. Saunier
Editeur : Denoël

Première page de Les croisés du cosmos

« Le capitaine leva les yeux et la lampe de bureau dessina sur son visage des reliefs d’ombre et de lumière. Un panneau s’ouvrait sur la nuit d’été d’un monde étranger.
« Alors ? dit-il.
— J’ai pu le traduire, monsieur, répondit le sociotechnicien. Il a fallu que j’extrapole à rebours à partir des langages modernes, et cela m’a pris beaucoup de temps. Mais j’en ai appris assez en faisant ce travail pour pouvoir parler à ces… créatures.
— Très bien, grogna le capitaine. Nous allons peut-être pouvoir découvrir de quoi il s’agit. Enfer et damnation ! Je m’attendais à rencontrer pratiquement n’importe quoi, mais ça alors !
— Je comprends vos sentiments, monsieur. J’ai moi-même de la difficulté à croire au récit original, malgré toutes les preuves matérielles devant mes yeux.
— Je vais le lire immédiatement. Pas de répit pour les damnés. »
Le capitaine le congédia d’un signe de tête et le sociotechnicien sortit de la cabine.
Le capitaine resta un long moment immobile, les yeux fixés sur le manuscrit sans le voir. Le livre original qu’ils avaient découvert était d’une impressionnante antiquité, écrit en lettres onciales sur du  »

Extrait de : P. Anderson. « Les croisés du cosmos. »

Les abîmes angoissants par P. Anderson

Fiche de Les abîmes angoissants

Titre : Les abîmes angoissants
Auteur : P. Anderson
Date de parution : 1982
Traduction : M. Deutsch, J.-P. Pugi, J. Polanis
Editeur : Casterman

Sommaire de Les abîmes angoissants

  • Long cours
  • Un moment difficile à passer
  • Le visiteur
  • Le chaton
  • La saga de Hauk
  • Le jeu de Saturne

Première page de Long cours

« Quand pour la première fois nous entendîmes parler du Vaisseau Céleste, nous étions sur une île du nom de Yarzik, pour autant que les langues montaliriennes puissent se plier à reproduire d’aussi barbares syllabes. Près d’une année s’était écoulée depuis que le Sauteur d’Or avait quitté le port de Lavre et nous estimions avoir accompli la moitié du  tour du monde. Les goémons et les coquillages souillaient tant notre pauvre caravelle que, toutes voiles dehors, c’était à peine si elle parvenait à se traîner à travers les mers. Le peu d’eau douce qui restait dans les tonneaux était verdâtre et fétide, il y avait des asticots dans les biscuits et les premiers signes de scorbut étaient apparus chez quelques-uns des hommes d’équipage.
« Quels que soient les risques, il faut aborder quelque part », avait décrété le capitaine Rovic. Je me rappelle avoir vu s’allumer une lueur dans ses yeux. Tout en caressant sa barbe rouge, il avait murmuré : « D’ailleurs, il y a longtemps que nous ne nous sommes enquis des Cités Dorées. Peut-être, cette fois, recueillerons-nous des renseignements sur ces lieux.  »

Extrait de : P. Anderson. « Les abîmes angoissants. »

Le renard des étoiles par P. Anderson

Fiche de Le renard des étoiles

Titre : Le renard des étoiles
Auteur : P. Anderson
Date de parution :
Traduction :
Editeur :

Sommaire de Le renard de l’espace

  • Corsaire de l’espace
  • Arsenal
  • Amirauté

Première page de Corsaire de l’espace

« Le roi a fait battre tambour,
Le roi a fait battre tambour … 

 
Gunnar Heim s’arrêta au milieu d’une enjambée. Il demeura immobile un instant, tournant la tête, en quête de la voix qui s’était élevée de l’ombre.
 
Pour voir toutes ces dames.
Et la première qu’il a vue…

 
Le son venait d’une certaine distance, presque couvert par le sourd grondement des machines du côté des docks. Mais cette nuit, il n’y avait qu’un homme à San Francisco pour exhaler sa bile en chantant cette vieille et sinistre ballade.
 
Lui a ravi son âme.
Rataplan ! Rataplan ! Rataplan-plan-plan-plan !

 
Heim s’élança dans la direction d’où venait le chant. Il pouvait encore se mouvoir avec rapidité et discrétion lorsqu’il le fallait. Au bout d’un moment,  »

Extrait de : P. Anderson. « Le Renard des étoiles. »