Étiquette : Bradbury
Chroniques martiennes par R. Bradbury
Fiche de Chroniques martiennes
Titre : Chroniques martiennes
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1950
Traduction : J. Chambon, H. Robillot
Editeur : Gallimard
Première page de Chroniques martiennes
« JANVIER 2030 – L’été de la fusée
À un moment donné c’était l’hiver en Ohio, avec ses portes fermées, ses fenêtres verrouillées, ses vitres masquées de givre, ses toits frangés de stalactites, les enfants qui skiaient sur les pentes, les ménagères engoncées dans leurs fourrures qui, tels de grands ours noirs, avançaient pesamment dans les rues verglacées.
Puis une longue vague de chaleur balaya la petite ville. Un raz de marée d’air brûlant ; comme si on avait laissé ouvert un four de boulanger. La vibration de fournaise passa sur les pavillons, les buissons, les enfants. Les glaçons se détachèrent, se brisèrent, se mirent à fondre. Portes et fenêtres s’ouvrirent à la volée. »
Extrait de : R. Bradbury. « Les chroniques martiennes. »
Celui qui attend par R. Bradbury
Fiche de Celui qui attend
Titre : Celui qui attend et autres nouvelles
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1995
Traduction : J.-P. Harrisson, C. Andronikof, A. Dorémieux, H. Robillot, J. Fillion, R. Négrou
Editeur : Librio
Sommaire de Celui qui attend
- Celui qui attend
- La fusée
- La pierre tombale
- Août 2002, rencontre nocture
- Le jour de la grande exhumation
- Icare Montgolfier Wright
- Le petit assassin
- Un coup de tonnerre
Première page de Celui qui attend
« Je vis dans un puits. Je vis comme une fumée dans un puits, comme un souffle dans une gorge de pierre. Je ne bouge pas. Je ne fais rien, qu’attendre. Au-dessus de ma tête j’aperçois les froides étoiles de la nuit et les étoiles du matin – et je vois le soleil. Parfois je chante de vieux chants de ce monde au temps de sa jeunesse. Comment dire ce que je suis, quand je l’ignore ? J’attends, c’est tout. Je suis brume, clair de lune, et souvenir. Je suis triste et je suis vieux. Parfois je tombe vers le fond comme des gouttes de pluie. Alors des toiles d’araignée tressaillent à la surface de l’eau. J’attends dans le silence glacé ; un jour viendra où je n’attendrai plus.
En ce moment c’est le matin. J’entends un roulement de tonnerre. Je sens de loin l’odeur du feu. J’entends un craquement de métal. J’attends, j’écoute. »
Extrait de : R. Bradbury. « Celui qui attend. »
Bien après minuit par R. Bradbury
Fiche de Bien après minuit
Titre : Bien après minuit
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1974
Traduction : R. Delouya
Editeur : Denoël
Sommaire de Bien après minuit
- Le flacon bleu
- Un printemps hors du temps
- Le perroquet qui avait connu papa
- L’homme brûlant
- Un morceau de bois
- Le messie
- G.B.S. modèle
- Boire en une fois : contre la fureur des foules
- Intermède au soleil
- A jamais la Terre
- Les miracles de Jamie
- Le jeu d’octobre
- Bien après minuit
- La tablette de chocolat
Première page de Le flacon bleu
« Les cadrans solaires n’étaient plus qu’un éboulis de cailloux blancs. Les oiseaux des airs volaient maintenant dans des ciels anciens de rocs et de sable, enterrés, leurs chants figés. Les fonds de la mer morte charriaient de la poussière qui inondait la terre lorsque le vent lui commandait de redonner vie à une vieille légende de déluge. Les cités étaient profondément enfouies sous des greniers de silence, de temps ensilé, de bassins et de fontaines de calme et de souvenir.
Mars était morte.
Surgissant de l’énorme quiétude, très loin, un bruit d’insecte grandit parmi les collines cannelle et se déplaça dans l’air flamboyant jusqu’à faire trembler la route et envoyer murmurer la poussière par le fond des vieilles cités. »
Extrait de : R. Bradbury. « Bien après minuit. »
Aux portes de l’épouvante par R. Bradbury et R. Bloch
Fiche d’Aux portes de l’épouvante
Titre : Aux portes de l’épouvante
Auteur : R. Bradbury et R. Bloch
Date de parution : 1969
Traduction : G. Halleux
Editeur : Marabout
Sommaire d’Aux portes de l’épouvante
- L’ombre du clocher par R. Bloch
- Les espions par R. Bradbury
- La grimace de la goule par R. Bloch
- Petites créatures de l’horreur par R. Bloch
- Rêve de fièvre par R. Bradbury
- La sentence druidique par R. Bloch
- L’homme mort par R. Bradbury
- Une question de cérémonial par R. Bloch
- Le manipulateur par R. Bradbury
- L’homme qui criait au loup ! par R. Bloch
Première page de L’ombre du clocher
« William Hurley, né Irlandais, était devenu chauffeur de taxi – si bien qu’il serait superflu, à la lueur de ces deux faits, d’ajouter qu’il était bavard.
Dès l’instant où il eut pris son passager dans la ville de Providence, par cette chaude soirée d’été, il se mit à parler. Le passager, un homme grand et mince, d’une trentaine d’années environ, s’installa dans la voiture en tenant une serviette contre lui. Il donna une adresse dans la Benefit Street et Hurley démarra, mettant son taxi en prise et donnant libre cours à son bavardage.
Hurley commença ce qui devait être une conversation unilatérale en faisant des commentaires sur la matinée aux New York Giants. Impassible devant le silence de son passager, il fit quelques remarques au sujet du temps – récent, en cours et à venir. »
Extrait de : R. Bradbury et R. Bloch. « Aux portes de l’épouvante. »
A l’ouest d’octobre par R. Bradbury
Fiche d’A l’ouest d’octobre
Titre : A l’ouest d’octobre
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1988
Traduction : A. Dorémieux, J. Chambon
Editeur : Denoël
Sommaire d’A l’ouest d’octobre
- A l’ouest d’octobre
- Le convecteur Toynbee
- La trappe
- Le voyageur de l’Orient-Express
- Une nuit dans la vie
- Le dernier cirque
- L’histoire d’amour de Laurel et Hardy
- Tu te demandes sans doute ce qu’on fait ici ? …
- Adieu, Lafayette
- Banshee
- J’ai fait un voeu
- Un coup pour Sa Seigneurie, et un coup pour la route !
- A minuit, au mois de juin
- Bénissez-moi, mon père, parce que j’ai péché
- Exécution !
- Un soupçon de mauvaise humeur
- Le partage
- Venez, et amenez Constance !
- Junior
- La pierre tombale
- La bête de l’escalier
- L’authentique momie égyptienne faite maison du colonel Stonesteel
Première page d’A l’ouest d’octobre
« Les quatre cousins, Tom, William, Philip et John, étaient venus rendre visite à la Famille à la fin de l’été. Comme il n’y avait pas de place dans la grande vieille maison, on les avait relégués sur de petits lits de camp dans la grange, qui brûla peu après.
Il faut dire que la Famille n’était pas une famille ordinaire. Chacun de ses membres était encore plus extraordinaire que le précédent.
Indiquer que la plupart d’entre eux dormaient le jour et exerçaient d’étranges activités la nuit ne nous avancerait en rien.
Remarquer que certains d’entre eux pouvaient lire dans les pensées et d’autres voler avec les éclairs pour toucher terre avec les feuilles serait une litote.
Ajouter que certains ne se reflétaient pas dans les miroirs tandis que d’autres pouvaient se rencontrer sous une multitude de formes, tailles et textures »
Extrait de : R. Bradbury. « À l’ouest d octobre. »
La planète des dinosaures par S. Leigh
Fiche de La planète des dinosaures
Titre : La planète des dinosaures (Tome 2 sur 2 – Dinosaures)
Auteur : R. Bradbury et S. Leigh
Date de parution : 1993
Traduction : P.-F. Reignier
Editeur : J’ai lu
Première page de La planète des dinosaures
« Un visage familier
— Hé ! s’écria Aaron. Grand-père ! Tu ne me croiras jamais. L’homme se retourna et lui fit un signe. Aaron, hilare, se précipita à sa rencontre. Mais son rire ne dura qu’un instant… le temps d’un souffle, d’un soupir. Aaron ralentit brusquement son allure. Là, devant lui, quelque chose clochait. La maison… La peinture se décollait à l’arrière du bâtiment en grandes écailles lépreuses, et les parties intactes étaient d’un gris ardoise qu’Aaron n’avait jamais vu auparavant. Les volets que son père avait fixés avec tant de soin en mai, à peine trois mois plus tôt, pendaient maintenant de guingois comme des hommes désespérément agrippés au bord d’une falaise. Le grillage de la porte extérieure était rouillé, tordu et rafistolé avec des morceaux plus récents aux reflets argentés. Les marches de la véranda, »
Extrait de : S. Leigh. « Dinosaures – La planète des dinosaures. »
Le cri du tyrannosaure par S. Leigh
Fiche de Le cri du tyrannosaure
Titre : Le cri du tyrannosaure (Tome 1 sur 2 – Dinosaures)
Auteur : R. Bradbury et S. Leigh
Date de parution : 1992
Traduction : C. Marchand-Kiss
Editeur : J’ai lu
Première page de Le cri du tyrannosaure
« Un ours pondeur
Green Town étouffait sous la canicule.
Le soleil d’août, tel un haut-fourneau accroché à l’azur, déversait sur la ville une lumière en fusion. La peinture s’écaillait comme de la boue séchée sur les bardeaux de cèdre et des démons brûlants entamaient des valses folles à travers les rues où la poussière régnait en maître. L’atmosphère miroitait et oscillait sur les toits sombres. Le revêtement d’aluminium faisait songer à la cire d’une vieille bougie allant s’effondrer dans les flaques argentées des trottoirs.
Dans le Middle West, c’était un jour d’été comme les autres, éblouissant, humide et languide, attendant le soir que des nuages d’orage s’épanouissent comme des fleurs ombrageuses. Au début, ils étaient massifs, signes avant-coureurs du tonnerre formant de vastes tours noires à l’horizon. Mais, alors qu’ils s’étiraient et viraient du noir au vert pâle, presque grisâtre, le soleil couchant plongeait »
Extrait de : S. Leigh. « Dinosaures – Le cri du tyrannosaure. »
Le fantôme d’Hollywood par R. Bradbury
Fiche de Le fantôme d’Hollywood
Titre : Le fantôme d’Hollywood (Tome 2 sur 3 – Autobiographie)
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1990
Traduction : A. Dorémieux
Editeur : Denoël
Première page de Le fantôme d’Hollywood
« Il y avait une fois deux cités à l’intérieur d’une cité. L’une était de lumière et l’autre d’ombre. L’une fourmillait d’activité toute la journée, l’autre n’avait jamais un frémissement. L’une était chaude et baignée d’éclairages chatoyants. L’autre était froide et immobilisée par les pierres. Et chaque soir au coucher du soleil, les studios des Films Maximus, la cité des vivants, prenaient l’apparence du cimetière de Green Glades Park, situé sur le terrain attenant, qui était la cité des morts.
À cet instant des lumières éteintes et des mouvements suspendus, où le vent soufflant dans les recoins des studios fraîchissait, une indicible mélancolie semblait franchir le portail du domaine des vivants, pour dériver le long des avenues crépusculaires vers le grand mur de brique séparant les deux cités à l’intérieur d’une cité. »
Extrait de : R. Bradbury. « Autobiographie – Le fantôme d’Hollywood. »
La solitude est un cercueil de verre par R. Bradbury
Fiche de La solitude est un cercueil de verre
Titre : La solitude est un cercueil de verre (Tome 1 sur 3 – Autobiographie)
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1985
Traduction : E. Jouanne
Editeur : Denoël
Première page de La solitude est un cercueil de verre
« Venice, Californie, avait autrefois de quoi plaire à ceux qui aiment être tristes : du brouillard à peu près tous les soirs, et le grondement des installations de forage le long de la côte, et le clapotis de l’eau noire dans les canaux, et le crissement du sable contre les fenêtres quand le vent se levait et chantait sur les aires dégagées et les promenades désertes.
C’était l’époque où la jetée de Venice partait en morceaux et mourait dans la mer, et où l’on pouvait trouver là les ossements d’un énorme dinosaure, le manège des montagnes russes, que les marées fluctuantes venaient recouvrir.
Au bout d’un long canal, on voyait de vieilles voitures de cirque que l’on avait roulées dans l’eau et, à l’intérieur des cages, quand on regardait, des choses vivaient ; poissons et crustacés s’agitant avec les marées, et c’était tous les cirques de tous les temps qui, d’une certaine manière, avaient été condamnés à être mangés par la rouille. »
Extrait de : R. Bradbury. « Autobiographie – La solitude est un cercueil de verre. »
Ray Bradbury
Présentation de Ray Bradbury :
Ray Bradbury était un écrivain américain de science-fiction, de fantasy et d’horreur né en 1920 à Waukegan, Illinois. Il a commencé à écrire des histoires dans les années 1940 et est devenu célèbre pour ses romans et ses histoires courtes.
Bradbury a écrit plus de 500 histoires, dont plusieurs ont été adaptées en films, en séries télévisées et en pièces de théâtre. Parmi ses œuvres les plus célèbres, on peut citer « Fahrenheit 451 », « Les chroniques martiennes » et « La foire des ténèbres ».
Au cours de sa carrière, Bradbury a remporté plusieurs prix littéraires, notamment le prix Pulitzer spécial en 2007 pour l’ensemble de son œuvre. Il a également reçu le prix National Medal of Arts en 2004 et le prix World Fantasy for Lifetime Achievement en 1977.
Bradbury était connu pour son imagination débordante et son style d’écriture poétique et lyrique. Ses histoires ont souvent exploré les thèmes de la technologie, de la liberté et de l’humanité.
Bradbury est décédé en 2012 à l’âge de 91 ans, mais son héritage en tant qu’un des écrivains les plus influents dans les genres de la science-fiction et de la fantasy est indéniable. Ses œuvres continuent d’inspirer de nombreux écrivains et artistes dans le monde entier.
Livres de Ray Bradbury :
Autobiographie :
- La solitude est un cercueil de verre (1985)
- Le fantôme d’Hollywood (1990)
- La baleine de Dublin
Dinosaures par S. Leigh :
- Le cri du tyrannosaure (1992)
- La planète des dinosaures (1993)
A l’ouest d’octobre (1988)
Aux portes de l’épouvante (1969)
Bien après minuit (1974)
Celui qui attend (1995)
Chroniques martiennes (1950)
De la poussière à la chair (2001)
Fahrenheit 451 (1953)
Je chante le corps électrique (1969)
L’arbre d’halloween (1972)
L’homme illustré (1951)
La colonne de feu (1975)
La foire des ténèbres (1962)
La grande roue (1980)
Le pays d’octobre (1955)
Le vin de l’été (1957)
Les machines à bonheur (1964)
Les pommes d’or du soleil (1953)
Léviathan 99 (2009)
Mais à part ça tout va très bien (1996)
Monstrueusement vôtre (1984)
Théâtre pour demain et après (1972)
Train de nuit pour Babylone (1997)
Un coup de tonnerre (1981)
Un dimanche tant bien que mal (1975)
Un remède à la mélancolie (1959)
Pour en savoir plus sur Ray Bradbury :
La page Wikipédia de R. Bradbury
La page Noosfere de R. Bradbury
La page isfdb de R. Bradbury